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Algorithme de Monte Carlo et la position solaire

CHAPITRE 4. SIMULATION ET VALIDATION NUMÉRIQUE

C- Pertes par débordement ()

IV.5.6. Algorithme de Monte Carlo et la position solaire

Le code Monte Carlo est introduit au logiciel TRNSYS 16 qui fournir les positions du soleil appliquées à la simulation d’installations solaires à récepteur central grâce au logiciel TERMOPTIME. La prise en compte des positions du soleil dans un algorithme de Monte Carlo entraîne la nécessité de mettre à jour la géométrie de l’installation solaire à chaque position. En effet, l’orientation du champ d’héliostats dépend de ce paramètre.

Pour un lieu sur le globe, c’est à dire une couple longitude-latitude, la localisation du soleil peut être définie par une « date » (jour, heure, minute, seconde), chaque position du soleil correspond à une valeur du DNI selon un fichier de données météorologique associé (chapitre II).

IV.5.6.1. Optimisation du champ héliostats

Le champ d’héliostats est constitué de plusieurs centaines (voire plusieurs milliers) d’éléments unitaires (miroirs).

La complexité géométrique induite doit être prise en compte par le calcul, notamment au niveau des ombres et des blocages liés aux interférences entre héliostats.

Parmi les paramètres les plus influents sur les performances du champ héliostats, nous retrouvons : la situation géographique, l’ensoleillement du site, la hauteur de la tour, l’ombrage et le blocage entre héliostats, l’atténuation atmosphérique et l’effet cosinus.

Il convient également de citer les défauts surfaciques, les défauts d’alignement et de poursuite du soleil par les héliostats comme des sources d’erreurs non négligeables.

La conception optimale des champs d’héliostats a fait l’objet de plusieurs recherches, on cite les travaux fondateurs de Lipps et Vant-Hull [4.11] ; basés sur une méthode dite « Cell-Wise » qui définit l’implantation radiale des héliostats dans le champ.

Toutefois, avec l’identification des phénomènes de blocage comme responsables de pertes optiques importantes [58] des chercheurs ont élaboré une méthode graphique visant à limiter au maximum ces phénomènes par un code de calcul appelé MUEEN [4.12].

Le code MUEEN se présente par un agencement de position radiale étagée des héliostats afin de limiter au maximum les phénomènes de blocage.

Il répartit les héliostats en anneaux concentriques numérotés en partant du pied de la tour. Les anneaux impairs sont les anneaux « originaux » alors que les anneaux pairs sont des anneaux « étagés ». Dans ce processus, un héliostat est représenté par une sphère globale comprenant toutes les positions qu’il peut prendre lors du suivi du soleil, figure IV.8.

Son diamètre caractéristique 𝐷𝐻 est égal à deux fois la plus grande dimension de l’héliostat.

Le positionnement des héliostats dans un groupe j est défini par l’angle azimutal 𝑎𝐻𝑗 entre deux

héliostats et le rayon 𝑅𝐻𝑖,𝑗 de chaque anneau i.

Le rayon du premier anneau original du premier groupe 𝑅𝐻1,1 [4.12] constitue le point de départ de la génération du champ. Il est déterminé en fonction de la hauteur de la tour 𝐻𝒯 .

𝑅𝐻1,1= 0,75 × 𝐻𝒯 (IV − 22)

Pour le nombre d’héliostats 𝑛𝐻 qui constitueront les anneaux originaux du groupe, ils sont exprimés

en fonction de l’ouverture angulaire Ψ du champ par l’équation IV −23, figure IV.9. 𝑛𝐻𝑗 = Ψ

𝑎𝐻𝑗 + 1 (IV − 23) Avec

𝑎𝐻𝑗 = 𝐷𝐻 𝑅𝐻1,𝑗

Figure IV.8. Schéma d’implantation du champ d’héliostats pour un blocage nul

Chapitre 4. Simulation et validation numérique

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IV.5.6.2. Codes de calculs du flux solaire

L’objectif de ces logiciels est d’une part d’optimiser la conception des centrales solaires sur des critères technico-économiques (définir un système concentrateur optimal afin que le récepteur collecte un maximum d’énergie pour un coût minimal), d’autre part de simuler et de prédire les performances énergétiques (calculer le rayonnement réfléchi par le système optique et la puissance reçue par l’absorbeur). Pour cela on cherche à obtenir :

– Cartes de flux. – Matrices d’efficacité.

– Implantation optimisée des réflecteurs. – Performances instantanées et annuelles. Les codes de calculs actuels sont de deux types :

- Codes d’optimisation: méthodes déterministes (produits de convolution, optiques de cônes). - Codes d’analyse des performances : méthode du lancer des rayons (Monte-Carlo).

Les méthodes du lancer des rayons sont plus précises pour des systèmes à géométrie complexe car elles permettent de modéliser des surfaces optiques non idéales, cependant elles consomment des temps de calcul plus longs.

Les codes d’optimisation peuvent modéliser l’installation complète dans le but d’une optimisation globale, tandis que les codes d’analyse de performances permettent souvent de ne traiter que le sous-système optique. P. Garcia et al [4.13], ont publié une revue comparative des codes de calculs utilisés pour la simulation des systèmes à récepteur central.

Les principaux codes développés entre 1985 et aujourd’hui sont HELIOS, DELSOL, UHC, HFLCAL pour le type d’optimisation et MIRVAL, FIAT LUX, SolTRACE pour le type d’analyse des performances (annexe.1) [4.14]. Comme le montre le Tableau IV.1, deux grandes catégories se distinguent.

Codes d’optimisation Codes d’analyse des performances Logiciels UHC-RCELL, (WIN)

DELSOL, HFLCAL

UHC-IH ou NS, MIRVAL, FIAT LUX, SOLTRACE, HELIOS Sous-systèmes

considérés

Installation complète Sous-système optique Données d’entrée Surface au sol totale du

champ solaire divisée en zones, dans des fenêtres.

Géométrie détaillée des héliostats, dans des fichiers textes.

Méthode de calcul Convolution simplifiée Monte-Carlo ou apparenté Temps de calcul Quelques secondes pour tout

un champ d’héliostats Quelques secondes à quelques minutes par héliostat Précision Augmente avec la taille du

champ

Précis même pour un seul héliostat

Calculs économiques Oui Non