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2.2. Acquisition des données multitraces HR BlaSON

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 79-84)

La chaîne sismique HR mise en œuvre lors des missions BlaSON 1 et 2 se composait des éléments suivants :

• La source: 2 canons à air mini-GI fonctionnant en mode "flip/flop" (un troisième mini-GI servant de canon de secours). Volume 13/35 inch3 (BlaSON 1) ou 24/24 inch3 (BlaSON 2) et pression d'utilisation de 110 à 130 bars.

• Les récepteurs: une flûte 24 traces, 300 m de long, intertrace de 12,5 m.

• L'acquisition: système DELPH2 (Triton-Elics) assurant l'acquisition numérique et les premiers traitements en temps réel.

Particularités des modes de tirs: il est à noter que lors de la mission BlaSON 1, les tirs

Partie II Données, traitements et méthodes d'interprétations II-2.3. Traitement des données multitraces HR BlaSON

Avant d'envisager une quelconque interprétation de ces données multitraces, il a été nécessaire de leur appliquer une procédure de traitement complète, incluant notamment l'indispensable étape du stack. J'ai mis en œuvre cette procédure, mise au point en collaboration avec H.Nouzé (DRO/GM, Ifremer Brest), pour traiter une partie des données BlaSON 1 et la totalité des données BlaSON 2 présentées dans ce mémoire. Le même traitement a été appliqué par E.Thereau (DRO/GM, Ifremer Brest) à la part restante des données BlaSON 1.

La procédure de traitement appliquée se divise en deux étapes essentielles: une première étape de préparation des données réalisées grâce au logiciel SITHERE, suivie du traitement proprement dit réalisé avec le logiciel PROMAX (Landmark).

II-2.3.1. Préparation des données avec SITHERE

Cette étape consiste à convertir les fichiers originaux du format DELPH (.par et .tra) au format SEG-Y (informé de la navigation), afin de pouvoir les importer dans le logiciel PROMAX.

Etant donnés les différents procédés de tirs adoptés pour les missions BlaSON 1 et 2, la préparation des données issues de l'une ou l'autre de ces missions comporte quelques différences.

Pour les données BlaSON 1, les fichiers DELPH (.par et .tra) sont dans un premier temps directement convertis au format SEG-Y grâce à la commande dlp2seg du logiciel SITHERE. Après être sortis de ce programme, ces fichiers SEG-Y sont ensuite informés de la navigation (issue de la centrale inertielle du bateau) grâce à la commande nav2segsr.blason.

Pour les données BlaSON 2, l'ensemble de la préparation s'effectue sous SITHERE.

Après avoir converti les fichiers DELPH (.par et .tra) au format interne à SITHERE (.dat et .hst) grâce à la commande idlp24, ceux-ci sont en même temps convertis au format SEG-Y et informés de la navigation (issue cette fois de la centrale de tirs) grâce à la commande segyex.

Ces procédures de préparation standard, ainsi que leur variantes, sont présentées en détail dans les Annexes 1 et 2 (fin de ce mémoire)

II-2.3.2. Traitement utilisant PROMAX

La séquence de traitement classiquement appliquée au cours de ce travail est la même pour les données BlaSON 1 et 2 et ne varie pas d'un opérateur à un autre. Elle compte les étapes suivantes:

a. Importation des données:

Les données SEG-Y sont importées et converties au format interne à PROMAX (module SEG-Y input). Il est procédé dès cette étape à une extraction (module Trace kill/reverse) des traces s'avérant défectueuses (respectivement les traces 7, 13, 14 et 13, 14, 23 pour les missions BlaSON 1 et 2).

b. Géométrie

Cette étape consiste à regrouper les traces qui imagent le même point miroir (CDP), afin ensuite de sommer les informations correspondantes (Stack). Après avoir renseigné la configuration géométrique de la source et des récepteurs (flûte), le logiciel calcule, d’après la navigation, les coordonnées des CDP. Pour les données BlaSON, nous avons préféré, par soucis de précision, utiliser un mode de calcul habituellement appliqué aux données sismiques terrestres (module Crooked line geom spreadsheet).

c. Prétraitement

Il est apparu nécessaire, avant de passer à l'étape de l'analyse de vitesse, de procéder à quelques traitements "cosmétiques". Cela consiste à corriger le retard (27 ms) induit par le décalage entre l'ordre de tir et le déclenchement effectif du canon (module Header statics), à effectuer un filtrage passe-bande (module Pass-band filter, filtre 30-40-200-250 Hz), ainsi qu'une récupération d'amplitude (module True amplitude recovery).

d. Analyse de vitesse

Cette étape consiste à réaliser, à intervalle régulier (en général tous les 250 CDP), une analyse de vitesse (module Interactive velocity analysis) qui permettra la correction dynamique de l'étape suivante. Afin de compenser la faible couverture des traces, ces analyses ont été menées sur des combinaisons de 5 CDP voisins, préalablement regroupés dans un unique fichier (module Supergather).

e. Stack "brut"

A ce stade de traitement, il est intéressant de réaliser un premier stack afin de pouvoir enfin évaluer la qualité du profil. Cette étape se divise en fait en deux phases:

Dans un premier temps, la correction dynamique (module Normal moveout correction), qui s'appuie sur les fichiers d'analyse de vitesse, permet de corriger les décalages dus aux offsets différents entre les traces d'un même CDP.

Dans un second temps, la sommation des traces proprement dite (module CDP/ensemble stack), constitue l'étape fondamentale du traitement des données multitraces.

La sommation des informations des traces d'un même CDP permet en effet d'améliorer le rapport signal / bruit et d'atténuer les effet des multiples.

f. Pointé du fond

Le fond est pointé semi-automatiquement sur ce premier stack (module Trace display / Picking) en vue de son utilisation ultérieure.

g. Antimultiple et déconvolution

Dans le traitement antimultiple appliqué (module Wave equation multiple rejection), les multiples du fond liés à la tranche d’eau sont modélisés à partir du fichier pointé précédemment. Après avoir procédé à un réajustement d’amplitude et de phase entre les traces

Partie II Données, traitements et méthodes d'interprétations

Figure II-4. Analyse de vitesse des données HR BlaSON (A) et traces du CDP correspondant:

B, avant NMO (correction dynamique); C, après NMO.

Basée sur un principe comparable, la déconvolution prédictive estime une partie répétitive du signal afin de s’en affranchir (module spiking/predictive decon, option Minimum phase predictive).

Cette étape est réalisée sur les données non stackées.

h. Stack final

Après cette étape de démultiplication, les données sont stackées définitivement.

i. Mute et migration

Le mute, qui consiste à éliminer le bruit enregistré dans la tranche d’eau, est basé sur le fichier de pointé du fond (module Trace muting).

La migration (module Memory stolt F/K migration) recale à leur place les réflecteurs.

L'ampleur de cette migration est d'autant plus grande que le pendage du réflecteur est fort.

j. Sortie papier

Le module Trace plotting permet de préparer le profil traité en vue de son impression sur le traceur OYO. Le fichier .vs obtenu est converti dans un premier temps au format sunraster (commande unix rasoyo), puis en fichier .tiff (logiciel Alchemy) directement utilisable pour la réalisation de figures.

k. Sortie format SEG-Y

Enfin, le profil traité est exporté au format SEG-Y (module SEG-Y output).

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II-2.4. Réalisation d’une carte de CDP.

Afin de faciliter l’interprétation des profils, notamment en permettant le repérage des croisement de lignes, une carte des CDP a été réalisée. Les coordonnées rectangulaires des CDP sont récupérés dans les entêtes des fichiers SEG-Y traités, puis sont converties au format géographique avant d’être intégrés grâce au logiciel Caraïbes à une carte incluant notamment la navigation BlaSON 1 et 2 totale ainsi que la position des forages utilisés. La procédure de réalisation de cette carte est détaillée en Annexe 3.

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