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01/2003

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logiciel

MEGAHERTZ magazine 238 - Janvier 2003

42

avarder par l’intermé-diaire d’une liaison Internet, on sait le faire depuis longtemps. Il suffi t d’avoir un ordi-nateur équipé d’une carte son et d’un micro… et on fait de la téléphonie par le net.

Là où l’idée peut séduire, c’est quand il s’agit d’adapter cette technique aux besoins des radioamateurs. Mais pour quelle raison ?

Et bien, imaginez-vous, loin de votre domicile, dans un pays étranger par exemple, avec pour seule compagnie un ordi-nateur portable : grâce à Echo-Link, vous pourrez retrouvez vos amis radioamateurs et les contacter en (télé)phonie.

Autre scénario : vous partez à Boston avec, dans vos baga-ges, un petit portatif 144.

Arrivé là-bas, vous recherchez un répéteur et, oh miracle ! il est relié à Internet. Vous allez pouvoir, avec votre por-tatif et son antenne boudin, contacter vos amis restés en France, pour peu que ces der-niers sachent utiliser Echo-Link ! Autre cas, plus triste, vous ne pouvez pas monter d’antennes : le week-end, vous vous échappez en portable sur un point haut, mais le reste

de Windows Millenium, les deux autres de XP. Avec XP justement, il faudra prendre quelques dispositions afi n qu’EchoLink fonctionne. Ras-surez-vous, les indications sont fournies, en anglais évi-demment, dans la FAQ (liste des questions les plus fré-quentes) du site référencé en fi n d’article. Il s’agit en fait, de désactiver le pare-feu internet ou de paramé-trer trois ports utilisés par EchoLink. Après avoir accom-pli cette opération, le logiciel fonctionne sans surprise.

Rappelons que, lors de la première utilisation, c’est-à-dire pour la première fois où vous allez vous connecter, il faudra attendre l’obtention de la validation de votre indicatif (fi gure 1). Cela peut prendre…

de quelques minutes à quel-ques heures, suivant la dis-ponibilité des “responsables”

d’EchoLink. Soyez patients, revenez plus tard ! Et con-sultez régulièrement votre e-mail, un message peut vous être adressé.

Le paramétrage initial d’Echo-Link passe par le choix du mode de trafi c : Sysop – nous allons délaisser cette possibi-lité – (vous reliez votre ordina-teur à un répéordina-teur au moyen d’une interface) ou simple uti-lisateur… ce que nous préfére-rons pour débuter (fi gure 2). De nombreux autres paramètres peuvent être modifi és : nous vous conseillons, au début, de les laisser à l’état initial.

Quand tout sera validé, para-métré, etc., vous verrez apparaître, lors la connexion (n’oubliez pas, bien sûr, de vous connecter à Internet, EchoLink ne le fait pas tout

Découvrez EchoLink ! Découvrez EchoLink !

de la semaine, vous êtes con-damné à rester à la maison sans radio. La neurasthénie vous guette, les copains vous manquent : EchoLink ! Enfi n, si vous souhaitez aborder des sujets qui ne sont pas autorisés, sur l’air, aux radio-amateurs, là encore EchoLink permet de s’exprimer au sein de cette communauté.

EchoLink est un logiciel gra-tuit, que vous téléchargerez sur Internet. Après avoir indi-qué votre indicatif, une adresse e-mail, vous allez pouvoir vous inscrire. Si votre indicatif n’est pas répertorié dans les bases de données des “responsa-bles” et “promoteurs” d’Echo-Link, ils vous inviteront à faxer

ou envoyer par e-mail, après l’avoir scannée, une copie de votre licence (ou de votre cer-tifi cat d’opérateur). Ce sera le cas pour les indicatifs récents, les F0… et même certains radio-clubs car F8KHZ, bien qu’existant depuis 1999, était absent des bases de données des Américains. A réception de la validation de votre indi-catif (en fait, une sorte de garantie, évitant qu’une tierce personne puisse vous “usur-per”) vous pourrez commen-cer à utiliser EchoLink.

L’installation sur l’ordinateur se passe sans aucune diffi cul-té… du moins, c’est ce que nous avons pu constater sur 3 PC différents, l’un équipé

Avez-vous déjà songé à faire des QSO sans antenne, sans radio ? De visu ? non, par Internet ! Oh, évidemment, ce n’est pas comme si l’on trafiquait réellement mais cela permet toutefois de garder le contact, dans certaines conditions. EchoLink, c’est le nom de ce logiciel qui permet de mettre les radioamateurs en relation : du net meeting version OM en quelque sorte…

B B B

Figure 1.

Figure 2. Figure 3.

logiciel

seul), la liste des indicatifs des stations présentes sur le sys-tème. Cela ressemble à la fi gure 3. Peut-être aurez-vous quelque appréhension à vous lancer, un peu comme lors d’un premier QSO. Choisissez votre correspondant ou, tout simplement, préférez l’écoute d’un répéteur. A ce propos, vous remarquerez qu’un suf-fi xe est attribué aux stations –R pour les répéteurs, -L pour les stations “Link”.

Prenons un exemple et con-nectons-nous à GB3IE-R, relais de Plymouth, présent dans la liste des stations au jour du test. Pour se connecter à cette station, il suffi t de la faire apparaître en bleu, en cliquant sur son indicatif puis sur le bouton en forme de chaîne verte, dans le bandeau supérieur de la fenêtre Echo-Link. La liaison s’établit alors et, dans la fenêtre de droite, vous verrez apparaître la liste des stations utilisant le répé-teur… ainsi que votre propre indicatif (fi gure 4). Dans le même temps, il vous sera pos-sible d’écouter le trafi c écoulé par le répéteur de Plymouth.

Vous n’êtes pas obligé de vous signaler… mais vous pouvez également être appelé par l’un des participants… car ceux qui sont sur EchoLink (donc devant leur PC) voient votre indicatif et, sur certains relais, ceux qui sont à la radio, l’entendent annoncé par une voix synthétique.

La qualité audio est très acceptable. Je m’attendais à des liaisons saccadées, des modulations déformées, etc.

Il n’en est rien ! C’est même meilleur que certains jours à la radio (pas de QSB… et sur-tout, pas d’interférences de tunes ou autres gentillesses).

Les niveaux se règlent grâce au menu déroulant “Tools”

puis “Adjust Volume” suivi de “Playback” ou “Record”

(fi gure 5). Pendant l’écoute d’une station, un bargraphe s’agite au rythme de la modu-lation. Le passage “en émis-sion” s’effectue en appuyant sur la barre d’espace, qui agit comme le PTT de votre sta-tion. Pour ne pas moduler trop fort, vous veillerez à ne pas pousser le bargraphe trop sur la droite…

Là encore, réglages confor-mes à ceux de votre table de mixage de Windows.

Chacun parle à son tour, en alternat. Pendant que votre correspondant “module”, vous ne pouvez pas parler. Il est amusant de remarquer que (chassez le naturel, il revient au galop) l’on retrouve, sur EchoLink, ses habitudes de la radio… y compris les tics que l’on peut avoir !

On peut aussi, dans le même temps, dialoguer avec son cor-respondant en échangeant des messages au clavier… comme en packet (ou en “chat” inter-net). Des statistiques permet-tent de voir la répartition, par pays, des stations contactées (fi gure 6) ou encore, plus tech-nique, le nombre de paquets échangés.

Parmi les diverses fonctions du logiciel, on peut, par exemple, déclencher une alerte sonore quand l’indicatif d’une station amie apparaît sur EchoLink (fi gure 7). Pour ce faire, il suffi t d’entrer la liste des indicatifs correspondants dans une liste dédiée à cette fonction. De même, il est possible de fi l-trer les indicatifs : accepter certains contacts, en refuser

d’autres, pas très OM, c’est sûr mais… On peut également décider d’apparaître comme

“Busy” (c’est-à-dire “occupé”) afi n de ne pas être appelé par les utilisateurs présents. Expé-rimentez vous-même, vous allez découvrir toutes les astu-ces d’EchoLink…

Allez visiter le site EchoLink et téléchargez le logiciel de K1RFD. C’est un freeware tour-nant sous Windows 95 ou mieux :

http://www.echolink.org/el/

Bon amusement avec Echo-Link… mais n’en délaissez pas pour autant la Radio, la vraie, avec un grand R !

Denis BONOMO, F6GKQ Figure 7.

Figure 4. Figure 6.

Figure 5.

informations

MEGAHERTZ magazine 238 - Janvier 2003

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