G ERGONNE
Géométrie élémentaire. Sur l’équivalence des tétraèdres de même base et de même hauteur
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 362-365
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362
VOLUME
retranché Ia
cinquième puissance
de40,
cequi
nous a donné pourreste
I26945007 ;
d’un autrecôté,
notreéquation a5+bA4=A5 ,
qui
revient àa5+bA4=(a+b)5 donne (a+b)5-a5=bA4 ;
il noussuffira donc de faire pour
49
lesquatre
suites que nous avonsformées tout-à-l’henre pour
47 ,
en les bornant auxquatre premiers
termes
seulement ; alors ,
pour que le 9puisse
êtreadmis,
il faudraque
g fois lequatrième
terme de la dernièrepuisse
être retranchéde I26945007 ;
et , comme il ne pourral’être,
on passera au 8qui
ne pourra l’êtredavantage,
et enfin au 7qu’on
trouvera êtrele véritable.
En
particulier,
ceprocédé, appliqué
à l’extraction,de la racinecubique, simplifie singulièrement l’opération.
Saint-Malo ,
le îg mars I822.GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Sur l’équivalence des tétraèdres de même base
etde
même hauteur ;
Par M. G E R G O N N E.
IL
n’est pas étonnant que ,lorsqu’on
rencontre engéométrie des
incommensurables et deslignes
et surfaces courbes dont nous n’avonsproprement qu’une
idéenégative ,
on soitcontraint ,
pour endémontrer
lespropriétés ,
de recourir à la réduction àl’absurde ;
mais celui
qui
étudie lagéométrie
enphilosophe
a lieu d’être assezsurpris qu’on
n’ait d’autre ressource que cette forme de raisonne.ment, soit pour démontrer
l’équivalence
des tétraèdres de mêmebase et de même
hauteur,
soit pour obtenir directementl’expres-
&ion du volume d’un
tétraèdre,
sur-toutlorsqu’il
voit avecquelle
facilité on
démontre ,
dans lagéométrie plane ,
lapropriété
ana-logue
pour letriangle.
DU TÉTRAÈDRE. 363
M.
Legendre,
en suivant le mode dedécomposition indiqué
parEuclide,
est parvenudirectement ,
d’une manière fortélégante , à l’expression
du volume dutétraèdre ,
delaquelle
il apu conclure
ensuite que les tétraèdres de même base ou seulement de bases
équivalentes
et de même hauteur sontéquivalons ;
mais commedans la
géométrie plane ,
ons’occupe
de lacomparaison
des sur-faces avant de chercher à en déterminer
l’étendue ;
il m’a sembléun peu
plus méthodique
de suivre une marcheanalogue
dans lagéométrie
des corps.Voici,
enconséquence ,
dequelle
manièreje
démontre
depuis longtemps
dans mes cours , que deux tétraèdres de baseséquivalentes
et de m4me hauteur sontéquivalens.
Soient
M ,
N les deux tétraèdres dont ils’agit.
Si l’on niequ’ils
soientéquivalens,,
il faudra nécessairement admettrequ’il
yen a un
qui
estplus grand
quel’autre ;
supposons doncqu’on
admette que ce soit
M ,
de telle sortequ’on
aiton pourra
toujours
admettre que ,parmi
tous lestétraèdres
sem-blables à N et
plus grands
quelui , il
y en a unéquivalent à M ,
soit NI cetetraèdre ,
de manièrequ’on
aitN
et NI seront donc deux tétraèdressemblables,
que l’on pourra faire coïncider par le sommet et tes trois arêtes de l’un deangles
trièdres de leurs
bases, auqnel
cas , leurs facesopposées à
cesangles
se trouverontparallèles.
Soit divisée la hauteur de N en un assez
grand
nombre departies égales
pourqu’en
menant ,par
lespoints
dedivision,
desplans parallèles à
labase et construisant ,
sur les sections résultantescomme
hases,
une suite deprismes triangulaires circonscrits , à
lamanière de M.
Lacroix ,
cesprismes
soient tous renfermes dansN’,
cequi
esttoujours possible ;
et soit P la somme deces prismes ;
ious aurons donc
364 VOLUME DU TÉTRAÈDRE.
Soient circonscrits à M un
pareil
nombre deprismes triangulaire;
de même
hauteur ;
il est aisé de voir quechaque prisme
cir-conscrit à M sera
équivalent
auprisme
de même rang circonscrit àN;
d’où il suit que la somme desprismes
circonscrits à M seraéquivalente
à la somme desprismes
circonscrits àN ,
et pourracomme elle être
représentée
par P.Mais
, parcequ’ils
sont circonscrits àM,
ondevrait
avoirqui ,
combinée avec(3) , donnerait,
àplus
forteraison ,
ce
qui
contreditl’hypothèse (2) ;
cettehypothèse
est doncabsurde ;
deux tétraèdres de hases
équivalentes
et de même hauteur sontdonc
équivalens.
Je n’aurais
point parlé
de cettedémonstration ,
alaquelle je
n’aijamais songé
à attacher aucune sorted’importance ,
sije
n’avaiseu à mentionner une autre démonstration de la même
proposition qui
m’a été récemment adressée par M.Querret ,
chef d’institution à Saint-Malo. Voici commentprocède
M.Querret :
Soit
toujours supposé,
commeci-dessus,
leur
différence ,
sipetite qu’on
la suppose , pourratoujours
êtreconsidérée comme
équivalente
à un certainprisme triangulaire ayant
même base que M et une hauteurconvenable.
Soit divisée la hauteur commune des deux tétraèdres en
parties égales plus petites
que la hautenr de ceprisme triangulaire ;
soientconduits ,
par lespoints
dedivision ,
desplans parallèles
aux baseset soient construits entre ces
plans
desprismes triangulaires
circonscritsà
M dont nousdésignerons
la somme parP ,
et desprismes
inscrits à N dont nousdésignerons
la somme parQ;
nous auronsconséquemment
d’ou
CORRESPONDANCE. 365
or, il est connu que
P-Q
estéquivalent
auprernier
desprismes
circonscrits à
M, lequel
a étépris plus petit que M-N;
de sortequ’on devrait avoir ,
d’un autrecôté ,
ce
qui
contreditl’inégalité (4),
et prouve ainsi quel’inégalité (I)
ne saurait être admise.
ANALISE TRANSCENDANTE.
Note à l’appui d’une réflexion de M. PLANA, dans
l’article inséré à la page I45 de
cevolume;
Par
unABONNE.
EN parlant
des résultatsqu’on
obtient enprenant l’intégrale qui exprime
l’aire d’une courbe au-delà de ses limitesphysiques
etréelles,
M. Planas’exprime ainsi
pag.I48 ) :
«Plusieurs exemples
» démontrent que ,
en’ pareil
cas, il suffit desupprimer
lapartie
»
imaginaire
du résultat ainsitrouvé ,
pour obtenirl’intégrale
arith-»
métique ;
maisje
n’ose croirequ’un
tel moyenpuisse ,
dans tous» les cas, être
employé
avec sureté ».Il est aisé de
justifier ,
par unexemple,
lescrupule
que manifeste M. Plana en cet endroit. Soitconsidérée ,
eneffet,
une lemnis-cate dont
l’équation polaire
soitlaquelle
ne donne des valeurs réelles pour le rayon vecteur rqu’autant
quel’angle 0
n’excède pas45°. Puisqu’en général
l’aired’une courbe