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Activités en France et perspectives

Dans le document La conservation (Page 33-36)

Depuis quelque temps, les actions de recensement et de conservation se sont multipliées en France. Les évoquer serait trop long, d'autant plus qu'elles sont menées dans les milieux les plus divers. Une mention spéciale doit cependant être décernée au Muséum national d'histoire naturelle, pionnier en matière de collecte, de maintien et de diffusion de la diversité végétale. Fidèle à sa tradition d'étude des plantes utiles, cet établissement, à travers le laboratoire d'Ethnobotanique , pour-suit actuellement des recherches sur les cultivars traditionnels.

Il faut par ailleurs reconnaître que les parcs naturels régionaux et les écomusées ont participé activement à ce type d'investi-gation depuis une dizaine d'années.

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PLANTES VIVANTES

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DES ÉTABLISSEMENTS m n

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Jardins botaniques francals ... 21 .360 a 82 455 78 33 n Jardins botaniques étrangers... 92 5991 n 15 Oz w n Etablissements d'enseignement supérieur 26 1951 155 233 61 33 246 40 Jardins municipaux... 7 164 o 5 120 5 12 9

Ecoles normales Instituteurs ... 47 4482 326 261 n 134 711

Institutrices 269 14 1 n 10 256 18

Prfesseurs départem .: Champs d'expér . 86 466 n 599 n co 155 on I"

Ecoles nationales d'agriculture... 3 123 162 78 » 4 277 8

Eeole nationale d'horticulture ... 1 63 a 23 o 790 25 n

Ecoles nationales vétérinaires... 3 315 5 »7 8 6 5a n

Ecoles nationales forestières ... 2 15 5 2 D 2 g^

Ecoles pratiques d'agriculture... ...

Fermes-Ecoles 29 3163

Ecoles primaires agricoles et orphelinats

Jardins scolaires 4ÿ2o

8 4 6 533 6 2317 352

258 r7 u

Ecoles militaires n nbled*de ble ' et d'utilité publique. 7 174 247 6 u 229 39 u

Sociétés d'agriculture et d'horticulture ,. 17 1021 28 59 91 16 161 34 1..

Correspondants... 38 179 Io64 107 133 29 245 7b 2619 1693 1443

Totaux...330 22252 5755 538 0 3724 366 a64

Le Muséum national d'histoire naturelle a été un haut lieu de la collecte, du maintien et surtout de la diffusion de la diversité végétale dans le monde.

Voici, à titre indicatif, un tableau indiquant la nature des établissements ayant pris part à cette diffusion et le type de matériel distribué, pour la

période du t er octobre 1892

au 1 rr octobre 1893 (extrait

de :L'horticulture dans les

cinq parties du monde, de

Charles Baltet , 1895,

p. 395).

Progressivement, toutes ces activités ont créé une sorte d'émulation. De nombreuses associations ont vu le jour et chaque année en voit naître de nouvelles. Il est donc normal que des échanges aient lieu, qui ne font qu'accélérer le processus.

A propos d'échange, la première réunion importante autour de ce thème eut lieu en 1982, à l'occasion d'un symposium sur la collecte et la conservation des cultivars fruitiers locaux en Europe de l'Ouest, colloque organisé par la Communauté européenne. En 1984, un autre colloque, à audience plus large s'est déroulé à Nancy, organisé par l'Association française des conservatoires d'espèces végétales et le Bureau des ressources génétiques. Il a permis de faire le point sur la situation en ce qui concerne les espèces fruitières. A l'automne 1985, une manifestation s'est déroulée à Angers sous l'égide de ces deux organismes et de l'Association pour l'inventaire et la conser-vation des plantes cultivées. Le thème portait, cette fois, sur l'évolution de la diversité des plantes légumières hier, aujour-d'hui et demain 76 . L'avantage de ce type de réunion est de faire naître le dialogue entre plusieurs groupes intéressés à des titres divers par les ressources phytogénétiques : producteurs, distri-buteurs, sélectionneurs, généticiens, responsables de conserva-toires, amateurs collectionneurs, chercheurs de diverses disci-plines, etc. Toutefois, nous sommes là dans un milieu au sein duquel les différents intervenants sont déjà sensibilisés et motivés par ce type d'activité. Il reste encore bien des choses à faire dans le domaine de l'information et de la formation. La demande actuelle du grand public concerne surtout les espèces fruitières et légumières. Ces plantes sont du reste celles pour lesquelles il existe aujourd'hui le plus de diversité variétale . Tout simplement parce qu'elle est entretenue par l'intérêt que l'on continue à leur porter : c'est le contexte social qui assure ici le maintien de la diversité. Il faut dire qu'il s'agit là essentiellement d'espèces « maîtrisables » par le particulier. Cet engouement n'existe pas pour les plantes de grande culture chez les amateurs...

Beaucoup ignorent encore les objectifs des actions de pros-pection, de conservation et d'évaluation des cultivars locaux. Le monde agricole, en particulier, doit être très largement mis au courant des « pourquoi » et des « comment ». En effet, dans le cadre des activités qui viennent d'être évoquées, les agriculteurs jouent souvent un rôle de tout premier plan, notamment en ce

76. On pourra, à ce sujet, consulter les publications relatives à ces manifestations : - Bureau des ressources génétiques, 1985 - Un patrimoine : les variétés locales

d'espèces fruitières. Actes du Symposium de Nancy, 6-8 septembre 1984, Association des

conservatoires français d'espèces végétales et Bureau des ressources génétiques, Paris,

JATBA et Lavoisier, 220 p.

- Bureau des ressources génétiques, 1986 - La diversité des plantes légumières : hier,

aujourd'hui et demain. Actes du symposium d'Angers, 17-19 octobre 1985, Association

des conservatoires français d'espèces végétales et Bureau des ressources génétiques, Paris, JATBA et Lavoisier, 230 p.

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Panneaux de présentation disposés à l'entrée du verger de la Maison de la pomme et de la poire à Barenton dans la Manche.

qui concerne les prospections et le recueil d'informations.

A l'heure actuelle, il faut dire que ce sont surtout les protago-nistes de l'agriculture biologique qui s'intéressent de près à ces problèmes. Pourtant, ils concernent la totalité de la profession, quelle que soit la vocation de l'exploitation. Il ne s'agit pas de se remettre à cultiver les variétés traditionnelles, mais de prendre conscience de ce qu'elles représentent. Dans plusieurs zones de montagne, cette prise de conscience a déjà eu lieu et la réflexion progresse. Tout le problème est de préciser le rôle exact de l'agriculteur : doit-il être seulement un informateur, un gardien du patrimoine ? Dans quelles conditions ? Quels types d'accord peuvent être passés et avec qui ? On pourra par exemple, dans cette optique, assurer plus de pérennité à certaines opérations en tentant d'y faire participer, en les intéressant directement, les communes ou régions qui possèdent un patrimoine végétal intéressant. Elles pourraient, sur la base d'un protocole d'accord, aider à en assurer la culture et la multiplication par des agriculteurs sur un terrain appartenant à la collectivité publique (la maîtrise du foncier à long terme est capitale). Les conventions de maintien citées au chapitre

« conservation » ne sont qu'un élément de départ. Elles doivent être resituées dans le contexte global et surtout tenir compte de la réalité. En effet, les choses ne sont pas aussi simples lorsqu'il s'agit de passer du projet et des discours à la phase pratique... Par ailleurs, ce type d'engagement ne doit pas être pris à la légère : il s'agit d'assumer une responsabilité à long terme et non de répondre à une mode passagère...

A l'échelon national, divers organismes participent au déve-loppement d'actions dans ce domaine. Les conservatoires 160

botaniques, quelques stations d'amélioration des plantes de

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