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Etude bibliographique

I.3. Propriétés thérapeutiques de la propolis

I.3.1. Activité antimicrobienne de la Propolis

L'activité antimicrobienne de la propolis est la propriété biologique la plus importante, qui a mérité du plus grand intérêt scientifique, compte tenu du grand nombre d'études réalisées. Environ 700 cents documents traitent cet aspect (Bogdanov, 2016). Malgré les grandes différences de composition des différents types de propolis, elles ont toutes une activité antimicrobienne. Il semble que c’est la somme des composantes de la propolis qui sont responsable de l'action antimicrobienne plutôt qu’individuelles (Kujumgiev et al., 1999).

I.3.1.1. Activité antibactérienne

La propolis est le produit de l'abeille ayant l'activité antimicrobienne la plus élevée. L'activité antibactérienne de la propolis a été confirmée par de nombreuses études scientifiques et démontrée contre les deux types de bactéries à Gram positif et à Gram négatif, à la fois aérobies et anaérobies. Bien que la composition de la propolis diffère considérablement en fonction de son origine botanique, tous les types examinés de propolis ont révélé une forte activité antibactérienne (Bankova, 2005b; Bankova et al., 2007). Cette activité antibactérienne de la propolis de peuplier et d'autres types de propolis d'origine géographique et botanique différentes sont similaire (Kujumgiev et al., 1999). Par ailleurs, la propolis de peuplier recueillie par Apis mellifera caucasica a montré une activité antibactérienne plus élevée que celle obtenue par Apis mellifera anatolica et Apis mellifera carnica (Silici et Kutluca, 2005).

L'activité antibactérienne de la propolis contre des bactéries pathogènes ou nocives est résumée dans le tableau 2 ci-dessous (Ghisalberti, 1979; Marcucci, 1995; Burdock, 1998; Banskota et al., 2001b; Orsolic et al., 2004; David et al., 2012; Gressler et al., 2012) La propolis est plus active contre les pathogènes à Gram-positifs malgré que de nombreuses bactéries à Gram négatives sont également inhibées (Tableau 2).

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Tableau 2: Effets de la propolis contre les micro-organismes pathogènes et virus d’après (Ghisalberti, 1979; Marcucci, 1995; Burdock, 1998; Banskota et al., 2001b; Orsolic et al., 2004; David et al., 2012; Gressler et al., 2012)

Microorganisme Espèces

Bactéries à Gram positif

Bacillus cereus, Bacillus mesentericus, Corynebacterium spp., Corynebacterium diphtheriae, Diplococcus pneumonae, Enterococcus spp., Mycobacteria sp., Mycobacterium tuberculosis, Staphylococcus aureus, Streptococcus: S. critecus, S. epidermis, S. faecalis, S. mutans, S. pyogenes, S. viridans, S. sobrinus,

Bactéries à Gram négatif

Branhamella catarrhalis, E. coli, Helicobacter pylori, Klebsiella mozaemae, Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella : S. choleraesuis, S. dublin, S. enteritidis, S. exneri, S. gallinarum, S. pullorum, S. paratyphi-A, S. paratyphi-B, Shigella dysinteriae, Sh. sonnei

Champignons Aspergilus sp., Candida albicans, C. guiliermondi, C. parapsilosis, C. tropicalis; Cryptococcus sp., Cryptococcus neoformans, Histoplasma capsulatum, Madurella mycetomi, Microsporum: audoinini, canis, cepleo, distortum, ferrugeneum, gypseum; Piedrahortae, Phialophora jeanselmei, Saccharomyces sp., Trichophyton: sp., mentagrophytes, rubrum, Trichosporon cutaneum

Virus Adenovirus, Coronavirus, Herpes symplex, Influenca A et B virus, Newcastle disease virus, Polio virus, Vaccinia, Rotavirus; Vesicular Stomatitis Virus, Coronar virus

Parasites Cholomonas paramecium, Eimeria: magna, media, perforans; Giardia lambia, Giardia duodenalis, Trichomonas vaginalis, Trypanosoma cruzi, Trypanosoma evansi

Des recherches ont révélé une activité antibactérienne contre Micrococcus luteus, Salmonella typhimurium et Klesbsiella pneumonae (Victorino et al., 2007). Bien que des

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études antérieures avait prétendu que Listeria monocytogenes n'était pas sensible à la propolis (Grange et Davey, 1990), des travaux postérieurs ont révélé une activité antibactérienne significative vis-à-vis de Listeria (Ozcan et al., 2004; Yang et al., 2006). D’autres études ont montré que la propolis a une activité antibactérienne importante contre 13 pathogènes végétaux différents (Uzel et al., 2005; Basim et al., 2006).

Avec l'augmentation de la résistance aux antibiotiques, un intérêt considérable des hôpitaux pour la propolis comme agent antibactérien est né ces dernières années. Il a été montré que la propolis possédait des effets synergiques avec les antibiotiques (Marcucci, 1995; Onlen et al., 2007; Orsi et al., 2006; Scazzocchio et al., 2006; Speciale et al., 2006; Stepanovic et al., 2003).

L'effet antibactérien de la propolis est bactéricide (Grange et Davey, 1990; Mirzoeva et al., 1997; Pepeljnjak et Kosalec, 2004), par inhibition de leur mobilité (Mirzoeva et al., 1997). Chaque type de propolis agit différemment sur l’activité bactérienne. Savka et al. (2015), ont montré que l'activité antibactérienne de la propolis de peuplier repose également sur l'action inhibitrice des molécules du QS (quorum sensing ou communication cellulaire) appelés aussi quorum sensing inhibitor (QSI). La pinocébrine flavonoïde est un important agent QSI.

I.3.1.2. Activité antifongique

La propolis de peuplier recueillie par Apis mellifera caucasica en Turquie a eu une activité antifongique plus élevée que celle recueillie par Apis mellifera anatolica et Apis mellifera carnica (Silici et al., 2005). La propolis a montré des effets fongicides sur : Candida famata, C. glabrata, C. kefyr, C. pelliculosa, C. parapsilosis et Pichia ohmeri responsables de la détérioration du jus (Koc et al., 2007). Des recherches récentes sur la propolis du peuplier ont montré que celle-ci a la plus importante activité antifongique. Elle a été testée sur 40 souches de levure de Candida albicans, Candida glabrata, Candida krusei et Trichosporon spp. (Koc et al., 2011). En plus des propriétés antifongiques ont été retrouvé chez des propolis de différentes origines botaniques et géographiques (Kujumgiev et al., 1999).

I.3.1.3. Activité antivirale

La propolis comprend une complexité de composés qui jouent un rôle dans la protection antivirale. Malgré les quelques données disponibles sur cette activité, il a été démontré que la propolis provenant de différentes régions géographiques aurait une activité antivirale considérable en agissant à différents niveaux et en interférant avec la réplication de certains

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virus (Fokt et al., 2010). C’est le cas de l'Herpès simplex de type 1 et 2, l'adénovirus de type 2, Le virus de la grippe ou le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), entre autres (Amoros et al., 1992; Marcucci, 1995; Gekker et al., 2005; Sartori et al., 2012).

I.3.1.4. Activité antiparasitaire

La propolis agit contre un certain nombre de parasites (Tableau 2). Ainsi, elle pourrait agir comme agent protecteur contre les parasites intestinaux, comme Schistosoma mansoni (Issa, 2007) et certains trophozoïtes exp : Giardia duodenalis (Freitas et al., 2006). La propolis du Portugal est active contre les Trypanosomas brucei, parasite responsable de la maladie africaine du sommeil (Falcao et al., 2014).

I.3.2. Activité antioxydante et hépatoprotectrice

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