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Élaboration d’un projet d’atelier d’art thérapie ayant pour base « jeux et jouets »

B- Jeux et jouets servent de base de création à certains artistes

3. Élaboration d’un projet d’atelier d’art thérapie ayant pour base « jeux et jouets »

L’élaboration théorique de ce projet s’appuie sur la grille de réflexion présentée par Dr Jean RODRIGUEZ et Geoffroy TROLL 13. Cette grille comporte 13 points de réflexion. La trouvant incomplète, j’y ai ajouté un quatorzième point portant sur l’évaluation selon le modèle de Richard FORESTIER, fondateur et responsable pédagogique de la formation d’art thérapie de « l’école de Tours ».

13

Dr Jean RODRIGUEZ et Geoffroy TROLL, page 265 à 268, « L’ART-THERAPIE,

Il me semble important de me poser ces questions afin de structurer le projet à travers un certain nombre de repères ; comme je pourrais le faire face à une éventuelle demande institutionnelle d’un atelier d’art thérapie à dominante jeux et jouets.

Suivant ce modèle point par point, j’ai élaboré mes réflexions à partir du stage effectué. Ce projet théorique se situe donc auprès de jeunes adultes atteints principalement de psychoses au centre de post cure de Kervillard.

1) Avec qui ? À quel type d’usager s’adresse ce projet ? Ce projet s’adresse à de jeunes adultes psychotiques en institution.

Comment se fait la sélection des participants/es à l’atelier d’art thérapie ? La sélection se fait suivant les critères déjà institutionnalisés :

-atelier obligatoire pour les nouveaux entrants durant la période d’essai d’un mois, -atelier sur demande des patients, avec avis médical et approbation de l’équipe.

Présence d’un cothérapeute, ou de membres de l’équipe institutionnelle ? Ceci est à discuter avec la/ les personnes concernées et la direction de l’établissement.

2) Quels sont les objectifs ?

Pour l’usager ? Bien souvent les patients interrogés sur leurs objectifs répondent de façon globale : avoir du travail, vivre seul ou en couple, « être comme tout le monde »…Ils n’expriment pas d’objectifs particuliers vis-à-vis de l’art thérapie. Pour beaucoup d’entre eux, l’atelier d’expression s’apparente à l’ergothérapie déjà rencontrée en institution psychiatrique. C’est une activité de peinture, de travaux manuels, de création ou de réalisation… parfois plaisante, parfois détestée. Très peu de patients perçoivent la dimension thérapeutique de l’activité, certains néanmoins évoquent l’apaisement rencontré.

Pour le thérapeute ? L’objectif est thérapeutique, l’activité accompagne l’usager dans la lutte contre la maladie. En l’aidant à acquérir un mieux être, elle lui permet de renouer des liens avec lui-même, avec l’autre, avec les autres ; favorisant son rétablissement personnel ainsi que son insertion sociale et professionnelle.

L’atelier d’art thérapie doit offrir au patient un cadre dans lequel il peut trouver sécurité et apaisement, développer un mieux être au moyen de son expression personnelle et y établir une relation thérapeutique privilégiée. Les jeux et jouets sont utilisés comme outils de travail, ils sont des objets déclencheurs et supports aux liens. Des objectifs plus ponctuels, adaptés à chaque patient seront fixés en fonction de la demande, des besoins ou de l’évolution de la personne.

Pour l’institution ? Lié aux autres activités thérapeutiques, sociales et professionnelles, l’atelier d’art-thérapie concourt aux soins de rétablissement. Il vise prioritairement le mieux être de la personne, favorisant ainsi une meilleure intégration sociale et professionnelle.

3) Ce projet s’inscrit-il dans le cadre d’une prise en charge globale ? Quel est le cadre institutionnel qui le soutient ?

Ce projet s’inscrit dans la prise en charge de jeunes adultes psychotiques, au centre « Le Moulin Vert », établissement psychiatrique de soins de réadaptation dont les objectifs sont : thérapeutiques, sociaux et professionnels. L’atelier d’art thérapie s’inscrit dans les activités à visées thérapeutiques, en complémentarité de l’aquathérapie, l’équithérapie, la musicothérapie, les groupes de paroles et les entretiens individuels spécialisés.

Avec quelle équipe ? L’équipe pluridisciplinaire chargée des soins, regroupe des professionnels selon les trois orientations : thérapeutiques, sociales et professionnelles. Les transmissions et synthèses, temps d’échanges institutionnalisés, permettent aux différents professionnels échanges et collaborations dans les soins apportés aux patients. Le mieux être et la réadaptation de l’usager sont soutenus par une équipe.

Même si toutes les activités concourent au rétablissement de la personne, l’activité d’art thérapie basée sur « jeux et jouets » doit bien se démarquer de l’activité à visée

professionnelle « Rénov’jouet ». Dans le cadre de activité thérapeutique, jeux et jouets ne doivent plus avoir de valeurs marchandes. On ne répare pas, on ne trie pas, on ne prépare pas à la vente… Jeux et jouets sont utilisés comme matériel de transformation psychique, qui aide à la relation de soi à soi, à l’autre, aux autres. Ils servent de base à l’expression, à la créativité personnelle…. Ce sont des outils de souvenirs, de régression, de droit au plaisir… mais aussi de restructuration de la pensée. Ils sont « l’espace transitionnel » ou « le bac à sable » qui permet la transformation psychique et l’établissement du lien thérapeutique.

4) L’activité doit-elle s’adapter aux lieux ? Les lieux peuvent-ils être adaptés à l’activité ? Espace propre ? Espace à partager ? Organisation de l’espace en fonction de la structuration du projet ?

L’idéal serait d’avoir une pièce contiguë à l’espace « Rénov’Jouets », munie de tables, de chaises, d’étagères de rangement, et d’un évier. Cette pièce destinée uniquement à l’art thérapie, permettrait une différenciation des activités dans l’esprit des résidents et des membres de l’équipe. Mais dans la réalité actuelle, l’activité devra s’adapter aux lieux.

L’utilisation de l’une des deux pièces de l’atelier « Rénov’Jouets » sera préconisée. Cet espace bien équipé (tables, chaises, étagères de rangement, évier) sera investi par l’activité art thérapie en dehors de son temps d’utilisation en tant qu’atelier à visée de réadaptation professionnelle, c'est-à-dire le matin.

5) Sur quel temps ?

Durée des séances ? En fonction du type d’activité et de la concentration qu’elle implique ? En fonction du type de clientèle ? En fonction du cadre institutionnel ? Les activités thérapeutiques ayant lieu le matin, l’art thérapie se déroule donc le matin de 9h15 à 11h 30, par séance d’environ deux heures, avec une pause d’un quart d’heure. Travailler avec les jeux et jouets demande une certaine mise en œuvre d’où la nécessité de temps assez long de façon à pouvoir « prendre le temps ». Le temps faisant cadre, le respect des horaires sera donc important.

Imposé par l’institution : Actuellement, il y a obligation pour les nouveaux patients de participer à tous les ateliers durant la période d’essai d’un mois. Au terme de cette période un bilan est fait, certaines activités sont alors préconisées en fonction des désirs du patient, de l’avis médical et de celui de l’équipe encadrante.

Quel nombre de séances ? Il est possible de conserver le fonctionnement actuel, les séances d’art thérapie se déroulant sur trois ou quatre matinées par semaine. Les ateliers ont lieu en groupe de maximum 4 personnes, les groupes sont relativement fixes, différents chaque jour, mais similaires d’une semaine sur l’autre.

Quelle fréquence pour les séances ? Actuellement quelques patients participent à un atelier d’art thérapie une fois par semaine. L’idéal serait de pouvoir moduler et proposer, une ou plusieurs séances par semaine en fonction des besoins liés à la pathologie et /ou à la personnalité des patients.

Séance individuelle ou de groupe ?

À la demande de l’institution, aucune séance individuelle n’est pratiquée. Mais des séances individuelles sembleraient nécessaires pour certains patients dont le profond mal être demande une prise en charge privilégiée. Actuellement les séances de groupe réunissent de quatre à six patients. Mais en fonction de la pathologie des participants cela peut s’avérer lourd. L’idéal serait des petits groupes de deux à quatre personnes maximum, afin d’être plus à l’écoute et disponible pour chaque résident.

6) Sur quel projet ?

Individuel ? De groupe : combien de participants ? Il serait envisageable d’avoir un/des projets individuels ou de groupe. Le/les projets doivent en priorité s’inscrire dans la

thérapeutique visant le mieux être des patients. Par exemple 4 participants peuvent se grouper pour travailler de autour d’un thème choisi par eux, ou proposé par l’art thérapeute.

Imposés par l’institution ? Actuellement aucun projet n’est formulé par l’institution. Choisis par le thérapeute ou les participants eux-mêmes ? Le/les patients peuvent avoir un/des projets ou un/des désirs particuliers, en lien avec jeux/jouets et vouloir le/les réaliser au sein de l’atelier d’art thérapie, exemple émanant d’une demande réelle et fréquente : fabriquer un jeu pour jouer avec des enfants de la famille (frères, sœurs, neveux et nièces). Ce/ces projets individuels seront donc traités en séance d’art thérapie, avec accord de l’art thérapeute. Atelier ouvert ou fermé ? Durant le temps d’activité l’atelier est fermé, c'est-à-dire n’y sont admis que des personnes inscrites. Fermé également pour permettre la concentration et la présence à soi-même, c'est-à-dire ne favorisant que peu de mouvements durant les séances (cigarettes, toilette…) et refusant les demandes venant de l’extérieur (exemple : demande de prêt de colle ou autre matériel).

7) Avec quel type de contrat ? Confidentialité

-Devenir des œuvres : Les productions ne sont pas exposées, ni exposables, elles restent dans l’atelier. Elles appartiennent à leurs créateurs respectifs, et leurs seront remis à leurs départs du centre. Ce travail est réalisé principalement en trois dimensions. Il peut également être éphémère, des traces peuvent être gardées au moyen de la photo. Le travail en art thérapie peut ne rien produire de concret, de visible. Le plus important est dans le vécu du patient, dans la relation qui s’instaure entre les personnes présentes.

-La confidentialité concerne également le vécu. Ce qui se dit, se vit en séance reste confidentiel, reste dans le groupe, ne doit pas être « raconté » à l’extérieur.

Conditions de prise en charge

La prise en charge en art thérapie des patients se fait sur prescription du médecin psychiatre, et sur décision de l’équipe. Durant la période d’essai (premier mois de séjour), le patient doit obligatoirement participer aux ateliers d’art thérapie. Après cette période, il émet le souhait de continuer ou pas cet atelier thérapeutique, mais sa participation dépend également de l’avis de l’équipe soignante.

Participation financière. Dans le cadre de l’institution du « Moulin Vert » cette question ne se pose pas car les résidents sont pris en charge par la sécurité sociale. Le thérapeute est salarié de l’institution sur la grille de salaire d’ergothérapeute.

8) Quelle fonction doit y tenir l’art thérapeute ? La fonction de l’art thérapeute est de joindre l’art et la thérapie dans un but thérapeutique. C’est donc la personne qui va utiliser les moyens artistiques pour activer ou réorganiser le processus d’expression, de communication ou de relation. L’art thérapie est défini par Richard FORESTIER comme « exploitation du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire » Les bases de l’enseignement en art thérapie, Université de TOURS, 1990, page 19.

L’art thérapeute fournit aux patients un environnement, des médias artistiques, et surtout son temps, son attention et une relation clairement définie.

L’environnement thérapeutique peut se définir par un cadre dont l’art thérapeute est le garant. Le cadre pose les limites et les conditions : un lieu sécurisant, des horaires fixes, des conditions définies par avance…

Le média artistique est dans le cas présent jeux et jouets.

La relation dite thérapeutique est basée sur la confiance, l’attention, l’écoute…Bienveillante, cette relation va permettre au patient de s’engager.

Le cheminement vers un mieux être est différent pour chaque patient, l’art thérapeute va s’adapter et être l’accompagnateur de la démarche d’expression créatrice et de transformation psychique du patient. Les propositions devront être ajustées à la capacité d’appropriation du

patient : son état, ses difficultés… du moment présent. L’évolution étant rarement linéaire, les propositions devront tenir compte du rythme de changement de la personne.

Pour support technique, c'est-à-dire facilitateur ? Dans sa pratique professionnelle, l’art thérapeute va en permanence être à la recherche de « l’effet interrupteur », ce déclic qui va donner au patient le désir de s’engager dans les processus de création et de transformation. En tant que facilitateur du processus, il va stimuler et favoriser la dynamique de changement.

Garant du projet ? L’art thérapeute, comme tout thérapeute, n’est pas tenu au résultat, mais il est le garant de la mise en œuvre en vu d’un résultat.

9) Quelles techniques utiliser ?

Quel type de matériel doit-on prévoir ? Cet atelier utilisera, comme matériel de base, les jouets et jeux non vendus et/ou non vendables en salle des ventes. Exemple : jeux de société et puzzles complets et incomplets, poupées et vêtements, éléments de jeux de construction…

Du petit matériel de bricolage est également à prévoir. Exemple : pistolet à colle pour montages et assemblages, cutter, ciseaux, matériel de couture de base, coupons de tissus, un peu de matériel de peinture… Tout ce qui peut alimenter le jeu et la créativité.

Les techniques de base seront des manipulations, assemblages, collages, constructions…des mises en situations ou mises en scènes. Il est également important d’avoir à disposition des jeux de société, des puzzles complets… pour pouvoir simplement proposer au patient de jouer, afin d’établir le contact et/ou le lien si celui-ci est absent. Au besoin et pour garder mémoire des productions réalisées, des photographies peuvent être prises en fin de séance.

10) Sur quels phénomènes associés doit-on compter ?

Quelle place accorder à la parole ? La parole est une base de l’échange. Elle doit donc être accueillie avec bienveillance et sans jugement ni censure. Dans certaines situations, elle peut être sollicitée. Dans d’autres circonstances, elle peut être canalisée, régulée, réorientée…

Quelle place accorder à la créativité personnelle ? Les premières séances doivent permettrent de faire connaissance et d’évaluer le patient. Il sera donc proposé réalisation d’un puzzle, seul ou aidé ; de jouer à un jeu de société… Ceci dans le but de situer la capacité relationnelle et la structuration mentale de la personne.

Puis, de plus en plus de place sera faite à la créativité et à l’expression personnelle, en fonction de l’évolution de l’état de santé du patient, de son degré d’autonomie, de ses désirs… La création personnelle doit être sollicitée, stimulée, mais se doit de prendre place dans le cadre thérapeutique.

11) Y a-t-il besoin d’une supervision par rapport à ce projet ? Sur quels éléments du projet porte essentiellement le questionnement : aspects techniques, psychologiques, d’animation ?

Dans le fonctionnement actuel du centre de Kervillard, les échanges avec les autres professionnels (infirmiers, éducateurs…) sont réguliers. Les transmissions d’information ont lieu plusieurs fois par jour, les bilans et synthèses une fois tous les quatre mois. Les possibilités d’entretien individuel d’un membre de l’équipe soignante, avec le médecin psychiatre et le/la psychologue, se font à la demande et/ou en cas de besoin.

Mais il semble nécessaire d’institutionnaliser un temps d’accompagnement d’équipe. Travailler auprès de personnes en grande souffrance psychique s’avère bien souvent difficile. Les soignants peuvent avoir besoin d’un temps, d’un lieu, d’une personne ressource pour pouvoir aborder leur pratique professionnelle, les difficultés rencontrées avec les patients, mais aussi les difficultés d’articulation, ou de compréhension entre professionnels. Institutionnalisé, ou fixé selon les besoins, l’accompagnement d’équipe pluridisciplinaire peut se traduire par de l’analyse de pratique, de la régulation et/ou de la supervision.

La supervision doit être assurée par un professionnel extérieur à l’établissement. Ceci afin d’avoir une plus grande objectivité, une meilleure vision du fonctionnement, éviter les enjeux affectifs et/ou de pouvoir. Ces temps d’accompagnement doivent être inscrits dans le projet de service.

12) Quelles sont les étapes de ce projet ? Un programme est établi pour une durée globale du projet. Celui-ci peut être très libre ou extrêmement structuré, l’essentiel étant que les objectifs généraux soient connus à l’avance et que l’animateur sache :

Par quoi débuter ? Par quoi enchaîner, même si l’ensemble reste flexible et ouvert à la créativité ? Les temps forts ? Sur quoi terminer ?

Le projet, situé au centre de post cure de Kervillard, doit débuter par l’aménagement des locaux. La pièce d’art thérapie désignée, celle-ci doit s’équiper de multiples caisses pour le stockage et rangement des jeux et jouets qui doivent être rangés par catégories. Les jeux complets permettant le jeu immédiat seront séparés des jeux et jouets incomplets servant de base à la créativité. Beaucoup plus de place sera consacrée à la seconde catégorie. Des classements seront effectués suivant les type de jeux : jeux de société, poupées, jeux de construction… Tous ses rangements doivent être facilement identifiables et repérables aussi bien pour le patient et l’art thérapeute.

Les outils et matériel de bricolage devront également être rangés de façon à être repérable par les utilisateurs. Puis en fonction de l’évolution d’éventuels projets individuels, des espaces de rangement peuvent être attribués individuellement aux patients.

Les séances se dérouleront selon un processus similaire : Début de la séance prise de contact et échanges sur les événements importants de la semaine…Puis entrée dans un processus de jeu ou de création à partir du matériel de base… Rangement et clôture par des échanges concernant le déroulement de la séance et bilan/évaluation à l’aide du cube harmonique si cela est possible.

13) Sur quel type de financement compter ?

Pour les salaires ? L’art thérapeute serait salarié de l’institution, sa rétribution étant basée sur la grille de l’ergothérapeute.

Pour le matériel ? Une grande partie du matériel de base de travail est fourni par l’atelier « Rénov’jouets » : jeux et jouets non vendus ou invendables. Une commande de petit matériel (colle, peinture…) peut se faire une fois par semestre, avec accord de la direction.

14) Comment évaluer l’impact de l’art thérapie sur le patient ?

Ce point rajouté à la grille permet de mettre en pratique les outils créés et enseignés par Monsieur Forestier dans la formation donnée à « l’école de Tours ».

L’art thérapeute, doté de ses propres outils de travail et d’évaluation, utilise les activités artistiques pour activer ou réorganiser les processus d’expression, de communication ou de relation.

Pour de jeunes adultes psychotiques, il est primordial d’instaurer un climat sécurisant propice à la diminution de l’angoisse, source du mal être psychique, et à l’instauration de liens de confiance. La psychose se caractérise par de graves perturbations au niveau de l’impression et de la communication. Stimuler ces points va favoriser l’ouverture, le passage entre le monde intérieur et le monde extérieur du patient.

L’évaluation de l’impact des séances d’art thérapie sur le patient se fait par le biais de fiche d’observation, d’évaluation, et du cube harmonique.

Fiches d’évaluation, d’observation.

-Le modèle d’évaluation (voir fiche individuelle page 41 et 45) situe, à un temps T, le patient dans son histoire, établit ses capacités, son mode de fonctionnement ainsi que les points à travailler. Il permet d’initier l’approche et la connaissance du patient, ainsi que d’évaluer son évolution à long terme.

-La fiche d’observation individuelle (modèle non présenté dans ce mémoire) est basée sur une ou plusieurs séances. Elle mentionne le ou les items spécifiques au patient, ainsi que leurs évolutions. Les items choisis le sont en fonction du patient, de ses difficultés, de son état…au moment présent. Exemples expression du visage comme il a été vu dans l’observation de Pierre, ou attitude corporelle pour Florent. Les modifications sont observées au cours de la séance, d’une séance sur l’autre, ou au cours du temps.

L’évolution du patient peut également être traduite en phases. Celles-ci, situant, par exemple sa capacité d’investissement, peuvent être identifiées. Prenons l’exemple de Marc à l’atelier « Rénov’jouets » : phase 1 il vient, 2 il vient et s’assoit, 3 il vient, s’assoit et regarde, 4 il fait

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