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Submitted on 1 Jan 1935
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Tensimètre différentiel sans robinet et note préliminaire
sur la tension de vapeur de différents deutérates de
sulfate de cuivre
H. Perpérot, F. Schacherl
To cite this version:
TENSIMÈTRE DIFFÉRENTIEL
SANS ROBINETET NOTE
PRÉLIMINAIRE
SUR LA TENSION DE VAPEUR DE
DIFFÉRENTS
DEUTÉRATES
DE SULFATE DE CUIVBE Par MM. H.PERPÉROT
et F. SCHACHERL.Travail exécuté au Laboratoire de Chimie Minérale de l’Ecole de
Physique
et de Chimie Industrielles de Paris. Sommaire. - Nous nous sommes proposés d’étudier au tensimètre les différents deutérates formésavec le sulfate de cuivre anhydre et l’oxyde de deutérium. A cet effet, nous avons imaginé un appareil
différentiel sans robinet et nous avons vérifié son bon fonctionnement à l’aide des hydrates du sulfate de cuivre, corps bien connus.
Désirant suivre la
décomposition
des deutératesformés avec le sulfate de cuivre
anhydre
etl’oxyde
dedeutérium,
nous avons choisi depréférence
la méthodetensimétrique
etdifférentielle, permettant
de comparer la tension de la vapeur d’eau pure avec celle deshy-drates ou deutérates étudiés.
Fig. i ,
Le tensimètre que nous avons
imaginé (fig. 1)
pos-sède trois
caractéristiques :
1° Il n’a pas de robinet, le mercure
manométrique
enfaisant
fonction;
2° Le
dispositif
de condensation de l’eau par refroi-dissementénergique
d’unepartie
del’appareil,
nousdispense
d’utiliser undéshydratant,
comme dans le tensimètre de Brémer parexemple ;
3° Avec cet
appareil
onpeut
recueillir lesliquides
condensés dans un trèsgrand
état depureté,
cequi
permet
de les soumettre à des mesuresphysiques
ou àdes recherches
chimiques
si on lejuge
nécessaire.Voici le détail de son maniement :
On met le mercure en
quantité
suffisante pourem-plir
la moitié du manolnétre(1)
dans la boulesupé-rieure droite
(fig. 2), l’hydrate
du sulfate de cuivreFig. 2.
pulvérisé
dansl’ampoule
inférieuregauche,
on fait le vide dans toutl’appareil
et on le scelle. Onplonge
l’ampoule
droite, pendant
quelques
heures dans unmélange
deneige carbonique
et d’acétonejusqu’à
ceque la
quantité
d’eau condensée soit suffisante pour que cettepartie
del’appareil
soitremplie
de vapeur d’eau saturante.Renversant
l’appareil,
on laisse couler le mercuredans la
partie manométrique (2) (fig.
3),
onplonge
toutl’appareil
dans un thermostat et on observe detemps
entemps
la différence despressions.
Si l’on veut continuer la
déshydratation,
on ramène le mercure dans la boule droitesupérieure
(~)
et l’on(t) Pour les mesures jusqu’à la température de 40 C environ, il suffit d’une échelle manométrique de 60 mm, la vapeur d eau
pure ayant à cette température une tension de 55,324 mm.
(~) Dans cette opération on observe une petite dénivellation du mercure si la pression dans l’appareil est voisine d’une
aLtno’phère mais quand le vide est parfait, cette dénivellation devient négligeable.
(3) Pendant cette opération il est possible que le mercure par suite de la différence de pression pénètre dans l’ampoule
gauche. Pour obvier à cet inconvénient nous avons donné à
l’ampoule gauche la même forme qu’à l’ampoule droite. Le
mercure pénétrant dans l’ampoule gauche vient s’arrêter dans
la boule supérieure gauche.
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plonge
l’ampoule
droite inférieure dans lemélange
deneige carbonique
et d’acétone commeprécédemment.
Pour contrôler le bon fonctionnement de notre appa-reil nous avons mesuré de cette manière les tensions
de vapeur du
pentahydrate
et dutrihydrate
de sulfate de cuivre à latempérature
de 25° C. Nous avons obtenu des résultatsqui
sont en bonne concordance avec ceuxdes autres
expérimentateurs
récents,
c’est-à-dire7,8
mm et5,6
mm, les auteursplus
anciens donnant des valeursplus
basses.Fig. 3,
Nous avons
préparé
d’autrepart
unpentadeutérate
de sulfate de cuivre en dissolvant le sulfate de cuivre
anhydre
dans 3 cm3d’oxyde
de deutérium à99,2
pour 10Ud’oxyde
vrai(~~1,1049),
provenant
des usines de NorsckIIyùro-Elektrisk
Kvoelstofaktieselskab àOslo,
le laissant cristalliser et sécher.Cette
opération,
a étéeffectuée
dans un tube en Urenversé,
dont une branche fermée étaitremplie
par la solution de sulfate de cuivre dansl’oxyde
de deuté-rium.Après remplissage
le vide était fait dans toutl’appareil
et on scellait la branche restée ouverte. Dans cette dernièrepartie
dutube,
refroidie par unmélange
de
neige carbonique
etd’acétone,
venait se condenserl’oxyde
de deutériumd’évaparation
provenant
de la solution de sulfate de cuivre dans l’eau lourde cequi
évitait la
perte
d’unproduit
rare et coûteux.La couleur de la solution et du sel cristallisé diffère
un peu de celle du vitriol bleu
ordinaire,
elle estplus
verdâtre. Nous avonsentrepris
l’examenspectral
de ladissolution de ce sel dans
l’oxyde
de deutérium etnous en
publierons
les résultats dans unprochain
mémoire.
Les nombres
obtenus,
pour la mesure des tensions de vapeur desdeutérates,
à l’aide du tensimètrepré-cédemment
décrit,
enprenant
comme tension deva-peurs
d’oxyde
de deutérium les valeurs trouvées parG. N. Lewis et R. T. Macdonald
(J.
Amer. Chern.Soc.,
1933, 55,
p.30~7),
sontplus
bas que ceux del’hydrate
ordinaire à 5 et 3HIO
(5
mm pour lepentadeutérate
et3,6
mm pour le trideutérate au lieu de7,8
mm et5,6
mm pour lepentahydrate).
Ceci est du reste d’accord avec ta théorie
proposée
par G. N. Lewis et P. W. Schuls(Y.
Chena.Soc.,
1934,
56,
p.49M002)
d’après laquelle
la tension de vapeur, s’abaissequand
le deutérium vientrempla-cer