• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE I

er

.

Arrivée à Madagascar. – Jean René. – Tamatave. – Les chiens malgaches. – Les maremites.

La colonie anglaise de l’île Maurice entretient de fréquen-tes relations avec Madagascar ; des caboteurs y transportent continuellement des bestiaux et du riz qu’il est facile de se pro-curer en abondance sur la côte orientale de la grande île. Une portion considérable de la population noire de l’île Maurice a été amenée de Madagascar, alors que la traite était encouragée par l’administration, et aujourd’hui même on voit arriver au Port-Louis un grand nombre de Malgaches libres, dont l’occupation est de soigner les bœufs dans les navires qui font ce commerce.

Il est certes bien étonnant que les créoles de cette île, pla-cés dans des circonstances si favorables pour acquérir des connaissances approfondies sur Madagascar et son peuple, n’aient en général sur ce pays que des notions imparfaites et fort vagues. Je ne fus pas longtemps parmi eux sans m’apercevoir qu’ils ne connaissaient à peu près rien sur la grande île qui leur fournit presque exclusivement leur nourriture. Ainsi ils me la représentaient comme un nouvel Éden, où les plus riches pro-ductions de la nature étaient étalées avec magnificence, et où les blancs récoltaient sans semer. Ils m’entretenaient d’une reine de Bombetok1 dont la puissance égalait la richesse, et des présents superbes que les blancs recevaient d’elle. Cependant un étran-ger qui, sur la foi de leurs récits, serait parti pour Bombetok

1 Village dans la baie de ce nom, située sur la côte du N.-O.

sans marchandises et sans argent, eût été exposé à y mourir de misère, car la souveraine1 de cet Eldorado qui n’existait que dans leur imagination était morte dès le siècle dernier. C’était principalement sur Émirne et sur son roi Radama que l’on me racontait des merveilles dignes de figurer dans les Mille et une Nuits. Ce prince, me disait-on, répand l’or à pleines mains sur les blancs qui daignent voyager dans ses états ; il leur accorde le commandement de ses corps d’armées ou les nomme gouver-neurs de provinces riches et fertiles. Enfin, pour me donner une idée complète de son opulence et de sa prodigalité, on m’assurait que son palais était couvert en piastres d’Espagne.

J’écoutais avec complaisance ces histoires à l’habitation d’Yemen où j’avais quelques parents, et j’avoue que des descrip-tions si séduisantes avaient excité mon désir de voir une contrée qui, exagération à part, ne pouvait manquer de m’intéresser vi-vement, lorsque le capitaine Arnous de Marseille me proposa de l’accompagner à Madagascar où il se rendait dans le but de visi-ter les établissements qu’il possédait sur la Côte de l’Est2. J’acceptai son offre, et après avoir acheté quelques marchandi-ses et les médicaments nécessaires pour combattre les maladies du pays, je quittai Maurice sur la goélette l’Alcyon à la fin d’avril 1823 ; nous relâchâmes à l’île Bourbon, et fîmes voiles quelques jours après pour Madagascar.

Favorisés par les vents, le troisième jour nous découvrîmes l’île aux Prunes3 et les récifs de Tamatave ; à midi nous donnions dans la petite passe et nous apercevions le pavillon du chef Jean René qui avait adopté pour symbole la représentation

1 Ravahini, l’Étrangère.

2 On appelle ainsi, aux îles Maurice et Bourbon, la portion du lit-toral de Madagascar qui s’étend d’Angontsi à Manourou.

3 Cet îlot, situé à une petite distance au N.-E. de Tamatave, est cou-vert d’arbres qui servent d’asile à des milliers de grosses chauves-souris.

Le terrain y est tellement rocailleux qu’il est difficile d’en faire le tour sans mettre en pièces sa chaussure. On n’y trouve pas d’eau douce.

en couleur rouge et noire d’un taureau, d’un coq et de deux gaïes1 en croix sur un fond blanc.

Jean René naquit au fort Dauphin, d’une femme antats-chime dont les ancêtres, jadis chefs des Bétanimènes, avaient été faits prisonniers de guerre. Son père nommé Boucher était Français et agent de la Compagnie des Indes ; il jouissait à Ma-dagascar d’une certaine considération. René passa son enfance à Maurice et y reçut un commencement d’éducation. Il avait à peine quinze ans quand Boucher l’envoya à Foulpointe avec des recommandations pour Dumaine, agent du gouvernement, qui l’employa dans ses bureaux.

En 1797 les Anglais s’étant emparés de cet établissement, la palissade fut abandonnée par le commodore aux naturels qui la démolirent. L’agent français, quelques soldats qui composaient la garnison, et René lui-même furent contraints de s’en retour-ner à Maurice.

Un an après cet événement, Boucher confia quelques mar-chandises à son fils et l’envoya à Tamatave où il s’établit comme traitant ; Sylvain Roux, agent consulaire, ayant remarqué son intelligence et les progrès qu’il faisait dans l’étude de la langue malgache, le prit sous sa protection et parvint à le faire nommer interprète du gouvernement. Jean René occupait encore cet emploi lorsqu’il sut profiter des malheurs de Sialan et de Si-mandré, chefs de Tamatave et d’Yvondrou, et leur enlever le pouvoir qu’il partagea avec son frère Fiche.

À l’époque où j’arrivai à Madagascar, il se qualifiait de prince héréditaire de Tamatave et de commandant des Bétani-mènes pour Radama. Lorsque dans la suite je me liai d’amitié avec lui, je lui conseillai d’abandonner ce dernier titre et de prendre celui de gouverneur général des Bétanimènes, qui convenait mieux à la dignité dont il était revêtu. Il adopta dès lors ce changement auquel Radama donna son adhésion.

1 Javelot malgache, l’arme nationale.

Les Malgaches l’appelaient Ampanzaka-Mena, le roi rouge, à cause de son teint cuivré. Il était petit, trapu, mal fait et défi-guré par la petite-vérole. Quoique sans éducation il avait l’habitude du monde et des affaires, et faisait les honneurs de sa maison avec autant d’aisance et de dignité qu’un grand seigneur d’Europe. Il aimait beaucoup à pérorer ; aussi les discussions et les procès étaient-ils devenus choses essentielles son existence.

Je l’ai vu souvent exténué et hors d’haleine après les longs dis-cours qu’il se plaisait à prononcer dans les assemblées. Ses idées n’avaient point de suite, et son imagination vagabonde enfantait en un jour vingt projets qu’il abandonnait le lendemain pour en caresser de nouveaux. Chef ambitieux et négociateur adroit, il était parvenu à soumettre, sans coup férir, la plupart de ses voi-sins. Il avait environ cinquante ans lorsque je le vis pour la pre-mière fois.

Tamatave, qui n’était autrefois qu’un petit village de pê-cheurs, est devenu le principal marché sur la Côte de l’Est ; l’air y est moins insalubre qu’à Foulpointe ; il y a beaucoup moins de bois et de marais ; sa rade spacieuse et sûre est aussi plus fré-quentée par les marchands de Maurice et de Bourbon. Sa popu-lation est de huit cents à mille habitants.

On ne voit à Tamatave aucun édifice remarquable, si ce n’est l’habitation royale, construite en bois comme celles de nos colonies ; les autres sont des cabanes dont les feuilles du ravina-la1 entrelacées forment les murs ; elles sont petites et peu

1 Le ravinala, connu des Européens et des créoles des îles Maurice et Bourbon sous le nom d’Arbre du voyageur, parceque l’on trouve entre les aisselles de ses feuilles de l’eau très fraîche et très bonne à boire, a le tronc d’un palmier et les feuilles du bananier, avec cette différence que, plus épaisses et plus fortes, elles ne s’affaissent pas comme celles de ce dernier arbre, mais se redressent vigoureusement et se disposent en éventail régulier au sommet de l’arbre. Le ravinala est très utile aux Mal-gaches ; son bois filamenteux sert à former la charpente, et ses feuilles les parois extérieures, les cloisons et le toit de leurs cases. Ils emploient en-core sa feuille à divers usages domestiques. Le ravinala croît près des

solides. Les blancs ont élevé pour leurs établissements de commerce quelques grands magasins bâtis à la manière du pays et entourés de palissades. Les cocotiers sont les seuls arbres que l’on rencontre sur ce plateau aride et couvert de sables mouvants ; mais à peu de distance du village une végétation des plus vigoureuses déploie toutes ses richesses.

L’hivernage1 était passé ; cependant on voyait encore dans les marais des cadavres de bœufs et de moutons dont la décom-position avancée répandait dans l’air des miasmes infects. Ces bestiaux avaient été frappés par la foudre ou entraînés par les torrents que les pluies avaient subitement formés, du sommet des montagnes où ils cherchaient quelques brins d’herbe épar-gnés par la mousson2.

Quoi qu’il en soit, les orages devenus moins fréquents per-mettaient au soleil d’absorber une partie des eaux dont les sa-vanes3 de Madagascar sont inondées pendant quatre mois, et je n’avais plus à craindre la brise brûlante et suffocante du nord-est dont les étrangers redoutent avec raison l’influence.

Curieux de voir Radama dont le nom était dans toutes les bouches, et qui devait arriver bientôt à Vobouaze, chef-lieu de la province des Bétanimènes, j’acceptai avec empressement l’offre que me fit René d’une recommandation pour ce prince.

ruisseaux et dans les marécages, et non dans des lieux secs et arides, comme on l’a prétendu pour colorer d’un peu de merveilleux la propriété qu’il a de fournir au voyageur altéré une boisson rafraîchissante, qui n’est autre que de l’eau de pluie.

1 Saison des pluies et des chaleurs, qui commence en novembre et finit en avril. C’est alors que la fièvre décime les Européens et les Mal-gaches de l’intérieur de l’île.

2 Vents périodiques et très violents.

3 Plaines marécageuses et couvertes de hautes herbes nommées fa-take.

Ce voyage avait un autre but : j’espérais y trouver l’occasion de satisfaire mon goût pour la chasse. Depuis que j’étais à Ta-matave, je battais tous les matins les bois des environs accom-pagné d’un parent de Jean René, nommé Rapelapela, qui, en reconnaissance de quelques cadeaux, avait promis de me faire connaître les diverses manières de chasser du pays. Il était suivi d’un petit chien de race malgache qu’à son poil fauve, ses oreil-les droites, son museau alongé et sa queue longue et fourrée, l’on aurait pris pour un renard ; la ressemblance eût été parfaite si ses jambes avaient été plus grêles et plus courtes.

Un grand nombre de ces chiens qui sont sans doute origi-naires de l’île vivent sauvages dans les forêts, en y chassant pour leur propre compte. On apprivoise difficilement ceux que l’on prend tout petits dans la cavité d’un rocher ou de quelque vieux tronc d’arbre. Lorsqu’ils mènent la vie domestique ils paraissent avoir moins d’instinct que les nôtres ; ils sont hargneux, n’obéissent pas toujours à la voix de leur maître et ne chassent qu’en vue de la curée1. La manière dont ils poursuivent le gibier est cependant assez ingénieuse. Il est impossible sans eux d’approcher les pintades qui courent avec tant de vitesse que je n’ai jamais pu en tirer à moins de cent pas. Lorsque nous en faisions lever une compagnie, mon guide, avec l’œil exercé d’un chasseur, remarquait l’arbre qu’elles choisissaient pour remise, l’indiquait aussitôt au chien qui y courait, en grattait le tronc, et aboyait avec ardeur ; dès-lors nous n’avions plus à craindre de voir les pintades s’envoler ; elles restaient immobiles sur les branches, et, la tête cachée dans leurs plumes, elles faisaient entendre un petit gémissement. J’avais quelquefois le temps de tirer et de recharger deux fois avant qu’elles songeassent à abandonner leur retraite ; mais à peine les aboiements du chien avaient-ils cessé que le charme était détruit : la terreur des oi-seaux se dissipait, et ils s’éloignaient en criant. Je me dégoûtai

1 Les Malgaches appellent kiva les chiens inutiles, et amboa ceux qui chassent le sanglier.

bientôt de cette chasse et je l’abandonnai pour suivre les rels à celle du sanglier. Elle me causa d’abord beaucoup de gues, mais finit par m’être utile sous plus d’un rapport.

Quoique les Malgaches soient d’adroits tireurs, ils chassent rarement au fusil ; ils conservent leur poudre pour la guerre ou pour célébrer la naissance de leurs enfants et les funérailles de leurs parents. C’est peut-être l’une des causes de l’abondance du gibier dans leurs forêts, sur leurs lacs et sur leurs rivières, abon-dance que doit augmenter encore leur indifférence pour ce gen-re de mets.

Chez quelques peuplades de Madagascar qui ont une origi-ne arabe, on origi-ne mange pas de sanglier et on origi-ne lui donorigi-ne la chasse que par excès de zèle religieux. J’ai connu dans le pays de Matatane de dévots personnages qui, dans leur haine pour l’animal immonde, s’imposaient les privations les plus dures, afin de pouvoir acheter des chiens propres à cette chasse. Parmi d’autres peuplades, les chefs en général et ceux qui veulent ac-quérir la réputation de braves, se livrent à cet exercice et paient souvent un bon chien jusqu’à cinq esclaves ou cent bœufs.

Les arbres des forêts sont tellement rapprochés et touffus, les sentiers si étroits et embarrassés par tant de lianes et d’arbustes épineux, que les Malgaches regardent comme impos-sible de se servir de fusils pour chasser le sanglier, et ne s’arment que de zagaïes courtes qu’ils font forger exprès. J’en fis faire plusieurs à Tamatave et je m’exerçai quelque temps à lan-cer ces javelots que mon guide savait manier avec beaucoup d’adresse. D’après ses avis, je fis avec de la rabane, toile légère fabriquée par les naturels, une petite tente semblable à celles que les chasseurs du pays élèvent au milieu des bois. Il me conseilla aussi d’acheter quatre chiens d’Ancaye1 et d’engager dix maremites pour porter mon bagage dans une forêt des Bé-tanimènes où des chasseurs fameux devaient bientôt se réunir.

1 Province située entre les 18e et 19e degrés de latitude S.

Les maremites sont des hommes libres qui s’engagent au service des personnes qui se livrent au commerce. Cela s’appelle faire karamou. On distingue dans ces sortes d’engagements le grand et le petit karamou. La durée du premier est d’une lune ; au bout de ce temps il faut le renouveler ; le second n’a lieu que pour les travaux à forfait, tels que la construction d’une case ou d’un magasin, le chargement ou le déchargement d’un navire. Il existe une autre espèce de karamou : c’est celui que les maremi-tes contractent avec un voyageur ; ils prêtent serment chez le chef du district de le servir, de le défendre et de le protéger pen-dant toute la durée du voyage. Ce serment n’est point prononcé par les maremites eux-mêmes, mais par leur milohanh ou capi-taine ; ils se bornent à répondre eh ! (oui) aux différents articles dont elle se compose. Le prix du grand karamou à la Côte de l’Est se paie en une quantité de toiles blanches et bleues équiva-lant à 4 piastres, dans le sud, c’est-à-dire à partir de Mananzari, le paiement du grand karamou se fait en ravake ou verroteries de Venise. Les naturels préfèrent être employés à forfait, et ne contractent qu’à contre-cœur le grand karamou avec un indivi-du qui ne réside pas dans le pays. Quant au karamou de voyage, on conçoit qu’il varie selon les distances à parcourir. La moitié du paiement des maremites doit se faire en marchandises avant le départ chez le chef qui a reçu leur serment, et ne leur est livré qu’à leur retour. Dans le cas où l’un d’entre eux aurait enfreint la moindre des conditions jurées, le chef dépositaire devrait au voyageur la portion des marchandises destinée à l’auteur de l’infraction. Cette formalité du dépôt n’est pas usitée sur tous les points de la côte orientale.

N’ayant encore aucune connaissance des coutumes malga-ches, j’avais recommandé à Rapelapela de s’y conformer partout où nous passerions ; mon intention était de me borner à tout observer attentivement et de profiter des explications que me donnerait tant bien que mal mon guide qui avait résidé quelque temps à Maurice et y avait appris à parler un peu le français.

La veille du départ, mes porteurs divisèrent mon bagage en plusieurs petits paquets, dont chacun pesait tout au plus quinze

livres, et les emballèrent dans des feuilles de vakoa1 pour les préserver de l’humidité, précaution nécessaire dans un pays où il pleut presque tous les jours. Deux de ces paquets attachés aux extrémités d’un bambou que l’on porte sur l’épaule font la char-ge d’un homme.

1 Pandanus ; on en distingue trois espèces : P. Hofa, P. sylvestris, P. longifolius pyramidalis. La dernière se voit à la baie d’Antongil.

CHAPITRE II.

Départ pour Vobouaze. – Yvondrou. – Costumes et pirogues des indigènes.

Le 8 juin 1823, vers midi, je me mis en route à pied, ne te-nant aucun compte des prédictions de quelques blancs établis à Tamatave, qui, même le matin et le soir, n’osaient sortir qu’empaquetés dans un hamac. Ils m’annonçaient que la fièvre et une mort prochaine seraient les suites inévitables de ma té-mérité.

En quittant Tamatave, nous suivîmes la côte au sud et pas-sâmes à un quart de lieue de ce port la petite rivière de Manaa-rez, qui prend sa source dans les montagnes d’Ambanivoule.

Ces montagnes couvertes de bois sont bornées au nord par les Antavarts, au sud par les Bétanimènes, à l’ouest par les Bezon-zons et à l’est par les Betsimsaracs. Elles sont moins hautes que celles des Bétanimènes, et renferment trente ou quarante villa-ges tout au plus.

Après quatre heures de marche sous un soleil ardent, nous aperçûmes le village d’Yvondrou situé sur une hauteur à peu de distance de la mer et sur la rive droite de la rivière du même nom, qui prend sa source dans les montagnes d’Ambanivoule, près du village de Hénabé (beaucoup de viande).

Yvondrou est peu considérable ; l’habitation du chef, com-posée de plusieurs cases, est la seule qui se fasse remarquer ; elle est entourée par un triple rang de palissades.

Lorsque nous fûmes arrivés près des premières cabanes, mon guide me conseilla de tirer un coup de fusil et d’envoyer au

chef un maremite pour lui annoncer notre arrivée. Nous mes ensuite dans le village et allâmes nous établir sous un han-gar qui ressemblait aux anciennes halles de nos petites villes.

C’était un toit de feuilles de ravinala soutenu par de jeunes ar-bres dont on avait enlevé l’écorce. Les étrangers attendent dans cette sorte de caravansérail un logement que le chef a toujours soin de leur faire préparer. Nous venions d’y déposer notre ba-gage, lorsque mon maremite vint nous rejoindre accompagné d’un officier du chef, qui nous conduisit dans une case construi-te comme touconstrui-tes celles du village, en bois et en feuilles de ravi-nala, mais plus grande et plus propre. C’était la principale

C’était un toit de feuilles de ravinala soutenu par de jeunes ar-bres dont on avait enlevé l’écorce. Les étrangers attendent dans cette sorte de caravansérail un logement que le chef a toujours soin de leur faire préparer. Nous venions d’y déposer notre ba-gage, lorsque mon maremite vint nous rejoindre accompagné d’un officier du chef, qui nous conduisit dans une case construi-te comme touconstrui-tes celles du village, en bois et en feuilles de ravi-nala, mais plus grande et plus propre. C’était la principale

Documents relatifs