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A) Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux depuis 1990

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Academic year: 2022

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A) Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux depuis 1990

1) « L’ordre américain » et les conflits après la guerre froide (années 1990) 1.1) L’hyperpuissance américaine

1.2) Les grands conflits de l’après-guerre froide

2) Les nouvelles formes de conflits dans un monde qui devient multipolaire (depuis 2001) 2.1) Le tournant du 11 septembre 2001

2.2) Guerres asymétriques et terrorisme islamiste 2.3) Rivalités et affrontement des puissances

3) La gouvernance mondiale face aux défis contemporains 3.1) Justice internationale et gestion des réfugiés

3.2) La gouvernance mondiale face au défi climatique

Points de passage

La fin de l’apartheid en Afrique du Sud Le 11 septembre 2001

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Thème 4 : Le monde, l’Europe et la France depuis les années 1990, entre coopérations et conflits Photo « Les attentats du 11 septembre 2001 à New-York »

A) Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux depuis 1990 Pages 276-303

Photo « Poignée de mains entre Vladimir Poutine et Bachar el-Assad, Russie, novembre 2017 » Vocabulaire et notions

Al Qaida ANC

Apartheid Conflit asymétrique

Conflit intra-étatique Cour pénale internationale (CPI)

Déplacé Djihadisme

État islamique (Daech) Gaz à effet de serre

Islamisme Multilatéralisme

Multipolaire Nettoyage ethnique

Prolifération nucléaire Réfugié

Terrorisme Unilatéralisme

Unipolaire Unipolaire

Acteurs

Nelson Mandela (1918-2013) Yitzhak Rabin (1922-1995) George Bush (1924-2018) Yasser Arafat (1929-2004) Frederik de Klerk (né en 1936) Saddam Hussein (1937-2006) Slobodan Milosevic (1941-2006) Bill Clinton (né en 1946) George W. Bush (né en 1946) Donald Trump (né en 1946) Vladimir Poutine (né en 1952) Xi Jing Ping (né en 1953) Oussama Ben Laden (1957-2011) Barack Obama (né en 1961) Bachar el-Assad (né en 1965)

Dates

1990-1991 : Guerre du Golfe 1991 : Fin de l’apartheid

1991 : Dissolution de l’URSS 1991-1999 : Guerres en ex-Yougoslavie

1993 : Accords d’Oslo 1994 : Génocide des Tutsis du Rwanda

11 septembre 2001 : Attentats islamistes aux États-

Unis Octobre 2001 : Intervention des troupes

étatsuniennes en Afghanistan

2002 : ouverture de la Cour pénale internationale 2003 : Intervention des troupes étatsuniennes en Irak

2005-2008 : Guerre civile en Irak Mars 2011 : Début de la guerre en Syrie 2011-2013 : Printemps arabes 2015 : Accords sur le nucléaire iranien 2015-2016 : Vague d’attentats islamistes en Europe Décembre 2015 : COP 21 à Paris Mars 2019 : Défaite militaire de DAECH en Syrie et

en Irak

Problématiques

Comment évoluent les rapports de force, les conflits et les coopérations à l’échelle mondiale depuis 1991 ?

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Introduction

L’effondrement de l’URSS en 1991 met fin à la guerre froide et laisse les États-Unis en situation hégémonique dans un monde unipolaire. De nouvelles formes de conflictualité apparaissent et les conditions d’une nouvelle coopération internationale sont redéfinies. Le XXI° siècle est marqué par l’apparition de menaces symbolisées par la diffusion d’un terrorisme international de masse. Contestée, l’hyper puissance américaine doit faire face à l’émergence de rivaux dans un monde devenu

progressivement multipolaire.

1) « L’ordre américain » et les conflits après la guerre froide (années 1990) Photo « Une poignée de main historique, Washington, 13 septembre 1993 » 1.1) « L’hyperpuissance » américaine

Photo « Soldats américains au Koweït pendant la première guerre du Golfe en 1991 »

Le système bipolaire sur lequel reposait l’équilibre du monde disparaît avec la fin de la guerre froide. Les États-Unis accèdent au statut « d’hyperpuissance » dans un monde devenu unipolaire. En 1991, avec l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis de Georges Bush prennent la tête d’une coalition internationale pour faire la guerre à l’Irak de Saddam Hussein qui a envahi le Koweït au Moyen-Orient.

Cette « première guerre du Golfe » montre leur supériorité militaire et leur leadership, mais aussi leur attachement au multilatéralisme.

Après 1992, sous la présidence de Bill Clinton (1992-2000), les États-Unis assument le rôle de « gendarmes du monde ». Ils cherchent à élargir le cercle des nations démocratiques (enlargement) en multipliant les interventions militaires contre les dictatures (Somalie 1992-1993, Haïti 1994) et jouent le rôle d’arbitre dans les conflits régionaux. Par l’entremise de Clinton, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël signent les accords d’Oslo (1993). Ils marquent les débuts d’un processus de paix israélo-palestinien et créent une Autorité nationale palestinienne sur une partie des territoires occupés par Israël

(Cisjordanie, Gaza).

1.2) Les grands conflits de l’après-guerre froide

Photo 1 p276 « La démocratisation en Afrique du Sud (1994)

Point de passage p284-285 « 1991 : la fin de l’apartheid en Afrique du Sud »

À partir de 1985, le régime d’apartheid d’Afrique du Sud est très affaibli par la lutte menée par l’ANC, les condamnations de l’ONU et les sanctions économiques des États-Unis et des autres partenaires

commerciaux du pays (Europe de l’Ouest, Japon). En 1992, dans un climat de tensions proche de la guerre civile, le pouvoir blanc abandonne l’apartheid et, en 1994, les premières élections multiraciales

permettent à Nelson Mandela, opposant politique emprisonné de 1964 à 1990, de devenir le premier président noir d’Afrique du Sud. En 1993, le prix Nobel de la paix est attribué conjointement à Nelson Mandela et à Frederik de Klerk, le dernier président blanc.

Carte 1 p286 « La guerre en ex-Yougoslavie (1991-1999) » Dossier p286-287 « 1991-1999 : la guerre en ex-Yougoslavie »

La fin du bloc de l’Est communiste libère des revendications nationalistes. À partir de 1991, les différentes nationalités de Yougoslavie prennent leur indépendance mais la Fédération yougoslave dominée par les Serbes s’y oppose. Les affrontements armés s’accompagnent d’opérations de « nettoyage ethnique » et de nombreux massacres. L’ONU est impuissante à pacifier la région et c’est l’intervention de l’OTAN qui met fin à la guerre en Bosnie en 1995 (accords de Dayton).

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Texte 1 p288 « Diffuser la haine raciale »

Dossier p288-289 « 1994 : le génocide des Tutsis »

Les conflits intra-étatiques se multiplient dans le monde. En 1994, au Rwanda, les extrémistes hutus mettent en œuvre l’extermination des Tutsis et des Hutus modérés en profitant du manque de réaction de la communauté internationale. Le génocide des Tutsis fait plus d’un million de morts en moins de trois mois.

2) Les nouvelles formes de conflits dans un monde qui devient multipolaire (depuis 2001) Photo 3 p291 « Des réactions antiaméricaines au Pakistan »

2.1) Le tournant du 11 septembre 2001

Photo 1 p290 « L’attaque contre le World Trade Center (New York) » Point de passage p290-291 « Le 11 septembre 2001 »

Dans les années 1990, les États-Unis doivent faire face à la nouvelle menace du terrorisme islamiste (attentats contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie en 1998). Le 11 septembre 2001, l’organisation Al-Qaida dirigée par Oussama Ben Laden commet des attentats meurtriers sur le sol

américain en visant des lieux symboliques des États-Unis (les tours du Word Trade Center, le Pentagone, la Maison blanche). Ils plongent le pays et le monde dans un état de choc.

Dessin « Cinq ans de guerre contre le terrorisme »

Le président américain George W. Bush (2001-2009) décide alors d’attaquer les pays qui abritent les terroristes. En 2001, avec l’accord de l’ONU, les États-Unis envahissent l’Afghanistan qui accueille les bases d’entraînement d’Al-Qaida. Puis, en 2003, sans avoir obtenu l’accord de l’ONU, ils attaquent l’Irak de Saddam Hussein qu’ils accusent à tort de soutenir le terrorisme et de fabriquer des armes de destruction massive (guerre d’Irak). Cette intervention unilatérale est critiquée dans le monde entier.

2.2) Guerres asymétriques et terrorisme islamiste Graphique 1 p295 « Le terrorisme, un risque croissant » Dossier p 295 « Le risque terroriste »

S’ils obtiennent des victoires rapides, les États-Unis ne parviennent pas à pacifier les pays qu’ils occupent (Afghanistan, Irak). Ils y mènent des conflits asymétriques contre de petits groupes armés, sans réussir à empêcher la guerre civile qui gangrène ces pays. Le président Barack Obama (2009-2017) retire les troupes américaines d’Irak en 2011 et peu à peu d’Afghanistan à partir de 2014.

Photo « Les forces de l’État islamique défilent à Rakka (Syrie, 2014) »

Les attentats islamistes se multiplient dans le monde. À partir de 2013, l’organisation terroriste État islamique (Daech ou ISIS) parvient à créer un État dans le nord de la Syrie et de l’Irak, ce qui lui donne d’importantes ressources pour financer le terrorisme islamiste mondial (attentats de 2015 et 2016 en Europe et notamment en France).

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2.3) Rivalités et affrontement des puissances Carte p280-281 « Vers un nouvel ordre mondial ? »

Photo « Xi Jinping et Vladimir Poutine à Brasilia lors du 11e sommet des BRICS, novembre 2019 » Poussées par une forte croissance économique, des puissances émergentes – Chine, Inde, Brésil – développent leurs ambitions régionales. La Chine, qui devient la deuxième puissance économique en 2010, veut aussi jouer un rôle mondial. La Russie de Vladimir Poutine retrouve aussi une place de premier plan dans les relations internationales. Après 2003, ces deux puissances s’opposent fréquemment aux États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU. Le monde devient multipolaire.

Carte « Tensions et conflits eu Moyen-Orient (2011-2015) »

Le Moyen-Orient, riche en hydrocarbures, est le théâtre de rivalités croisées entre puissances régionales (Arabie saoudite, Turquie, Iran) et mondiales (États-Unis, Russie). En 2014, une coalition internationale dirigée par les États-Unis intervient contre Daech en Syrie et en Irak. La Russie mène sa propre

intervention pour détruire Daech mais aussi pour soutenir son allié dans la région, le dictateur syrien Bachar el-Assad mis en difficulté par les répercussions des Printemps arabes partis de Tunisie dès 2011.

Pour éviter la prolifération nucléaire, les grandes puissances tentent de négocier avec la République islamique d’Iran pour la dissuader de se doter d’un arsenal nucléaire (accords sur le nucléaire iranien en 2015).

3) La gouvernance mondiale face aux défis contemporains Photo « L’accord de Paris (2015) »

3.1) Justice internationale et gestion des réfugiés Photo « Slobodan Milosevic devant le TPIY »

La justice pénale internationale qui avait disparu pendant la guerre froide réapparaît après celle-ci. L’ONU met en place des tribunaux internationaux temporaires pour juger les auteurs de crimes de guerre, génocide ou crimes contre l’humanité commis en ex-Yougoslavie (TPIY, 1993), au Rwanda (TPIR, 1994), puis dans d’autres pays. En 2002, elle crée un tribunal permanent : la Cour pénale internationale (CPI).

Néanmoins, la justice internationale souffre du manque de coopération de nombreux États.

Graphique « Les réfugiés et les déplacés (1996-2018) »

Les réfugiés et les déplacés sont de plus en plus nombreux dans le monde depuis 1991. Le Haut-

Commissariat pour les réfugiés (HCR) coordonne l’action internationale pour les protéger, les assister et les ramener chez eux si possible. Mais face à l’ampleur de sa tâche, les moyens sont insuffisants.

3.2) La gouvernance mondiale face au défi climatique

Infographie « Les grands accords internationaux sur le climat »

Dossier p296-297 « Pourquoi une politique climatique mondiale est-elle mise en œuvre ? »

Les problématiques environnementales se sont progressivement imposées dans le débat public dans les années 1990. Depuis le sommet de Rio en 1992 puis les engagements de Kyoto en 1997, Le défi du réchauffement climatique nécessite une véritable coopération multilatérale que l’ONU cherche à renforcer en organisant de grands sommets internationaux sur le climat, les « Conférences des parties » (COP). En 2015, la COP21 débouche sur l’accord de Paris par lesquels 195 pays s’engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2017, les États-Unis se retirent de l’accord. Pourtant, jamais la société – en particulier une partie de la jeunesse – n’a été aussi mobilisée (marche mondiale pour le climat de 2019).

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Conclusion

En 1989-1990, la fin de la confrontation Est-Ouest laisse espérer un monde réunifié, fondé sur le droit et la coopération internationale. Les États-Unis prétendent établir un « nouvel ordre mondial » plus juste et l’ONU semble enfin pouvoir jouer son rôle. Mais une gouvernance mondiale s’avère très difficile à mettre en place. Les rivalités entre puissances sont loin d’avoir disparu et le rôle hégémonique des États-Unis est contesté. En outre, la fin de l’affrontement idéologique entre les deux blocs a favorisé l’affirmation des identités nationales, ethniques et religieuses. Dans ce monde devenu multipolaire, les conflits se multiplient et prennent des formes très diverses (guerre civile, nettoyage ethnique, terrorisme, conflit asymétrique…).

Révisions p298-299 Sujets p300-303

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