Dans notre étude, plus de 96 % des patientes présentaient un terme précis. Ainsi nous pouvons conclure qu’au CHU d’Angers l’âge gestationnel est bien estimé sur cette période.
Afin de ne pas engendrer une morbiditématernelle et périnatale excessive, il est recommandé d’assurer une surveillance rapprochée des grossesses prolongées. Dans notre étude, cette surveillance débutait à 41 SA et comprenait un enregistrement du RCF, une amnioscopie ainsi qu’une échographie permettant d’évaluer la quantité de LA et de réaliser un score du profil biophysique (score de Manning). Chez les patientes n’ayant pas accouché spontanément, deux autres consultations avaient lieu à 48h et 96h et comprenaient la réalisation d’un enregistrement du RCF et d’une amnioscopie. La conduite à tenir préconisée par notre service est de déclencher l’accouchement à un terme dépassé de 5 jours.
quantitatives étaient comparées par le test t de Student ou le test de Mann-Whitney selon les conditions d’application des tests.
Nous avons enfin réalisé une analyse multivariée par un modèle de régression logistique afin de quantifier l’association entre l’âge gestationnel et la morbiditématernelle sévère par des odds ratio ajustés (ORa) assortis de leur intervalle de confiance à 95% (IC 95%). Les variables incluses dans le modèle étaient l’âge gestationnel (variable forcée car variable d’intérêt principal), les antécédents maternels et le type de prématurité (variables forcées en raison de leur intérêt pronostique connu d’après la littérature), et les variables avec une p value < 0,20 en analyse univariée (variables candidates). Une procédure pas à pas descendante a été appliquée afin de ne conserver dans le modèle final que les variables candidates statistiquement significatives et les variables d’ajustement forcées. La correction de Firth a été utilisée (vraisemblance pénalisée pour le modèle de régression) pour tenir compte du faible nombre d'évènements. Le package R logistf a été utilisé à cet effet (Firth D (1993). Bias reduction of maximum likelihood estimates. Biometrika 80, 27–38) (24).
Morbiditématernelle et caractéristiques des femmes
L’analyse de la morbiditématernelle ressentie par les femmes selon les caractéristiques biodémographiques et socio-économiques (tableau 4) montre qu’il n’existe aucune différence statistiquement significative entre la survenue de la morbidité et l’âge de la femme. Il montre également l’absence de différence statistiquement significative entre la morbidité et les variables qui pourraient avoir un effet direct ou indirect sur la morbiditématernelle et les complications obstétricales tels que la parité, la structure du ménage, l’âge du chef du ménage, l’alphabétisation du chef du ménage, la taille de la propriété, le lieu du travail du mari. Cependant, il faut admettre que les différences entre les ménages de la zone d’étude sont relativement faibles pour ce qui concerne ces variables. Celles-ci ne permettent pas, par conséquent, de véritablement différencier la population qui dispose de conditions de vie relativement identiques, quels que soient les ménages. Ainsi, les facteurs démographiques et socio-économiques décrits ne constituent pas véritablement un élément de distinction sociale ou économique entre les familles.
Face aux résultats hétérogènes de la littérature et pour mieux comprendre les risques maternels du travail chez les grossesses gémellaires ainsi que le bien-fondé d’une césarienne programmée, nous nous sommes intéressés à l’impact de la voie d’accouchement des jumeaux sur la survenue de complications maternelles à Grenoble. Nous nous sommes basés sur la méthodologie de l’étude de Easter et al. (8) qui montrait une augmentation de morbiditématernelle chez les femmes tentant l’accouchement voie basse.
Mariam Z OUINI , Abdellatif B AALI , Mohamed C HERKAOUI , Hakima A MOR , Mohamed Kamal H ILALI et Patrice V IMARD
La morbiditématernelle est un état pathologique qui survient au cours de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum limitée à 42 jours après l’accouchement (Campbell et Graham, 1990). Elle est un révélateur important de la condition féminine, de l’accès aux soins et de l’inégalité sociale (Dujardin, 1993). Dans la mesure où la mortalité maternelle est un phénomène relativement rare et difficile à mesurer, les variables relatives à la morbiditématernelle, plus fréquente, constituent des indicateurs alternatifs à ceux spécifiques à la mortalité maternelle pour étudier la conception, la surveillance, le suivi et l’évaluation des programmes de maternité sans risque (Graham et al., 1996).
D’après ce travail, les césariennes en urgence ont pu être classées en trois catégories selon le DDN recherché : les césariennes « code vert » en cas de nécessité d’une naissance prochai[r]
De plus, jusqu’à six centimètres de dilatation, une absence de changement de la dilatation cervicale pendant plus de deux heures n’était pas rare ainsi que, pour[r]
Une étude récente a montré que malgré un déclin de la mortalité maternelle au Royaume Uni, on observe une augmentation des infections maternelles. En effet, le taux est passé de 0,85 pour 100.000 grossesses en 2003-2005 à 1,13 en 2006- 2008. Les Etats-Unis et d’autres pays européens rapportent le même constat sur ces années-là. La raison de cette augmentation de l’incidence des infections pendant la grossesse est liée à des changements démographiques que nous avons déjà évoqué tels que l’âge maternel plus élevé pendant la première grossesse ainsi que d’autres facteurs de risque tels que l’obésité, les diabètes insulino-dépendants et l’augmentation des grossesses multiples (42).
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignemen[r]
21 même que le dépistage anté-conceptionnel d’un diabète de type 2 en présence de facteurs de risque.
Le diabète gestationnel est associé à une augmentation de la morbiditématernelle et fœtale qui peut être réduite par une prise en charge précoce. De plus, à long terme, les femmes ayant présenté un diabète durant leur grossesse ont un risque plus élevé de développer un diabète de type 2. Les enfants issus de ces grossesses présenteraient un risque accru d'obésité, voire d'intolérance au glucose ou de diabète. Cependant, des interrogations et des controverses persistent sur les critères diagnostiques et les modalités de dépistage. Il semble exister un continuum entre la valeur des glycémies maternelles durant la grossesse et le devenir fœto- maternel à court terme. (3)
dans un objectif de « dire pour faire écrire », ce qui implique, comme j’ai pu l’évoquer dans ma première partie, le développement de savoirs et savoir-faire nécessaires à la production d’écrit, qui l’amèneront par la suite au « savoir écrire ».
Ainsi, la pratique de la dictée à l’adulte comme approche du monde de l’écrit me paraissant particulièrement intéressante et enthousiasmante, elle m’est apparue comme une entrée riche et adaptée dans l’écrit à l’école maternelle, pratique que j’ai pu notamment mettre en œuvre au sein de ma classe de PS/MS dès mes premiers mois d’enseignement. C’est pourquoi j’ai choisi de m’intéresser à ma classe de PS/MS dans le cadre de ma recherche, en mettant en œuvre des activités variées de dictée à l’adulte. Par mes observations, je voudrais voir dans quelle mesure l’élève parvient à modifier son rapport avec l’écrit par la production d’écrits en dictée à l’adulte et comment, en tant qu’enseignant, favoriser cet apprentissage chez de jeunes enfants. Ma recherche repose donc sur l’observation et l’analyse de séances de dictée à l’adulte en situations ordinaires de classe. Ces observations et analyses, fondées sur mes lectures théoriques, portent d’une part sur le comportement de mes élèves en situation de production écrite en dictée à l’adulte et d’autre part sur ma pratique enseignante, pour parler notamment de la fonction des étayages mis en œuvre.
On sait aujourd’hui que les jeunes enfants n’ont pas les capacités physiologiques, neurologiques, de gérer leurs émotions de façon autonome, de faire preuve d’une réelle empathie, dans le sens de la compréhension du ressenti de l’autre. Pourtant, c’est bien cette gestion des émotions qui pourrait permettre un apaisement des comportements. Comment alors faire en sorte que les conflits ne deviennent pas violence? Comment permettre à tous les élèves de vivre leurs premières expériences scolaires d’apprentissage dans les meilleures conditions ? Ma problématique sera donc la suivante : Peut-on se servir de l’étude des émotions comme moyen de créer un climat serein, propice aux apprentissages et au développement de soi alors que les jeunes enfants de maternelle sont quotidiennement submergés par ces mêmes émotions ?
Freud soulignait bien le rôle de continuité d’être que l’environnement joue pour l’enfant. Enfant pouvant être pris dans l’angoisse, soit dans une situation de danger où cette angoisse relèverait d’une crainte de voir survenir une expérience d’impuissance, soit dans une situation traumatique où elle serait liée à un aban- don qui verrait le sujet en être submergé. Et si « la mort que l’on tue par le silence provoque un appauvrissement de la vie 10 », le rapport au « vrai » pourrait à l’in- verse se dire dans une présence maternelle sur fond d’absence et dans une absence de la mère sur fond de permanence et de continuité.
patient.
Enfin,
l’une
de
nos
patientes
a
développé
un
granulome
sur
le
sommet
de
l’aryténoïde
du
côté
opéré
3
à
4
mois
après
l’intervention.
Cette
patiente
avait
initialement
un
très
bon
résultat
avec
une
nette
amélioration
de
sa
voix,
un
VHI
chutant
de
108
à
12
un
mois
après
l’intervention,
une
corde
vocale
revenue
en
position
paramédiane
à
la
nasofibroscopie,
et
un
TMP
supérieur
à
3
fois
le
TMP
initial
passant
de
3
à
11
secondes.
Sa
PR
était
survenue
dans
les
suites
d’une
chirurgie
de
la
thyroïde.
Elle
avait
rapidement
été
prise
en
charge
en
postopératoire
puisque
l’implant
avait
été
mis
en
place
9
mois
après
sa
thyroïdectomie
pour
lésion
bénigne.
Elle
présentait
une
bascule
antérieure
de
l’aryténoïde
ainsi
qu’un
comportement
supra-‐glottique
classé
II
b
dans
la
classification
de
Morrison
et
Ramage
(73)
soit
une
hypertonicité
avec
contraction
latérale
et
hyperadduction
des
bandes
ventriculaires.
Cette
patiente
exerçait
le
métier
d’assistante
maternelle,
un
forçage
vocal
quotidien
pouvait
expliquer
ce
comportement.
Pour
la
résection
de
son
granulome,
elle
a
cette
fois
été
opérée
sous
anesthésie
générale
par
voie
endoscopique
au
laser
CO2
six
mois
après
la
mise
en
place
de
l’implant.
La
qualité
de
la
voix
1
mois
après
la
seconde
intervention
était
très
bonne
et
considérée
par
la
patiente
comme
identique
à
sa
voix
avant
la
PR.
Elle
a
conservé
un
comportement
supra-‐glottique
IIb
à
la
nasofibroscopie
et
la
bascule
antérieure
de
l
‘aryténoïde.
La
malposition
du
larynx
associée
à
la
médialisation
était
probablement
à
l’origine
de
l’apparition
du
granulome.
En
effet
la
médialisation
a
réduit
la
distance
entre
les
aryténoïdes.
Ceci
a
entraîné
l’apparition
de
zones
de
frottement
lors
de
la
phonation.
L’inflammation
chronique
de
la
muqueuse
a
fait
naître
le
granulome.
Les
séances
d’orthophonie
pourraient
permettre
de
réduire
le
risque
de
récidive
du
granulome.
Mais le travail qui doit être fait avec les élèves sur le temps est spécifié dans la cinquième partie des programmes; explorer le monde et notamment dans la sous-partie "se repérer dans le temps et l'espace."
Il est précisé que dès leur plus jeune âge, les élèves ont une perception des dimensions spatiales et temporelles aux travers de leurs diverses activités exploratoires. Ces dernières ont pour objectif de leur permettre de découvrir ce qui deviendra leurs premiers repères. Mais les programmes soulignent que "un des objectifs de l’école maternelle est précisément de les amener progressivement à considérer le temps et l’espace comme des dimensions relativement indépendantes des activités en cours, et à commencer à les traiter comme telles. Elle cherche également à les amener à dépasser peu à peu leur propre point de vue et à adopter celui d’autrui."
La première concerne la traduction approximative du good enough mother ; en effet, si je préfère pour ma part la « juste assez mais pas trop », c’est parce que good enough se traduit en réalité par « insuffisamment bonne mais je m’en suis contenté ». Cette ambiguïté contient cependant d’ores et déjà le mouvement ambivalent qui va nous occuper, et a l’intérêt de souligner que le enough signifiant tout autant « suffisamment » et « assez », indique à la fois une satisfaction et l’atteinte d’un seuil à ne pas dépasser. Ce qui, en matière d’amour maternel n’est pas anodin. La deuxième remarque concerne ce qui, dans la fonction maternelle, relève déjà d’un champ symbolique comme condi- tion, comme support, comme autorisant que la métaphore
Mon hypothèse était que ces images, ces identités, ces étiquettes se créent dès les premières années de scolarisation. La construction des étiquettes ne se fait pas uniquement dans la classe mais serait également le fruit d’interactions entre les acteurs de l’Ecole. J’ai pu observer que les étiquettes de « bons » et « mauvais » élèves ne sont pas utilisées en maternelle, cependant d’autres étiquettes telles que « élève moteur » « petit parleur » ou « grand parleur » le sont. Ces étiquettes portent sur le langage, le moteur et le comportement puisque c’est à partir de ces trois critères que les enseignants définissent les difficultés des élèves en maternelle. L’étiquetage est donc présent dès les premières années de scolarisation. Toutefois, les étiquettes ne se construisent pas uniquement au sein de la classe. J’ai en effet pu constater que des échanges d’informations sur les élèves avaient lieu entre les enseignants à l’oral et à l’écrit. Ces échanges participent à la construction des étiquettes. Les discussions formelles et informelles entre les professeurs peuvent influencer ou non l’image que l’on a d’un élève. Qu’ils aiment ou non avoir des informations sur leurs élèves, les enseignants sont bel et bien conscients que les élèves peuvent évoluer, adopter un comportement différent suivant l’enseignant et que les professeurs des écoles eux-mêmes peuvent avoir des ressentis différents, ne pas avoir le même avis sur un élève. Bien que des étiquettes soient transmises, les enseignants souhaitent également se faire leur propre avis.
Langage de l’enseignant
L’enseignant tient une place fondamentale dans la mobilisation du langage en maternelle. Dans un premier temps, il est de son devoir de laisser son élève s’exprimer, de ne pas le couper. Au contraire, il est important de l’accompagner et de le faire se sentir en sécurité quand il s’adresse aux autres et notamment aux adultes. Nous avons pu constater que les enfants venaient beaucoup voir l’adulte pour lui parler de tout et de rien. L’enseignant se doit de ne pas dire quelque chose de négatif par rapport à ce qui est raconté, voire il peut féliciter l’élève qui a besoin affectivement de se sentir compris et considéré. De plus, le moment de récréation est un moment où les enfants entrent facilement en conflit avec leurs camarades et bien souvent cela finit en pleurs. L’enseignant intervient donc à la fin de la récréation pour parler aux enfants concernés, un par un dans un premier temps pour comprendre ce qu’il s’est passé. Il règle toujours les conflits en laissant parler et en écoutant les enfants. Puis l’enseignant pose des questions pour montrer qu’il a compris ce qu’on lui racontait : « Il a fait ça et toi ça t’as fait du mal ? Je comprends, à ta place moi aussi je serais fâchée. »
B – Des réflexions, des pratiques de classe et d’école.
L’étude des émotions et de leur impact en classe est étonnamment très récente.
Pourtant, la classe est un lieu, un contexte, privilégié de survenue de nombre d’émotions dans une journée. En effet, en maternelle, dès le premier moment de la séparation d’avec un parent, on ressent chez les enfants accueillis diverses émotions : sérénité, confiance, mais aussi peur, colère, frustration … chacun réagit à sa façon, avec son histoire, ses capacités relationnelles et émotionnelles. La collectivité, souvent égale à « nouveauté » à la maternelle, suscite aussi angoisse, peur, jalousie, frustration … Les apprentissages peuvent motiver, rendre heureux, confiant, joyeux … mais sont aussi parfois source de frustration, de dégoût, de colère, de jalousie … Le moment de la récréation est propice aux temps de l’amitié, la camaraderie, mais aussi des conflits et de la jalousie …
L’analyse de ces évaluations fait apparaître la nécessité d’améliorer les enseignements mathématiques des premières années de scolarité des enfants en France notamment sur la maîtrise des nombres et du calcul.
Que peut-on mettre en œuvre, dès la maternelle pour amorcer la construction de bases mathématiques en numération, solides et efficientes pour la suite des apprentissages ? La recherche scientifique s’applique à décrypter les processus d’apprentissage en mathématiques. De ces recherches se dégage un point fondamental pour la didactique des mathématiques, la nécessité d’acquérir le concept de nombre. Les didacticiens et les pédagogues proposent diverses entrées possibles, le comptage, le dénombrement ou le langage, avec possibilité d’interaction entre les trois, dont les programmes institutionnels des dernières décennies se font l’écho.