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CHAPITRE 1 REVUE DE LA LITTÉRATURE

1.5 Automatisation de la mesure fonctionnelle

1.5.3 Évaluation des outils d’automatisation de la mesure fonctionnelle

IFPUG a établi un programme de certification pour les outils de comptage de points de fonction (FP) qui reconnaît trois types d’outils [43] :

1. Les outils de type 1 : c’est à l'utilisateur d’effectuer l'identification des fonctions et l'outil est utilisé seulement pour le calcul.

2. Dans les outils du type 2 : le comptage est déterminé d’une façon interactive : le système pose des questions à l'utilisateur et fait le calcul sur la base des réponses fournies.

3. Dans les outils du type 3 : le système effectue le comptage de façon autonome sur la base d'une description stockée dans l’application.

En 2006, il existait cinq outils reconnus comme type 1 et un seul outil de type 2. Aucun outil de type 3 n'avait réussi à obtenir une certification officielle [16].

Dans [43], Mendes présente un protocole d’évaluation pour les outils informatisés de comptage automatique de points de fonction. La méthode de calcul de taille fonctionnelle utilisée dans le cadre ce projet est la méthode IFPUG. L’objectif principal du projet de Mendes est de bâtir ce protocole en identifiant les enjeux de l’automatisation de calcul des PF, les moyens d’évaluation de l’exactitude des résultats du calcul par les outils, la démarche d’évaluation des outils, les composants internes aux outils responsables – s’ils ont lieu - des

écarts entre résultats (manuels/automatisés). Un des buts du projet [43] est de déterminer les cas où les résultats de(s) l’outil(s) de mesurage peuvent être considérés comme corrects. La stratégie de recherche que Mendes a adoptée se divise en 2 phases :

1. La première concerne une étude de marché des outils de mesurage de Point de Fonctions ;

2. La deuxième concerne la proposition du protocole énoncé ci-dessus.

Mendes a identifié quatre dimensions concernant les Points de Fonctions : 1. Comptage

2. Stockage 3. Utilisation

4. Support au comptage.

Les dimensions identifiées ci-dessus ont permis la création d’un cadre référentiel pour supporter la structuration des informations relatives au cycle de vie des Points de Fonctions. Ce cadre référentiel a permis le classement dans des catégories taxonomiques des outils trouvés dans le cadre de cette recherche. Il est à noter que les catégories proposées ne sont pas exclusives, i.e. elles peuvent contenir différentes caractéristiques : essentielles, souhaitables et optionnelles.

L’auteur [43] a inclus dans ce document une liste des outils d’automatisation du comptage PF présents dans le marché en 1996, avec les différentes caractéristiques identifiées.

Dans le cadre de sa recherche, l’auteur [43] a constaté que la description logique des systèmes est beaucoup plus utilisée par rapport à la description physique, dans le contexte de l’automatisation du calcul des points de fonctions. L’auteur [43] a décidé d’utiliser le modèle d’un processus générique – cible de comptage de PF - proposé par Paton et Abran [47]. Ce modèle est basé sur les notions de : processus cible (frontières), dépôts de données et flux de

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données. Toutefois, Mendes annonça que le modèle présente quelques limitations et il propose des extensions pour éliminer ces limitations.

Les extensions proposées viennent compléter le modèle et surtout compléter la couverture des situations ou des scénarios possibles qui peuvent se produire dans les cas pratiques lors de l’application de la méthode de comptage. Donc l’auteur a ajouté plusieurs éléments et notions pour atteindre la description la plus proche des cas pratiques. Le but de l’auteur est de présenter tous les cas possibles et valides, des situations les plus simples jusqu’au plus complexes, d’une manière, d’après l’auteur, systématique et méthodique. Les analyses ont été faites pour un seul processus cible isolé en premier lieu, puis, en présence de plusieurs processus cibles.

Toutefois, l’auteur n’utilise que des «études de cas» pour ses analyses pour la définition du protocole d’évaluation, en vision de simplification.

L’auteur propose que l’évaluation des outils ait deux volets : les caractéristiques statiques des outils d’une part, et les caractéristiques dynamiques d’autre part. Le protocole proposé couvre ces caractéristiques.

La démarche d’évaluation proposée comporte les étapes suivantes :

1. Evaluer les caractéristiques statiques (initiation);

2. Planifier l’étendue des essais dynamiques et choisir les modules d’évaluation dynamique à utiliser (structuration);

3. Evaluer les caractéristiques dynamiques (réalisation);

4. Analyser et à documenter les résultats obtenus ainsi que la procédure exécutée.

Pour les caractéristiques dynamiques, la partie majeure de ce protocole, trois étapes d’essais ont été proposées :

1. Unitaires : Le but des essais unitaires est d’évaluer de manière isolée chacun des composants transactionnels avec des scénarios de complexité croissante (simple, moyenne et élevée).

2. Intégration à petite échelle : Le but des essais d’intégration à petite échelle est d’évaluer le comptage automatique et d’identifier les différents composants transactionnels dans le cas où ils sont mélangés. Ceci et aussi par des scénarios de complexité croissante.

3. Intégration à grande échelle : Et toujours par les trois niveaux croissant de complexité, les essais d’intégration à grande échelle ont comme but d’évaluer l’outil pour les applications « complètes » comportant une gamme de situations d’identification de composant très diversifiés.

Ce protocole est intéressant pour le projet de recherche de cette thèse. Même s’il s’agit d’un protocole qui vise les outils de mesurage basés sur la méthode IFPUG, il trace un chemin pour savoir comment et quoi tester dans les prototypes à venir. Toutefois, ce protocole reste théorique et selon l’auteur il est nécessaire de tester ce protocole dans des cas réels, pour s’assurer de la faisabilité de son application.