- Amplifier les sites expérimentaux - Faire émerger de nouveaux projets
L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN ILE-DE- FRANCE Etat des lieux, grandes questions pour la
Recherche et le Développement régional
Christine Aubry, INRA UMR SADAPT Bruno Taupier-Létage, ITAB
Séminaire DIM 5 février 2009
1. L’agriculture biologique en Ile-de-France : Etat des lieux et perspectives résultant des grandes orientations
régionales
2. Quelles catégories de problèmes par grandes catégories de production
3. Récapitulatif : Principales questions pour la Recherche orientées par les objectifs régionaux
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L’agriculture biologique en Ile-de-France
Une région largement agricole : 580.000 ha
(50%) dont 94% en grandes cultures
5600 EA(Agreste, 2005) dont 74% principalement en grandes cultures
1400 EA(25%) pratiquant au moins une forme de circuit court de commercialisation
Plan régional 2007-2013, Rapport Poursinoff 2008 ; PARC Bio 2008 (GAB,CA77,CAIdf, ERE)
4400 ha(AB et
conversion) 0,8% SAU 84 EA certifiéesdébut 2008 1,2% EA
En évolution depuis 10 ans (730 ha, 32 EA) mais lente (sauf CTE, CAD)
2/3 des EA bio sont en circuits courts : moins de 4% des EA circuits courts IdF
France : 2% SAU (550000 ha) 12000 EA (Italie 9% SAU, Autriche 13% SAU)
AB en France
AB en Ile de France
26 GC (38900 ha soit 87% SAU bio) 32 Mar (160 ha soit 4% de la SAU bio)
11 Polyculture-Elevage (300 ha de PP soit 7% SAU bio) 5 arboriculteurs (41ha moins de 1%), 3 apiculteurs 5 associations d’insertion + 2 structures spéciales
Dep %Producteurs %Surfaces
77 42,8 39,4 91 22,6 21,1 78 17,8 23,1
95 13,1 16,1 Répartition des systèmes de production
Une dynamique d’installation et de conversion lente mais réelle
Depuis 3 ans, surtout petites structures en installation(6 maraîchers surtout en Amap) Conversions en GC (5) et Ovin (2)
Projets 2009 : 11 producteurs en conversion(7 GC et 4 élevage)
Plus une cinquantaine de candidats à l’installation, surtout en maraîchage dont 13 candidats à l’installation en AMAP en attente de foncier
Une demande francilienne en produits bio en croissance rapide
Croissance >10% par an (CA prévu de 2,5 Md € en 2010 ) en France >> en IdF : 12 marchés bio, 250 enseignes spécialisées, 30 nouveaux magasins en 2008 ; 40 grossistes et négociants bio en IdF ont Rungis et une plate-forme régionale en Essonne en 2007 (Biocoop)
53 Amap actuelles, 21 en projets (environ 10000 consommateurs)
Problème majeur: Une offre régionale en croissance trop lente, trop peu
diversifiée et trop dispersée / souhait d’approvisionnement de proximité
Parmi les objectifs régionaux
Tripler la surface en AB d’ici 2012
environ 60 conversions de céréaliers (rappel 2009 : 7 prévus)
Privilégier le passage en AB dans les périmètres de captage
(contrat eau AESN, Région, GAB)
342 périmètres « prioritaires »soit près de la moitié de la SAU
francilienne
céréaliers d’abord ? Mar-arbo aussi ? Que AB ou autres formes « HQE » ?
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En Grandes cultures Quelques références techniques locales en céréales
Essai de la Cage (INRA, Bertrand et Saulas, 2008) sur Blé
En bio, variabilité interannuelle liée surtout à adventices et bioagresseurs (plus sur Colza que Blé) mais pb de rotation modifiée en cours d’essais
D’autres données existent (Chambres, GAB, Arvalis, Cetiom..), à mutualiser et capitaliser
2. Catégories de problèmes par catégories de productions
50q (24-74) 0 80 89q (69-107) 38 135
98q (72-118) 75 159 Rm gamme Indice Phyto Energie (MJ/q) BIO
INTG INT
Cf. résultats technico-économiques CA 77 Charlotte Glachant
Attention : essais « itinéraires techniques » vs essais « systèmes de culture » ?
Atout 1
Différentiel de prix en céréales intéressant pour le producteur: 140 €/t contre >350 € en AB (09/08, ONIGC)
avec 40 q/ha, CA/ha supérieur à 90q/ha en conventionnel
PB
Valorisation en AB de l’ensemble des cultures de la rotation…
Structuration régionale des filières, pas que en céréales…
Fort besoin d’élaboration et d’échanges sur des données
économiques aussi cf travaux sur les margesde CA77
Atout 2
Performances environnementales et énergétiques,
notamment par rapport au programme périmètres de captage d’eau.. MAIS talonnage possible par l’INTG surtout si progrès dans les formes de lutte biologique ?
Fort besoin de références locales sur l’impact environnemental notamment sur l’eau de l’AB comparée aux formes « HVE »
En élevage Peu nombreux et peu de données
Un constat Pas de filière locale structurée : faible
valorisation en AB sauf circuits courts
Contraintes sanitaires et réglementaires fortes
De vrais obstacles à un développement de l’élevage dont laitier (projet filière lait bio PARC Bio)
Pas de forces de recherches structurées en Idf sur l’élevage
Place des légumineuses dans la rotation et leur utilisation (grains, fourrages) en alimentation animale
Des équipes en sciences du sol /agronomie sur
l’utilisation de MO (type Fumier de Cheval ( projet ISARD)
Dégât collatéral : peu de MO d’origine animale dans la région… d’où
un approvisionnement souvent lointaindes AB actuels ou futurs
Recherche
En systèmes maraîchers
I. « spécialisés »
souvent lié à filières longues standardisées
Grosses difficultés techniques en AB
-maîtrise des bioagresseurs (QUALITE), des adventices (Rendement,Succ) -nécessité d’instituer des rotations pluri-espèces
-importance du CHOIX VARIETAL
(mildiou, nématodes)
-raisonnement des traitements (Cu)
Besoin d’appro des « filières de masse » en AB (Chaînes, GD, restauration collective)
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En systèmes maraîchers
II. « Diversifiés », souvent en Filières courtes et souvent plus petites structures
A priori moins de Pb TK (possibilité plus de rotations) Sauf serres ..
Et des pb de bioagresseurs qui subsistent (CHOIX VARIETAUX)
Aujourd’hui, une diversité mal connue de pratiques productives
(niveaux d’intensification) dont ceux qui se disent « proches du bio »
•sont-ils des « clients privilégiés » pour le passage en AB ? •Ou au contraire, satisfaits de leurs circuits, peu enclins (coût important pour la structure et quels gains ?)
BESOIN de CONNAISSANCES des pratiques et des relations aux systèmes de commercialisation, en AB et en ApasB
BESOIN de REFERENCES TK (Economiques)notamment sur VARIETES, rotations pluri-spécifiques, associations de culture et conduites sous serre et abris
En Arboriculture
De vrais soucis techniques en AB notamment carpocapse du pommier (des solutions techniques à tester régionalement)
Liés en partie aux aspects législatifs: ex Neem autorisé Allemagne, Italie, Suisse, mais pas (encore ?) en France [1 resp AFSSA]
BESOIN d’ADAPTER en Ile de France les Références existantessur la lutte biologique notamment et les « produits peu préoccupants »
CHOIX VARIETAL
BESOIN de CONNAISSANCES / ACTIONS sur les aspects législatifs
Un secteur Arbo en situation très grave en Ile-de-France... L’AB peut-elle être une opportunité ?
3. Récapitulatif : Principales questions pour la Recherche orientées par les objectifs régionaux
REFERENCES TECHNIQUES
Objectifs : régularité du rendement, qualité visuelle, aptitude à la transformation
Choix Variétal, Successions de culture, Nouvelles formes de régulation biologique au champ (notamment bioagresseurs) ETC…