référendum d'initiatives citoyennes - a beaucoup à voir avec la communication politique entendue comme partage des savoirs en vue de prendre, en conscience, les bonnes décisions. Pour ce que l'on pourrait appeler, en généralisant l'expression de M. Burawoy, cette science publique, il est urgent de penser, donc d'assumer son rôle politique. En effet, si on veut éviter tout scientisme - cette république des savants qui hante le modèle démocratique depuis Platon - il ne s'agit pas de vouloir imposer le modèle scientifique au débat public comme semblaient le souhaiter K. Popper (Achache 2011) ou J. Dewey (2008), mais de mettre en place, comme le propose Kropotkine (1913), la démarche inverse : appliquer une visée politique (l'émancipation individuelle et collective) à l'activité scientifique. En s 'émancipant de sa neutralité académique, le chercheur contribue à émanciper le citoyen qu'il ne cesse jamais d'être. S'appuyer sur ses recherches pour prendre la parole dans l'espace public, ce n'est pas renoncer à l'idéal scientifique d’émancipation (libérer les individus et la société de l'état de tutelle dirait Kant), mais le poursuivre autrement. Cette science publique où se rencontre une partie de la communication scientifique (la communication académique) et une partie de la communication politique (l'agir communicationnel orienté vers l'intérêt général) doit, pour être réellement émancipatrice, s'inscrire dans une éthique de la responsabilité.
En travaillant sur les « technologies de l'information et de la communication » (TIC), l'auteur en est venu à questionner une apparente évidence : la mobilisation de la notion de communication comme concept clé des Sciences de l'information et de la communication (SIC). Aussi, après un rapide retour critique sur les deux modèles canoniques du télégraphe et de l'orchestre, qu'il renvoie dos à dos, nous propose-t-il une exploration de la notion A' incommunication à travers la relecture de deux textes fort distincts, l'Œdipe de Sophocle dominé selon lui par la figure de « l'aveuglement communicationnel » et Solaris de Stanislas Lem, un classique de la science-fiction qui met en scène, selon Pascal Robert, le « pessimisme communicationnel ». L'auteur nous propose alors de situer la notion d' incommunication face au principe de Palo Alto selon lequel « on ne peut pas ne pas communiquer », avant de conclure sur son indispensable conjuration.
en nous appuyant sur l’École de Palo Alto, par cette définition même de la communication dans l’organisation : la communication serait ici la performance de l’ordre managérial : non pas une communication spontanée qui fragilise le maillage du pouvoir, mais une communication qui obéit elle-même au maillage du pouvoir ; non pas une communication créatrice de rupture qui vient suspendre le mouvement cinétique de l’organisation, mais une communication qui répète et redouble, elle-même étant un élément de mobilisation de l’individu au service de l’organisation. Bien entendu, on se gardera de postuler une passivité pure de l’individu face à ce dispositif communicationnel. On affirmera une orchestration des habitus qui vise à normer l’interaction, une communication qui canalise, amplifie ou réduit afin de garder intacte la structure de l’organisation. C’est alors un mouvement réciproque, une transaction entre l’individu et le milieu managérial qui l’enveloppe, un aller-retour entre l’expérience de l’individu et le paradigme communicationnel, celui-ci procédant néanmoins par une endosmose abusive au sein même de l’existence individuelle (Dewey, 2012).
- des moyens de communication interne : journal d’entreprise, livret d’accueil,
groupware**, intranet**, extranet**...
Leur utilisation nécessite l’élaboration de véritables mini-stratégies destinées, d’une part, à maximiser l’impact de chacun des moyens et, d’autre part, à assurer la synergie et la cohérence de l’ensemble du dispositif. La troisième phase est donc plus opérationnelle. En publicité (commerciale, institutionnelle, politique...) par exemple, le média-planneur doit toucher le maximum de personnes appartenant à la cible (critère de couverture) en optimisant le nombre d’expositions de chaque personne ciblée au message (critère de répétition). Pour ses décisions, il utilise des études médias**, réalisées par des instituts spécialisés (Médiamétrie, BVA...) : audience de la télévision** à une heure donnée, profil du lectorat d’un magazine, image de tel journal pour les publics.... En parallèle, l’équipe créati ve de l’agence conçoit le contenu de la communication c’est-à-dire le message (« la création ») : signes linguistiques (argumentaire, slogan...), images, sons, musique. Avant le lancement effectif de la campagne, pour limiter les risques d’échec, le message ou le matériel fabriqué est souvent prétesté par un institut d’études sur un petit échantillon de la cible. Une fois la campagne produite et lancée par l’agence (quatrième phase), l’annonceur cherche, avec l’aide d’un institut d’études, à évaluer l’efficacité de ses actions en comparant les résultats effectifs aux objectifs fixés dans la deuxième phase (post-tests, bilan de campagne...). Ces mesures, constituant la cinquième phase, provoquent la rétroaction de la communication en devenant des aides à la décision pour la campagne suivante.
3. Présentation de la PCA Orthographique
La PCA dans sa version orthographique est principalement destinée aux personnes possédant une bonne maîtrise de l'écrit, mais qui souffrent de sévères troubles moteurs les empêchant de la mettre en oeuvre naturellement. Le problème est tout d'abord de proposer une solution adaptée à chaque utilisateur handicapé pour piloter le logiciel d'aide à la communication. L'évaluation du niveau de motricité de l'utilisateur est donc fondamentale et la recherche de capteurs adaptés doit tenir compte des facteurs tels que le taux d'échecs, la charge cognitive, le confort, la rapidité et la fatigabilité de l'utilisateur. D'autre part, le problème réside dans la lenteur de saisie des messages écrits (en moyenne 1 à 5 mots par minute sur un clavier non dédié (Wandmacher et al. 2006). Le logiciel d'aide à la communication doit donc proposer à l'utilisateur des procédés permettant d'accélérer la vitesse de composition des messages. Dans cette section, nous décrivons le clavier de lettres optimisé pour accélérer la saisie des messages et la stratégie à suivre pour composer des messages avec la PCA Orthographique.
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responsabilité du gouvernement de mettre à profit cet exercice d’intelligence collective pour améliorer son texte". 50
De plus, Manuel Valls émerge médiatiquement lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, notamment pour y préparer les primaires PS de 2011, c’est dans cette période charnière que la communication politique à l’ère numérique se professionnalise. Et notamment l’équipe de communication qui entoure le Premier ministre comprend rapidement que le numérique est un nouveau moyen de répondre à la défiance des citoyens envers la politique. Puisqu’en France, les canaux de communication pour qu’un homme politique puisse s’adresser directement au peuple restent des canaux très encadrés, de plus, les hommes politiques n’ont pas le droit à la publicité, ni aux spots radios, ni aux affichages 4x3 (hors période électorale) donc le seul canal de communication pour s’adresser au peuple reste celui des médias. Or la défiance envers les médias est elle aussi en augmentation constante, 77% des Français n’ont plus confiance 51 ; donc la parole politique qui passe par ce canal est devenue illégitime aux yeux de certains dits « anti-système, anti- élite ». De plus, selon le dernier baromètre CEVIPOF 9 Français sur 10 n’ont pas confiance en les politiques et en les partis. L’initiative de l’équipe de communication de Manuel Valls a compris que pour récréer un lien légitime et une parole entre gouvernants et gouvernés, il fallait passer outre le canal traditionnel et monopoliser le canal numérique.
Ces niveaux de la communication sont cohérents si on les comprend comme des niveaux de transmission : fiabilité du signal isolé, fiabilité de la reconstitution d'une structure signifiante, saisie d'un message en retour manifestant la réception.
On a reproché à cette proposition de ne prendre en compte que l'émetteur, de marginaliser les possibles mésententes en les traitant comme des grésillements sur une ligne téléphonique, et de confondre le sens des mots et la reproduction sonore efficace. Bref, du point de vue du linguiste comme de celui du psychologue, cette théorie serait trop schématique pour être utilisable. Et même, l'analogie entre les situations médiatisées par un humain et celles médiatisées par une technique entraînerait le risque d'une simplification abusive du modèle de la relation, en particulier parce que la signification, au départ, apparaît seconde. Cet oubli est-il la marque d'une insuffisance de la théorie ? Le linguiste R. Jakobson, objectait que cette définition « exclut la sémantique de l'étude des messages 1 ».
interprétations que se font sur leur situation de contact des individus mis en contact par une transformation matérielle. La mise en relation des interprétations peut être faite
directement via la transformation, ce qui implique une co-présence des individus et nous parlerons alors de communication synchrone, ou elle peut être faite a posteriori par un individu ou un observateur, nous parlerons alors de communication asynchrone. La communication apparaît donc fondamentalement comme un point de vue porté sur une situation, ce point de vue pouvant être porté par l'un ou les individu(s) en contact ou par autrui, et non comme une réalité objective du monde. Cette conception rejoint très largement, je l'ai déjà mentionné, l'approche sémio-pragmatique d'Odin. Odin considère son approche comme un modèle de non-communication parce qu'elle s'oppose aux modèles standards de la communication. Il la considère comme une heuristique plutôt que comme un modèle. J'affirme au contraire que cette approche constitue une véritable approche de la communication et qu'il n'y a pas lieu de parler de non-communication. Il est alors souhaitable d'élaborer un modèle pour cette conception, et non seulement des heuristiques. C'est à ce vaste projet que, modestement, s'atèle le modèle procédural. Ce modèle n'est sans doute pas "Le" modèle final dans ce point de vue. Pour en découvrir le domaine de validité et les failles éventuelles, il faudra sans doute l'amender et, en tout état de cause, le mettre à l'épreuve dans des situations de communication autres que celles auxquelles je me suis intéressées parce qu'elles sont cloisonnées à un domaine trop restreint, essentiellement celui de la littérature numérique.
3.2. Des frontières épistémologiques
Ainsi, quel que soit le thème traité, l’analyse peut se faire interprétative ou formelle. Sur le plan méthodologique, comme dans les autres disciplines des sciences humaines, la tension entre les observations formelles et les modes interprétatifs organise des écoles. Les partisans d'approches plus positivistes y côtoient les tenants des sciences humaines en tant que sciences de l'interprétation, sciences historiques, et s'y confrontent. De notre côté, si nous nous préoccupons d'une anthropologie de la communication, des modes humains de communication, les deux tendances ont leurs apports. La seconde, nous l'avons vu, a l’avantage d’aborder la question de l'intériorité, de la subjectivité, que le versant positiviste renonce à traiter explicitement. La nécessité d'une réflexion sur la subjectivité naît des positions formalistes elles-mêmes. Car lorsque les tenants du formalisme justifient leur position de la boîte noire par l'argument de la difficulté à connaître ce qu'un autre vit, que font-ils ? Ils expriment au lecteur leur expérience subjective de la solitude fondamentale de l'être humain (j'expérimente personnellement la difficulté à connaître autrui, et cette difficulté est parfois pour moi souffrance), ils explicitent la difficulté de la relation à l'autre comme Autre. Et ils demandent à ce même lecteur de retourner en soi-même pour vérifier que cette expérience subjective qu'ils expriment est bien aussi la leur, une expérience partagée (n'éprouve-t-il pas lui aussi cette difficulté, et n'en souffre-t-il pas aussi à l'occasion ? ) Et cette question ne peut être posée que parce qu'il y a capacité à vivre quelque chose intérieurement et à en pâtir, à partager ce sentiment intérieur et à en être réconforté. Faut-il appeler ce fait intériorité ? introspection ? connexions neurologiques ? circulation électrique ? On peut en discuter, tenter de trouver le terme le plus précis, mais le fait existe, et c'est bien de lui que l'on parle.
Louise M ERZEAU
De la communication aux communs 1
On pourrait s’attendre à ce que la problématique des communs numériques attire d’emblée les publics d’étudiants, en particulier dans la filière des sciences de l’information et de la communication, où l’on peut supposer qu’ils sont déjà actifs en ligne et relativement au fait des logiques de réseau. Or il n’en est rien, et c’est ce paradoxe qu’on se propose d’examiner, en essayant d’identifier ce qui fait obstacle à l’appréhension et, a fortiori, l’adoption d’une telle philosophie. Il n’est bien sûr pas question de supposer chez ces jeunes une quelconque inaptitude, mais de mettre en lumière la difficulté que ce concept représente pour eux. On voudrait montrer par là que les communs ne s’opposent pas seulement aux logiques d’enclosure que les commoners aguerris ont l’habitude de combattre, mais aussi à des
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignemen[r]
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Concernant le contenu, nous avons exploré toutes les manières possibles afin que les fans puissent interagir avec Declic-Famille, les différents objectifs étant de créer un dialogue entr[r]
objet,
c’est
à
dire
que
le
contenu
des
documents
administratifs,
il
la
voit
comme
un
processus
de
communication
qui
incite
surtout
la
réaction
des
récepteurs.
Son
point
de
vu
se
rapproche
de
celui
de
Dominique
Bessières
que
nous
avons
mentionné
plus
haut,
il
est
certes
intéressant
de
souligner
la
caractéristique
interactive
de
l’information
publique.
Néanmoins,
nous
pensons
que
cette
définition
n’est
pas
assez
explicite
sur
la
nature
de
l’information
publique.
En
effet,
on
dénonce
un
caractère
incertain
de
la
notion
de
l’information
publique
(BOISNIER-‐ Bardou
&
Pailliart,
2012).
Sylvie
Boisnier-‐Bardou
est
maître
de
conférence
en
Sciences
de
l’information
et
de
la
communication
à
l’université
Blaise
Pascal,
Isabelle
Pailliart
est
chercheure
et
enseignante
en
science
de
l’information
et
de
la
communication
au
sein
du
GRESEC.
D’après
les
deux
auteurs,
la
notion
de
l’information
publique
est
très
complexe,
prenons
le
cas
du
fait
qu’il
existe
des
appellations
différentes
pour
décrire
l’information
publique.
On
trouve
le
terme
d’«
information
publique
»,
mais
également
celui
de
«
donnée
publique
»,
les
deux
termes
sont
synonymes
et
en
même
temps
différents
:
le
terme
«
donnée
»
met
plutôt
l’accent
sur
la
numérisation
des
informations 6 .
De
plus,
selon
les
deux
auteurs,
les
textes
objet,
c’est
à
dire
que
le
contenu
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administratifs,
il
la
voit
comme
un
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qui
incite
surtout
la
réaction
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récepteurs.
Son
point
de
vu
se
rapproche
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celui
de
Dominique
Bessières
que
nous
avons
mentionné
plus
haut,
il
est
certes
intéressant
de
souligner
la
caractéristique
interactive
de
l’information
publique.
Néanmoins,
nous
pensons
que
cette
définition
n’est
pas
assez
explicite
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la
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l’information
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En
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on
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un
caractère
incertain
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la
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publique
(BOISNIER-‐ Bardou
&
Pailliart,
2012).
Sylvie
Boisnier-‐Bardou
est
maître
de
conférence
en
Sciences
de
l’information
et
de
la
communication
à
l’université
Blaise
Pascal,
Isabelle
Pailliart
est
chercheure
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enseignante
en
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la
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au
sein
du
GRESEC.
D’après
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la
notion
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l’information
publique
est
très
complexe,
prenons
le
cas
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fait
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existe
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appellations
différentes
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décrire
l’information
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On
trouve
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mais
également
celui
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publique
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les
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synonymes
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:
le
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»
met
plutôt
l’accent
sur
la
numérisation
des
informations 6 .
De
plus,
selon
les
deux
auteurs,
les
textes
politiques, philosophie,]
3. Au-delà de la pression spatiale existe également une pression temporelle qui pèse sur
la découverte et le traitement de l’évènement. On sait maintenant que pour traiter
valablement de l’actualité il faut toujours laisser une place à l’intempestif. Pour parler efficacement du présent, il semble ainsi parfois nécessaire de le différer. Ce terme de différ(a)nce (avec un a) est l’un des emblèmes de la philosophie de Derrida. La différ(a)nce, c’est pour le philosophe français le fait de rendre compte de la différence sous un aspect dynamique. En ce sens, la différence entre différence et différ(a)nce désigne non pas une chose mais véritablement un processus. Cette différ(a)nce engendre ainsi une sorte de jeu, de déséquilibre, au sein des dispositifs qui permettent à la raison de mettre à l’équerre la différence. Cette question impose, de la sorte, une certaine conception du temps. Au regard de notre sujet existe ainsi une relation qui doit être travaillée entre le direct de l’actualité et l’évènement… Face à des médias qui cultivent une approche ambiguë du direct et de la temporalité et dans un espace méditerranéen qui reste marqué par une certaine instabilité, il semble utile de réfléchir à l’introduction du principe de précaution dans l’éthique du journaliste. Ce principe permet, dans un contexte global d’incertitude, d’énoncer une réponse vis-à-vis des questions complexes induites par les relations entre l’homme et son environnement social au sens large. Dans une aire culturelle et géographique qui transforme ainsi la communication en enjeu stratégique et démontre que les nouveaux moyens d’informations peuvent être des instruments d’information (dans tous les sens du terme…) de propagande, de subversion ne faut-il pas imposer aux journalistes la même prudence que celle qui est exigée des autres professionnels ? On le comprend l’un des apports essentiel de ce principe de précaution est d’intégrer des considérations intempestives 45 . Il permet de penser le passé contre le présent en faveur d’un temps à venir pour reprendre la célèbre formule de Nietzsche. Notre présent est ainsi nécessairement intempestif. Il est « habité (…) par des appels (menaces ou demandes…) ainsi que par des rappels (…). À vrai dire ces deux appels n’en font qu’un : c’est l’appel que tout présent fait à l’avenir, aux générations prochaines et lointaines, de lui rendre justice quand il sera passé » 46 . Avec le principe de précaution, le journaliste pourrait être lié par ce que le professeur Garapon présente comme une responsabilité ouverte… [Entrées disciplinaires : philosophie, éthique]
En fait, ce comportement résulte d'une interprétation non conforme du contrat de communication ("On est là pour faire quoi, pour parler de quoi ?") qui régit l'entretien de recrutement. C'est le cas lorsque le candidat définit la situation comme échange informatif : "Il s'agit de dire que je suis fait pour ce poste". Il investit alors de façon privilégiée le contenu informatif de son propos – en espérant que le recruteur prendra ce qu'il dit pour argent comptant (construction d'un ethos de sincérité). Or, loin d’être un échange informatif, l’entretien de recrutement s’apparente à une épreuve communicationnelle : derrière un but apparent de l’ordre de la transmission d’information, c’est l’interaction elle-même qui se doit d’être prioritairement investie. Il constitue en fait, de ce point de vue, une épreuve de mise en situation - de communication (et qui plus est dissymétrique, donc susceptible d’informer sur la manière dont le candidat se comporterait avec un supérieur hiérarchique par exemple). Au niveau situationnel du contrat, il ne s’agit pas tant pour l’évalué de "dire que je suis quelqu’un de bien" que de "montrer que je suis quelqu’un de bien". En d’autres termes, la mise en valeur ne doit pas opérer sur le contenu du discours auto-descriptif (le dit), mais sur le comportement d’interactant du candidat (le dire). Cette lecture se rencontre d’ailleurs chez nombre d’auteurs, mais très indirectement car non conceptualisée dans les termes d’une pragmatique psycho- sociale ; c’est plutôt une perspective différentielle focalisée sur la personnalité qui est alors mise en avant : l’entretien servirait notamment à appréhender les « qualités sociales » du candidat - qualités qu’il paraît effectivement pertinent d’inférer de l’observation des comportements en situation de communication. Ce n’est donc pas en tant que transmission d’informations que la communication est investie ici, mais bien en tant que savoir faire doté d’une valeur intrinsèque (voir document 6C3).
The funda- mental theorem of information theory states that if the data to be transmitted are properly coded in blocks of increasing size (this operation involves [r]
The first step in that direction, perhaps, would be to investigate the nature of the curve (C) and the corresponding network as a generalization of Foster's react[r]