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Introduction

Depuis la fin de la première guerre mondiale, les agriculteurs se sont rendus compte de l’importance d’une gestion financière rationnelle de leurs activités. L’agriculture a été reconnue comme étant une activité économique à part entière et les agriculteurs comme des acteurs économiques. Ce n’est que vers les années soixante dix que l’économie de la santé animale s’est détaché de l’économie agricole pour devenir une discipline indépendante (Perry et Randolph, 1999).

L’importance économique des maladies parasitaires dans les pays en développement diffère fondamentalement de celle dans les pays développés. Pour ces derniers, les parasitoses ont été diagnostiquées, typées et des programmes de lutte ont été instaurés depuis plusieurs années. De ce fait, le coût des parasitoses dans ces pays est inhérent à la lutte (Perry et Randolph, 1999). Par contre, dans les pays en développement l’importance des parasitoses est inhérente à leur impact économique et des coûts de la lutte. En Tunisie et à partir de la fin des années soixante dix, un programme national d’amélioration génétique a été mis en place, il visait en premier lieu l’introduction de bovins de race pie noire dans des élevages pilotes et par la suite la généralisation de l’élevage de ces animaux.

Chaque année en Tunisie, entre 2.500 et 3.000 cas cliniques nécessitent un traitement theiléricide (Bahri et al., 1995 ; Darghouth, 2004 communication personnelle). L’infection évolue en Tunisie selon trois états endémiques : l’endémie stable, l’endémie instable modérée et l’endémie instable élevée (Darghouth et al., 1996). La majorité des cas de theilériose tropicale proviennent d’élevages en

endémie instable élevée justifiant ainsi, la concentration des efforts de lutte sur ces élevages. Ce polymorphisme de la typologie épidémiologique oriente la lutte contre la theilériose tropicale vers la mise en place de programmes raisonnés de prophylaxie. Elle nécessite le recours à deux outils : la lutte contre le vecteur et la vaccination des animaux. Se basant sur l’administration de parasites atténués par cultures de cellules infectées, la vaccination a été utilisée sur le terrain avec succès dans plusieurs pays dont la Turquie, l’Inde, l’Iran, Israël et la Tunisie (Gautam, 1981 ; Gill et al., 1981 ; Ozkoc et Pipano, 1981 ; Samish et Pipano, 1981 ; Darghouth et al., 2003).

Malgré l’importance économique de la theilériose tropicale, aucune étude n'a été réalisée pour évaluer l'impact financier de la maladie et le ratio coût- bénéfice apporté par la mise en place de programmes de vaccination des animaux. Cette étude serait d'autant plus utile que les vaccins développés contre la theilériose tropicale sont des vaccins anti-maladie et non anti-infection, ils n’empêchent pas la transmission de l’infection aussi bien vers la tique que vers le bovin, et s'éloignent de ce fait des concepts classiques connus en vaccinologie anti-virale et anti-bactérienne.

Dans le présent travail, nous avons pris comme modèle épidémiologique l'endémie stable pour l'évaluation de l'impact financier de la theilériose tropicale sur les veaux étant donné : (i) Des considérations logistiques, à savoir la disponibilité d’élevages en situation d'endémie stable dans une région limitrophe du village de Sidi Thabet et qui ont été suivis depuis 10 ans. (ii) L'exposition de la quasi-totalité des veaux appartenant à ces élevages à l'infection par T. annulata. (iii) L'évolution de l'infection chez ces veaux sous deux formes, la forme clinique et la forme sub- clinique.

Pris comme modèle de l'analyse financière, les trois élevages en endémie stable à la theilériose tropicale ont été suivis tout au long de la période estivale sur 2 saisons consécutives de theilériose. L’étude ainsi menée avait un objectif triple : (i) Situer les pertes financières dues à la theilériose tropicale chez des veaux

entretenus dans des étables en situation d'endémie stable. (ii) Fournir des indicateurs relatifs à l'impact financier de la theilériose tropicale qui peuvent être utilisés pour des estimations à l'échelon national (voire régional). (iii) Mettre en place un modèle simple pour la faisabilité économique de la vaccination dans ce type d'élevages en se basant sur les résultats obtenus par la vaccination en conditions de terrain en Tunisie.

Ces éléments ont motivé le présent travail qui est présenté sous la forme d'un article comportant deux parties :

Une étude épidémiologique car la fiabilité des études économiques est conditionnée par la disponibilité de données épidémiologiques de qualité (Perry et Randolph, 1999). De plus, Morris (1999) propose d’effectuer la collecte des données épidémiologiques et économiques de manière conjointe et ce afin de répondre aux deux aspects dans une même enquête.

Dans la deuxième partie du travail, nous avons estimé l’impact financier de la theilériose tropicale en intégrant aussi bien l’effet de l’infection clinique que celui de l'infection sub-clinique sur la croissance des animaux. Il a été alors possible d'estimer le ratio bénéfice - coût de la vaccination des veaux avec un vaccin vivant atténué.

Date: 10 Jan 2006

To: "Mohamed Aziz Darghouth" damaziz@yahoo.fr From: vetpar@elsevier.com

Subject: VETPAR-D-05-00182R2 Decision Ms. No. VETPAR-D-05-00182R2

Infection of calves with Theileria annulata in Tunisia: economic analysis and evaluation of the potential benefit of vaccination

Dear Pr Darghouth,

I am pleased to be able to inform you that your manuscript has been accepted for publication in Veterinary Parasitology.

The manuscript will be transferred to our Production Department. Proofs will be sent to you in due course.

With kind regards Nienke de Jong

Editorial Office Manager Veterinary Parasitology

Infection of calves with Theileria annulata in Tunisia: