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Améliorations mises en évidence lors de la première expérimentation

Des développements futurs consisteront à adapter un flux vidéo issu d’une caméra haute définition (webcam ou caméra embarquée sur le dispositif mobile). Ainsi l’utilisateur pourra voir l’état courant en vue réelle et l’état projeté en vue virtuelle. La maquette de l’état courant existera en tant que calque transparent, ce qui permettra à l’utilisateur de lier ce qu’il voit à la base de données (picking d’objets ou requêtes dans la base de données). Cette amélioration a deux avantages : elle permettrait d’éviter l’opération de texturation de l’état courant sous 3DS max. De plus, elle améliorera le sentiment d’immersion de l’utilisateur puisqu’il interagira avec les composants réels issus du flux vidéo de la caméra. La problématique consiste à recaler le mouvement réel de la caméra avec les déplacements d’une caméra virtuelle dans la scène. Ce recalage correct dépend de la précision de positionnement du système de tracking. Ces développements posent la question de la représentation en réalité augmentée de l’état après travaux. Les figures ci-dessous illustrent l’initiation de ces travaux.

La grande image représente la vue « BIM », orientée en fonction de l’utilisateur et la vignette inférieure droite représente la vue réelle captée par une caméra embarquée.

Figure 7.1 : Ajout de la composante « flux vidéo réel » au terminal mobile

Les utilisateurs potentiels de ce système seront, à terme, les acteurs du domaine de la construction, qui souhaiteront un outil dédié à leur savoir. L’expérimentation d’un tel outil est prévue, pour l’aide à la gestion temps réel du chantier grâce à la base de données numérique et à la mise en œuvre de l’interopérabilité des données disponibles. L’objectif poursuivi consiste en un planning manipulable sur site entrainant une mise à jour de la gestion des coûts. Il s’agira de récupérer comme donnée d’entrée des informations issues de logiciel de revue de projet. Celles-ci seraient interprétées dans une application de réalité virtuelle utilisable sur site.

Les développements mis en œuvre pour la réalisation du démonstrateur ont été nombreux et variés. Il est apparu, à l’usage de celui-ci, des pistes de réflexions pouvant concourir à enrichir l’expérience utilisateur. Ainsi les perspectives de développement consistent en l’amélioration du démonstrateur:

-Comme évoqué précédemment, le lien entre métadonnées issues de l’IFC et la maquette virtuelle est assuré manuellement pour le moment. Il sera pertinent d’automatiser ce processus en développant un script d’analyse de la structure du fichier (un parseur), de sorte à exporter la donnée textuelle désirée (la structure de l’IFC dérivée du STEP signale les informations contenues par des balises). Il suffira donc d’effectuer des requêtes sur ces balises.

- Des investigations portant sur des moteurs 3D ont été menées et le laboratoire envisage de se tourner vers de nouveaux moteurs 3D. L’idée consiste à développer une version améliorée du démonstrateur dans ces environnements. Des travaux préliminaires ont commencé dans le cadre de projets étudiants sur le moteur Unity 3D.

-L’adoption finale du système dépend de la portabilité du système de positionnement. De plus la liberté de mouvement en environnement couvert (et plus seulement limité à un périmètre

restreint) est un élément à prendre en compte. Ils constitueront par conséquent des enjeux majeurs des développements futurs. Les systèmes de positionnement hybrides seront étudiés de près puisqu’ils semblent améliorer la robustesse du positionnement. On pourra imaginer : -Un système de géopositionnement en intérieur (GPS), pour une localisation grossière de l’utilisateur dans le bâtiment.

-Un système d’analyse d’image dédié à la détection des génératrices principales de la pièce occupée (par exemple, les bordures murs-plafond, mur-mur…) à la reconnaissance de formes canoniques, au suivi de l’exposition lumineuse (par exemple, un changement bref dans cet indice d’exposition est un indice que l’objet visé par une caméra embarquée est une source de lumière, donc probablement une fenêtre).

-Des capteurs gyroscopiques embarqués associés à une boussole. En supplément des systèmes précédemment cités, ils permettraient une vérification des valeurs de déplacement (système redondant) ou pallieraient leur non-fonctionnement temporaire

-La convention de mesure dans l’application pourra être améliorée: Jusqu’à présent, la cote démarre exactement où l’utilisateur a cliqué pour placer la première balise et termine exactement où l’utilisateur a cliqué/piqué pour placer la seconde balise. Il apparait préférable de pouvoir aimanter chacune des balises au sommet du maillage polyédrique le plus proche de la zone de sélection. Cette convention limiterait les manques de précision dus à l’imprécision du doigté. De même les usages rendent parfois nécessaires les prises de mesure entre sommets, génératrices ou plans... Il s’agira d’améliorer le démonstrateur selon ces pistes de modifications.

-La fatigue due au port de l’Ipad invite à optimiser les conditions de confort des utilisateurs de l’atelier C. Ces problèmes d’ergonomie ont été pris en compte en améliorant l’interface utilisateur: Il est ainsi possible pour l’opérateur de désactiver temporairement les caméras de tracking, ce qui fige la visualisation affichée à l’écran de la tablette. L’utilisateur peut alors revenir à une posture plus confortable (bras au-dessous du niveau du cœur. De même une fois la première balise positionnée, il peut réactiver le tracking, viser la zone de positionnement de la seconde balise et de nouveau figer la vue pour sélectionner un point adéquat. Cette option lui évite de devoir porter la tablette, bras tendus au-dessus de la tête, pour effectuer sa mesure. On pourra également tester d’autres interfaces tels les casques de réalité virtuelle (ergonomie améliorée mais dispositif invasif)

-La réalité augmentée ne se limite pas qu’à l’augmentation visuelle. On pourrait évaluer d’autres modes d’augmentation sensorielle (métaphore sonore, retour haptique,…) et tester leur pertinence en fonction de la donnée à représenter.