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Elle est donc économique et facilite le travail sur chantier.

Compétitive sur le marché, elle a largement contribué à l'expansion de P. P.B. pour qui elle est devenue un

produit d'appel

: un produit qui fait vendre les autres (hourdis, poutres, longrines ...). Comme le résume Monsieur J. ROUX du siège d'Avignon, c'est notre 2 CV, notre cheval de bataille.

PLANCHERS PREFABRIQUES

Le développement de la poutrelle se lit facilement sur le tableau ci- avant où, globalement, se dégagent trois grandes périodes :

- 1960 - 1974 : l'essor, après le décollement du début des années

soixante ;

- 1974 - 1980 : une stagnation en dents de s cie, identique au marché ;

- depuis 1981 : une chute importante reflète celle de la construction

avec - 30 % en trois ans, de 1981 à 1983, et qui se

confirme en 1984 (- 10 % : 1983) pour redescendre en 1985 au niveau de

l'année 1968 (- 7 % : 1984 prévu par la F.I.B.).

La part des stocks quant à elle reste faible (maximum de 5 % en 1980

hors cumul annuel) avec un stock moyen de 1,2 % sur la période de crise

1980/1983.

L'expansion des années soixante repose sur une structuration de la production et de la distribution originale, portée par une société : SARET P.P.B.

En effet, SARET n'est, ni un holding, ni côté en Bourse. Se lançant en 1960 dans le marché des composants légers de gros oeuvre en béton précontraint, SARET a su développer un important réseau de licenciés et franchisés qui lui a permis de s 'imposer sur le marché français

(P.P.B. SARET assurait près de 10 % de la production de poutrelles en 1980) et de se placer actuellement au premier rang mondial pour la production d'éléments précontraints. SARET est maintenant présente sur trois continents avec 21 usines réparties dans 13 pays.

La franchise, sorte de "partenariat-tripartite" a été inhabituelle dans le secteur du bâtiment, et ne tend à s'y développer que depuis quelques années (1). Elle s'organise autour de trois types de parte­ naires :

- SARET, le franchiseur qui fait les recherches et détient les brevets - Les industriels licenciés qui assurent la production en louant ces

brevets (21 usines en France) ;

- Les partenaires de franchise qui constituent l'ossature d'un réseau national de distribution des produits (600 entreprises en France).

De cette association est née un certain nombre de sociétés :

- PPB France (organe politique du groupe auquel participent toutes les franchises) ;

- ARCO FRANCE (sorte de grossiste-négociant en armatures et treillis garantissant des prix avantageux) ;

- BATIC (association Loi 1901 au rôle informateur qui regroupe des industriels des différents Corps d'Etat).

L'équipement productif de PPB est à la mesure de ses résultats. Pour assurer la production banalisée en grande quantité de ses poutrelles précontraintes, les usines PPB se sont dotées de moyens modernes importants, fort différents de ceux existant alors pour la fabrication

(1) En 1984, le c h i f f r e d ' a f f a i r e s H.T. de la franchise dans le b â t i ­ ment r e p r é s e n t a i t 2 , 4 milliards de F ( s o i t environ 1 % de l ' a c t i v i t é

t o t a l e de ce secteur) et la franchise i n d u s t r i e l l e B . T .R ., 1,4 mil­ l i a r d s H.T., s o i t au t o t a l 3 , 8 m i l l ia r d s r é a l i s é s par plus de 900 e n t r e p r i s e s . Avec environ 950 millions H.T., le réseau PPB-SARET r é a l i s a i t à lui seul près de 70 % du t o t a l franchise i n d u s t r i e l l e e t le quart du t o t a l franchise B.T.P. en 1983.

Source : Le Moniteur des Travaux Publics du 15 mars 1985 (do ssier F ra nc hi se ), pp. 109-120

des éléments en béton, armé ou non. La différence se trouve dès le principe. Là il ne s'agit plus de poste de moulage fixe e_t de

produits qui sont déplacés. Avec le procédé adopté, le filage alter­

natif, des fils sont tendus sur des bancs fixes de 60 à 100 m de long, sur lesquels ils sont fabriqués et c'est la machine à mouler qui se déplace au-dessus des bancs. Cette technique est la plus souple et la plus perfornante des techniques existantes en manièrede précontrainte (filage en continu, moule fixe, ponte). La décomposition de ce procédé

est faite dans le dossier (voir S-PL ).

Née dans le contexte dynamique des années 60 où dans le logement collec­ tif d'autres techniques s'imposaient, la poutrelle précontrainte a

constitué la réponse du moment dans le domaine de la maison individuelle, comme en témoigne son développement.

Elle est alors associée à des entrevous en béton ou en terre cuite aux formes diverses. Ceux-ci sont classés en différentes familles selon qu'ils participent ou non à la résistance de l'ouvrage.

La quasi-totalité de ces entrevous est alvéolée. Seul le minimum de matière nécessaire les compose. Ils sont donc peu chers et légers. Leur faible poids/volume les rend manu-portables et permet d'alléger la structure, donc de limiter les sections des poutrelles. Leur forme

permet de réduire les volumes de béton coulé pour le clavetage et la table de compression.

L'évolution des planchers poutrelles est alors surtout animée par un souci d'économie de matière et de temps de travail et le plus haut point sera atteint avec les entrevous à table de compression incorporée.

1973, avec la crise de l'énergie, marque un premier tournant dans cette évolution. Le plancher devait aussi isoler. Des techniques consistant à rapporter une isolation sur la structure furent développées (faux plafond isolant, en chappe flottante sur couche isolante). Elles restent encore très utilisées.

D'une isolation rapportée à une isolation intégrée, il n'y avait, dans le principe, que quelques pas. Se démarquant de ces premières solutions, une nouvelle génération de planchers s'est développée vers la fin des

années soixante-^ix : les planchers à isolation thermique intégrée.

Le premier pas fut fait avec l'apparition des rehausses isolantes, puis celle des entrevous isolants, pour déboucher sur les entrevous isolants à languette permettant de réduire les ponts thermiques créés par les poutrelles.