L’accent est donc mis sur le groupe, et l’on ne saurait donc comprendre le sens de la fête sans considérer l’importance du groupe dans la vie sociale des jeunes. Maffesoli, l’analyse d[r]
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Question de recherche
La question de recherche principale est de déterminer les différentes motivations qui poussent les consommateurs et les non-consommateurs à consommer ou justement à ne pas consommer de l’alcool ou du cannabis. Une des sous-questions est de déterminer s’il existe différents types de profils de consommateurs et de non-consommateurs d’alcool et de cannabis, et si leurs motivations peuvent différer en fonction de ces profils. En effet, l’Institut de la statistique du Québec (2009) évoque la possibilité qu’il existe plusieurs catégories entre les différents non-consommateurs et consommateurs d’alcool et de cannabis et que ces catégories pourraient se comporter différemment. Une des hypothèses avancées est donc qu’un groupe ayant déjà consommé de l’alcool ou du cannabis n’aura pas nécessairement les mêmes attentes, le même avis ni les mêmes freins qu’un autre groupe composé de personnes n’en ayant jamais consommé. D’autre part, un des risques potentiels anticipé dans l’étude est que les motifs religieux interviennent pour beaucoup dans la non-consommation d’alcool, en particulier pour le profil des personnes n’en ayant jamais consommé. Enfin, il s’agira d’effectuer une comparaison des motivations de consommation ou d’abstinence, tant pour l’alcool que pour le cannabis et en fonction des différents profils de consommateurs ou de non-consommateurs. Une autre des hypothèses avancées est qu’il devrait y avoir des différences dans les motivations de consommation, ou non, de ces deux drogues, étant donné que les attentes, les expériences et les risques sont perçus différemment. Il est donc opportun de comparer les motivations des jeunes de 15 à 25ans à consommer ou ne pas consommer ces deux types de drogue, à savoir l’alcool ou le cannabis, afin de rechercher des similitudes d’une part, et de mettre en évidence les différences d’autre part.
"Il faut qu'il y ait des problèmes avec les jeunes pour qu'on rencontre les hommes politiques sur le terrain."
Après avoir exprimé leurs préoccupations : le chômage, la vie dans les quartiers défavorisés, la drogue, le SIDA, le développement de l'Aude, la nécessité de se "bouger", d'échanger et de communiquer pour lutter contre la mort du pays, les 15-25ans posent dans cette classe d’énoncés les questions de leur contribution à la vie civique et de leurs rapports avec les hommes politiques. Ils sont nombreux à souhaiter que soit mise en place une réflexion dans le cadre de laquelle ils sont prêts à participer et à s’exprimer si les sujets abordés retiennent leur attention. Sous différents aspects, leurs idées mettent en avant l'intérêt du débat, de l'échange entre les jeunes ou avec les hommes politiques. Mais leurs propos, en insistant sur le caractère libre de la discussion et la nécessité de veiller à réunir les jeunes de tous les milieux, traduisent une exigence démocratique qui fait face à l'expression d'une certaine méfiance à l'égard de la politique : "Je n'aime pas la politique :
classification des patients de risque intermédiaire et évaluer cette nouvelle stratification en pratique clinique.
Enfin, l’augmentation de l’âge est un facteur indépendant de mauvais pronostic dans les LAM. Toutefois, dans cette étude, la survie globale des AJA à celle de la population. Les comparaisons des études de survie entre les AJA et les populations plus jeunes ou plus âgées sont rares et contradictoires. Dans l’étude de Canner et al., la survie globale à 5 ans des AJA (16-20 ans) était similaire à celle des patients plus jeunes (49% vs 54%, p=0,058), avec un taux de rechute plus faible chez les AJA que dans la population pédiatrique (30% vs 41%, p=0,002) (90). Dans cette même étude il a été montré un excès de mortalité lié au traitement chez les AJA (25% vs 12%, p<0,001).
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignemen[r]
Ensuite, l’approche d’échantillonnage de la théorisation ancrée, notamment celui du
theoretical sampling, nous a donné beaucoup de latitude devant les données émergentes, c’est-
à-dire celles que nous n’avions pas prévues. À titre d’exemple ni l’entretien avec la réceptionniste de la clinique, ni celui avec la jeune travailleuse du sexe, ne faisaient partie des éléments de recherche sur le terrain. Or dès les premiers entretiens avec les intervenantes et les jeunes, il est devenu évident que ces entretiens non planifiés s’imposaient. L’intérêt d’un entretien avec la réceptionniste est venu suite aux trois premiers entretiens avec les intervenantes à la clinique qui ont insisté sur le rôle clé de la réceptionniste dans le fonctionnement de la clinique, indiquant que celle-ci faisait une forme de pré-intervention auprès des jeunes, voire une sorte de triage à la réception. Nous avons donc proposé un entretien à la réceptionniste, ce qu’elle a accepté immédiatement. Cet entretien a mis en lumière certains aspects inattendus du travail d’équipe à la clinique, notamment la question de la logique de priorisation des cas vulnérables selon l’âge des jeunes. En ce qui touche à la jeune travailleuse du sexe, c’est encore une fois après des échanges avec les intervenantes qu’il nous est apparu important de parler avec quelqu’un travaillant dans ce domaine pour comprendre certains facteurs de risque propres aux femmes, notamment la profondeur des scripts sexuels (voir le chapitre cinq). Pour ces deux entretiens imprévus, nous avons dû modifier les guides d’entretiens afin de nous assurer que les questions étaient appropriées, ce qui a nécessité une nouvelle recherche avant chaque entretien. Ces entretiens ont fait ressortir des thèmes intéressants, qui nous ont poussés vers d’autres pistes théoriques, notamment les théories portant sur les modèles de soins intégrés et sur la construction sociale du genre féminin et du script sexuel féminin.
o Généraliser cette étude à l’ensemble de la population, pour mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre dans chaque classe d’âge en matière d’inégalités face au risque, et en déduire des mesures préventives ou correctives adaptées (cf. projet Isomerr‐Ménages) :
En particulier, s’intéresser aux facteurs d’accidentologie routière entre 18 et 25ans ou entre 18 et 30 ans, en privilégiant l’angle d’analyse des inégalités sociales et socio‐ territoriales, permettrait de dépasser ou d’enrichir l’explication du simple manque d’expérience des jeunes conducteurs et de mieux documenter le pic d’accidents que l’on observe chez les jeunes adultes.
Nous pensons que la piste sur laquelle il faut continuer d’avancer ici demeure le niveau de vie des familles.
Des modes de transport domicile-collège similaires
En ce qui concerne les modes de transport utilisés la majorité des jeunes que nous avons interviewés (6/8) a recours au transport en commun pour aller au collège et pour revenir au domicile. Si le mode de transport utilisé est quasiment le même et que la majorité des participants (5/8) habite la commune de Vénissieux, il apparait que la distance collège- domicile varie fortement d’un enquêté à l’autre. En effet, tandis qu’un enquêté ne met que 5 minutes pour réaliser ce parcours domicile-collège en transport en commun, les autres mettent 10, 15, 20, 30 et parfois même 45minutes. Ce mode de déplacement est dans certains cas, soutenu par quelques minutes de marche à pied. Quant aux deux autres participants, l’un a recours à la marche à pied et l’autre est conduit en voiture par ses parents. Ici, aucune distinction visible dans l’usage des modes ne peut être reliée à la question de l’inégalité sociale si l’on s’en tient à la PCS des parents. Des investigations plus fouillées sur ce thème seraient vraisemblablement nécessaires pour mieux appréhender, par exemple, le degré de disponibilité de la voiture pour les activités extrascolaires et de loisirs, et le week-end, ou encore le recours au vélo et au deux-roues moteur.
36 que les compagnes de prévention visant à changer les comportements dangereux sur la route ne sont pas suffisantes pour réduire le nombre d’accidents. A priori, les campagnes de prévention sur les accidents de piétons adressés aux jeunes doivent contribuer à changer les connaissances sur les risques et faire en sorte qu’ils se montrent plus prudents quand ils traversent la route. Cependant l’auteur n’a pas réussi à établir le lien entre ces compagnes de prévention ciblées et le nombre d’accidents. L’idée qu’une partie des accidents chez les enfants peut être expliquée par les moyens impropres utilisés dans les voitures (manque de siège enfants en fonction de l’âge) (Rangel, et al., 2008) montre que près de 80% des jeunes impliqués dans un accident de véhicule motorisé avaient un système de retenue non adapté à leur âge (ou n’avaient pas du tout de système de retenue). En France, selon l'article R. 412-2 du code de la route, tout enfant de moins de dix ans doit être attaché par un système homologué de retenue pour enfant adapté à sa morphologie et à son poids. La qualité de protection du système de retenue, certifiée par une homologation officielle, n'est totale qu'en respectant scrupuleusement les conseils de mise en place dans le véhicule. De plus, l’auteur met en évidence des différences ethniques entre les américains d’origine africaine et les « white » après avoir ajusté sur la seule variable à caractère socioéconomique que constitue la nature de l’assurance maladie (privé versus ‘medicaid’ 14 )
continu de messages. Il serait intéressant d'évaluer la présence réelle des adolescents sur ce réseau, largement investi par les ″usines à clics″ et autres auteurs de fake news.
Les jeunes interviewés sont, en revanche, massivement présents sur Snapchat et Instagram, deux réseaux sociaux très, voire presque exclusivement investi par des jeunes de moins de 25ans (James, 2016). La majorité d'entre eux possède, de fait, un compte sur l'un et l'autre réseaux et en font un usage quotidien. Ils affirment se limiter à des échanges privés – envoi de messages ou de photos personnelles entre amis. « J'ai un compte Snapchat que j'utilise assez souvent pour communiquer avec mes amis » (David ; Sylviane) ; « Snap, c'est juste pour mes amis » [Thibault] ; « Sur Snapchat,c'est plus la vie de chacun » [Sophie] ; « Parfois je vais un peu sur Instagram. Je vais juste voir les photos des copains » [José] ; « Je les utilise parfois. Pour poster quelques photos de moi ou voir celles postées par mes amis. Sinon, c'est surtout pour discuter » [Manuel]. Ils indiquent, en creux, que les autres services proposés par ces plateformes – les services live notamment – ne les intéressent pas vraiment.
Ils apprécient cette ″sérendipité″ 25 [Ertzcheid, 2003] : « Les nouvelles sont souvent trouvées par
hasard, les jeunes s'immisçant dans les flux d'informations circulant sur différentes plateformes » (Madden, 2016). Ainsi, sur Facebook, « l'utilisateur peut voir apparaître dans son fil d'actualité des contenus publiés sur la page d'un de ses amis ou d'un groupe de discussion auquel il est abonné, d'autant plus si ce contenu a fait l'objet de likes, de partages, de commentaires » [Mercier et al., 2017]. Les médias sociaux constituent pour eux une « porte ouverte sur l’information » [Cordier, 2015]. Selon certains chercheurs, « Facebook est devenu le premier média d'information des jeunes » [Octobre, 2014]. Si les jeunes aiment autant s’informer via ce site, c’est parce qu’ils y trouvent des contenus non éditorialisés par les médias traditionnels – suspectés de traiter l’information de manière partisane [Mercier et al., 2017 ; Madden, 2017] – mais recommandés par les algorithmes de Facebook, ou par des amis « en qui ils ont plus confiance a priori » [Mercier et al., 2017]. C’est cette ″désintermédiation journalistique″ qui les attirent également sur les plateformes d’hébergement de vidéos, plutôt que sur les sites, applications mobiles ou systèmes de notification mis en place par les grands médias d’information [Mercier et al., 2017].
2.3.4.1. Se mettre à l’épreuve : se dépasser et dépasser ses peurs
Thomas note à propos de sa pratique de sports à risque (ski de randonnée, parapente) qu’elle a probablement un lien avec sa « relation à la mort », qu’il s’agit somme toute pour lui d’« affronter » sa peur de la mort pour mieux la « dépasser » : « Pendant des années, je me suis posé la question de ma relation à la mort, j’ai toujours fait du ski de rando, du parapente, en me posant la question si j’affrontais pas là ma propre angoisse de la mort pour la dépasser. » Thomas dit avoir néanmoins une « forte aversion » pour la prise de risque, être tout sauf « suicidaire », et faire justement preuve de prudence dans sa pratique de ces sports à risque : « Je pense que je suis plutôt prudent et si j’ai une forte aversion au risque je me dis que ce n’est pas par hasard. (…) il y en a qui ont des comportements suicidaires et moi ce n’est pas du tout mon truc et j’espère vivre aussi longtemps que possible. » La défiance n’étant donc pas l’inverse de la méfiance, mais une façon de « faire face » à ce qui nous « dépasse », de s’y éprouver (« se jauger »), et de sortir victorieux, et vivant, de l’épreuve : « Mais je pense c’est important pour moi de me rappeler qu’on est mortel, se faire du mal physiquement, ça s’est peut-être commuté en essayer de faire face à des éléments qui nous dépassent, le fait de voler, la question de l’avalanche avec le ski de rando, de se jauger ses émotions par rapport au risque. » La défiance peut également être moins visible, lorsqu’elle s’inscrit dans un domaine aux risques moins explicites. Adrien nous explique qu’il a surmonté sa timidité et son problème de bégaiement, jusqu’à parvenir à les éradiquer presque totalement (en dehors de moments de fort stress ou de colère il ne bégaie plus). Sa timidité venait en partie d’un bégaiement, que son père avait lui aussi plus jeune, qu’il a su surmonter, et qu’il surmontera donc à son tour, peu à peu, et seul (sans l’aide d’un orthophoniste). La défiance vis-à-vis de ce problème d’élocution est ici poussée à l’extrême, et le défi relevé, puisqu’Adrien s’est orienté, malgré cela, vers un métier où la prise de parole est centrale et est devenu enseignant dans le supérieur :
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de ML concernant le fait d’avoir déjà fugué, le divorce ou la séparation des parents, le nombre d’amis, le sentiment d’isolement ou encore la présence de soutiens sociaux.
Concernant la santé, il n’y avait pas de différence significative selon le type de ML concernant la santé générale perçue, la prévalence déclarée des maladies chroniques, les limitations fonctionnelles, l’indice de masse corporelle ou les conduites addictives (résultats non montrés pour ces dernières). En revanche, les jeunes en ML d’agglomération étaient plus nombreux à être déprimés (24,4%) qu’en ML de villes moyennes (14,2%, p<0,020). Parmi ceux vus par un médecin, ils étaient également plus souvent considérés comme ayant des comportements sexuels à risque d’infection (37,3%) que ceux suivis en ML de villes moyennes (17,3%, p<0,001). Ces derniers avaient plus souvent un médecin régulier (74,5%) que les jeunes des ML d’agglomération (67,2%, p<0,01). Les prévalences des autres variables étudiées du recours aux soins (renoncement aux soins pour des raisons financières, consultation d’un médecin généraliste, d’un dentiste ou aux urgences dans l’année précédente, suivi régulier pour des questions de gynécologie) n’étaient pas significativement différentes entre les deux types de ML (résultats non montrés).
Peu d’études existent sur la psychoéducation destinée aux familles, les données de la littérature suggèrent cependant que cette intervention permet de réduire le nombre de récidives thymiques et d’améliorer la symptomatologie dépressive mais pas maniaque. Les résultats sont plus spectaculaires encore chez les familles à niveau élevé « d’expression émotionnelle » qui est corrélé à un risque de récidive 155 . Le concept d’émotion exprimée (EE) remontent aux travaux de Brown et coll en 1958 156 . L’émotion exprimée est évaluée à partir d’un enregistrement audio d’une durée de 60 à 90 minutes, effectué sur la base d’un entretien semi structuré mené avec un proche du patient.
Toutefois, il est légitime de penser que les différences observées entre les victimes dont l’adresse est connue et celles dont l’adresse est manquante sont trop légères pour remettre en cause les différences d’incidences observées.
C’est pour les accidents de piétons que les différences d’incidences entre les deux types de communes sont les plus nettes. Il existe des différences significatives, pour l’ensemble et par tranche d’âge, chez des garçons, ainsi que pour les filles, chez les plus de 4ans. Nos résultats confortent ceux de Edwards, Green et al. (2008) qui trouvent que les accidents piétons et cyclistes des enfants de moins de 15ans sont respectivement 4,1 et 3,0 fois supérieurs dans les quartiers pauvres que dans les quartiers riches. Ils vont également dans le même sens que ceux de Hippisley-Cox et al. (2002) qui utilisent le score socio-économique contextuel britannique de Townsend. Les auteurs avancent que les accidents en tant que cycliste, piéton et avec d’autres moyens de transport des jeunes de moins de 15ans ayant un score de Townsend élevé (jeunes défavorisés) sont plus fréquents que ceux des jeunes qui ont des scores de Townsend faibles. Cette étude montre également que les plus fortes différences socioéconomiques s’observent pour les piétons.
On remarque l’effet du mois de naissance flagrant : 66% des joueurs sont nés entre janvier et juin 1996. (Geersom, Marc Van, 2013).
En résumé, la maturité biologique aurait un lien avec les performances physiques immédiates et influencerait la détection de talents lors des sélections. Quelques fédérations ont pris des initiatives pour changer l’influence de ce phénomène. La Fédération Royale Belge de Football a mis en place deux équipes nationales pour une même catégorie d’âge (M15, M16 et M17). Une équipe est composée de joueurs de maturité normale et avancée et l’autre, équipe appelée « Future », de joueurs avec un développement tardif. Ils ont créé cette deuxième équipe pour développer le potentiel de joueurs de même maturité biologique et pour réduire le risque d’abandon des joueurs de manque de maturité ( Vandendriessche, J.et al, 2012). Swiss Olympic (expliqué en 1.2.3. Détection des talents en Suisse) a instauré ce phénomène dans l’outil de sélection piste et propose aux fédérations sportives de l’utiliser.
Pour affiner la description, la Figure 2 présente la carte des faibles revenus pour l’île de Montréal. Par faible revenu, nous entendons ici les ménages dont le revenu annuel après impôt en 2005 était inférieur à 20 000 $. Ce niveau de revenu a été retenu parce qu’il correspond environ à la moitié du revenu médian observé pour l’île de Montréal. En d’autres mots, environ un ménage sur quatre y vivait avec moins de 20 000 $ (revenu annuel après impôt) en 2005. Cette mesure a été préférée à celles basées sur le seuil de faible revenu, parce qu’elle s’applique aux ménages et non aux individus (les données sur les ménages à faible revenu ne sont pas disponibles à l’échelle des AD). Elle se réfère directement à la structure de revenu de chaque AD et permet donc de voir s’il existe des disparités de revenu à l’intérieur d’une AD et s’il y a effectivement ou non des ménages qui disposaient d’un revenu après impôt inférieur à 20 000 $ en 2005. Sur les quatorze plans d’ensemble retenus, deux (Boyce-Viau et une partie des Îlots Saint-Martin) se situent dans le dernier quartile des ménages pour lequel le taux de ménages ayant des revenus inférieurs à 20 000 $ s’échelonne entre 33% et 84%. Pour les autres plans d’ensemble, les AD où ils sont localisés comptent de 0 à 29% de ménages dont les revenus après impôt étaient inférieurs à 20 000 $. Dans les AD où se trouvent Dupéré et Marie-Victorin, aucun ménage de ce type n’a été recensé en 2006. Les secteurs où se trouvent les plans d’ensemble André-Grasset, Place Normandie, Terrasse Coursol et une partie des Îlots Saint-Martin en comptaient environ 15%; les plans d’ensemble Saint-Sulpice et Place-Royal environ 20%; et finalement Meunier- Tolhurst, Saint-Michel Nord, Robert-Papin et Thomas-Chapais autour de 28%.
Si les contenus scientifiques sur YouTube sont jugés moins fiables que leurs équivalents académiques
(exposition, livre, cours), avec un scepticisme plus prononcé pour les femmes, ils sont en revanche estimés plus crédibles que ceux des médias traditionnels (radio et plus tendanciellement la TV), notamment par les jeunes actifs.
d’exactitude et de validité épistémique.
Cette méfiance tend à être véhiculée par les discours sociaux sur Wikipédia et notamment ceux d’une partie des enseignants, même si leurs opinions ne sont pas unanimes. L’usage et la citation de l’encyclopédie pour des tâches scolaires paraissent générateurs d’incertitudes non seulement à cause de la possible présence d’inexactitudes mais également du fait des attitudes – réelles ou supposées– des enseignants. Au fur et à mesure de l’avancée dans leur scolarité, les jeunes prennent conscience du risque d’être pénalisé s’ils font mention de cette source. Leur imaginaire de la pratique est, pour les tâches scolaires, fortement imprégné par le discours professoral. Dans le cadre de recherches prescrites, la recherche d’information est intégrée à une situation de communication où les enseignants sont à la fois destinataires et évaluateurs du travail réalisé. Les élèves ou étudiants doivent donc construire une représentation des attentes des enseignants sur la nature des sources pouvant être utilisées et donc, sur l’acceptabilité documentaire de Wikipédia. Si la plupart d’entre eux semblent adhérer au discours dominant sur le manque de fiabilité de l’encyclopédie, relevons qu’une minorité de jeunes fait état de stratégies de dissimulation de son usage, du contournement des prescriptions des
langage, même look, même référence télévisuelle, même attrait pour la découverte du sentiment amoureux... (Mehl, 2003). Un autre paramètre pouvant expliquer l'attirance des jeunes pour la télé- réalité est la mise en avant de l'immaturité des candidats ce qui leur permet de conserver un statut d'enfant (Jost, 2009 : 59). Le public jeune va donc pouvoir s'identifier aux candidats. La télé-réalité en plus de son rôle de divertissement, correspond à une requête de normes et de codes de la part des téléspectateurs ce qui peut également, expliquer son succès. En effet, particulièrement pour les plus jeunes, ces programmes leur montrent des manières de se comporter qu'ils peuvent expérimenter dans leur vie de tous les jours. Les sujets abordés dans ces émissions touchent des domaines où les adolescents peuvent rencontrer des difficultés (relations familiales et relations avec les pairs, amour et amitié). Pour Dominique Pasquier (2005 : 81), la télé-réalité fonctionnerait comme les séries pour adolescents, elle permettrait la découverte et l'exploration des divers scénarios possibles d'amitié et d'amour de l'univers des jeunes. Ces scénarios seraient ensuite l'objet d'échanges et de débats pour les jeunes spectateurs avec leur entourage, notamment à l'école, afin de pouvoir par exemple parler de soi à travers un personnage du petit écran. Ces programmes seraient donc utilisés comme point d'appui pour exprimer les identités personnelles. C'est pourquoi, elles peuvent tenir un rôle dans le développement de l'apprentissage social des adolescents (Ory, 2005). Un autre facteur favorisant le goût des jeunes pour la télé-réalité : les jeunes sont les principaux instigateurs du passage des loisirs de la sphère culturelle vers celle des divertissements (Octobre, 2014 : 92-93). À la télévision, les adolescents regardent des émissions de divertissement, d'infodivertissement ou de télé-réalité au détriment de programmes culturels (Octobre, 2014 : 104). Pour Sylvie Octobre (2014 : 100-101), les pratiques culturelles juvéniles sont un moyen pour les adolescents de se constituer en tant que groupe face à la famille ou à l'école qui sont des instances de contrôle de la jeunesse : « Ces consommations, activités ou sorties produisent des savoirs communs, des formes de solidarités intermédiaires, dans un quotidien faits de comportements banals ; ils ont une fonction communicative, interpersonnelle et collective, importante notamment parce qu'ils expriment la négociation des âges avec les institutions de la régulation de la jeunesse (famille et école principalement). »