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On peut, en première approximation et devant la difficulté à trouver une définition du terme « affect », s’accorder à dire que les affects s’éprouvent. Etre affecté, c’est être touché (comme corps, comme sujet). De là la tentation pour le sujet de les confondre avec sa vérité, tant ils sont prégnants, voire envahissants, tant ils ont pour lui la force de l’évidence.

Lacan, dès le début de son séminaire “l’Angoisse“ va se démarquer de cette approche phénoménologique, qui ne peut d’après lui que mener à une impasse. Il va mettre l’accent non sur l’effet, mais sur ce qui le produit, autrement dit sur la dimension structurale, sur la cause langagière des affects.

5-1 Affect et structure

Commençons par donner une définition à chacun de ces deux termes :

Le dictionnaire freudien de Claude Le Guen235 nous dit qu’un affect correspond à une décharge pulsionnelle, perçue comme sensation, dont il est l’expression quantitative. Au sens dynamique, il englobe des innervations et décharges motrices déterminées, les perceptions des actions motrices, ainsi que les sensations directes de plaisir et de déplaisir qui lui donnent sa tonalité fondamentale ; d’un point de vue topique, au sens strict, l’affect n’est jamais inconscient ; il ne peut être éprouvé que par le moi ; économiquement, sa répression est le but véritable et premier du refoulement, qu’il justifie.

Reproductions d’évènements vitaux anciens, d’ordre physiologique, les affects sont les cristallisations d’une réminiscence, évoquant ainsi des accès hystériques.

Concernant la structure, un mot qui jalonne aussi bien l’oeuvre de Freud que l’enseignement de Lacan, et qui connote une période particulière de la pensée - le structuralisme- nous avons recours au dictionnaire étymologique Bloch & von Wartburg236, le préféré de Lacan, pour en donner une définition aussi élémentaire que possible :

Structure : de struere (latin) construire, construction.

235LE GUEN, C., Dictionnaire freudien, Paris, PUF, 2008

Durant toute une partie de son enseignement, parcourue par la thèse de l’inconscient structuré comme un langage, Lacan situera l’affect comme effet de la structure dans le corps, de la structure de langage incorporée, incarnée, « de ce qui est dit quelque part »237.

L’affect est la marque de la rencontre de l’être vivant avec la langue. Moment où l’on peut aussi bien situer le traumatisme fondamental, origine pour Freud du refoulement (des représentations-images (Vorstellungen) et des représentants de la représentation (Vorstellungsrepräsentanzen ou signifiants). Les affects, non refoulés, mais déconnectés de leur cause originaire, déplacés, vont « dériver » dès lors de représentations en représentations.

Dans cette conception, l’affect est lié, référé à des images et à des signifiants, donc articulé au registre symbolique. Il ne peut être conçu hors du registre symbolique. L’affect est déterminé par le langage, au double sens d’être produit et d’être identifié : le signifiant affecte et l’affect ne se détermine que par le signifiant.

Mais nous dit C. Soler « Quel que soit l’universel de l’effet de langage et les pressions collectivisantes du discours, les affects, eux, sont toujours particuliers, propres à chacun »238.

Associer structure et affect laisse penser que l’affect participe à une construction, que ce soit en s’y intégrant ou alors en étant à l’origine de cet édifice. Autrement dit, existe-t-il une construction englobante, une superstructure qui encadrerait et ordonnerait les affects ?

On peut faire une analogie avec le titre de l’ouvrage de Claude Lévi-Strauss « Les structures élémentaires de la parenté » 239.

Ou bien alors les affects seraient-ils eux-mêmes à l’origine de structures particulières ?

Ou encore seraient-ils, ces affects, intermédiaires entre une superstructure et des structures qui seraient issues d’eux-mêmes ?

La clinique a historiquement classé les phénomènes observés au pied du lit du malade, les a ordonnés et rangés comme on peut le faire dans un herbier.

Cela a donné une classification qui est toujours utilisée :

- La névrose sous-divisée en hystérie, névrose obsessionnelle, phobie. - La psychose ou plutôt les psychoses.

237LACAN, J. Discours du 26 février à Bruxelles. Quarto No 2, 1981 238 SOLER, C., Les affects lacaniens, Paris, PUF, mars 2011, p. 62

- La perversion, elle-même dotée de sous- classes.

Lacan a repris cette classification, mais, pour chaque classe, il a recherché la cause, la matrice. Entre toutes les observations, il repère les articulations, les fonctions, qui les font entrer en relations, et cherche une certaine disposition, pour le dire enfin une structure.

Au début de son enseignement, le registre du symbolique a dominé l’imaginaire, avec la théorie des signifiants ; les éléments épars que délivrent les sens, sont saisis par le sujet –ce que décrit le stade du miroir - et nommés et ordonnés par le symbolique. L’imaginaire donne accès au monde, le symbolique ordonne ce que le stade du miroir a révélé.

Le symbolique ordonne tout le vivant, tout est nommé et rangé à sa place.

Pourtant la psychanalyse a montré que ce n’était pas si simple ; elle a utilisé la parole de l’individu pour révéler sa face cachée, ce qui est raté dans cette mise en ordre et qui se manifeste par des symptômes.

Accéder à ce qu’on appelle l’inconscient du sujet, c’est ce qu’a apporté Freud avec les rêves, les lapsus, les mots d’esprit, mais aussi les symptômes, qui s’ils disent quelque chose du sujet, ne le font pas moins souffrir. Freud a ainsi repéré une autre scène qui est l’histoire du sujet, scène qui n’est pas homogène avec les choses du monde.

Citons Lacan: « Or la dimension de la scène, dans sa division d’avec le lieu, mondain ou non, cosmique ou non, où est le spectateur, est bien là pour imager à nos yeux la distinction radicale du monde et de ce lieu où les choses, fût-ce les choses du monde, viennent à se dire. Toutes les choses du monde viennent à se mettre en scène selon les lois du signifiant, lois que nous ne saurions tenir d’emblée pour homogènes à celles du monde. »240

Ce manque d’homogénéité se traduit par des restes, des résidus, de quoi faire un vide grenier. D’où la question de Lacan : « Ce à quoi nous avons à faire comme le monde, n’est-ce pas tout simplement les restes accumulés de ce qui venait de la scène quand elle était, si je puis dire, en tournée ? »241

Ce sont ces restes, ces objets résidus que Lacan va conceptualiser en les intégrant à une structure, mais également en les désignant comme des objets structurels sous le terme générique d’objet a, pour indiquer par là son seul rôle de fonction.

Ces résidus sont si importants qu’ils représentent ce qui nous est le plus intime, en quelque sorte un sentiment que le mot « maison » (en allemand « Heim », en anglais « Home ») rendrait surement.

240LACAN, J., Le séminaire X : L’angoisse, Paris, Seuil, 2004, p.43 241Ibid. p. 45

En bref, l’ordre symbolique met de l’ordre et, ce faisant, ampute le sujet d’une part vivante, ce qui le fera noter « $ », sujet barré.

Cette part perdue, le signifiant ne peut pas s’y substituer ; elle reste inscrite dans le corps du sujet, elle est même sa marque de fabrique, son empreinte originale, après laquelle il court. Il imagine même la retrouver à travers ce qu’on appelle le fantasme et que Lacan note du mathème : $<>a, relation scénarisée par le sujet qui lui permet d’approcher imaginairement son être intime.

L’ordre symbolique, le monde des signifiants - noté A - voit donc lui échapper une part de l’individu, et celui-ci ressent que cette part perdue est un moyen pour lui de se détacher de cet ordre écrasant qui régit toute sa vie. Mais l’individu ne sait pas en quoi consiste ce manque, alors il y met des objets de substitution, des postiches comme dit Lacan ; ce sont aussi les objets produits, qui en plus de leur utilité recèle une part d’intimité, une teinte d’affect. Le bâtiment, que le sujet pénètre, où il demeure, cadre de son travail, qui remplit son regard, où résonne les voix (ou le silence), qu’il quitte pour y revenir comme port d’attache, cet objet bâti s’il est bien issu du symbolique par les plans et les calculs de l’architecte, conserve une part intime du sujet. Et c’est cette part intime qui marque le sujet, son caractère énigmatique et en filigrane, lui confère une fonction structurante.

5-2 L’angoisse

Le manque, parce qu’il lui est propre, constitue un appui pour le sujet, face à l’Autre omniprésent, envahissant. C’est l’assurance de son identité, au-delà des identifications que lui suggère la civilisation. L’idée que cet appui vienne à manquer et l’affect d’angoisse surgit. Citons Lacan : « Ce qui provoque l’angoisse c’est tout ce qui nous annonce, nous permet d’entrevoir qu’on va rentrer dans le giron….La possibilité de l’absence, c’est ça, la sécurité de la présence »242.

Pour, tout à la fois, échapper à la vigilance de l’Autre et reconquérir son objet, le sujet marque une trace qui lui sera un repère pour la recherche de cet objet, trace qui pourtant marque son passage ; cette trace est un signifiant qui le signale, qui le fait « prendre rang au lieu de l’Autre dans une chaîne de signifiants »243. Le sujet apparaît là marqué par le signifiant mais ayant effacé sa trace, celle de l’objet perdu.

242Ibid.p. 67 243Ibid.p. 78

«Il y a d’abord un a, l’objet de la chasse, et un A, dans l’intervalle desquels le sujet S apparaît avec la naissance du signifiant, mais comme barré, comme non-su. Tout le repérage ultérieur du sujet repose sur la nécessité d’une reconquête sur ce non-su originel »244, nous dit Lacan lors de son séminaire sur l’angoisse.

À la place de l’objet il y a une place vide qu’il s’agit de préserver de la demande de l’Autre, faute de quoi jaillit l’affect d’angoisse. De la structure du sujet qui se dégage, on peut dire que l’affect (le seul qui vaille, l’angoisse) a un rôle de signal d’alarme : c’est une pièce essentielle de la structure.

Lacan expose les articulations entre les différents concepts, A trésor des signifiants, a comme image de l’autre que l’on côtoie, mais aussi objet perdu et recherché, cause du désir, qui, articulé au sujet, donne le fantasme.

L’angoisse comme pré-sentiment, est un affect qui ne trompe pas et à ce titre sert de dénominateur commun aux élaborations de Lacan.

Citons un passage du séminaire :

« Tous les aiguillages sont possibles à partir de l’angoisse. Ce que nous attendions en fin de compte, et qui est la véritable substance de l’angoisse, c’est ce qui ne trompe pas, le hors de doute »245.

En effet, de la cause du désir à la question de la place sur scène ou hors de scène – acting out ou passage à l’acte – Lacan, avec l’affect d’angoisse, nous amène au troisième registre de son système conceptuel après ceux d’Imaginaire et de Symbolique : le Réel.

Le sujet est confronté essentiellement par le langage à ce que Lacan a appelé l’Autre ; que ce soit du côté du sujet ou de celui de l’Autre subsiste une énigme malgré les efforts du discours pour la recouvrir. Cette confrontation du sujet à l’Autre génère des affects variés, négatifs ou valorisants. Mais il arrive que l’énigme du sujet rencontre celle de l’Autre : que me veut-on, à moi qui ne sait pas tout à fait qui je suis ? Lacan a une belle image pour décrire cet affect : la mante religieuse qui s’avance vers vous, sans que vous sachiez si vous portez ou non le masque du mâle qu’elle va dévorer.246

Cet affect, l’angoisse, est le seul qui ne trompe pas car il engage toujours des manifestations corporelles – gorge nouée, accélération du rythme cardiaque, paralysie des mouvements.

244Ibid.p. 79 245Ibid.p. 92 246Ibid. p. 14

C’est une menace obscure, inarticulable, mais dont le sujet ne peut douter qu’elle le concerne. L’angoisse ne peut pas se maîtriser par la pensée, car elle concerne une survenue imminente, mais dont on ne sait rien. Il ne s’agit donc ni d’imaginer ce qui pourrait arriver, ni de le cerner par la parole.

L’angoisse a une cause, l’objet a. Cet objet vient manifester le manque constitutif de la condition humaine ; la réalité du sujet est constituée par une multitude d’objets qui viennent occulter ce manque, objets que la civilisation nous fournit abondement. En fait, cet objet a est aussi la cause du désir. L’angoisse apparaît quand à la place vide qu’est l’objet a, apparaît quelque chose qui ne devrait pas, suspendant alors le sujet dans une sidération. C’est l’inconnu dans l’éprouvé.

Un bâtiment n’est pas du langage mais un effet du langage ; il peut par son volume, ses matériaux, ses couleurs, sa localisation, générer une angoisse existentielle, d’autant qu’il n’est pas un objet ordinaire. Il est en effet un vide dans lequel le sujet pénètre en même temps que l’Autre. L’Autre est manifesté par des signes qui se traduisent pour le sujet par : laideur, beauté, luxe, chatoiement – mais aussi par ce qu’on sait de sa destination – lieu de culte, administration, lieu de pouvoir, ou simple habitat.

Le bâtiment est un cadre, en trois dimensions. Or l’angoisse nous dit Lacan est toujours encadrée, et ce qui sous-tend l’angoisse a la structure d’une fenêtre qui s’ouvre sur le monde, une béance par laquelle peuvent surgir l’inattendu et l’inquiétant, de l’intérieur comme de l’extérieur.

Il y a possibilité de rencontre de l’énigme du bâtiment avec celle du sujet et surgissement de l’angoisse, hors symbolique, hors imaginaire, de l’ordre du réel.

5-3 Heim

Est-ce parce que le bâti est un objet qui contient au-delà de son image, de ce qu’évoque sa forme, un indicible affect, une tension mêlée de familiarité (Heimlich) ?

Heim : « Disons, si ce mot a un sens dans l’expérience humaine, que c’est là la maison de l’homme. Donnez à ce mot toutes les résonnances que vous voulez, y compris astrologiques. L’homme trouve sa maison en un point situé dans l’Autre au-delà de l’image dont nous sommes faits » 247.

Lacan place l’habitat de l’homme dans le langage, qu’il désigne comme Autre, indiquant ainsi que le langage est premier, même si l’image nous constitue. Pour donner sa force à ce qu’il dit il emploie le terme de “maison “qui rassemble et le symbolique et l’imaginaire à une place particulière :

« Cette place représente l’absence où nous sommes. A supposer, ce qui arrive, qu’elle se révèle pour ce qu’elle est – à savoir que se révèle la présence ailleurs qui fait cette place comme absence-, alors elle est la reine du jeu, elle s’empare de l’image qui la supporte, et l’image spéculaire devient l’image du double, avec ce qu’elle apporte d’étrangeté radicale……Elle nous fait apparaître comme objet, de nous révéler la non-autonomie du sujet » 248.

Le sentiment de Zumthor, exprimé plus bas, reflète cette place où nous ne savons pas bien si elle nous est destinée ou si nous nous y sentons des étrangers. Ce sentiment est angoissant parce qu’une conséquence obscure peut survenir sous une forme inconnue qui nous disqualifiera.

Et illustrer ce qu’il en est de la place et de son étrangeté (Unheimlich). Lacan nous le dit, avec les mots de la langue de Freud : « …c’est que la définition de l’unheimlich, c’est d’être heimlich. C’est ce qui est au point du Heim qui est Unheim »249.

Quant à la non-autonomie du sujet, Lacan la relie aussi à ce point : « En ce point Heim, ne se manifeste pas simplement ce que vous savez depuis toujours, que le désir se révèle comme désir de l’Autre, ici désir dans l’Autre, mais aussi que mon désir, dirais-je, entre dans l’antre où il est attendu de toute éternité sous la forme de l’objet que je suis en tant qu’il m’exile de ma subjectivité, en résolvant par lui-même tous les signifiants à quoi elle est attachée »250. Cet objet séparé du sujet est pourtant celui qui le relie à la réalité, reflet et résultat du fantasme du sujet. Il est aussi l’objet cause du désir du sujet. C’est à l’élaboration de cet objet que sera consacré le séminaire sur l’Angoisse d’où sont tirées les précédentes citations. Parce qu’il est inimaginable, non spécularisable et non symbolisable, Lacan le désignera de la lettre a. Cet objet pourrait être représenté par les fèces, le sein, le regard et la voix, mais aussi par d’autres objets présentant la particularité de l’objet a, d’avoir une liaison avec le corps, et d’en être séparé, d’être un medium avec l’Autre, avec la civilisation. Le bâti répond à ces critères.

248Ibid. 249Ibid. 250Ibid.p. 61

5-4 Zumthor, architecte des affects

Une phrase de Peter Zumthor nous introduit à l’articulation entre le bâti et ce que ressent un sujet : « Il est des bâtiments ou des ensembles, petits ou grands, imposants ou importants qui me diminuent, m’oppressent, m’excluent, me rejettent. Mais il est aussi des bâtiments ou des ensembles, petits ou immenses, dans lesquels je me sens bien, où je fais bonne figure, qui suscitent en moi un sentiment de dignité et de liberté, où je me tiens volontiers, que j’aime utiliser. De telles oeuvres m’enthousiasment »251.

Témoignage d’affect d’autant plus pertinent qu’il émane d’un sujet à la fois acteur et spectateur.

Et faisant un aller et retour entre sa position intime et son devoir d’architecte :

« Qu’est-ce qui m’a touché alors ? Tout. Tout, les choses, les gens, l’air, les bruits, le son, les couleurs, les présences matérielles, les textures, les formes aussi. (…) Et quoi encore ? Mon état d’âme, mes sentiments, mon attente d’alors, lorsque j’étais assis là. Et je pense à cette célèbre phrase en anglais renvoyant à Platon : « Beauty is in the eye of the beholder. » Cela signifie que tout est seulement en moi. Mais je fais alors l’expérience suivante : j’élimine la place — et mes impressions disparaissent. Je ne les aurais jamais eues sans son atmosphère. C’est logique. Il existe une interaction entre les êtres humains et les choses. C’est ce à quoi je suis confronté comme architecte. » 252

Cet architecte, définit la qualité architecturale à travers l’atmosphère que crée un bâtiment, la capacité d’un édifice à faire lieu. Par « atmosphère » (Stimmung), Zumthor entend un rapport immédiat à notre environnement ; un rapport émotionnel — et non intellectuel — à l’espace comme à la matière, à la chaleur comme à la lumière, aux sons comme aux odeurs ; un rapport qui engage notre être tout entier et met à l’unisson notre état intérieur et ce qui nous entoure.

Zumthor a pour éthique de construire des lieux de vie, au sens heideggérien de Dasein, d’être au monde. Il choisit les maîtres d’œuvres en fonction de cette éthique. Ses outils sont ceux de sa profession, mais il s’emploie à les utiliser pour créer une sensation de recueillement, de méditation. Matériaux, disposition des seuils, acoustique, luminosité sont sa palette

251ZUMTHOR, P., Penser L’architecture, Birkhauser Verlag AG, 2007 p. 85

d’expression. Architecte atypique à notre époque, il met son art au service de ce que Husserl appelait le monde de la vie, en pratiquant une architecture recueillie et dépouillée.

Plus qu’aucun autre il fait ressentir une architecture du vide, vide dans lequel le sujet est

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