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Activités à l'année

Dans le document CNPN-LURE-V2015O5-DREAL-V15_1 (Page 34-37)

C. Difficultés techniques et scientifiques rencontrées lors des inventaires

V- Contexte de la zone d'étude

V.2. Contexte humain

V.2.3. Activités à l'année

La montagne de Lure offre en outre la possibilité de pratiquer à l'année différentes activités sportives et ludiques : randonnée pédestre, randonnée équestre, pratique du VTT, cyclotourisme dont challenge de Lure, chasse, ramassage de champignons, ...). Sur un même espace, peuvent se côtoyer un troupeau, des chasseurs organisés en battue, des ramasseurs de champignons, des randonneurs, ...

La Fédération Départementale des Chasseurs des Alpes de Haute Provence a élaboré en 2008 un Schéma Départemental de Gestion Cynégétique qui définit les bases d'une gestion durable des espèces et des habitats de la faune sauvage et les règles de bonnes pratiques décliné en plan de gestion sur le terrain. A partir des mesures dont on dispose,

Illustration 19: Une randonnée raquettes sur les crêtes - Source O. Tanga

aucun déséquilibre sylvo-cynégétique n’a été identifié sur le territoire.

Le ramassage des champignons sylvestres est une activité traditionnelle sur la montagne de Lure. Elle est perçue comme un « droit d’usage » par les habitants du périmètre. Cette activité évolue. Les enjeux économiques attirent des équipes de ramasseurs rémunérés.

Les habitants des centres urbains voisins viennent également ramasser des champignons, renforçant ainsi la pression sur la ressource fongique et les impacts sur les milieux.

S’agissant des plantes aromatiques et médicinales, il n’existe pas de données récentes.

L’activité d’« herboriste » est ancienne dans le piémont méridional de Lure et les « simples » étaient largement utilisées dans la pharmacopée populaire. Il n’est pas possible

de commenter l’évolution de cette ressource au regard de la fermeture progressive des milieux. Il semblerait que des équipes de ramasseurs professionnels s’intéressent à nouveau à cette récolte, faisant craindre localement pour l’avenir de cette ressource.

Fondée en 1992 à l'initiative d'un grand amateur d'astronomie, Marc Bianchi. ancien capitaine de la Marine marchande qui s'était retiré à la montagne de Lure, la Société Astronomique de la montagne de Lure, a commencé la construction de l'observatoire qui porte son nom à la station sur la butte au dessus du téléski poussin et du restaurant en 1997. En novembre 2010, la SAML, association «loi 1901» est reconnue d’intérêt général .

Aujourd'hui très active, la SAML organise au moins une fois par mois une soirée d’observations ouverte à tout public. Elle reçoit aussi des groupes à la demande, sur le site de l’observatoire ou ailleurs. Elle intervient, bénévolement, en milieu scolaire, dans le cadre d’animations pédagogiques et d’observations. Chaque été, elle propose des conférences et observations ouvertes à tout public. source : www.astrosurf.com

Les activités de pleine nature se pratiquent à pied, à ski, en raquettes, à vélo ou à cheval.

Le PDIPR (Plan départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée) a répertorié un ensemble de chemins faisant l’objet d’un aménagement et d’un entretien dans le cadre de conventions avec les privés. Soulignons qu’il existe des sentiers balisés qui ne sont pas inscrits au PDIPR. Trois sentiers de Grande Randonnée traversent le périmètre de la Charte Forestière de Territoire (Le GR4, le GR 6 et le GR de Pays « Tour de Lure ») et un sentier de « Saint-Jacques de Compostelle » vient d’être aménagé.

Une réflexion est en cours, au Conseil Général 04, pour faire évoluer le PDIPR en PDESI, Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires, prenant davantage en compte la valorisation des milieux naturels et culturels et visant le développement d’une vision transversale. 25 itinéraires pédestres et 11 itinéraires VTT ont été balisés sur le territoire de la CCPFML. En 2014, les sentiers du Pré du Fau, des charbonnières, et la création d'un tracé VTT enduro et ceux liés à l'ENS Sommet de Lure (voir chapitre effets cumulés) ont été également réalisés et ont fait l'objet d'une étude simplifiée des incidences Natura 2000 .

Illustration 20: Lactarius sanguiilfluus : des cueillettes recherchées. - Crédit

photo : O.Tanga

Illustration 21: Société astronomique de la montagne de Lure - source : www.astrosurf.com

Illustration 22: Carte sentiers VTT sur Lure - Source ADT04 Illustration 23: Carte sentiers de randonnée pédestre Lure - Source ADT 04

Sentiers VTT et pédestres de Lure

La Communauté de Communes Pays de Forcalquier-montagne de Lure a engagé une réflexion pour mieux cerner l’offre touristique sur son territoire au travers de deux études, l’une sur la valorisation de la montagne de Lure et l’autre sur l’offre de randonnée sur son territoire.

L’OTI Pays de Forcalquier - montagne de Lure et les professionnels du tourisme ont arrêté une stratégie qui vise à privilégier la responsabilité des visiteurs et la qualité de l’offre de services plutôt que la quantité d’animations.

L’élaboration de la CFT a mis en évidence l’attachement des locaux, comme des touristes, à la qualité des paysages et au maintien des espaces ouverts.

Plus globalement, l’enjeu consiste à décloisonner le secteur touristique pour l’intégrer dans les mesures en faveur de la gestion durable des espaces naturels et dans les politiques de développement local.

Le diagnostic a cherché à préciser l’organisation et le poids économique de la filière Tourisme vert. Une trentaine de personnes présentes sur le territoire de la Charte Forestière sont prestataires de services dans le domaine des loisirs en milieux naturels. Leurs activités concernent principalement l'accompagnement et la location de matériel.

Il n’existe pas de données sur le chiffre d'affaires engendré par ces activités.

L’usage de véhicules à moteur dans les milieux naturels est devenu un phénomène de société. Le droit encadre fortement ces pratiques et les limite à la seule circulation sur les voies

régulièrement ouvertes au public. (L’article L. 362-1 du Code de l’Environnement interdit la circulation des véhicules terrestres à moteur en dehors des voies classées dans le domaine public routier de l’Etat, des départements et des communes, des chemins ruraux et des voies privées ouvertes à la circulation publique des véhicules à moteur). Ce droit est souvent bafoué et ces pratiques hors pistes répétées occasionnant l’apparition d’ornières favorisant l’érosion, la destruction des végétaux et le déplacement de pierres contribuent également à altérer durablement les milieux.

Des organisateurs d’excursions motorisées aux randonneurs, en passant par les élus et les propriétaires, un consensus se dégage pour réclamer l’application de la réglementation et l’organisation de ces pratiques.

La circulation est localisée principalement sur les montagnes de Lure et d’Albion, particulièrement en zone de crêtes. La pénétration des véhicules a des impacts sur la faune sauvage et les habitats. Les professionnels du tourisme soulignent la nécessité d’éviter toute initiative qui pourrait aboutir à encourager ces pratiques, notamment au moyen d’une signalétique attractive, d’un balisage lourd ou par l’édition de topoguides.

Les acteurs locaux recommandent une grande prudence sur cette question et estiment qu’au-delà des opérations démonstratives de répression et d’une signalétique parfois difficile à intégrer harmonieusement dans le paysage, la réflexion doit associer des objectifs de sensibilisation des publics et s’accompagner d’un travail d’animation sur le terrain.

Dans le document CNPN-LURE-V2015O5-DREAL-V15_1 (Page 34-37)