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Évaluation du total des effets directs, indirects et induits selon trois scénarios de réduction de la possibilité forestière scénarios de réduction de la possibilité forestière

Dans le document territoire de la région du Saguenay (Page 56-59)

I MPACTS SUR LA RÉCOLTE DE BOIS

3.1.5 Évaluation du total des effets directs, indirects et induits selon trois scénarios de réduction de la possibilité forestière scénarios de réduction de la possibilité forestière

La somme des effets directs, indirects et induits à la suite de la réduction de 1 215 000 m3 de récolte de bois est une perte de 2390 emplois dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et une perte de revenus pour les travailleurs de 110,2 M$. Ces emplois seront perdus sur une période plus ou moins longue selon le rythme de mise en application des normes FSC et la rapidité d’adaptation des entreprises. Nous n’avons cherché à mesurer que la perte d’emplois suivant l’impact de la réduction de la récolte de bois. Il est possible que d’autres facteurs permettent de réduire ou d’amplifier ces pertes d’emplois.

Nous avons également fait les calculs pour une diminution de la possibilité forestière de 1 et de 2 millions de m3. Les résultats sont présentés dans le tableau de synthèse 3.1-4.

Toute étude d’impacts socioéconomiques implique des choix et des hypothèses qui sont à l’origine des calculs. Nous les avons expliqués en toute transparence en étant conscients que d’autres hypothèses auraient pu être formulées. Nous avons cherché avant tout à utiliser les informations disponibles pour donner le portrait le plus juste de la situation.

L’information pour faire une analyse plus approfondie des impacts socioéconomiques dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’est pas disponible. Nul doute qu’une amélioration des connaissances sur l’industrie forestière permettra de mieux comprendre les changements qui sont en cours et développer des stratégies plus appropriées.

Tableau 3.1-4 Évaluation du total des effets directs, indirects et induits selon trois scénarios de réduction de la possibilité forestière

Réduction de la possibilité forestière 1 M de m3 1,5 M de m3 2 M de m3

Exploitation forestière et soutien à la

récolte 339 16 509 24 678 32

3.2 3.2 IIII

MPACTMPACTSSSS DE LA RÉDUCTION DMPACTMPACT DE LA RÉDUCTION DDE LA RÉDUCTION DDE LA RÉDUCTION D

’’’’

EMPLOIS SUR LES COLLEMPLOIS SUR LES COLLEMPLOIS SUR LES COLLEMPLOIS SUR LES COLLECTIVITÉS DE LA RÉGIECTIVITÉS DE LA RÉGIECTIVITÉS DE LA RÉGIONECTIVITÉS DE LA RÉGIONONON

La diminution d’emplois et la transformation de la structure économique à la suite de la réduction de la possibilité forestière et de la récolte de bois auront un impact dans l’ensemble de la région. Un fait demeure, certaines collectivités sont plus vulnérables que d’autres et elles risquent de subir des pertes d’emplois qui auront des conséquences plus graves pour leur avenir. Les petites collectivités forestières dans lesquelles l’emploi et les entreprises dans le secteur forestier sont très importants seront

particulièrement touchées compte tenu de leur structure d’emploi.

Les forces du marché, les décisions des entreprises et les décisions du gouvernement dans l’allocation du bois disponible vont jouer un rôle dans la répartition des pertes d’emplois dans les collectivités. La

structure des emplois dans les collectivités va cependant jouer le rôle le plus important. C’est à partir de cette approche que nous allons estimer la répartition des pertes d’emplois.

3.2.1 Méthodologie

Pour faire cette analyse, nous avons d’abord établi, en collaboration avec Marc Tremblay, économiste à Emploi-Québec dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un indice de vulnérabilité pour chacune des 55 collectivités de la région. Cet indice est déterminé par le nombre d’emplois dans le secteur forestier de la collectivité par rapport au nombre total d’emplois dans tous les secteurs. Plus une collectivité a un indice élevé, plus sa vulnérabilité est grande. L’indice de vulnérabilité pourrait se définir comme le niveau de risque auquel une collectivité est exposée à la suite d’une perte d’emplois dans le secteur forestier de la région, compte tenu de sa structure d’emplois. Le tableau A3-1 à l’annexe 3 donne l’indice de

vulnérabilité pour chacune des 55 collectivités de la région.

Pour mesurer la sensibilité d’une collectivité ou d’un groupe de collectivités suivant une perte d’emplois, nous avons ensuite créé un indice d’impact qui est mesuré par le pourcentage de la perte totale d’emplois dans une collectivité par rapport au pourcentage des emplois dans la région de cette collectivité. L’indice d’impact pourrait être défini comme la mesure de la force de perturbation de la perte d’un emploi dans un groupe ou une collectivité donnée en comparaison avec la perte d’un emploi dans les autres groupes ou autres collectivités.

Nous avons utilisé les données de l’enquête sur les emplois qui est menée dans la région par Emploi-Québec. Les données sont recueillies sur une période de 18 mois et elles tiennent compte des emplois à temps complet et à temps partiel de sorte qu’elles donnent des résultats différents de ceux des données que nous avons utilisées pour le calcul de l’impact de la diminution de la récolte sur les emplois. Comme ces données sont recueillies de la même façon pour l’ensemble des secteurs de l’activité économique de la région, et que ce sont les seules données disponibles pour l’emploi dans les municipalités, elles constituent une base valable pour le calcul de l’indice de vulnérabilité et les autres calculs qui vont suivre.

Nous avons par la suite réuni les municipalités en trois groupes : le premier groupe, appelé le groupe le plus vulnérable, comprend les municipalités qui ont un indice de vulnérabilité supérieur à 45; le deuxième groupe, appelé moyennement vulnérable, comprend les municipalités qui ont un indice de vulnérabilité entre 45 et 10; le troisième groupe, appelé moins vulnérable comprend les municipalités qui ont un indice de vulnérabilité de moins de 10.

Pour chacun des groupes, nous avons calculé le pourcentage d’emplois dans ces municipalités par rapport à l’emploi dans la région. Nous avons ainsi calculé le pourcentage d’emplois dans le secteur forestier, le pourcentage d’emplois dans les autres secteurs et le pourcentage d’emplois dans tous les secteurs. Nous obtenons ainsi la répartition sectorielle de l’emploi dans chacun des groupes.

Pour chacun des groupes, nous avons ensuite mesuré l’impact de la perte de 2390 emplois dans la région en multipliant la perte d’emplois dans chaque secteur par le pourcentage d’emplois dans ce secteur pour chacun des groupes.

Selon l’analyse présentée précédemment, la perte de 2390 emplois se répartit entre les emplois directs, 1070 emplois, qui sont perdus dans le secteur forestier, et les emplois indirects et induits, 1320 emplois, qui sont perdus dans les autres secteurs de l’économie.

Nous avons ainsi été en mesure de calculer la perte totale d’emplois dans chaque groupe et d’établir le pourcentage de la perte d’emplois du groupe par rapport à la perte totale d’emplois dans la région.

Puis, nous avons comparé le pourcentage de la perte d’emplois par rapport au pourcentage d’emplois dans la région pour mesurer l’importance relative de cette perte pour chaque groupe et calculé un indice d’impact qui est le rapport entre le pourcentage d’emplois perdus dans le groupe et le pourcentage d’emplois dans la région.

Dans une deuxième partie, nous avons regroupé l’information disponible par MRC pour lui donner une assise territoriale en utilisant la même méthodologie.

Dans le document territoire de la région du Saguenay (Page 56-59)