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PARTIE 3 : LA PLACE DE LA COMMUNICATION DANS L'ANNONCE DES

4. CONSEILS ET REGLES HYGIENO-DIETETIQUES

4.1. Alimentation

Au niveau de l’alimentation, nous retrouvons une multitude d’informations qui ne sont pas toujours exactes ou inadéquates en regard de la pathologie.

Il faut bien faire attention à ce que le patient peut trouver dans les magazines, les publicités, internet, etc. Changer ses habitudes alimentaires, c’est avoir une alimentation variée et équilibrée pour limiter la prise de poids. Il ne s’agit pas de s’astreindre à un régime draconien.

Souvent la mise en place d’un « rééquilibrage alimentaire » permet par la même occasion une perte de poids notamment lorsque la personne présente un surpoids.

D’ailleurs, selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, il a été démontré qu’un amaigrissement de seulement 5% du poids corporel apporte un bénéfice glycémique non négligeable.

Pour un régime équilibré,

• Il faut faire au moins 3 repas par jour et manger à heures régulières (cela permet de mieux gérer sa faim et d’éviter les « fringales »).

• Arrêter tout grignotage entre les repas. • Manger peu de graisses :

o Réduire en priorité les graisses d’origine animale (viandes grasses, œufs charcuteries, fromages, beurre, crème fraîche).

o Diminuer aussi les aliments riches en gras comme les fritures, les cacahuètes ou autres fruits oléagineux, les chocolats, les glaces, les pâtisseries et autres viennoiseries, les biscuits apéritifs.

o Manger du poisson plus souvent.

o Préférer les viandes maigres (filet de porc, volailles sans peau), les laitages écrémés ou demi-écrémés.

o Cuisiner avec des matières grasses d’origine végétale riches en acides gras mono-insaturés (olive, arachide, colza) ou polyinsaturés (tournesol, pépins de raisin, maïs, etc.).

o Utiliser des modes de cuisson sans graisse (grill, vapeur, etc.). o Eviter d’associer plusieurs aliments gras au cours d’un même repas.

• Manger des aliments riches en fibres :

o Un fruit et/ou légumes verts à chaque repas.

o Penser aux céréales complètes et aux légumes secs.

• Manger suffisamment de glucides :

o Privilégier la consommation de féculents (glucides complexes). o Manger des fruits (glucides simples).

o Répartir les glucides entres les différents repas.

o Favoriser les glucides qui ont un index glycémique bas (fruits, lentilles, haricots blancs, pâtes, etc.).

o Ne pas interdire les produits sucrés avec du saccharose (sucre de table), surtout s’ils sont consommés en fin de repas (mais avec modération car sont souvent gras).

o Les boissons sucrées sont les seuls interdits, privilégier l’eau minérale, les tisanes, les boissons lights éventuellement.

o Utiliser les édulcorants (attention tout de même avec l’utilisation des édulcorants car même si ce sont de bons substituts au sucre, ils ne permettent pas un « sevrage » au gout sucré dans le sens où on peut avoir envie de manger sucré davantage).

• Manger du pain (complet de préférence) : il faut en consommer, à condition de le répartir au cours des différents repas et avec modération. Il s’agit d’un équivalent des féculents.

Attention tout de même aux produits lights, sans sucres, avec édulcorants, le sucre est souvent remplacé par des graisses et il y a un risque de renforcement de l’appétence.

De par sa place et son statut, le pharmacien est un interlocuteur privilégié, il sera donc important de pouvoir donner ces conseils diététiques si besoin, de dialoguer avec le patient et même parfois si nécessaire, de lui conseiller de voir une diététicienne pour vraiment revoir les bases de l’alimentation et avoir un suivi régulier, adapté à chaque patient et fonctions de ses habitudes, ses goûts, modes de vie, religion, etc.

Toutes ces recommandations sont résumées dans le schéma ci-dessous que l’on peut retrouver dans le Programme National Nutrition Santé (PNNS) ou encore sur internet à l’adresse suivante : www.mangerbouger.fr

Figure 16 : Pyramide alimentaire

Ce graphique appelle quelques précisions. Tout d’abord, la glycémie

L'index glycémique glycémie qu’ils produisent qua

aliments entraînent une hausse rapide du cela provoque aussitôt une forte sécrétion d’

de sucre. Cette baisse de sucre fait alors augmenter la faim. Les a glycémique haut sont donc plus susceptibles de

l'appétit.

: Pyramide alimentaire du Programme National Nutrition Santé le PNNS 2011-2015 de l’INPES)

Ce graphique appelle quelques précisions.

glycémie est la mesure du taux de sucre (glucose) dans le sa

'index glycémique permet de classer les aliments en fonction de l’élé

glycémie qu’ils produisent quand on les consomme. Plus leur index est élevé, plus aliments entraînent une hausse rapide du taux de sucre. Chez une personne non diabétique,

ela provoque aussitôt une forte sécrétion d’insuline, dont rôle est de faire baisser le taux baisse de sucre fait alors augmenter la faim. Les aliments à index glycémique haut sont donc plus susceptibles de faire prendre du poids parce qu'ils ouvrent Programme National Nutrition Santé (D’après

est la mesure du taux de sucre (glucose) dans le sang.

permet de classer les aliments en fonction de l’élévation de la nd on les consomme. Plus leur index est élevé, plus les Chez une personne non diabétique, , dont rôle est de faire baisser le taux baisse de sucre fait alors augmenter la faim. Les aliments à index parce qu'ils ouvrent

Chez une personne diabétique, la sécrétion et l’action de l’insuline sont perturbées, ce qui signifie que la consommation d’aliments à index glycémique élevé entraine une hausse brutale de la glycémie, sans qu’il n’y ait de sécrétion d’insuline suffisante pour redescendre à une glycémie « normale ». Cela engendre des déséquilibres de la glycémie.

Sont classés hyperglycémiants (index de plus de 50), par exemple, le riz à cuisson rapide (85), le pain blanc (70) et les bananes (60). Parmi les aliments à faible index glycémique, on retrouve les figues fraîches (35) et les haricots verts (30). Évidemment, nous n’avons pas à nous soucier de l’index glycémique pour les aliments qui ne contiennent pas de glucides, comme les viandes et les poissons par exemple.

L’index glycémique d’un même aliment peut varier selon plusieurs facteurs. Prenons l’exemple d’une céréale comme le blé. Plus le grain de blé est moulu finement, plus son index glycémique augmente. C’est pourquoi le pain de blé, fait d’une fine farine, fait plus augmenter le taux de sucre sanguin (et le stockage des graisses) que les pâtes, faites de semoule, un grain moulu plus grossièrement. De même, la farine raffinée possède un index glycémique plus élevé que la farine entière. Enfin, un traitement industriel comme la pré-cuisson élève aussi l’index glycémique d’une céréale. Mentionnons également que diverses variétés d’un même aliment peuvent posséder des index glycémiques différents.

Nous pouvons souligner l’intérêt de manger des fibres en même temps qu’un aliment sucré ou avec un index glycémique élevé. En effet, les fibres solubles permettent de diminuer l’élévation de la glycémie induite par l’aliment sucré, en plus de d’augmenter l’effet de satiété en prenant du volume dans l’estomac.

Dans le tableau ci-dessous, nous retrouvons l’index glycémique de quelques aliments les plus courants.(Nutrimont, 2015)

Tableau 14 : Tableau regroupant les principales sources alimentaires et l’index glycémique de quelques aliments courants (D’après Nutrimont, 2015)

Les grands groupes d’aliments :

Selon leurs apports nutritionnels, les aliments sont classés en 7 grands groupes contenant diversement : des glucides (les sucres), des lipides (les graisses) et des protéines (viandes, poissons, œufs) :

Groupe 1 : les boissons

Ce groupe apporte des minéraux et des oligo-éléments.

La consommation recommandée est de 1 à 1,5 litre de boissons par jour. Elle doit être augmentée en cas de fortes chaleurs ou d’activité physique prolongée.

Seule l’eau est indispensable, dépourvue de calories, elle peut être consommée sous forme pure, en café, thé, tisane, bouillon, potage, aromatisée ou « zestée ». Certaines boissons « light » peuvent être consommées. Elles contiennent des édulcorants et n’apportent pas (ou peu) de calories.

Il faut limiter les boissons sucrées riches en sucre et hyperglycémiantes.

Groupe 2 : les fruits et les légumes

Ils apportent essentiellement des glucides et sont riches en vitamines, minéraux et fibres. La consommation recommandée est de 5 portions de fruits et légumes par jour dont 2 à 3 fruits (plutôt à la fin d’un repas plutôt qu’au goûter pour mieux assimiler le sucre et éviter une montée trop rapide de la glycémie).

Il ne faut pas hésiter à varier la nature des fruits consommés sous toutes les formes (crus, cuits, nature ou préparés, frais, surgelés ou en conserve).

Groupe 3 : les pains, céréales, féculents et légumes secs

Ils apportent des glucides, des protéines végétales, des fibres et fournissent l’essentiel de l’énergie dont l’organisme a besoin.

La consommation recommandée est à chaque repas selon son appétit (tout en limitant tout de même les quantités selon les personnes : sexe, âge, activités, etc.).

Favoriser les aliments céréaliers complets.

Groupe 4 : le lait et les produits laitiers

Ces aliments apportent des protéines animales et des graisses. Ils sont très importants au quotidien pour leur richesse en calcium.

Limiter la consommation de fromage car ce produit laitier est plus gras que les autres (donc attention au risque cardiovasculaire).

Groupe 5 : les viandes, poissons et œufs

Ces aliments apportent surtout des protéines animales, mais aussi des graisses, du fer et des vitamines du groupe B dont la vitamine B12 (peu ou pas présente dans les autres groupes d’aliments).

La consommation recommandée de protéines animales est de 1 à 2 fois par jour.

A consommer en quantité inférieure à l’accompagnement (en général 100g de viandes ou 100g poissons ou 2 œufs avec 150 à 200g de féculents et légumes à volonté).

Concernant les viandes, variez les espèces et privilégiez les morceaux moins gras. Pensez à consommer du poisson au moins deux fois par semaine, dont une fois par semaine du poisson gras (saumon, sardine, thon, maquereau, etc.) pour leur richesse en acides gras essentiels.

Groupe 6 : les matières grasses

Les matières grasses sont essentiellement composées de lipides, elles apportent des acides gras essentiels et les vitamines A et E. Très riches en énergie, elles sont à limiter. La consommation recommandée est 1 à 2 cuillerées à soupe par repas.

Ne consommer qu’un seul aliment à forte teneur en graisses dans le même menu.

Parmi les matières grasses, privilégiez celles d’origine végétale, par exemple l'huile d’olive, de colza, de soja ou de noix.

Limitez les graisses d’origine animale (beurre, crème fraîche, etc.) et utilisez-les de préférence crues car plus digestes.

Groupe 7 : les produits sucrés

Ils apportent… du sucre non indispensable d’un point de vue nutritionnel !

Beaucoup d’aliments classés dans ce groupe apportent une quantité non négligeable de matières grasses : les biscuits, les pâtisseries, le chocolat, etc.

Très denses en énergie, ils sont donc à consommer occasionnellement et toujours dans le cadre d’un repas pour limiter l’effet hyperglycémiant.

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