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Les métiers du paramédical. une publication Orientations

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Les métiers

du paramédical

une publication

O

rientations

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Le secteur paramédical subit une véritable crise provoquée par les départs massifs à la retraite et le vieillissement de la population française.

Demain, nous serons toujours plus nombreux à vouloir accéder aux soins et, malheureusement, la pénurie de professionnels qui s’annonce ne présage rien qui vaille.

C’est pourquoi, les institutions misent sur la formation et le recrutement massif d’infirmiers, d’aides-soignants, de kinés (…) pour pallier les déficits profes- sionnels et assurer la santé de chacun. Toutefois, aucune carrière ne peut s’envisager sans vocation préalable.

Avis aux futurs convertis ! La rédaction

Edito Sommaire

Directeur de la publication :Thierry Silvestre RÉDACTION Rédactrice :Christine Delerue

Relectrice-correctrice :Marie-Claire Vitale

PUBLICITÉ Service commercial Orientations :Tél. 01 53 04 36 56 E-mail : commercial@groupeidecom.com

INTERNET Responsable multimédia :Florence Jochemczak - webmaster@groupeidecom.com PRODUCTIONCréation graphique :Gaëlle Amalir, Reine Vitry

Crédits photos :© photos.com Imprimeur :Imprimeries de Champagne DIFFUSION DISTRIBUTIONDépôt légal :Janvier 2008

Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l'accord écrit de la société IDECOM

© IDECOM 2008 • 9 bis, rue de Vézelay - 75008 Paris

Paramédical :

à fond la forme !

. . .

4

Infirmier

. . .

7

Diététicien

. . .

8

Orthophoniste

. . .

9

Aide-soignant

. . .

11

Masseur-kinésithérapeute

. .

12

Vos questions

. . .

14

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V

ous cherchez un domaine d’activité où assurer votre avenir ? Bonne pioche ! Le secteur paramédical recrute des jeunes diplômés pour pallier les départs massifs en retraite de ses professionnels et satisfaire la demande croissante des Français en matière de soins.

Attention, les conditions de travail sont souvent éprouvantes, notamment pour les infirmiers et les aides-soignants des hôpitaux qui travaillent en sous-effectifs.

Pénurie localisée d’infirmiers et d’aides-soignants

La profession d’infirmier, exercée par 460 000 personnes dont 87 % de femmes, souffre déjà d’une pénurie de main-d’œuvre. "En Ile-de-France, 8 % des emplois restent vacants, précise Thierry Amouroux, président du Syndicat national des professionnels

infirmiers.L’Est et le Nord manquent également de personnel, tandis qu’ailleurs, les infirmiers travaillent ici en nombre suffisant, là en sous-effectifs. Dans l’avenir les besoins s’accentueront encore puisque la moitié des infirmiers de la fonction publique hospi- talière partira à la retraite d’ici 2015." Bonne nouvelle pour les jeunes diplômés ! Le métier d’aide- soignant (91 % de femmes) offre également de belles perspectives d’embauche.

On prévoit ainsi la création nette de 149 000 emplois d’ici 2015 et des difficultés pour recruter dans les maisons de retraite.

Des débouchés garantis

Un déficit de manipulateurs d’électroradiologie touche certaines Régions comme l’Ile-de- France, le Nord-Pas-de-Calais et des structures où le plateau technique ne comporte pas d’appareils de haute technologie comme les IRM. En général les débutants titulaires du Diplôme d’État de manipulateur en électroradiologie médicale ou du Diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique trouvent facilement un poste dans le secteur public ou privé.

Les kinés connaissent un sort similaire même si leur activité les conduit à favoriser l’exercice en libéral. Idem pour les pédicures-podologues qui, pour réussir leur installation, doivent réaliser une étude de marché (certaines villes sont saturées) et attendre deux ans pour bénéficier d’une activité régulière. Les orthophonistes, enfin, se positionnent favorablement sur le marché du travail.

Quant aux diététiciens, ils font figure d’exception : plus de 20 % d’entre eux pointent au chômage ! Les hôpitaux, la restauration collective et l’industrie agroalimentaire proposent peu de postes de salariés. En conséquence, les jeunes diplômés se lancent dans une activité libérale souvent difficile à gérer les trois premières années.

Sélection à l’entrée

Les professions paramédicales se préparent dans des écoles spécialisées sous réserve de réussite au concours d’entrée. La sélection se caractérise en effet par sa rigueur et sa sévérité. En 2007, par exemple, seuls 100 élèves sur 381 candidats passèrent le cap de l’admission à Troyes. Heureusement il est possible de tenter plusieurs concours pour augmenter ses chances de réussite.

Les lauréats suivent ensuite une formation dont la durée varie en fonction de la filière choisie : une année pour les aides-soignants, trois ans pour les infirmiers, quatre ans pour les orthophonistes… Au programme : cours théoriques, travaux pratiques et stages !

Param é d i c al : à f o n d la f or m e !

4 5

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Itinéraire conseillé

Le Diplôme d’État d’infirmier est obligatoire pour exercer ce métier.

Il se prépare en trois ans dans

un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI), public ou privé. L’admission s’effectue sur concours après un bac général ou technologique. Chaque IFSI ou groupe d’instituts organise son concours qui comprend deux épreuves d’admissibilité (culture générale, tests psychotechniques) et un entretien d’admission. En conséquence, les candidats postulent souvent dans plusieurs IFSI pour augmenter leurs chances d’intégration. Nombre de places en 2006- 2007 : 30 000 !

Perspectives de recrutement

Voici un métier qui souffre d’une pénurie de personnel en Ile-de-France et dans la majorité des régions transfrontalières. Les vocations s’ouvrent donc des horizons pleins de promesses dans le secteur hospitalier public ou privé mais aussi en milieu scolaire, en entreprise et en libéral ! Autre bonne nouvelle : les opportunités d’emploi ne manqueront pas dans les prochaines années puisque la moitié des infirmiers partira à la retraite d’ici 2015.

Mélodie Chesnel,

23 ans, infirmière dans le centre psychothérapeutique

de Nancy

Infirmière dans un service psychiatrique, je m’occupe de patients hospitalisés sous la contrainte.

À leur arrivée, je les reçois en entretien : pourquoi sont-ils là ? Qu’attendent-ils d’un tel service ?J’assiste à leur consultation avec le médecin, puis je surveille la mise en place du traitement et organise certaines activités sportives, culturelles ou manuelles. Mon rôle : accompagner les patients au jour le jour afin qu’ils retournent vivre chez eux.

Je travaille en collaboration avec le médecin,

l’ergothérapeute, le musicologue, l’assistante sociale, les familles…

Infirmier

12 ans, c’est la durée de vie

professionnelle d’une infirmière

87 %

des infirmiers sont des femmes

Chiffres-cles

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9 8

Itinéraire conseillé

Pour exercer, un impératif : valider le Certificat de capacité d’orthophoniste ! Il se prépare en quatre ans à l’université. La formation s’adresse officiellement à tous les bacheliers, mais, dans les faits, les

titulaires d’un bac de série générale ayant suivi une formation post-bac (école préparatoire, formation universitaire) constituent l’essentiel des admis. La sélection, sur concours, reste drastique : l’université de Tours a ainsi admis 39 étudiants sur 817 candidats. Et, dans l’ensemble, peu de places sont offertes chaque année : 736 sur toute la France en 2007-2008.

Perspectives de recrutement

L'orthophoniste exerce le plus souvent en libéral mais les débouchés varient en fonction des régions. Il peut également être recruté sous statut salarié lorsqu’il travaille, par exemple, dans un service hospitalier (pédiatrie, d'oto-rhino-laryngologie, neurop- sychiatrie), dans un établissement de rééducation comme un institut de jeunes sourds ou un institut médico-pédagogique.

Diététicien

Emilia Pascal,

32 ans, diététicienne en libéral à Marseille

De 9 h 30 à 20 h, je reçois les patients sous prescription médicale. Je les interroge sur leur pathologie, leur vie et leur alimentation : est-elle riche en matières grasses, en protéines animales ou en sucre ? Combien de repas prennent-ils par jour ? Puis je leur donne des conseils visant à corriger leurs habitudes alimentaires. Lorsque mes patients sont d’origine étrangère, j’adapte mes recommandations à leurs pratiques culinaires.

Les consultations durent entre un quart d’heure et une heure.

Itinéraire conseillé

Deux diplômes conduisent à ce métier : le BTS Diététique et le DUT Génie biologique, option “Diététique”.

Le BTS s’adresse aux bacheliers S, mais aussi aux bacheliers

STL spécialité “Biochimie”, “Génie biologique” et ST2S qui attestent d’un bon niveau scientifique. Il se prépare en lycée ou en école. Le DUT, proposé par les IUT, convient surtout aux bacheliers S et, dans une moindre mesure, aux bacheliers STL. La diététique n’est abordée qu’en deuxième année. La sélection s’effectue sur dossier et parfois entretien. Attention, peu d’élus : par exemple l’IUT de Lille recense 300 candidats pour 27 places !

Perspectives de recrutement

Pas facile d’intégrer le marché de l’emploi ! Les hôpitaux, la restauration collective et l’industrie agroalimentaire offrent peu de postes de salariés. Autre débouché possible ? L’exercice en libéral. Mais créer ou reprendre un cabinet nécessite une mise de fonds préalable importante. C’est pourquoi bon nombre

de débutants vivent difficilement leurs trois premières années d’exercice et n’hésitent pas à recourir aux remplacements pour arrondir les fins de mois.…

+ de 20 %

des diététiciens pointent au

chômage

Chiffre-cle

+ de 75 %

des orthophonistes exercent en libéral

Chiffre-cle

Orthophoniste

Carine Vanel,

40 ans, orthophoniste en libéral à Lyon

Je rééduque des patients de tous

les âges : enfants de 3 à 6 ans avec des troubles d’articulation et des retards de parole, enfants de 6 à 15 ans rencontrant des difficultés en lecture, orthographe et langage, adultes souffrant de dyslexie, de problèmes de voix, de maladies neurologiques et dégénératives…

D’abord, je dresse un bilan de leurs lacunes et de leurs capacités, puis j’adapte les exercices de rééducation

à leur pathologie et à leur cas personnel.

Mes journées commencent à 8 h 45 et se terminent à 19 h 30.

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Itinéraire conseillé

Impossible d’exercer sans valider le Diplôme professionnel d’aide-soignant. Il se prépare en un an au sein d’écoles spécialisées.

Un concours est organisé à l’entrée de la formation.

Diplômes requis pour s’y présenter : le Diplôme national du brevet, le CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) Petite enfance, le BEP (Brevet d’études professionnelles) Carrières sanitaires et sociales ou encore le BEPA (Brevet d’études professionnelles agricoles) Services spécialité

“Services aux personnes”.

Perspectives de recrutement

Le vieillissement de la population et l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées accroîssent la demande d’aides-soignants. On prévoit ainsi le recrutement de 617 000 professionnels et la création nette de 149 000 emplois d’ici 2015. Les débouchés se situent dans les maisons de retraite, les services de soins à domicile, les cliniques et les hôpitaux. Dans un contexte de maîtrise des dépenses, les employeurs préférent recruter des aides-soi- gnants plutôt que des infirmiers.

Gérard Rémin,

aide-soignant à l’hôpital

Je refais le lit des patients, les aide à leur toilette et leur apporte des repas conformes à leur régime alimentaire. Lorsqu’un malade ne mange pas, je le note sur une fiche.

Je prépare également les patients avant leur départ pour le bloc opératoire : je veille à ce qu’ils se douchent avec des produits spéciaux et revêtent la tenue réglementaire.

Aujourd’hui, les responsabilités des aides-soignants sont plus importantes : nous prenons le pouls et la tension artérielle des malades.

Aide-soignant

91 %

des aides-soignants sont des femmes

Chiffre-cle

57 %

des aides-soignants de la filière hospitalière

partiront à la retraite d’ici 2015

Chiffre-cle

(7)

12

Arnaud Barbier,

25 ans, kiné en libéral

Je prends en charge des patients de tous les âges : du nourrisson à la personne âgée en soins palliatifs en passant par l'adulte, le plus souvent sur prescription médicale. Le panel de mes actions est large.

Il s’agit de pallier des maux de dos, des troubles cardio-respiratoires, rhumatismaux, locomoteurs ou de traumatismes… J’établis d’abord un bilan diagnostic kinésithérapique pour adapter le traitement à chaque patient : exercices de rééducation, travail de désencombrement bronchique, rééducation à l'effort, étirements et, bien sûr, massages…

La manipulation d’un corps requiert des compétences fondamentales. C’est pourquoi le ”toucher“

doit se pratiquer en toute maîtrise et…

en toute connaissance de cause.

Itinéraire conseillé

Le Diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute reste obligatoire pour exercer. Il se prépare en trois ans dans un institut public ou privé.

Le concours d’entrée, spécifique à chaque école, s’adresse en priorité aux bacheliers S. Composé de trois épreuves (biologie, physique, chimie), il est réputé pour sa difficulté.

Attention, une dizaine d’instituts recrutent après une première année de médecine validée (PCEM1). Quelque 850 candidats passent ainsi chaque année le concours de fin de PCEM1 de l’Institut public de Nice proposant environ 170 places en médecine, dentaire, sage-femme, et 30 places en kiné.

Perspectives de recrutement

Les offres d’emploi ne manquent pas ! Du coup, les débutants n’éprouvent pas de difficulté à s’insérer dans le marché du travail. Ils commencent par des remplacements ou deviennent assistants d’un kiné installé en libéral avant de poser leur plaque à leur tour. Ce métier s’exerce aussi en salarié à l’hôpital, en établissement thermal ou en centre de rééducation fonctionnelle.

+ de 80 %

des kinés exercent en libéral

Chiffre-cle

Masseur-

kinésithérapeute

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Vos questions

Quel diplôme conduit au métier de puéricultrice ?

Le Diplôme d’État de puériculture ! Il se prépare en un an dans une école spécialisée. Attention : la formation, alternant cours théoriques (connaissance de l’enfant, soins, sciences humaines, droit…) et stages pratiques, s’adresse uniquement aux diplômés d’État d’infirmier ou aux sages-femmes.

Devenir infirmier

par apprentissage, c’est possible ? Tout à fait ! Les études se déroulent alors dans un centre de formation d’apprentis, comme le CFA des métiers de la santé à Paris (www.afaphp.asso.fr) ou le CFA IFIR de Lyon (www.ifir.fr).

Quel parcours suivre pour devenir pédicure-podologue ?

Une formation de trois ans post-bac reste requise pour valider le Diplôme d’État de pédicure-podologue.

La formation, qui se déroule au sein d’écoles agréées, est accessible sur concours. Les bacheliers S

sont les mieux lotis. Cela dit, chaque année, des bacheliers SMS (actuels ST2S), ES et L réussissent le concours d’entrée.

L’ostéopathie est-elle illégale en France ?

Non, depuis 2002 ! La loi du 4 mars 2002 reconnaît le titre d’ostéopathe. Mais les décrets d’application datent seulement du 27 mars 2007. Le diplôme d’ostéopathe nécessite six ans d’études après le bac.

Combien coûtent les études paramédicales ?

Tout dépend de l’établissement où vous les suivez. Les étudiants en kinésithérapie déboursent ainsi 7 500 €par an à l’École de kiné de Paris, 3 580 €à Berck et 162 € à Strasbourg…

Bref, mieux vaut se renseigner avant de postuler !

Où se renseigner sur les métiers du paramédical ?

Le site www.e-orientations.com délivre toutes les informations nécessaires sur ces métiers. On y trouve également une mine d’informations relatives aux diverses possibilités d’orientation et de formation. Le site www.metiersdela- sante.com permet en outre de tout savoir sur ce secteur et d’appréhender chaque métier en fonction de son actualité.

Comment bien choisir l’établissement pour préparer un concours d’entrée en formation paramédicale ? Souvent le coût de la prépa détermine le choix vers tel ou tel établissement. Il faut en effet savoir que peu de structures privées permettent de bénéficier du statut

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