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L’Ifremer a assuré la coordination scientifique et technique de l’étude Rebent Bretagne et l’édition/diffusion des résultats. Il a également assuré la responsabilité des développements des protocoles de cartographie, de modélisation et d’harmonisation typologique ainsi que la traduction du dictionnaire EUNIS, l’actualisation des produits de synthèse cartographique au niveau régional, l’essentiel des cartographies sectorielles, la gestion des données et du site web Rebent, ainsi que les interfaces avec les projets associés (Rebent coordination nationale et action Natura Bretagne, DCE, MESH, Q² et SEXTANT). Les laboratoires impliqués dans le cadre du Rebent Bretagne sont principalement DYNECO/AG et DYNECO/EB de Brest et ponctuellement le laboratoire côtier de Saint-Malo.

L’IUEM(UBO)/LEMAR a assuré la prise en charge des suivis stationnels relatifs aux sables fins et sédiments hétérogènes intertidaux (faune), aux herbiers de zostères (faune et flore), aux bancs de maërl (faune et flore), et à la faune des estrans rocheux en zone intertidale. Il a participé aux propositions d’indices de qualité biologique, à la conception de la base de données stationnelles et à l’animation générale du suivi stationnel. Il a également assuré la synthèse des travaux cartographiques relatifs à la rade de Brest et la rédaction de fiches de synthèse sur les habitats maërl et herbiers.

L’IUEM(UBO)/LEBHAM a assuré la prise en charge des suivis stationnels relatifs à la flore des estrans rocheux en zone intertidale. Il a assuré également des propositions d’indices de qualité biologique nouveaux sur ce sujet dans le cadre de la DCE.

La Station Biologique de Roscoff a assuré la prise en charge des suivis stationnels relatifs aux sables fins +/- envasés subtidaux (faune) et a contribué à l’animation des études d’harmonisation typologique.

Le MNHN Concarneau a assuré la prise en charge des suivis stationnels relatifs à la faune et la flore des roches subtidales en plongée. Il a également participé à l’élaboration de propositions d’indices de qualité biologique nouveaux sur ce sujet dans le cadre de la DCE et à la rédaction d’une fiche de synthèse sur l’habitat des laminaires. Il a également contribué aux études d’harmonisation typologique et à la traduction du dictionnaire EUNIS.

Le CEVA a assuré la responsabilité du suivi de la couverture végétale intertidale par télédétection et la rédaction d’une fiche de synthèse sur l’habitat fucales, le complément d’inventaire des sites de Z. noltii (Bretagne sud), des tests et mesures opérationnelles de détection des laminaires par méthode acoustique, en vue de la cartographie sectorielle (Trégor) et de la validation des modèles de répartition au niveau régional.

Le Laboratoire PRODIG-EPHE Dinard a contribué au développement du zonal sectoriel pour la partie géomorphologique en zone intertidale.

L’ensemble des partenaires a contribué à de nombreuses actions de validation à caractère pluridisciplinaire, nécessaires à la bonne marche et à la cohérence du projet, et aux nombreuses sollicitations d’ampleur régionale.

2 Développement d’outils et méthodes, actions 2010 2.1 Typologie des habitats pour la cartographie

Ces travaux bénéficient d’un co-financement dans le cadre de Natura 2000 Bretagne. Ils concernent la finalisation de l’harmonisation des nomenclatures d’habitats, la recherche des équivalences entre les différentes nomenclatures et versions (auteurs, EUNIS, habitats génériques EUR 15), l’identification et la reconnaissance de certaines entités bien représentées au niveau régional et mal prises en considération dans la nomenclature actuelle. Il en est de même pour la mise à jour des équivalences de nomenclatures d’habitats vis à vis des Cahiers d’Habitats Natura 2000 et des propositions de nouveaux standards de reconnaissance pour la cartographie des habitats notamment intertidaux et en partie subtidaux.

Les propositions formulées pour le circalittoral (Bajjouk et al., 2011), à l’image de ce qui a été élaboré pour les autres domaines, ont tenté de s’approcher, dans la mesure du possible, des principes généraux d’élaboration d’un référentiel typologique pragmatique en vue d’applications cartographiques (Guillaumont et al., 2009). Elles sont également en cohérence avec les préconisations pour la réalisation de cartographies prédictives portées par le projet européen EUSeaMap (2010). Ainsi, il a été tenu compte :

de la nature du substrat dur/meuble

Il y a généralement une bonne corrélation entre les types d’habitats et la nature physique des fonds marins. C'est pour cette raison que les systèmes de classification mettent l'accent sur ce paramètre dans les niveaux supérieurs.

Classiquement, les biocénoses des fonds marins sont regroupées en deux grandes catégories :

- celles associées aux substrats durs (biocénoses d’algues et/ou de faune fixées),

- celles des substrats meubles (biocénoses d’endofaune, avec ou sans épifaune associée).

de la distinction entre les deux sous-étages côtier/large

La cohérence a été recherchée avec la littérature et la terminologie française mais aussi avec les pratiques des projets européens. Les variations de lumière avec la profondeur sont le principal facteur responsable de la structuration verticale. Le passage de l’étage infralittoral vers le circalittoral côtier se situe en liaison directe avec l’extinction de la lumière, elle-même contrôlée par la turbidité. Il faut cependant souligner que la zonation biologique dans les habitats de substrat meuble est généralement beaucoup moins marquée que sur les fonds rocheux, les pentes étant faibles et l’épifaune en surface des sédiments souvent très dispersée.

de l’influence de la salinité

La salinité sépare les systèmes marins, dans leur sens le plus large, des systèmes d'eau douce. On distingue, dans les systèmes marins, les milieux saumâtres (salinité faible et stable), estuariens ou lagunaires (salinité très variable) et les conditions pleinement marines. La salinité modifiant la présence des espèces dans un substrat donné, ce paramètre a été pris en compte pour distinguer les habitats en condition de salinité variable des habitats en condition pleinement marine.

des contraintes de cartographie à une échelle large

Différents types d'habitats peuvent être identifiés à partir des couches de données telles que la nature du substrat, la zone biologique et, dans le cas des types de substrats rocheux, les conditions hydrodynamiques. Dans les secteurs difficiles d’accès et dans les zones profondes, la modélisation peut être un outil intéressant pour permettre une prévision des grands ensembles pour une cartographie à une échelle spatiale plus large.

Les différents niveaux proposés permettent des adaptations selon les caractéristiques du site, l’échelle ou les objectifs retenus pour les études d’inventaire, avec la possibilité de descendre, si nécessaire, au niveau le plus fin de la typologie EUNIS. Dans la mesure du possible, la cohérence avec la structure générale d’EUNIS et les cahiers d’habitats a été maintenue. De même, les "habitats prioritaires OSPAR" et les "habitats élémentaires Natura 2000" ont été systématiquement discriminés.

Concernant les déclinaisons des habitats de la Directive, la description de certains habitats des Cahiers d’habitats doit être complétée et clarifiée pour être en mesure d’établir plus précisément des correspondances avec des habitats EUNIS. C’est notamment le cas des fonds de cailloutis sublittoraux et des étages circalittoraux.

Cette démarche, appliquée ici à la région Bretagne, présente un caractère général et pourrait donc être appliquée facilement à d’autres régions moyennant certaines adaptations.

2.2 Cartographie prédictives des laminaires

Des travaux relatifs à la cartographie prédictive des champs de laminaires ont également été conduits sur le site de la baie de Morlaix dans le cadre du Rebent et Natura 2000 en collaboration avec le projet PNMI4. En effet, une des principales limitations de la cartographie d’habitats est liée au fait que les données biologiques sont souvent des points d’observations, sans continuité entre eux alors que, dans le cadre d’une gestion globale des écosystèmes, il est nécessaire de proposer des cartes continues, extensives d’habitats.

Pour faire face à ces discontinuités, de nouvelles stratégies d’études restent à définir. Ces méthodes sont fondées sur une approche de modélisation prédictive basée sur la disponibilité de paramètres physiques essentiels que sont la bathymétrie, la nature du substrat, l’hydrodynamisme, la lumière et la température.

Pour la conduite de ces travaux, il était nécessaire de recueillir des données actualisées et représentatives sur la répartition des laminaires en fonction des gradients de paramètres environnementaux qui conditionnent la présence de cet habitat. Ainsi, des données in situ par observations en vidéo et plongées sous-marines ont été acquises dans le cadre de REBENT et NATURA 2000.

La stratégie d’échantillonnage pour l’acquisition de données terrain (Figure 1) est basée sur un plan d'échantillonnage aléatoire stratifié (Gorman, 2011). Les sites ont été choisis afin de caractériser la zone d'étude de façon à : (a) tenir compte de la grande variabilité des variables environnementales prédictives qui influencent à priori la structure des laminaires ; (b) à minimiser l'effort requis pour la collecte des données en termes de distance parcourue et les dangers de navigation pour les navires océanographiques de recherche.

4 Parc National Marin d’Iroise

Stations Plongée Profils vidéo Fig. 1. Localisation de l’échantillonnage in situ de la présence ainsi que la

biomasse en place par vidéo et plongée sous-marines

3 Cartographie des habitats, actions 2010

3.1 Cartes d’habitats historiques, synthèse régionale et harmonisation selon EUNIS

Dans le cadre du Rebent, les cartes d’habitats historiques on été numérisées avec leur nomenclature d’origine, puis harmonisées en recherchant les correspondances entre auteurs et avec la typologie européenne EUNIS V2004, dans le cas des cartes à petite échelle, afin de réaliser des synthèses régionales. De nouveaux types d’habitats ont été identifiés, et codés provisoirement. Il s’agit pour 2010 de la finalisation des cartes suivantes (Annexe 1) :

- Cartographie des peuplements benthiques de l’Ile d’Er (Source Retière C., Hamon D., Jouan G., 1974) - Echelle 1 / 6 000

- Cartographie des principaux ensembles biosédimentaires du secteur de Plogoff (Source Belsher T., Hamon D., Guillaumont B., 1980-1981) - Echelle 1 / 25 000 publiée en 1987.

- Carte des peuplements benthiques des substrats meubles de la baie de Saint-Brieuc (Source Thouzeau G., Hamon D., 1992) - Echelle 1 / 100 000. Les documents à l'origine de ce jeu de données sont le résultat de travaux de recherche issus des programmes EUPHORBE et PNDR Coquille Saint-Jacques.

- Carte des peuplements benthiques en Mer d’Iroise (Source Raffin C., 2003) – Echelle 1 / 20 000 à 1 / 50 000. Cette carte numérique de la Mer d’Iroise a été réalisée à partir d’une carte extraite de la Thèse de Coralie Raffin, Bases biologiques et écologiques de la conservation du milieu marin en mer d’Iroise (Figure 2).

Fig. 2. Carte des habitats du secteur du Parc Marin d’Iroise selon la typologie EUNIS

3.2 Suivi de la couverture végétale intertidale (fucales) par télédétection (SPOT)

Les travaux que réalise le CEVA dans le cadre du Rebent visent à estimer le taux de couverture en fucales et la dynamique spatiotemporelle de cet habitat des zones intertidales rocheuses. Les images SPOT les plus anciennes datent de 1986 et leur exploitation participe également au contrôle de surveillance DCE. Les travaux réalisés en 2010 (Rossi et al., 2011) ont plus particulièrement concerné :

Le calcul de l’Indice de Couverture Végétale (VCI )

Il s’agit de l’estimation du taux de recouvrement à partir de 2 scènes SPOT acquises le 16 juin 2010 (Figure 3) sur les secteurs suivants :

 Le secteur de Groix (Lorient-Groix, Groix large, Baie et Rivière d’Etel, Belle-Île, Baie de Quiberon et Golfe du Morbihan),

 Le secteur de Concarneau (Concarneau large, Baie de Concarneau et Rivière de Pont-l’Abbé).

Fig. 3. Images SPOT 5 du 16 juin 2010 sur le Morbihan et Concarneau

La chaîne de traitement employée dans cette étude est celle décrite en 2006 dans le cadre du rapport Rebent 2006 (Mouquet et al., 2006). Des campagnes de validation terrain ont été réalisées du 22 au 24 septembre 2010 dans le sud Bretagne (Finistère et Morbihan). Elles ont permis de recueillir 224 waypoints GPS. Ces mesures ont été réalisées selon le protocole de terrain mis en place en 2007.

Pour la scène de Groix, 86 relevés terrain (répartis en 6 secteurs) de mesures de taux de couverture en fucales ont été exploités. Le coefficient de détermination (R²) relativement élevé (0,70) est synonyme d’une bonne corrélation entre les observations terrain et les valeurs obtenues par la chaîne de traitement.

Il ressort finalement que les faibles taux de couverture terrain sont légèrement surestimés (à cause de la végétation recouvrant les moulières et les balanes) et que les forts taux de

couverture sont un peu sous-estimés, sans doute à cause des flaques d’eau présentes sur l’estran qui abaissent la valeur du VCI.

Pour la scène Concarneau, 85 relevés terrain (répartis en 7 secteurs) de mesures de taux de couverture en fucales ont été exploités. Comme pour la scène de Groix, le coefficient de détermination (R²) de la droite de régression est assez élevé (supérieur à 0,71).

Estimation de l’évolution du couvert algal

Des différentiels d’évolution de la couverture en fucales ont été générés par croisement des images de 2010 traitées dans le cadre de ce rapport avec les images d’archives suivantes :

 image du 4 mai 2007, traitée en 2007, pour la zone de Concarneau (résolution 10 m).

 image du 4 mai 2007, traitée en 2008, pour la zone de Groix (résolution 10 m)

Le travail de redécoupage des images SPOT et d’évaluation du stock en fucales par masses d’eau entrepris en 2009 a été poursuivi sur les images SPOT acquises en 2010, permettant ainsi d’incrémenter la série temporelle. Seules les masses d’eau considérées comme pertinentes en termes de surface rocheuse potentiellement colonisable par les fucales et de résolution spatiale des images SPOT sont présentées (Figure 4).

Fig. 4. Evolution temporelle de la couverture en fucales sur les masses d’eau FRGC28 (Concarneau large), FRGC34 (Lorient-Groix) et FRGC38 (Golfe du Morbihan large). La barre d’histogramme grisée dans le graphique de la FRGC28 correspond à une valeur

extrapolée d’une image SPOT ne recoupant que partiellement la masse d’eau.

L’analyse des résultats à l’échelle des images SPOT a montré que la couverture de fucales dans le Finistère sud a été stable entre 2007 et 2010 avec une ceinture algale dense. A l’inverse, les fucales tendent à régresser dans le Morbihan, les zones avec un taux de recouvrement inférieur à 70 % étant majoritairement touchées par cette régression. En effet, une diminution de 29,4 ha en équivalent 100% entre mai 2007 (188,67 ha) et juin 2010 (159,23 ha) a été mise en évidence sur les masses d’eau DCE

«Lorient-Groix, Groix large, Baie et Rivière d’Etel, Belle-Île, Baie de Quiberon et Golfe du Morbihan ». La plus forte variation est localisée sur la masse d’eau « Golfe du Morbihan Large » avec 13,7 ha de régression.

Par ailleurs, les masses d’eau DCE «Concarneau large, Baie de Concarneau et Rivière de Pont-l’Abbé » montrent une augmentation globale légère de la couverture en fucales de 6,1 ha en équivalent 100% entre mai 2007 (232,45 ha) et juin 2010 (238,53 ha). Cette augmentation est plus marquée sur les taux de couvertures supérieurs

à 70 % (13,5 ha). Les plus fortes augmentations de couvertures sont localisées sur les masses d’eau «Concarneau large» et «Baie de Concarneau » avec + 5,5 ha cumulés.

L’analyse sur une échelle plus restreinte que sont les masses d’eau confirme la tendance globale observée à partir des images SPOT. Les fucales des FRGC34 et FRGC38 ont régressé entre 2007 et 2010. Ces nouvelles données ajoutées aux données historiques semblent confirmer une évolution similaire de ces deux masses d’eau qui tendent à répondre au signal climatique de l’Oscillation Nord Atlantique. A l’inverse, les fucales présentes dans la FRGC28 restent stables. La ceinture en fucales de cette masse d’eau a la particularité d’avoir plus de 40 % de sa couverture dont le taux de recouvrement est supérieur à 70 %, ce qui pourrait la rendre moins sensible aux influences climatiques et aux pressions de prédation.

L’influence de l’ONA semble confirmée par les nouvelles données acquises. Le degré de réponse de la couverture en fucales pourrait être néanmoins influencé par la densité de la couverture en fucales, une couverture dense jouant le rôle d’une barrière face aux différentes pressions environnementales. En effet, la densité de la ceinture algale pourrait lui conférer une résistance plus importante face aux différentes menaces pouvant porter atteinte à l’intégrité de la ceinture, notamment le broutage et la colonisation du substrat par d’autres espèces algales comme les algues vertes opportunistes, ce qui pourrait expliquer le maintient de la ceinture algale dans le temps.

3.3 Réalisation de cartographies détaillées sur une sélection de secteurs (Zonal sectoriel)

Les actions de cartographies sectorielles conduites en 2010 concernent principalement le secteur des la Baie de Morlaix, les Abers et Quiberon (Figure 5).

Fig. 5. Carte de répartition des secteurs de référence du Rebent Bretagne

3.3.1 Secteurs intertidaux Rebent

Les actions 2010 de cartographies sectorielles conduites en zone intertidale concernent la cartographie du secteur des Abers (Rollet et al., 2011). Plusieurs données ont été utilisées :

 L’ortholittorale : le cliché du 29 mars 2002 a été utilisé comme support de référence.

 Données alti-bathymétriques : MNT multisource qui permet une représentation de la topographie du secteur (LIDAR topographiques (octobre 2004), LIDAR bathymétriques (décembre 2005), sondeur multifaisceaux, sur les petits fonds, sondes Ifremer (levé historique) et des sondes SHOM de la base Histolitt).

 L’image satellite SPOT 5 acquise à marée basse le 18 avril 2003.

Un important travail de mise en cohérence de l’ensemble des données est nécessaire pour pouvoir agréger de façon homogène les nouveaux résultats avec les données pré-existantes afin de les intégrer dans un SIG à référence unique.

En complément de ces supports cartographiques, des données ont également été acquises en zone intertidale sur ce secteur et 10 campagnes de terrain ont été organisées. Les 8 premières (2004-2005) avaient permis de parcourir l'ensemble de la zone d’étude. Les deux dernières (2009-2010) avaient pour objectif d'une part, de tester la mise en œuvre des nouvelles propositions de typologie d'habitats marins benthiques pour la cartographie (Guillaumont et al., 2008) et, d'autre part, de consolider certaines observations faites lors des premières campagnes en vue de la production de la cartographie finale. Au total, pour ce secteur dont la superficie est de 22 km², 363 stations d'observations ont été réalisées dont 152 ont fait l'objet de prélèvements sédimentaires. 661 photos sont associées à ces stations.

La Figure 6 est un exemple qui illustre la qualification des habitats dans la zone située au Nord-est de la presqu’île Sainte-Marguerite (Hamon, 2009). Celle-ci se base sur la photo-interprétation de l’Ortholittorale 2000 et de l’image SPOT-5 et sur les niveaux d’immersion issus des données Lidar d’une part, pour délimiter les contours, et les données de terrain (photographies et informations associées à chaque station) d’autre part, pour la qualification des habitats. La couche habitat a été produite par numérisation à une échelle au 1 / 5 000, à l’exception de certains polygones relatifs à des habitats remarquables comme les herbiers de zostères, qui ont toutefois été numérisés au 1 / 2 000 voire au 1 / 1 000.

A noter que la caractérisation des habitats intertidaux a suivi l’évolution de la mise au point de la typologie, depuis EUNIS (EUropean Nature Information System) en 2003 pour aboutir aux nouvelles propositions de typologie d'habitats marins benthiques publiées en 2009 (Guillaumont et al., 2009).

Fig. 6. (a) © Ortholittorale 2000, niveaux d’immersion et stations d’observation et/ou de prélèvement sur le terrain (b) Image SPOT-5 (c) Identification et application de la typologie.

La répartition des habitats déclinés au niveau 1 des nouvelles propositions de typologie dérive de la représentation cartographique (Figure 7).

Fig. 7. Répartition des groupes d'habitats (de niveau 1) dans le secteur des Abers

L’analyse de la cartographie et des proportions d’habitats révèle une diversité élevée sur la zone d’étude, qui peut s’expliquer par l’importante taille de l’estran et l’existence d’un fort marnage dans ce secteur (Hamon, 2009, Rollet 2011).

Les habitats de substrats meubles occupent 43% de la surface totale de l’estran des Abers.

Selon la pente, la granulométrie, l'hydrodynamisme, le niveau sur l'estran, les habitats de cette catégorie peuvent présenter des caractéristiques très différentes.

Les habitats de substrat rocheux représentent plus de 38% de la surface de l’estran, parmi lesquels 29% ont une couverture d’algues continue. Les "roches et blocs à dominance animale" représentent seulement un peu plus de 6%. Les côtes rocheuses des Abers sont

réputées pour leur couverture en Fucales. Les activités liées à leur exploitation font partie du paysage culturel local.

Fig. 8. Cartographie d’habitats du secteur Rebent des Abers

En milieu rocheux, la forte couverture algale, ainsi que l’existence de mosaïques d’habitats contribuent à cette biodiversité. Les herbiers sont quant à eux particulièrement développés, d’où l’importance de la mise en place de suivis dans cette zone pour cet habitat remarquable.

S’appuyant sur le même principe de méthodologie que pour le secteur des Abers, la cartographie des habitats benthiques intertidaux, entreprise de 2008 à 2010 sur le site de Terenez, a été finalisée, partie orientale du secteur Rebent de la baie de Morlaix (Loarer et Rollet, 2011). Cette étude aboutit à une carte détaillant les habitats des substrats meubles et des substrats durs. Une carte de répartition des sédiments vient la compléter. A fin de comparaison avec les autres sites étudiés précédemment ou en vue d’un suivi temporel ultérieur, une analyse de la répartition des surfaces respectives des différents habitats est

S’appuyant sur le même principe de méthodologie que pour le secteur des Abers, la cartographie des habitats benthiques intertidaux, entreprise de 2008 à 2010 sur le site de Terenez, a été finalisée, partie orientale du secteur Rebent de la baie de Morlaix (Loarer et Rollet, 2011). Cette étude aboutit à une carte détaillant les habitats des substrats meubles et des substrats durs. Une carte de répartition des sédiments vient la compléter. A fin de comparaison avec les autres sites étudiés précédemment ou en vue d’un suivi temporel ultérieur, une analyse de la répartition des surfaces respectives des différents habitats est

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