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ÉVOLUTION DES LONGUEURS DES LIAISONS SOUTERRAINES

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tion vis-à-vis des outillages à main ( par exemple, un essai normalisé de coup de pioche a été défini ). De ce fait, l’en-robage des tubes avec du mortier ou du béton devient superflu.

Grace à la revue n°31 des règles de certification nF 114 proposée par le laboratoire national de métrologie et d’essais, en collaboration avec le Cner, et approuvé le 17 juillet 2015 par l’AFnOr Certification, rTE a pu

pres-crire dans son référentiel technique Ls, une fourniture de tube PEhD issue de cette marque. La création du Groupe 5 de la marque nF 114 garantit la qualité de ce mode de pose et en facilite l’ap-provisionnement par les titulaires des accords cadre relatifs à ces travaux.

DiMeNSiONNeMeNT THerMiQUe DeS CirCUiTS

La capacité de transport d’un câble souterrain ( l’intensité du courant qu’il est possible d’y transiter ) est directe-ment liée à son comportedirecte-ment ther-mique : le nombre d’ampères admis-sibles est limité par la température atteinte par son âme conductrice ( le conducteur central du câble, en alu-minium ou en cuivre ). En effet, tout conducteur métallique parcouru par un courant électrique chauffe : ce sont les pertes par effet joule. Il s’agit alors de ne pas porter l’isolant plastique à une température qui provoquerait un vieillissement prématuré, voire une dégradation irréversible et très rapide ( « claquage » du câble ).

Dans le cas des câbles hTB installés actuellement par rTE, l’exploitant veille à ne jamais dépasser la température de 90°C sur l’âme conductrice. L’échauf-fement d’un câble dépend de la résis-tance du conducteur ( elle-même liée au métal et à la section de l’âme ) et de l’intensité du courant : R.I ².

La proximité de sources de chaleur telles que d’autres câbles de transport d’énergie ( hTB ou hTA ), des conduites de vapeur ou de réseaux de chaleur ( comme celles du CPCU ), est de nature à limiter le courant circulant dans le câble et par conséquent sa capacité de transport d’énergie. Il est donc essentiel de limiter ces apports thermiques exté-rieurs et de favoriser la dissipation de ceux produits par la Ls hTB.

L’optimisation de la conception élec-trotechnique de chaque liaison passe, pour chaque chantier, par des études de dimensionnement thermique en effectuant un choix du mode de pose à réaliser en génie-civil, et du mode de mise à terre des écrans des câbles.

La nature du sol joue un rôle détermi-nant dans la capacité de transport d’un câble. Le nombre d’ampères transités sera d’autant plus important que le sol conduit bien la chaleur. L’échauffement du voisinage immédiat du câble peut, lorsque la température est importante, s’accompagner d’un phénomène de migration d’humidité qui augmente la résistance thermique du sol et s’oppose encore davantage à la dissipation des calories générées par le câble.

iNTÉrÊT DeS FOUrreaUX PeHD Aujourd’hui, la part de pose des câbles en fourreaux PEhD est au moins égale à celle en fourreaux PvC enrobés de béton. L’utilisation de caniveaux en béton armé est quant à elle tombée en désuétude.

Le tube de polyéthylène est susceptible de confiner à lui seul le défaut selon l’épaisseur et la qualité de la matière extrudée, tout en offrant une

protec-6- Solution thermique sur tubes PEHD.

7- Trancheuse.

6- Thermal solution on HDPE tubes.

7- Trencher.

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ÉNERGIE

Ce cycle non vertueux peut conduire à un emballement thermique et à la dété-rioration du câble. Par conséquent, il est important d’installer un circuit de puis-sance dans un environnement contrôlé, dont on maîtrise les caractéristiques, et invariant dans le temps. À ce titre, le béton peut, outre sa fonction de pro-tection mécanique, apporter une solu-tion thermique et repousser l’interface critique avec le sol ( figure 6 ).

LeS LiaiSONS De GraNDe LONGUeUr

Le nombre de Ls hTB de grande lon-gueur ( plus de 20 km ) est en forte augmentation sur le réseau de rTE, comme le montre le graphe ( figure 4 ), et ce tant en hvDC ( high voltage Direct Current = courant continu haute ten-sion ) qu’en alternatif.

L’implantation, relativement récente, des Ls en domaine rural contribue, en grande majorité, à cette progression.

En effet, la présence faible, voire nulle, d’autres réseaux dans ce domaine est favorable à la mécanisation de la réalisation de l’ouvrage de génie-civil ( utilisation d’une trancheuse - figure 7 ), notamment pour des tracés privilégiant le plein champ. néanmoins, ces liaisons peuvent représenter une difficulté d’une part, en termes d’acceptation par les riverains ( de nature à allonger la durée des procédures administratives ) et d’autre part pour la livraison des tourets de grande longueur de câble ( figures 8

& 9 ).

Le raccordement de deux câbles d’une même phase se fait dans une chambre non visitable appelée chambre de jonc-tions ( figure 10 ). À longueur d’ouvrage équivalent, l’allongement des tronçons de câble ( entre deux chambres de jonc-tions ) permet de réduire le coût de la liaison souterraine : moins de livraison et de déchargement des tourets de câbles à l’emplacement des chambres de jonction, moins d’achat et de mon-tage des jonctions.

De plus, cela permet d’augmenter la fiabilité de la liaison car les jonctions restent potentiellement les points faibles des liaisons hTB.

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en augmentant la part de mécanisation et les rendements, sans l’être au détri-ment de la qualité.

Toutefois, le critère économique reste sensible dès lors que le niveau de tension de 225 000 volts ( hTB2 ) est atteint. Et ce d’autant plus s’il est nécessaire, pour de grandes distances ( ex : interconnexion France-Espagne 65 km ( figure 11) ), de recourir à la tech-nologie hvDC pour laquelle des stations de conversion entre courant alternatif et courant continu sont indispensables. m

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