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Les époux Weber Divorce douloureux et instrumentalisation des enfants et

Dans le document ARGENT - SEXE - PASSION (Page 98-100)

de la justice.

« Une petite claque parce que je me suis fait traiter de porc et de connard par mon fils ! La mère accepte que je me fasse insulter toute la journée ! »

De la psychologie rien que de la psychologie ! Dans cette longue et tortueuse affaire de haine fa- miliale et conjugale l avocate Laure Berrebiaura fort à faire pour ce dossier qui va « de tribunal en tribunal » selon les magistrats. De l intégrisme religieux, des règlements de comptes, de l instrumentalisation d un enfant, beaucoup d entêtement et de rancœur, rien de jamais « drama- tique » mais du gâchis et ce temps qui semble ne rien cicatriser. Deux audiences, parmi d autres… L affaire Weber., l affaire des époux Weber., une histoire déjà longue mais qui ne semble vraiment pas terminée. Laure Berrebidéfend monsieur, quadragénaire. Un divorce contentieux bien sûr, une procédure pour abandon de famille, une pour violence conjugale, une autre en fausse déclaration à la naissance, le tribunal correctionnel de Nanterre, celui Paris, les affaires familiales, et mainte- nant une procédure pour mauvais traitement { enfant… et ce n est pas fini !

Lui est agent immobilier, elle sans emploi.Progressivement, suite à quelles fréquentations, elle devient « traditionaliste ».Tout change, jusqu { la nourriture, la façon de s habiller… une grave mésentente s ensuit, particulièrement, on s en doute un peu, en matière d éducation.

Un jour, monsieur Weberrécupère Aaron, 5 ans, de chez son ex-femme.L enfant, très remonté par cette dernière, le traite de « porc » de « gros connard ». Monsieur essaie de temporiser mais le gamin s entête il remet ça ; alors monsieur Weber., hors de lui, envoie une légère baffe au gamin. Malheureusement celui-ci en se protégeant, met sa main devant le visage, aggrave les consé- quences de la baffe et un médecin, à la loupe, arrivera à trouver « une blessure millimétrique » à la lèvre. La mère « trop contente ! » selon l avocate de Weber, se saisit de l occasion et embarque Aaron (le lendemain) à la Brigade des mineurs pour dénoncer les faits.

Tout ceci dans un contexte de règlement de compte qui dure depuis des années entre les deux divorcés. Plainte, tribunal correctionnel… mois avec sursis. A l audience : la juge (unique), peu amène, sans âge, lit le rapport de police, en fait les dires du gamin, lequel reconnaît les in- sultes, présente le père comme un violent, une leçon probablement bien récitée tant les propos sonnent faux de la part d un enfant de cinq ans, il est vrai qu il est avec sa mère devant l officier de police :« Papa donne des claques tout le temps, même en public, parce que j obéis pas toujours » déclare l enfant.

La juge, un sourire assez méprisant en coin, brandissant le rapport, donne la parole au père, celui-ci assez détendu, quelque peu philosophe { la suite de cette avalanche d instances en-

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gagées par son ex-femme :« Nous en sommes à la 40ème audience, sa mère instrumentalise la jus-

tice ! »

Le père a décidé d assumer : il a été gravement insulté, c était de plus en plus fréquent { chaque fois qu Aaron rentrait de chez sa mère, il a décidé qu il fallait arrêter ça, ça devenait in- supportable :« Une petite claque parce que je me suis fait traiter de porc et de connard ! La mère

accepte toute la journée que je me fasse insulter. Et je me retrouve devant le tribunal correction- nel ! »

La juge (et l on pressentle verdict à venir) :« Oui bien sûr mais l enfant n a pas { être la vic-

time d une procédure de divorce, vous êtes le plus fort, il va considérer que le seul moyen dans la vie pour se défendre c est d user de violence ! »

Bref le travail de madame le procureur est déjà fait.Pourtant cette dernière commence bien, elle rejette l amalgame avec les autres affaires :« Un divorce qui se passe tellement mal qu on

les retrouve devant toutes les chambres la 15ème, la 26ème».Elle décide de s arrêter sur un seul fait :

la gifle ce n est plus une claque « Ce n est pas le geste le plus approprié, un geste disproportionné...

Vous rentrerez en voie de condamnation… mais il est temps que ce match de ping-pong entre les parents cesse…Vous serez toujours les deux parents ». Elle est dans son rôle.

Auparavant l avocat de la plaignante un jeune très sec, toujours le même pour toutes les affaires a retrouvé un rapport d « expert » d une autre affaires il n y a que l embarras du choix) sur la « violence » du père...voire sur la nourriture « avariée » servie aux enfants !

« Monsieur Weber a un problème d autorité » assène-t-il.

Le père, appelé { s exprimer { nouveau par la présidente, essaie de faire revivre la scène :

« Je subis tout le temps des humiliations, il est influencé par sa mère ! Elle me met plus bas que terre et il me le fait bien comprendre ! Alors je m énerve un peu. »

La juge le retourne contre lui : « Vous voyez que vous êtes facilement violent ! »

L )TT59est de 1 jour pour trois « blessures » dont une seule serait due à la malencontreuse claque.

Le gamin s est écorché par ailleurs - dans sa vie de gamin…

Alors Laure Berrebi, pour son client, fait du droit : il n y a pas de loi mais un droit jurisprudentiel, un droit de correction dans un but éducatif :« Si elle ne constitue pas une sanction excessive de na-

ture { porter atteinte { la santé de l enfant ».

Elle insiste sur la gravité de l insulte, sur le fait que le gamin a déclaré avoir mis sa main devant la figure ce qui aurait entraîné la micro blessure, fait reconnu par l enfant et le rapport…

La juge ne cesse d interrompre l avocate du père : « Vous l avez déjà dit dans vos conclu-

sions»…Pour elle, l affaire est entendue !

« Qui fait le plus de mal à ses enfants ? » tance l avocate du père ! « La mère qui emmène son fils à la

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brigade des mineurs pour porter plainte contre son père pour une petite claque et un jour d )TT? Et encore on ne sait même pas si c est pour cette blessure-là ! Ou un père gravement insulté par un fils, manipulé par sa mère, qui veut remettre les choses en place»

Elle évoque le respect du au père. )nvité { nouveau { s exprimer le père assume son acte, il pré- cise :

« Si vous me condamnez pour une claque alors que je me suis fait traiter de porc et de gros connard

par mon fils revenant de chez sa mère, le juge aux affaires familiales prononcera le retrait de la garde »

La juge, toujours avec ce sourire méprisant en coin :« C est votre système habituel de défense ! » rétorque La magistrate.

Le soir même le délibéré est annoncé : Juge unique 2 mois avec sursis ;Laure Berrebifera appel.

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VERSAILLES.Cour d’appel, et toujours le couple Weber.

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