sang peinent à fournir la demande, mais il faut s’assurer d’abord et avant tout que cette pratique n’est pas nuisible au patient.
3. Rationnelle
En raison des pertes sanguines importantes associées aux arthroplasties de la hanche et du genou, les patients se retrouvent souvent anémiques suite à leur chirurgie. La façon usuelle de corriger cette anémie aiguë est la transfusion sanguine. Néanmoins, les indications pour transfuser demeurent imprécises malgré les recommandations disponibles. La tendance actuelle, dans plusieurs contextes médicaux et chirurgicaux, est d’utiliser une stratégie transfusionnelle restrictive, suite à la publication de plusieurs études qui ont démontré sa sécurité pour les patients tout en diminuant l’exposition aux risques transfusionnels. Certains remettent cependant en cause la validité de cette pratique chez des patients âgés qui doivent se mobiliser rapidement en période postopératoire, comme ceux ayant subi une arthroplastie de la hanche ou du genou. En effet, l’anémie pourrait diminuer la vigueur postopératoire et nuire à la récupération fonctionnelle et à la qualité de vie. Il pourrait alors être plus approprié chez ces patients de cibler une [Hb] plus élevée, entre autres par l’utilisation d’une stratégie transfusionnelle plus libérale. Le projet TRIOS, pour
METHODE : Deux groupes de trente-neuf arthroplasties de la hanche sans ciment ont été comparés
avec un couple de frottement métal sur métal Metasul de 28 mm versus un couple de frottement céramique sur polyéthylène avec une tête de 28 mm. Le groupe Metasul comprenait trente patients d'âge moyen de quarante ans (23 - 49 ans). Les groupes ont été appariés pour l'âge, le niveau d'activité, le score de Harris à la hanche préopératoire et l'indication pour une arthroplastie de la hanche.
-Résumé-
Depuis les dernières années, la prévalence de personnes souffrant de dégénérescence des cartilages articulaires, communément appelée ostéoarthrite (OA), ne cesse d’augmenter. Les douleurs articulaires et les raideurs musculaires associées à cette pathologie mènent à des limitations des capacités fonctionnelles, à une perte de mobilité et d’autonomie affectant grandement la qualité de vie de ces personnes. Afin de soulager les personnes souffrant de cette pathologie, l’arthroplastie de la hanche est une procédure chirurgicale fréquemment utilisée. À la suite de cette chirurgie, une amélioration de la qualité de vie et une reprise des capacités fonctionnelles sont souvent observées. Cependant, comparativement à des sujets sains, la vitesse de marche est diminuée, une faiblesse des muscles abducteurs de la hanche est constatée et des mouvements compensatoires au niveau du tronc sont persistants. L’objectif de cette thèse est d’évaluer le patron locomoteur chez des patients qui subiront une arthroplastie de la hanche. Plus spécifiquement, les adaptations locomotrices pré et post-opératoires seront quantifiées dans le but d’apporter des modifications aux programmes de réhabilitation pour ainsi favoriser un patron locomoteur sans déficit.
La plus récente des revues systématiques avec méta-analyse a été publiée par Wang et coll. (2016) ( 21 ). Cette revue a évalué l’impact de programmes de préréadaptation en termes de douleur, de fonction et de qualité de vie postopératoires, de durée d’hospitalisation, de coûts, de satisfaction et de complications peropératoires auprès de patients qui ont subi une arthroplastie de la hanche ou du genou. Elle porte sur 22 essais contrôlés randomisés pour un total de 1492 patients. Les résultats de cette revue suggèrent qu’un programme de préréadaptation permet de réduire la douleur, après conversion sur l’échelle de WOMAC-douleur, de 6% IC95% [-10,6 à -1,6] au cours des quatre premières semaines post-op, mais que cette différence n’est plus présente aux suivis suivants. En termes de fonction, une méta-analyse suggère que les programmes de préréadaptation permettent de diminuer les scores convertis sur l’échelle WOMAC-fonction de −3,9%, IC95% [−7,6 à −0,3] aux suivis à 4 et 6 semaines uniquement. Les différences observées n’étaient toutefois pas cliniquement importantes. Aucun effet statistiquement significatif n’a été observé pour la durée de séjour hospitalier, le temps de retour aux activités de la vie quotidienne et pour la qualité de vie convertie au SF-36. Aucune différence statistiquement significative n’est observée pour les scores de qualité de vie, la durée d’hospitalisation et le nombre de complications. Une méta-analyse effectuée avec les données relatives aux coûts des programmes de réadaptation dans trois des études incluses suggère que les programmes de préréadaptation sont aussi coûteux que les soins usuels. Une analyse de sensibilité démontre que ces résultats sont similaires pour les sous-groupes en attente de PTH et de PTG.
Dans le groupe présentant une luxation initiale, le taux d’arthroplastie était de 40% (8/20) contre 9,5% (2/21) dans le groupe non luxé (p<0,05). Soit un risque relatif de 4,2 (IC 1,22-14,2) d’arthroplastie de hanche lors de la prise en charge d’une fracture acétabulaire quand elle se trouve associée à une luxation coxofémorale. Le taux de complication infectieuse est de 9,5% (2/21) contre 10% 2/20. Nous retrouvons un taux de complications neurologiques de 4,8% (1/21) contre 5% (1/20). Cette distribution est similaire dans les 2 groupes respectivement, et sans différence significative (p>0,05) comme décrit dans le tableau 4.
Bierbaum et coll.⁽⁶⁰⁾ ont insisté sur la morbidité des allo-transfusions en post- transfusion ; elles sont associées à un nombre significativement (p<0,01) plus important d’infections (notamment urinaires), de surcharge volémique (avec son risque de défaillance cardiaque et respiratoire), ainsi que d’une augmentation de la durée d’hospitalisation. De plus , les transfusions sanguines allo-géniques sont associées à d’autres complications , infectieuses ( HIV , Hépatites et autres viroses et maladies infectieuses telles que le CMV , parvovirus …) , fièvre , urticaire , accidents hémostatique hémolytique … Le risque de transfusion pour les patients ayant un taux d’hémoglobine inferieur à 13 gr/dl est 4 fois supérieur à ceux qui ont un taux entre 13 et 15 gr/dl , et 15 fois plus que ceux qui ont un taux à 15 gr/dl . Pour Friederichs et coll.⁽⁶¹⁾, si l’hématocrite est inferieure à 37%, le risque de transfusion s’élève à 22%, il n’est plus que de 1,2% si l’hématocrite est supérieure à 37% (p<0,01).De plus, il faut noter que le taux d’hémoglobine est significativement plus bas chez les patients qui ont donné du sang en pré-operatoire (13,5±1,2 versus 13,9 ±1,4, p=0,02). D’autres études⁽⁶¹⁾⁽⁴¹⁾ confirment cette constatation. Or l’utilisation en post-opératoire des unités globulaire d’auto-transfusion est très faible. En effet, les pertes sanguines s’élèvent en moyenne entre 500 et 1000 ml pour une arthroplastie totale de hanche au cours de leur hospitalisation et la fréquence de transfusion après arthroplastie s totale de hanche ou de genou est de 29 à 66 % avec en moyenne 1,5 à 1,7 unités transfusées lors des PTH⁽⁶²⁾⁽⁶³⁾.
16 MATÉRIELS ET MÉTHODE
Sur les cent neuf patients programmés par l’opérateur, soixante deux ont été inclus dans une étude prospective randomisée réalisée au centre hospitalier universitaire d’Amiens de février 2017 à janvier 2018. Les critères d’inclusion étaient les patients de moins de 85 ans ayant un indice de masse corporel (IMC) inférieur à 32 (kg/m 2 ), présentant une coxarthrose symptomatique pour laquelle l’indication d’une arthroplastie totale de hanche avait été retenue. Les patients éligibles acceptant de participer, devaient signer un consentement après avoir reçu une information éclairée sur les modalités de l’étude. Etaient exclus de l’analyse les patients ne présentant pas les critères d’inclusions, n'ayant pas respecté le protocole de suivi, ne possédant pas de couverture de dépense de santé, ou victimes d’une altération significative des fonctions cognitives, de maladies musculo-squelettiques ou d’une incapacité totale préopératoire à la marche.
5.2.3. Aspect cicatriciel
Le succès d’une arthroplastie totale de hanche ne dépend pas que de la réussite des temps successifs de l’intervention chirurgicale. Certains paramètres subjectifs et psychologiques doivent également être pris en compte. A partir de questionnaires de satisfaction réalisés chez 165 patients opérés d’une PTH et suivis pendant un an post opératoire, Dorr et al (122) (niveau de preuve 2) ont mis en évidence l’influence psychologique de la taille de l’incision cutanée sur le ressenti des patients. Cette étude pré et post opératoire (6 semaines, 6 mois, 1 an) montrait que les résultats post opératoires attendus (récupération algo –fonctionnelle) après la chirurgie étaient améliorés par l’obtention d’une cicatrice de taille plus petite. Cette constatation était alors en partie expliquée chez 40% des patients par l’importance de la récupération d’une intégrité de leur schéma corporel.
cimentée des implants dans l’os et sur les couples de friction, que John Charnley implantait sa première prothèse totale de hanche à faible friction. Pour la première fois, il cimentait dans la cavité acétabulaire une cupule en polyéthylène de haute densité « HDPE » dans laquelle venait s’articuler une bille d’acier de calibre 22.25 mm (7/8 de pouce), définissant ainsi la « Low Friction Arthroplasty » (figure 21) que l’on connaît bien aujourd’hui. Considérée par le monde comme le « Gold-Standard » inégalé en arthroplastie totale de hanche. Son succès fut immédiat, son développement massif, et l’on estime à plus d’un million le nombre d’implantations réalisées de par le monde à ce jour [66].
Le milieu de la recherche est fortement, et à juste titre, encouragé à travailler en interdisciplinarité. Cette perspective a été une des principales préoccupations tout au [r]
Dans le plan A/P et contrairement à nos attentes, les sujets ayant une prothèse de la hanche ne semblent pas présenter de problèmes à maintenir leur équilibre postura[r]
III.
DISCUSSION
L’amélioration
de
la
qualité
de
vie
après
PTH
est
indiscutable
[81].
De
plus,
les
scores
traditionnels
supposés
«
objectifs
»
sont
en
pratique
facilement
biaisés
:
partialité
de
l’observateur,
présence
de
l’opérateur
en
face
du
patient,
patient
désireux
de
faire
plaisir
à
son
chirurgien.
Ainsi,
dès
décembre
2001,
les
éditeurs
du
Journal
of
Bone
and
Joint
Surgery
américain
insistaient
sur
la
nécessité
d’inclure
un
score
d’auto-‐évaluation
dans
les
résultats
de
toute
publication
concernant
les
résultats
des
arthroplasties
totales
de
la
hanche
[82].
Dans
une
étude
comparant
5
de
ces
scores
auto-‐évalués
par
114
patients
ayant
une
PTH,
la
forme
condensée
du
Medical
Outcome
Study
36-‐item
Short
Form
Health
Survey
Questionnaire
et
le
OHS-‐12
pour
hanche
se
voyaient
recommandés
[83].
Le
OHS-‐12
pour
hanche
est
un
score
de
qualité
de
vie
publié
en
1996
en
anglais
[71]
et
validé
récemment
pour
son
utilisation
en
français
[70].
Il
est
homogène,
reproductible
(coefficient
de
corrélation
intra-‐classe
de
0,901)
et
présente
une
bonne
corrélation
avec
le
score
de
Harris
(corrélation
de
Spearman
à
0,60
;
p<0,001)
[70].
Il
permet
également
une
revue
plus
simple
et
d’un
plus
grand
nombre
de
patients
car
il
se
présente
sous
la
forme
d’un
questionnaire
qui
peut
être
échangé
par
courrier
postal.
Il
convient
de
rappeler
que
pour
chacune
des
12
questions,
les
5
réponses
graduées
de
la
meilleure
(1
point)
à
la
plus
mauvaise
(5
points)
donnent
au
total
12
points
pour
le
meilleur
résultat
possible,
et
60
points
pour
le
plus
mauvais.
Cette
échelle
inversée
peut
être
déroutante.
Nos
résultats
montrent
qu’il
existait
une
différence
statistiquement
significative
en
faveur
du
groupe
PTH
naviguée
de
3,9
points
en
moyenne
(p<0,01).
De
plus,
elle
correspondait
à
la
différence
de
3
à
5
points
avancée
pour
un
réel
impact
clinique
[69].
Gruner et al. [18] dans une série de 1092 prothèses totales de hanche à tige courte Metha ® avec sept reprises pour échec de la tige, contre indiquaient l’implantation de cette tige dans les coxa vara associées à une antéversion élevée du col fémoral. Ils pensaient qu’un col fémoral large et court, un positionnement bas de la tige par rapport à la coupe fémorale et un sous dimensionnement de la tige seraient des facteurs de risque d’échec de cette procédure par migration et descellement aseptique. Ils préconisaient de sélectionner les patients avec un âge inférieur à 70 ans, une coxarthrose primitive, une déformation dysplasique du fémur, une nécrose avasculaire de la tête fémorale ainsi que les constatations per opératoires de la qualité osseuse.
Mise en place et application d'un protocole de traitement en exercices thérapeutiques appliqués à une prothèse totale de hanche en phase préopératoire : étude pilote prospective randomi[r]
- 92 -
Figure 74: Répartition selon le score PMA postopératoire dans la littérature
Au total, on note une nette amélioration des scores cliniques chez la majorité des patients au dernier recul notamment celui de la douleur, on remarque également que les résultats étaient beaucoup plus satisfaisants chez les patients opérés pour une coxarthrose d’origine non traumatique. Donc, on peut dire que l’indication de l’arthroplastie de la hanche intervient sur les résultats: la présence d’un rachis symptomatique (SPA) affecte significativement les résultats. Cette pathologie étant susceptible d’amener le patient à percevoir des douleurs qu’il peut décrire comme « provenant de la hanche ».
Notre objectif à travers l’étude de cette série est de montrer l’intérêt de la PTH dans l’amélioration de la gêne fonctionnelle et l’impact sur la qualité de vie des patients souffrant de maladie dégénérative ou traumatique de la hanche.
Cette étude comprend 90 patients soit 98 hanches, dont 48 hommes et 42 femmes (le sexe ratio est de1, 14). L’âge moyen de nos patients au moment de l'intervention est de 50,54 ans avec des extrêmes d’âge de 20 et 80 ans. Tous les malades ont été évalués cliniquement et radiologiquement, avec une évaluation de la hanche par la cotation de Postel - Merl D’Aubigne en pré et en postopératoire.
Lors des deux analyses, le chargement appliqué est celui en flexion (section), l'interface ciment-implant est descellée avec un coefficient de friction de 0.3 et les c[r]
Avant la chirurgie, le groupe resurfaçage avait une vitesse de marche significativement moindre, des amplitudes articulaires significativement plus faibles au genou et à la hanche et sig[r]
Accepted Manuscript
une obésité ou un diabète qui sont les 2 facteurs de risque majeurs d’infection de PTH. Le risque d'infection est multiplié par 4,2 pour PTH en cas d'obésité sévère (IMC > 35) [6] et par 4,0 en cas de diabète déséquilibré [7]. Aussi, le taux d'infection est proche de 5 % chez les obèses et de 10 % chez les obèses et diabétiques [8]. Pour ces raisons, l'Association américaine des chirurgiens de la hanche et du genou recommande de retarder une chirurgie de PTH en cas d'obésité morbide (IMC > 40) associée à des comorbidités (telles que le diabète), d'attendre une perte de poids significative (10 %) et l’équilibre du diabète (HbA1c < 7,0 %) [9]. En effet, un amaigrissement modéré de 5 % s’est montré insuffisant pour diminuer le risque infectieux [10]. Un mauvais état nutritionnel avec dénutrition protidique augmente significativement le risque d’infection de PTH. Le meilleur marqueur de dénutrition protidique associé à une complication infectieuse au cours d’une arthroplastie était un taux diminué de l’albumine sérique (< 35 g/L) (OR 4,69 ; CI95 %, 2,43-9,09 ; p
L’arthroplastie totale de hanche est devenue une pratique courante est bien codifiée en chirurgie orthopédique. Ses résultats fiables et très encourageants font d’elle la technique de choix pour le traitement des affections constitutionnelles et acquises de cette articulation.
Cette intervention permet l’amélioration de la fonction et par conséquent, de la qualité de vie des patients. Cependant, c’est une intervention lourde qui n’est pas dénuée de risques et pouvant engager le pronostic vital et/ou fonctionnel du patient. D’où l’intérêt de la connaissance parfaite des complications de ces remplacements par le chirurgien qui pratique ces interventions pour mieux les prévenir et les traiter.