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Des études menées dans de pays différents ont décrit une prévalence élevée de prescriptions des antibiotiques au niveau des services de réanimation,en France (ENP 2001) avec un pourcentage

de 46,6% (20), France Besançon en 2006 : 60% (22), ENP en France 2006 a objectivé 49% de prévalence en réanimation,(28) à Madagascar en 2011 : 92,9%(3) et en France ENP 2017 : 50,2%(23). Le taux que notre étude a décrit est proche aux autres enquêtes avec 66,6% en

Cette élévation est peut-être due à la sévérité de certaines pathologies infectieuses et peut contribuer, de façon majoritaire, aux volumes d’antibiotiques consommés. En fait, les patients admis sont lourds et souffrent de pathologies qui requièrent des associations d’antibiotiques à posologie élevée (36), ainsi que les patients hospitalisés en réanimation présentent souvent des comorbidités qui peuvent favoriser diverses complications infectieuses : diabète, immunodépression,…(Tableau XXI)

Tableau XXI: Prévalence de prescription selon les services. Spécialité Notre série Lepoutre

et al.(20)

Patry et

al.(22)

Coignard et al.(28)

Randriatsarafara et al. (3) Daniau C et al.(23) Réanimation 66,6% 46,4% 60% 49% 92,9% 50,2% Médecine 40% 22,2% 28,3% 25,6% - 25,3% Chirurgie 39,3% 25,1% 29,1% 27,5% - 24,9% Pédiatrie 57,5% - 18,3% - 73,5% - Gynéco- obstétrique 27,6% - 1,5%% 8% - 6,3%

Tandis que d’autres séries ont décrit une prévalence élevée d’antibiothérapie dans les services de chirurgietelles que la Suisse en 2004 avec 26% de prévalence (21), Meknès 2013 avec 47% (32), Fès 2008 avec 62,1%(35)et Marrakech dans une enquête en 2017 à Hôpital Ibn Tofail qui a objectivé un pourcentage dans les services chirurgicaux de 41,4% (37)

Le pourcentage de patients traités variait également d’un service à l’autre. Pour les services de médecinedans notre série, le service de maladies infectieuses avait le taux le plus élevée avec 100% de patients traités par antibiotiques suivi par le service de pneumologie avec 75%, ce qui est comparable à la littérature, ainsi Patry et ses collaborateurs ont décrit en 2006, 77,8% de patients sous antibiotiques en service de maladies infectieuses (22), pareil à S.Mechkour et al. en 2008 avec une prévalence de 33,3%(16). A Madagascar en 2011, l’enquête réalisée par Randriatsarafara et al. a décrit une prévalence élevée dans le service de pneumologie avec 76%. (3)

IV.

Prévalence des traitements antibiotiquesselon leur type :

Le choix d’un antibiotique dépend de son activité prévisible sur les micro-organismes présumés, de sa bonne diffusion dans le site infecté ainsi que sur les capacités d’absorption, d’élimination et de tolérance du sujet infecté.

L’obtention de concentration antibactérienne efficace au niveau du site infecté est indispensable pour empêcher la croissance bactérienne et éviter l’émergence de bactéries résistantes.

Les résultats des sous familles prescrites dans notre étude rejoignent ceux de différentesétudes réalisées. Les pénicillines ont été les plus prescrits dans l’ENP France 2001, Suisse Genève 2004, France Besançon 2006, ENP France 2006, Maroc Fès 2008, Madagascar 2011, France ENP 2017, et une étude multicentrique à Punjab, Pakistan avec respectivement 55,8% ; 33% ; 31,4% ; 33,3% ; 20% ; 30,7% ; 32,4% ; 41,8% ; et 19,5%. (20–22,35,3,23,31). Ces résultats sont comparables à le nôtre qui était à 36,6%.

Toutefois, une étude réalisée a Kenya en 2017 a montré un pourcentage de céphalosporines 3ème génération plus élevé que celui des pénicillines avec respectivement 55% et 41,8%.(30)(Tableau XXII)

Tableau XXII: Prévalence des antibiotiques prescrits dans différentes études.

Sous Familles Séries

Pénicillines Fluoroquinolones C3G Aminosides

Notre série 36,6% 7,5% 17,6% 9,4% Lepoutre et al.(20) 55,8% 26,3% 18,4% - Bugnon-Reber(21) 33% 20% 21% 3% Patry et al.(22) 31,4% 18,5% 12,5% - Coignard et al(28) 33,3% 19,5% 11,9% - El Rhazi et al.(35) 20% - - 17% Randriatsarafara et al.[17] 30,7% 7,9% 24,6% 14,9% Daniau C et al.[18] 32,4% 12% 18,2% - Okoth et al.(30) 41,8% - 55% 7,1%

D’autre part, la molécule la plus prescrite dans notre étude était l’association amoxicilline acide clavulanique avec 33,1% d’utilisation, ce qui concorde avec la littérature. Sur ce point, Jroundi et ses collaborateurs ont décrit dans leur enquête en 2005 à Rabat un pourcentage de 21% de prescriptions d’amoxicilline acide clavulanique(38), pareil à Iskandar K et al. en Liban en 2012 avec 59,3%(39) et Daniau C et al. dans l’ENP en France 2017 avec 17,9%(23).

V.

Prévalence des indications de l’antibiothérapie :

Dans notre étude, l’antibiothérapie était essentiellement à but curatif dans 69,8%. Ce taux reste inférieurà celui de Rabat en 2005 et 2012 ainsi à Meknès en 2013 où la prévalence de prescriptions curatives était respectivement à 81%, 76% et 51,3% (38,33,32).

L’antibiothérapie à but curatif était à47,1% pour les infections communautaires, ce qui est comparable à la littérature, ainsi cette prévalence est supérieure à celle des séries d’Okoth et al.et Patry et al.avec respectivement 28% et 41,8% de prescriptions(22,30). Cependant, elle reste inférieure à ce que S.Mechkour,Lepoutre,Daniau C, El Rhazi.K,Saleem et leurs collaborateurs ont décrit dans leurs séries avec respectivement 66% ; 53,2% ; 54,8% ; 57,2 ; 85,3%. (16,23,35,31,20)(Tableau XXIII)

Tableau XXIII: Indications de l'antibiothérapie comparées par d'autres séries.

Indications

Séries

Infection communautaire

Infection nosocomiale Prophylaxie

Notre étude 47,1% 22,8% 17% Patry et al.(22) 41,8% 34,9% 13,8% S.Mechkour et al.(16) 66% 33% - El Rhazi et al.(35) 57,2% 12,2% 30,5% Daniau C et al.(23) 54,8% 27,2% 7,5% Lepoutre et al.(20) 53,2% 18,3% 29,5% Okoth et al.(30) 28% 13% 28% Saleem et al.(31) 85,3% 14,7% -

VI.

Modalités de prescription :

La monothérapie était la modalité la plus choisie dans 64,9% de prescriptions dans notre étude, pareil à l’étude réalisée en Tunisie 2004 avec 43%(29), et à Madagascar 2011 avec 50,4% de prescriptions. (3)

La voie parentérale représentait ; comme d’autres séries comparables à la nôtre ; la voie d’administration la plus utilisée. En effet, l’étude faite à Punjabi, Pakistan en 2018 a le taux le plus élevé avec 91,5%(31),suivie par notre série avec 82%, ensuite les études réalisée à Besançon 2006, Madagascar 2011, Strasbourg 2008, ENP de France 2017, et ENP dn France 2001 avec respectivement 65,1% ; 64% ; 60% ; 53,6% ; 24,3%.(22,3,16,20,23) (Tableau XXIV)

Cette prévalence élevée de la voie intraveineuse peut être en rapport avec la non- disponibilité de quelques antibiotiques tels que des céphalosporines 3ème génération par voie orale. Toutefois, plusieurs cliniciens et patients considèrent que la voie parentérale est plus effective que la voie orale.(31)

Tableau XXIV: Modalité de prescription la plus choisie comaprée à la littérature: Voie d’administration Séries Voie intraveineuse

Notre série

82%

Punjabi, Pakistan(31)

91,5%

Besançon, France(22)

65,1%

Madagascar(3)

64%

Strasbourg, France(16)

60%

ENP, France 2017(23)

53,6%

ENP, France 2001(20)

24,3%

VII.

Antibiotiques en fonction du site infectieux :

Dans

notre étude, L’Amoxicilline-acide clavulanique constituait le premier choix pour les pneumopathies infectieuses, avec 36,5% et la Céftriaxone était le premier choix pour les

Quinolones étaient le premier choix pour les pneumopathies infectieuses et les infections urinaires avec respectivement 44,6% et 46,9%.(40)

L’Amoxicilline-acide clavulanique constituait dans notre étude le premier choix pour les infections cutanées avec 34,1% ; pareil à l’étude réalisée en Grèce 2013 avec 42,2%.(40)

La Ciprofloxacine constituait le premier choix dans notre étude pour les infections ORL dans 30% des cas. Tandis que dans celle faite en Grèce 2013, l’amoxicilline-acide

clavulanique y

était le premier choix avec 51,2%. (40) (Tableau XXV)

Tableau XXV: Antibiotiques en fonction du site infectieux comparés à la littérature : Site infectieux Molécule Grèce 2013(40) Notre étude

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