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Les parents affirment que les outils technologiques sont sous-utilisés, que les compétences du personnel avec ces outils sont variables et ils aimeraient avoir accès à de la formation pour mieux les utiliser auprès de leur jeune

L’engouement des jeunes pour les médias sociaux inquiète les parents d’adolescents ou de jeunes adultes et les intervenants. Leurs préoccupations incluent :

• l’exposition à du contenu inapproprié en ligne, y compris la pornographie;

• le harcèlement et la cyberintimidation;

• l’usage excessif ou la dépendance à Internet;

• la cybersollicitation sexuelle;

• la maltraitance et les abus, la violence et le vol, lorsque les communications en ligne avec des étrangers aboutissent en personne ;

• d’éventuelles poursuites judiciaires des jeunes qui ne voient pas les conséquences de leurs actions ou déclarations en ligne, notamment le harcèlement, la diffamation, les menaces ou la sollicitation.

Les intervenants qui ont répondu au sondage de l’INESSS (annexe Q) :

• 27 % de ces intervenants disent utiliser des outils d’assistant électronique, application tablette ou téléphone intelligent;

• considèrent qu’il est difficile de trouver des outils qui répondent aux besoins individualisés des jeunes;

• Ils soulignent que plusieurs sites Internet ne sont pas accessibles à partir de leur bureau, certains utilisent leur propre tablette;

• Ils considèrent manquer de soutien et de formation pour mieux utiliser les nouvelles technologies.

Cinq barrières à l’utilisation des outils technologiques ont été identifiées : 1. « L’accès aux dispositifs numériques »

2. « Les habiletés sensori-motrices » 3. « Les habiletés cognitives » 4. « Les habiletés techniques »

5. « La compréhension des codes et conventions associés aux technologies numériques »

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Tableau N 2 Documents d’acceptabilité et d’applicabilité (toutes les HV)

Auteurs Type de publication

(pays) Questions Population Constats

Quels sont des défis qui se posent aux

personnes ayant une DI pour que les

Basé sur une analyse qualitative de 161 articles provenant de la littérature scientifique et

Il y aurait un fossé qui se creuse entre la population générale et celle des personnes ayant DI, une « fracture numérique ». Des auteurs mentionnent qu’au lieu d’augmenter la participation sociale, l’inverse se produit : un fossé grandit entre les personnes

présentant une DI et le citoyen connecté. En outre, la majorité des personnes ayant une DI ne sont pas en mesure de tirer pleinement parti de la société numérique et de la société de l’information. Cet écart se traduit par un sentiment d’exclusion appelé « fracture numérique ».

5 défis à « l’inclusion numérique » sont énoncés.

1. L’accès aux technologies : Avant même de pouvoir utiliser une technologie numérique il faut y avoir accès et qu’elle se trouve dans l’environnement immédiat de la personne. Les enjeux de coûts et d’obsolescence des appareils mis à la disposition des personnes sont des barrières fréquentes.

2. Leur adaptation aux difficultés sensorimotrices des personnes : Pour utiliser les technologies efficacement, la personne doit posséder un minimum de capacités sur les plans sensoriels (principalement au niveau tactile, visuel, auditif et proprioceptif) et moteurs (motricité fine et globale).

Or, les troubles de motricité affectent près de 50 % des personnes qui présentent une DI .

3. Les exigences cognitives : L’interaction avec le numérique exige la mobilisation de plusieurs composantes cognitives comme le raisonnement inductif, des habiletés de résolution de problèmes, la mémoire à court et à long terme, le raisonnement, la planification, la réflexion, la déduction, etc.

Les habiletés en lecture et en écriture sont aussi des habiletés qui peuvent contribuer ou entraver l’utilisation des

technologies. Or, la vaste majorité de ces fonctions sont déficitaires chez les personnes qui présentent une DI.

4. Les habiletés techniques. Même si les trois obstacles précédents sont contournés, il est possible que certaines problématiques techniques se présentent et que leur résolution soit essentielle pour utiliser la technologie à court ou à long terme. Cette catégorie regroupe deux grandes composantes soit : la prévention des risques pouvant mettre en péril le bon fonctionnement du matériel et la résolution des

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difficultés techniques associées au fonctionnement du matériel informatique.

5. La compréhension des codes et conventions associés aux technologies numériques. Sur les réseaux sociaux ou dans les communications par courriels et SMS, il y a des façons précises de se comporter ou de se présenter. De plus, la prudence est de mise face à certaines formes de

sollicitation. Une bonne compréhension de ces codes

nécessite la sollicitation de ressources cognitives de l’ordre de l’abstraction et du raisonnement, de même que certaines habiletés sociales. Sans la compréhension de ces règles, la personne pourrait s’exposer à de nouvelles formes de victimisation ou d’exclusion (sollicitation sexuelle, vol d’identité, achats impulsifs, harcèlement, exposition à des contenus non désirés. l’article en anglais de 2017.

Cet article se différencie de celui de 2107 par

À propos de l’accessibilité : plusieurs solutions peuvent être proposées au Québec. Des programmes gouvernementaux favorisent l’accès à certaines technologies soit pour soutenir : la communication (Programme ministériel des aides techniques à la communication « PMATCOM »), la vie en milieu résidentiel (prêt d’équipement par le biais de programmes de l’OPHQ ou l’inclusion scolaire (Mesure 30810 pour l’achat de matériel adapté et d’aides technologiques). Certaines fondations rendent disponibles des technologies comme des tablettes électroniques à des clientèles spécifiques. Des municipalités rendent également disponibles des postes Internet ou des tablettes numériques à la population générale par le biais des réseaux de bibliothèques.

Tous ces programmes ne sont pas arrimés, ainsi une personne peut se retrouver avec différents appareils remplissant des fonctions différentes, ce qui demande de développer des compétences parallèles.

Löfgren-Mårtenson, 2008 Article scientifique Les nouvelles formes de communication sur

• Les parents et les intervenants ont un fort sentiment de responsabilité envers les jeunes ayant une DI, un sentiment qui se manifeste souvent par différentes formes de contrôle.

• Le désir d’amour et de relations est souvent très fort. Il obnubile les conseils de l’entourage du jeune à propos de la sécurité concernant la cyberintimidation ou la cyberprédation.

• Les jeunes cherchent à être « comme tout le monde » sur les réseaux sociaux.

• L’étude révèle un décalage entre les points de vue des intervenants et des jeunes. Alors que les jeunes ont une vision

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l’expérience de jeunes net ? Quelles sont leurs expériences dans le

positive de l’Internet et de ses possibilités, les membres du personnel et les parents craignent que les jeunes puissent entrer en contact avec de la pornographie ou rencontrer des inconnus qui les leurrent financièrement ou les agressent sexuellement.

• Les jeunes eux-mêmes perçoivent au contraire les risques de décevoir les attentes chez un partenaire comme le risque le plus grave. Seuls quelques-uns des membres du personnel

interrogés ont souligné les aspects positifs de l’utilisation d’Internet, tels que le renforcement des contacts sociaux et la pratique de la communication et de l’orthographe.

• L’utilisation d’Internet est là pour rester, il va falloir en apprendre davantage sur ses avantages et inconvénients et donner aux jeunes ayant une DI de meilleurs outils pour gérer la réalité complexe qui existe dans le cyberespace.

Normand et al., et le développement de liens familiaux ou amicaux.

Adolescents et adultes ayant une DI

• Alors que le réseau personnel et social d’un adulte exempt d’une DI est constitué d’environ 40 personnes, celui d’un adulte ayant une DI se situe entre 11 et 22 personnes selon les estimations.

• Chez les jeunes présentant une DI, la période de sortie du système scolaire constitue fréquemment un risque d’isolement social qui s’accroit et où les contacts sociaux se restreignent aux liens familiaux.

• L’arrivée d’Internet leur a ouvert une fenêtre sur le monde, notamment en enlevant la barrière du transport et des déplacements pour rencontrer de nouvelles personnes.

• L’anonymat que procure la communication par texte permettrait de cacher son diagnostic stigmatisant, d’être sur un pied d’égalité avec ses pairs.

• Les rares études sur l’utilisation d’Internet par les adultes présentant une DI, démontrent l’importance que revêt l’utilisation des médias sociaux afin de se forger une place dans la société, et de faire partie d’un réseau.

• Les adultes interviewés aiment tout particulièrement Facebook (FB) pour garder contact avec des parents et amis, se faire de nouveaux amis, donner et recevoir du soutien (sous forme de Like, entre autres), et se sentir « comme les autres ».

• Plusieurs études auprès de personnes avec une DI réfèrent à des situations à risque lors de l’utilisation de l’Internet et plus particulièrement des médias sociaux ;

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• Cette vulnérabilité, combinée à l’engouement pour les médias sociaux, sème l’inquiétude chez les parents d’adolescents ou jeunes adultes (avec ou sans DI), et les intervenants des milieux scolaires ou de la santé et des services sociaux.

• Parmi ces inquiétudes, on relève : 1) l’exposition à des contenus inappropriés en ligne 2) le harcèlement et la cyberintimidation 3) l’usage excessif ou la dépendance à l’Internet 4) la

cybersollicitation 5) la malveillance et les abus 6) la judiciarisation du jeune qui ne voit pas les conséquences négatives ou sérieuses de ses actes ou ses propos en ligne.

• Les résultats montrent que tous les participants ont aimé utiliser Internet pour la communication (Facebook, la messagerie électronique, les forums de discussion, les sites de rencontres, par exemple) ou les divertissements (regarder des vidéos, écouter de la musique, par exemple).

• Trois sujets masculins ont joué à des jeux en ligne et seuls les participants ayant un TSA (sans ID) ont créé un contenu (par exemple, un site Web ou un blog).

• Toutes les personnes interrogées avec DI et deux des trois personnes avec TSA ont vécu des expériences pénibles, notamment : être insultées en ligne, faire circuler de fausses rumeurs, recevoir des menaces ou faire l’objet d’une cybersollicitation sexuelle.

• Les utilisateurs avec une carte d’identité ont dû faire appel à des amis, des parents ou des travailleurs sociaux pour éviter ou rectifier les épisodes de cybervictimisation.

• L’accès à l’Internet a ouvert de nombreuses perspectives aux personnes ayant une DI ou un TSA, mais davantage d’éducation et de soutien sont nécessaires pour garantir une utilisation sûre et positive de l’Internet par cette population.

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Tableau N 3 Efficacité des interventions auprès des jeunes (toutes les HV)

Devis des études retenues dans l’analyse d’efficacité

Neuf revues systématiques portant sur l’évaluation de l’efficacité des interventions visant à améliorer l’autonomie des jeunes dans l’acquisition d’une variété de nouvelles compétences ont été retenues [Aljehany et Bennett, 2019; Park et al., 2019; Collins et Collet-Klingenberg, 2018; Van Dijk et Gage, 2018; Gilson et al., 2017; Smith et al., 2015; Ramdoss et al., 2012; Walker et al., 2010; Dogoe et Banda, 2009] (pour le détail des études, voir annexe O, tableau O 1). Deux revues systématiques rapportent également les résultats sous forme de méta-analyse. Elles ont été réalisées par des chercheurs américains.

Ces 9 revues systématiques cumulent 202 études primaires dont 182 sont uniques

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, répartis en 160 études avec un devis à cas

unique, 3 essais comparatifs avec répartition aléatoire, 7 études à devis prépost sans groupe contrôle, 1 devis mixte et 11 études

pour lesquelles le devis n’a pas été rapporté.