A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
P IERRE F OUGÈRES
Hypercontractivité et isopérimétrie gaussienne.
Applications aux systèmes de spins
Annales de l’I. H. P., section B, tome 36, n
o5 (2000), p. 647-689
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Hypercontractivité et isopérimétrie gaussienne.
Applications
auxsystèmes de spins
Pierre
FOUGÈRES
1Laboratoire de Statistique et Probabilités, 118, route de Narbonne, 31062, Toulouse Cedex, France
Manuscrit reçu le 1 Octobre 1999, révisé le 17 Avril 2000
@ 2000 Éditions
scientifiques
et médicales Elsevier SAS. All rights reservedRÉSUMÉ. - Nous établissons ici l’existence d’une
inégalité isopéri- métrique gaussienne
pour toutgénérateur
de diffusionhypercontractif
réversible sur une variété riemannienne
compacte.
Dans le cadre de lamécanique statistique,
le contrôle de la constante delog-Sobolev
assure celui de la constante
d’isopérimétrie
pour ladynamique
deGlauber des
spins
continus enportée
infinie. Nous en déduisons despropriétés
de déviation parrapport
à la moyenne et à une médiane pour des contractions telles que lamagnétisation
moyenne, liées à la convergenceexponentielle
issue desgrandes
déviations. Pour ungénérateur hypercontractif
réversible sur un ensemblefini,
nous obtenonsune
inégalité
detype isopérimétrique plus
faible quel’inégalité
deBobkov mais suffisante pour
engendrer
uneinégalité isopérimétrique
ensembliste. Nous établissons cette
inégalité
pour des modèles demécanique statistique
àspins
discrets deportée
infinie là où a lieu la décroissanceexponentielle
des corrélations @ 2000Éditions scientifiques
et médicales Elsevier SAS
pfougere@cict.fr.
1. INTRODUCTION
Pour
approximer
et étudier certaines mesures, on introduit des semi- groupes de Markovergodiques.
Si la mesure à étudier est invariante(ou
mieuxréversible)
pour lesemi-groupe,
on obtient des informationssur la vitesse de convergence vers la moyenne en s’assurant que le
semi-groupe possède
unerégularité analytique
traduite par desinégalités
faisant intervenir
l’énergie, l’entropie,
ou les moyennes de la racine du carré duchamp.
Nous considèrerons ici lesinégalités
de trouspectral,
deSobolev
logarithmiques
etenfin,
celles dont nous établirons l’existenceen
mécanique statistique,
lesinégalités isopérimétriques.
Les relations existant entre cesinégalités
fontl’objet
de nombreuses études(cf.
parexemple [ 1 ]
et[4]
dans un cadregénéral, [ 15]
enmécanique statistique).
Les
inégalités
de Sobolevlogarithmiques
ontlargement prouvé
leurefficacité en
mécanique statistique (cf. [13,14]).
Leur existence a été étudiée pour des modèles demécanique statistique
à fibrecompacte
au début des années 90 par D.W. Stroock et B.Zegarlinski (cf. [23,19, 20,24])
etplus
récemment pour des modèles à fibre noncompacte
par Yoshida(cf. [22]).
Elles renforcent entre autresl’inégalité
de trou dansle
spectre :
pour unpotentiel
àportée
finie et invariant partranslation, Holley,
Stroock etZegarlinski
ont obtenu la convergenceexponentielle
dela
dynamique
de Glauber pour toute conditionextérieure ~
versl’unique
mesure de Gibbs JL, non
plus
seulement dansL2
mais en norme uniforme(cf. [14,21]).
Dans un cadre
plus général, l’ hypercontractivité
fournit des constantes de convergenceplus
fines que l’existence d’un trouspectral (cf. [ 10] ) .
L’isopérimétrie
décrit une relation entre la mesure d’un ensemble et celle de son bord :r~ (,c,~ (A) ) L’isopérimétrie gaussienne correspond
à la fonctionisopérimétrique ~
= U = o est lafonction de
répartition
d’une variablegaussienne.
Suivant S.Bobkov,
on
peut
introduire une forme fonctionnelle del’inégalité isopérimétrique (cf. [7]
et[8]) qui
lui estéquivalente,
à savoir que pour toutef
EC~(R)
à valeurs dans
[0, 1 ],
Dans leurs travaux sur
l’isopérimétrie gaussienne
pour ungénérateur
de diffusion de dimension infinie
(cf. [4]),
D.Bakry
et M. Ledouxont montré que, dans ce
cadre, l’isopérimétrie
fonctionnelle entraînel’ hypercontractivité. L’isopérimétrie gaussienne
en diffusionapporte
cecide
plus
que la loi de toute contraction au sens du carré duchamp,
i.e telleque
r(/) ~ 1,
est alors une contraction degaussienne.
L’importance
du critèrer2
pour assurer l’existence d’uneinégalité
de Sobolev
logarithmique
dans les modèles demécanique statistique
a été exhibée par E.A. Carlen et D.W. Stroock
(cf. [9]).
Le résultatgénéral
surl’implication
del’ hypercontractivité
par la conditionr2 (i. e, l’inégalité
de courbure-dimensionCD ( R , oo )
pour une constante R >0)
est dû à D.Bakry
et M.Emery (cf. [3]).
Carlen et Stroock ontsouligné
sonadéquation
avec les modèles demécanique statistique
laliant aux
propriétés
dupotentiel
d’interaction via une condition suffisante de courbure strictementpositive :
une décroissance11
assez forte des variations secondes dupotentiel.
D’autre
part,
dans[4],
D.Bakry
et M. Ledoux s’attachent à l’étude des liens entrehypercontractivité
etisopérimétrie.
En dimensioninfinie,
sous
l’hypothèse
de courbure réelle(et
nonplus
strictementpositive)
du
semi-groupe, l’hypercontractivité
donne uneisopérimétrie gaussienne
amoindrie à
savoir,
pour tout Aborélien,
où c est une constante > 0 dite constante
d’isopérimétrie.
Nous
renforçons
ici ce résultat en obtenant pour les diffusionshy- percontractives
sur les variétéscompactes
uneinégalité isopérimétrique
fonctionnelle du même
type
que celle de S. Bobkov.Nous étendons la méthode utilisée aux
générateurs hypercontractifs
ré-versibles sur un ensemble
fini,
pourlesquels
nous obtenons uneinégalité
fonctionnelle
plus
faible quel’inégalité (1) (voir
leParagraphe
2.4 pourplus
dedétails).
Pour les modèles de
mécanique statistique
à fibrecontinue, s’appuyant
sur la démarche de E.A. Carlen et D.W.
Stroock,
onpeut
exhiber une condition sur lepotentiel engendrant
lecontrôle,
mêmenégatif
cettefois,
de la courbure
indépendamment
de la taille de la boîte finie considérée.Sous cette condition et dans le cas d’une
diffusion,
le contrôle de la constante de Sobolevlogarithmique
estéquivalent
à celui de la constanted’isopérimétrie gaussienne.
On
rejoint
ici les travaux de E. Laroche(cf. [15])
danslesquels,
éten-dant les résultats de D.W. Stroock et B.
Zegarlinski
à despotentiels
deportée infinie,
l’auteur lie sous une condition de décroissance exponen- tielle des variations secondes dupotentiel (recoupant
notre condition de décroissance11 )
le contrôle du trouspectral
à celui de la constante de So-bolev
logarithmique
et à une condition demélange
faible : toutes ces pro-priétés
du modèle sont alorséquivalentes.
Vu cequi précède,
le contrôle de la constanted’isopérimétrie gaussienne
est encoreéquivalent,
sous lacondition de décroissance
exponentielle
desinteractions,
à l’unequel-
conque de ces
propriétés.
Pour les modèles de
mécanique statistique discrets,
nous utilisonsce raisonnement pour obtenir
l’inégalité isopérimétrique
fonctionnelle introduite auParagraphe
2.4. B.Zegarlinski
a récemment démontré que pour les modèles à fibre discrète et àportée finie,
uneinégalité isopérimétrique ( 1 )
a lieu pour la mesure de Gibbs sous la condition demélange
de Dobrushin et Schlosman(cf. [25]).
Notre résultattransposé
dans ce cadre est
plus faible,
mais la preuve que nous en donnons estconceptuellement simple,
étant basée sur une méthode desemi-groupes,
et laisse entrevoir un
espoir
d’obtenir uneinégalité isopérimétrique
fonctionnelle du
type
Bobkov pour toutgénérateur hypercontractif
encourbure minorée de constante
indépendante
de la taille de l’ensemble finisous-jacent.
2.
ISOPÉRIMÉTRIE
FONCTIONNELLE GAUSSIENNE POUR LES SEMI-GROUPES HYPERCONTRACTIFS 2.1. Le critèrer2
Ce
paragraphe
expose brièvement certaines notions et notations utili- sées dans l’étude dessemi-groupes
de Markov et tirées de[1]
oùl’hy- percontractivité
est traitée dans un cadregénéral.
Nous renvoyons à cette référence pour deplus amples
détails.Tout
d’abord, quelques précisions
sur lessemi-groupes
que nous étudierons. Nousimposons
augénérateur
larégularité
suivante : onsuppose que le domaine de L dans
L2 (,~)
contient unealgèbre
defonctions bornées
A
comme sous-espace dense stable par L et par l’action des fonctions C°° .A
est deplus supposée
satisfaire à une conditiontechnique
de convergence pour latopologie
du domaine. Ces conditions sont bien sûrremplies lorsque
L est ungénérateur
de Markovsur un ensemble fini ou une diffusion sur une variété
compacte.
Lesalgèbres A
sont alorsrespectivement l’algèbre
de toutes les fonctionset
l’algèbre
des fonctions C°° .Soit donc L le
générateur
d’unsemi-groupe
markovien sur dedomaine D.
On lui associe
canoniquement
unopérateur
bilinéairef(.,.)
surl’algèbre A,
r(.,.)
est dit carré duchamp
de L.Lorsque l’espace
ambiant est une variété M et que L est unopérateur
différentiel du second ordre
elliptique
sans terme constant, onpeut
munir la variété d’une structure riemannienne(M, (gij))
définie àpartir
descoefficients d’ordre 2 de
l’opérateur
pourlaquelle
L s’écrit L = A + X oùX est un
champ
de vecteurs. Lesopérateurs
réversibles pour les mesures de densité exp E parrapport
à la mesure riemannienne sont tels que X = Dans cecadre,
le carré duchamp
s’écritF( f, g) =
(V f, V g)
i.e.r (f)
=r (f, f )
=Il V f 112.
De la même
manière,
on construitl’opérateur F2 (. , .)
à l’aide dugé-
nérateur L et du carré du
champ r2(f, g )
=1 / 2 ( L h ( f , g ) - r(/, L g ) - r(Lf, g ) ) .
Cetopérateur apparaît
defaçon
naturellelorsque
l’on s’inté-resse aux variations de certaines
quantités englobant
lesemi-groupe Pt,
son
générateur
et son carré duchamp.
Plusparticulièrement,
onpeut
être amené à désirer une relation de commutation entre r etPt.
La relationest
équivalente
à la croissance de la fonctionF (s )
=Ps f) )
entre 0 et t. La
positivité
deF’ (s )
n’est autre que la relationLa condition
sera dite critère de coubure R et de dimension
infinie CD(R, (0)
ouplus simplement
critèreh2.
Dans le cas
générique
où L = 0 ~Vç5
sur une variétériemannienne,
le critère
h2
se transcrit dans sonaspect géométrique
par laPROPOSITION 2.1.1
(cf. [1]
Sect.6). - Soient ~
unefonction
C°°sur une variété riemannienne
(M, g)
et L == ~ + legénérateur
de Markov associé. Le critère
CD(R, (0)
pour L estéquivalent
à lacondition
en tant que
formes quadratiques.
IciRic(M)
est la courbure de Ricci et~~03C6
la hessienne deç5.
Cela
signifie
en fait que laplus petite
valeur proprepo(x)
de la formequadratique Ric(L) (x)
estsupérieure
à R.2.2.
L’inégalité pseudo-isopérimétrique
deBakry-Ledoux
Dans
[4], Bakry
et Ledoux déduisent del’inégalité
delog-Sobolev,
une
inégalité
fonctionnellepseudo-isopérimétrique
au sens où elle fait intervenir une racine du carré duchamp :
THÉORÈME 2.2.1
(cf. [4],
Thm.4.1 ). -
Soit L ungénérateur
deMarkov
symétrique
par rapport à ~,c de constanted’hypercontractivité
po > 0 et de courbure R E R. Soit
Al’ algèbre
defonctions
introduiteplus
haut.Alors,
pour toutef
dansA
à valeurs dans[0, 1 ]
et tout0t1,
où C > 0 ne
dépend
que de R etp (t)
= 1 +Bakry
et Ledouxsoulignent
le caractèreisopérimétrique
de ce résultaten en déduisant le
COROLLAIRE 2.2.1. - Soit L un
générateur symétrique
pour lamesure = exp
Hd m,
de courbure R E R et de constante delog-
Sobolev p.
Alors,
il existe une constante C nedépendant
que de R et p telle que, pour tout Aborélien,
Remarque
2.2.1. -- La preuve du Corollaire 2.2.1 est basée sur l’utilisation du Théo- rème 2.2.1 pour déduire une
inégalité
de la formepour tout borélien A. Nous obtiendrons au
Paragraphe
2.3 uneinégalité semblable,
mais fonctionnelle cettefois, qui
nous fournirala démonstration du Théorème 2.3.1.
- Une lecture attentive de la preuve du Théorème 2.2.1
permet
de se convaincre que lapropriété
de diffusionimposée
augénérateur
parBakry
et Ledoux n’est pas nécessaire. Lapropriété
desymétrie
esten revanche cruciale.
D’après
le récent travail de Barthe etMaurey (cf. [6]), l’inégalité isopé- rimétrique
ensembliste entraîne en diffusionl’inégalité isopérimétrique
fonctionnelle. Le Corollaire 2.2.1 assure donc de l’existence d’une
inéga-
lité
isopérimétrique
fonctionnelle pour toute diffusionhypercontractive
sur une variété riemannienne. Nous en donnons maintenant une preuve entièrement fonctionnelle
(ne
faisant pasappel
à la formule deco-aire).
2.3.
Hypercontractivité
etisopérimétrie
pour les diffusionsPour la mesure
gaussienne,
S. Bobkov a déduit del’isopérimétrie
en-sembliste
l’inégalité isopérimétrique
fonctionnelle(cf. [8]).
Sa démons-tration était fondée sur une tensorisation par une
gaussienne
en dimensionun et par
l’application
del’inégalité
ensembliste à un ensemble duproduit judicieusement
choisi. Cette idée est à la base de notre résultatprincipal :
THÉORÈME 2.3.1. - Soit L un
générateur
dediffusion hypercontrac- tif de
mesureréversible
sur une variété riemannienne compacte. Soit R E R la courbure et p la constante delog-Sobolev
de L.Alors,
il existeune constante c ne
dépendant
que de 7Z et p, telle que, pour toutef
E C°°à valeurs dans
[0, 1 ],
Remarque
2.3.1. -L’hypothèse
de courbure minorée est cruciale. Onpeut
trouver dans[4]
unexemple
degénérateur hypercontractif qui
nevérifie pas
(5).
La preuve de ce théorème consiste en deux
étapes.
Toutd’abord,
nousmontrerons le
LEMME 2.3.1. - Sous les mêmes
hypothèses
que le Théorème2.3.1,
il existe une constante c > 0 telle quepour toute
f
E valeurs dans[0, 1 ].
L’inégalité (6) présente
un défautmajeur :
ce n’est pas uneinéga-
lité tendue
(i.e.
les fonctions constantes ne réalisent pasl’égalité).
Ob-tenir une
inégalité
tendueprésente
unegrande importance
pour l’étudedes
propriétés ergodiques
dusemi-groupe.
Eneffet,
pour ungénéra-
teur satisfaisant à une
inégalité tendue,
les seules fonctions invariantessont les constantes
(cf. [ 1 ], Proposition 2.2)
cequi
assurel’ergodi-
cité du
semi-groupe.
Mais cette faiblesse du Lemme 2.3.1peut
êtrecorrigée
facilementgrâce
à unargument déjà
utilisé parBakry
et Le-doux dans
[4]
pour déduire del’inégalité isopérimétrique
j
uneinégalité
delog-Sobolev
etplus
récemment- par Barthe et
Maurey (cf. [6])
pour établirl’équivalence
desinégalités isopérimétriques
ensembliste et fonctionnelle pour les mesures à densitésur R". Ceci consiste à tirer de
l’inégalité d’origine
unerégularité
de laloi de
f
sous J1 et à en déduirel’inégalité
voulue(log-Sobolev
ouisopéri- métrique)
pourgrâce
àl’inégalité
de même forme pour la mesure gaus- sienneappliquée
à la variable aléatoirecanonique
sur(R, y )
de même loique
f.
Cecipermet
de remarquer uncomportement
intéressant desinéga-
lités
isopérimétriques gaussiennes
fonctionnelles :l’inégalité
non tendueentraîne
l’inégalité
tendue. C’est cequ’exprime
leLEMME 2.3.2. - Soit L un
générateur
de Markov sur une variétériemannienne compacte M et ~,c une mesure sur M telle que, pour toute
fonction C°° f
sur M à valeurs dans[0, 1 ],
alors
l’inégalité
tendue(pour
la même constantec)
aégalement
lieu i. e.Preuve du Lemme 2. 3. l. - L’idée est
d’appliquer l’inégalité (3)
surM x R muni de la mesure
produit
J-t 0 y augénérateur L
= L +produit
de L et d’ungénérateur
d’Omstein-Uhlenbeck sur R.Rappelons
que lesemi-groupe
d’Ornstein-Uhlenbeck(cf. [ 1 ] )
admetla mesure
gaussienne
y pour mesureréversible,
est de courbure 1 et de constante delog-Sobolev
2.L
est donc decourbure R > min (1, R)
etde constante de
log-Sobolev 03C1 max (2, p).
Le Théorème 2.2.1 conduit alors àl’inégalité
que nous
appliquons
à la fonctiong(x, s) = ~{~(S) f(x)}, désigne
lafonction de
répartition
de la mesuregaussienne. g
étant uneindicatrice,
où
désigne l’intégrale
def
par /z. Et d’autrepart,
L étant ungénérateur
dediffusion,
d’après
larègle
de la chaîne. On en déduit aisément queet
(7)
se réduit finalement àL’argument qui
suit a été utilisé parBakry
et Ledoux dans[4]
pour la preuve du Corollaire 2.2.1. Onpeut
tout d’abord supposer que >0, l’inégalité
étant trivialesinon, puis
que 0,~ ( f ) 1 /2
parsymétrie
deU par
rapport
à1 /2.
Ons’appuie
alors sur le fait que, pour tout t G[0, 1 ],
Les deux termes s’annulant en
0,
cela découle del’inégalité
sur lesdérivées
qui
est elle-même assuréepuisque, pour t # 1,
et,comme
t > 0,
1 + 2. Posons~6
=1 /2 L’inégalité (9)
conduit alors à
Mais
maintenant,
pour u= ~6 log(l//~(/)),
et,
optimisant
ce dernier terme, on voit que le meilleurcomportement
déduit de(10)
est en Cecomportement
est atteintpour tout t =
(a log ( 1 /,c,c ( f ) ) ) -1.
Nous n’avonsplus qu’à
fixer a pour que t soit inférieur à 1(on peut prendre
a =2).
D’oùpour une constante C’ ne
dépendant
que de la courbure et de la constante de Sobolevlogarithmique.
Vuel’équivalence,
en0,
x 2 log ( 1 /x ) ,
cetteinégalité
se résume àl’inégalité isopérimétrique (6)
pour une constante c ne
dépendant toujours
quede R
etp .
0Remarque
2.3.2. - Il faudrait bien sûr en touterigueur remplacer
lesindicatrices considérées par des
approximations 03C8~(03C6(s) - f(x))
pour une famille de fonctions à valeurs dans[0,1]
convergeant
presque sûrement vers et telle que converge faiblement vers~o,
la mesure de Dirac en 0. Onpeut
l’obtenir en considérant une fonction ~p E àsupport
dans[0, 2]
etd’intégrale
1 et en
posant
=puis
= 1 - du.Preuve du Lemme 2.3.2. - Soit
f
E C°° sur M à valeurs dans[0, 1 ] . Quitte
à seplacer
sur M xR, R
étant muni de la mesuregaussienne, (l’inégalité
non tendue se tensorisant avec lagaussienne ! )
et à considéreron
peut,
comme le font remarquerBakry
etLedoux,
supposer que la loi def
est à densité strictementpositive F’(x),
où F est la fonction derépartition
de la loi def (voir
leParagraphe
3.3 pour deplus amples détails).
Nous
appliquons l’inégalité (6)
auxcomposées
def
et des translations== 0/£
o rr de la fonction0/£
introduiteprécédemment. Lorsque s
tendvers
0,
vuque converge
faiblement vers3r ,
on obtientoù
B (r)
= =r)
est une version del’espérance
condition-nelle de
0393(f)
sachantf. Or,
il est montré dans[6]
comment déduire decette
inégalité
uneinégalité isopérimétrique
tendue. Posant k =F-l
o~,
k est une variable aléatoire sur
(R, y)
de même loi quef
etl’inéga-
lité
( 11 )
nous assure que, pour tout s ER, ~(~) ~ c 9 (k (s ) ) . Appliquant
à k
l’inégalité isopérimétrique ( 1 )
vérifiée pour lagaussienne
et se sou-venant que la loi de k n’est autre que la loi de
f,
on en déduit queSuivant Barthe et
Maurey,
nous concluonsgrâce
àl’inégalité
de Min-kowski pour les
espérances
conditionnelles2.4.
Hypercontractivité
etisopérimétrie
fonctionnelle sur unensemble fini
La
propriété
de diffusionI ~’ ( ~ ( ~ f ’ ) )
=( ~’ ( f ) ) 2 h ( f )
utiliséeprécé-
demment n’est pas réalisée
lorsque
les processus étudiés neprennent qu’un
nombre discret de valeurs. C’est enparticulier
le caslorsqu’on
s’in-téresse aux
propriétés ergodiques
d’une chaîne de Markov à valeurs dansun ensemble fini.
Néanmoins,
la méthodeexposée
dans le cas continupour obtenir
l’isopérimétrie gaussienne
àpartir
del’inégalité
delog-
Sobolev est en
partie transposable
au cas discret. Elle fournit uneinéga-
lité fonctionnelle du
type isopérimétrique
d’une forme un peudifférente, généralement plus
faible quel’inégalité
de Bobkov mais suffisante pourengendrer
uneinégalité isopérimétrique
ensembliste.Soit F un ensemble
fini,
JL une mesure deprobabilités
sur F etsoit une famille de fonctions
positives
sur F. Legénérateur
deMarkov défini par
est
supposé
réversible parrapport à /~ (cf. Paragraphe
4.1 pour deplus amples
détails et une condition deréversibilité).
Le carré duchamp
de Ln’est autre que
2.4.1.
Inégalité
dutype isopérimétrie
fonctionnelleIntroduisons
quelques
notations. Soientf
une fonction surF, m
une valeur de
f
et x E F. Nous considérerons laquantité
définie comme suit. S i m
f (x ) , ~6(/,
x,m )
est la différence des racinescarrées de
Symétriquement,
si m >f (x ) ,
on définitNous pouvons maintenant énoncer le
THÉORÈME 2.4.1. - Soit L un
générateur
sur F réversible par rapport à ~,c de courbure Rvérifiant
uneinégalité
delog-Sobolev
deconstante p i. e. que, pour toute
fonction f
surF,
alors L
vérifie
uneinégalité isopérimétrique gaussienne
de laforme
pour toute
fonction f
sur F à valeurs dans[0, 1 ],
où la constante c nedépend
que de R et p, et oùRemarque
2.4. 1 . -Rappelons
queCe résultat est un résultat intermédiaire
duquel
découlerons dans la suite desinégalités
dutype isopérimétrique,
l’uneensembliste,
l’autrefonctionnelle.
Preuve. - On considère comme dans le cas continu le
générateur
pro- duitL
sur( F
xR,
J1 Q9y )
de L et d’ungénérateur
d’ Ornstein-Uhlenbeck.Comme dans le cas
diffusif, L
est de constante delog-Sobolev p
max (2, p)
et decourbure R >
min(1, R) (pour
se convaincre que lacourbure se
tensorise,
onpeut
parexemple
voir[2]
où il est mon-tré que la condition
T2
estéquivalente
àl’inégalité
de trouspectral
pour les noyaux définis par le
semi-groupe ;
il est bien connu que cetteinégalité
setensorise).
Onapplique
commeprécédemment l’inégalité pseudo-isopérimétrique (3)
du Théorème 2.2.1 à la fonctiong (x, s) -
On a
toujours
=/~(/)[1 - ~(/)~~-’].
Ladifficulté nouvelle réside dans le
terme 0393(g) d IL
0 y . Lepoint impor-
tant est que la formule de la chaîne
(8)
n’estplus
valable dans ce cadre.Les carrés du
champ
en s et x secomportent
de manière différente. D’unepart,
et d’autre
part
La
notation 03B42f(x)
est àcomprendre
comme le carré des dérivées des fonctions C°approximant
comme dans laRemarque
2.3.2.Nous resterons ici à ce niveau formel pour ne pas alourdir les notations.
Nous affirmons que
Tout
d’abord, l’intégrale
du carré duchamp produit
n’est autre quepour, d’une
part,
et d’autre
part
Nous scindons alors
l’intégrale
suivant les intervalles formés par les dif- férentes valeurs def,
m j m 2 ... m k .Remarquons
étantlocalisée en
f (x ) , n’apporte
de contributionqu’au voisinage
dem i o =
f (x ) .
S oit 1i o .
Sur[m i , mi+l[, l’intégrale
se réduit alors àoù l’on a
posé
Ceci découle du fait que, siu E
[mi,
alors u E[m j , mio [ ssi
1j
i .La contribution sur
] m i ,
pouri > i o
se traite de manière similaire(pour
fautplutôt
considérer l’intervalle]mio
+ ~, etfaire tendre s vers
0).
La contribution en
f (x ) (ou plutôt
sur[ f (x ) , f (x ) + s ] )
est différente.Il
s’agit
d’évaluerRetranscrit pour des fonctions
approximant
Le.1/r~£ (u) _
+
(1 - ~ (u -
cela donne
qui
converge versU (m) quand s
- 0.Regroupant
toutes les contribu-tions,
on obtientUne
intégration
parpartie
d’Abel conduit alors à( 14).
On obtientfinalement une
inégalité
de la formeL’argument développé
dans la preuve du Théorème 2. 3 .1 pour déduire d’uneinégalité
de cette formel’isopérimétrie
fonctionnelles’applique
encore pour donner
l’inégalité ( 13).
02.4.2.
Comparaison
avecl’isopérimétrie gaussienne
de BobkovLe
terme S’(/)
del’inégalité ( 13)
fait intervenir une somme sur les différentes valeurs de la fonction. Onpeut,
en considérantplutôt
unesomme sur les
points
deF,
obtenir uneinégalité comparable
avec lependant
discret del’inégalité isopérimétrique (1).
C’est ce àquoi
nousnous attelons maintenant.
Choisissons une numérotation des éléments de F
(i.e.
F ={xii
i =1, ... , q } ) qui
soitcompatible
avec la fonctionf
au sens oùvérifient fi fi+ 1 (les fi
ne sont pas forcémentdistinctes).
Notonsa!
=Facilement,
notantet
h (0)
=h (q )
=0,
on voit queRemarque
2.4.2. - Pour une indicatrice(ou
pour toute fonction à deux coïncide avec et doncl’inégalité
fonctionnelle que nous avons obtenuepermet
de retrouverl’inégalité isopérimétrique
ensembliste du Corollaire 2.2.1.
Dans
l’optique
de lamécanique statistique,
laquestion qui
se pose est de savoir si5’(/)
se compare àh ( f ) indépendamment
du cardinal de F. Onpeut répondre
par lanégative
à cettequestion.
Celaprovient
de laremarque suivante. On
peut
tout d’abord se ramener à ne comparer cesquantités qu’en
unpoint xi
oùf
atteint son maximum. Si l’on pose alors uk= ~ 2014 fk = fi - fk
et vk =h (k),
on est ramené à comparer, pourtoute suite 0 décroissante et toute suite 0 telle que vo =
0,
les deuxquantités
et
indépendamment
de n.Tout
d’abord,
il n’est pas très difficile de montrer que( 16)
est inférieurà
( 15).
Eneffet, développant
le carré dans( 15),
que l’on
peut
minorer aisément parpuisque (uk)
est décroissante. Reste alors à remarquer que, vuel’égalité a2+2ab
=(a+b)2 -b2,
le terme entre crochets n’est autre que vk -En
revanche, (15)
nepeut
être dominé par(16).
Il suffit pour s’enassurer de considérer
l’exemple
uk =1 / k
et vk =k2
pourlequel (15)
se
comporte
en(logn)2
tandis que( 16)
est enlog n .
Remarquons
toutefois que l’onpeut
contrôler(15)
par( 16)
pour peu que lesdynamiques
considérées aient un nombre uniformément borné de voisins. C’est le cas enparticulier
deslaplaciens
discrets sur un réseauCela découle aisément de
l’inégalité
deCauchy-Schwarz : posant
on a
où
Vois(x)
:=0~
est l’ensemble des voisins de x.2.4.3. Tension de
l’inégalité L’inégalité ( 13 )
conduit àAfin de tendre cette
inégalité,
nous suivons la démarche que nous avonsdéjà
utilisée à cette fin dans le cas des diffusions. Notreinégalité (17)
induit une
régularité
de la variable k =G-1
de même loi quef
sur(R, y ) (G désigne
la fonction derépartition
de la loi def
etG -1 (u )
=inf (t
Eu )
est son inversegénéralisé). L’inégalité isopérimétrique
pour lagaussienne appliquée
à k(ou plutôt
à uneapproximation
dek) jointe
à cetterégularité
de k donne alorsl’inégalité isopérimétrique
pour la loi def :
LEMME 2.4.1. - Soit L =
(a, V f)
ungénérateur
de Markov sur unensemble
fini
F et ,c,c une mesure sur F telle que, pour toutefonction f
sur F à valeurs dans
[0, 1 ],
où
T ( f )
==~~,
Alorsl’inégalité
tendue(pour
la même constantec)
aégalement
lieu i. e.Finalement,
on obtient leTHÉORÈME 2.4.2. - Soit L un
générateur hypercontractif
sur Fréversible par rapport à ,cc de courbure R et de constante de
log-Sobolev
p comme dans le Théorème 2.4.1 alors il existe une constante c > 0 ne
dépendant
que de R et p telle quepour toute
f à
valeurs dans[0, 1 ].
Preuve du Lemme 2. 4.1. - Nous aurons besoin d’un lemme combina- toire
qui
met en lumière le rôlegénérique
del’inégalité isopérimétrique
pour la
gaussienne.
Soient ...,n une suite croissante de réels
compris
entre 0 et 1(non
forcémentdistincts),
et une suite croissante de réels et soitla fonction en escalier sur R
correspondante (on
aposé
ao == -00 et an = Onapproxime
h par la fonctionoù
(Q (s - a)
+ +li~a,+~~(s) approxime
l’indi-catrice de
[a, +00]. Appliquant l’inégalité (1)
àhs,
onobtient,
faisanttendrez vers 0 : LEMME 2.4.2. -
ou encore
Soit maintenant
f
une fonction définie sur F et soit G la fonction derépartition
de sa loi. Il est bien connu que, siG -1
est son inversegénéralisé,
définit une variablealéatoire,
sur[0, 1]
muni de la mesure deLebesgue,
de même loi quef.
Il vientque k
:=G -1
oc~,
définiesur
(R, y),
a même loi quef. Or,
si( fi)i=1,~~~,n désignent
les valeursde
f (distinctes
cettefois) rangées
par ordrecroissant,
pi := =fi ), po = 0
et,pour i
=0,..., n, f3i
= posons,pour i
e ?Appliquant
le Lemme 2.4.2à k,
il vientIl nous reste à
exploiter
l’information contenue dansl’inégalité ( 13).
Pource
faire,
nousl’appliquons
à la fonctionpi
of
:=On voit aisément
que 03C8i
of dJ1
= =fj)
=et
( f ) )
= 0. On obtient doncEt insérant ceci dans
( 19),
ce
qui
termine la preuve. 03.
INÉGALITÉ ISOPÉRIMÉTRIQUE
POUR LESMODÈLES
CONTINUS EN
MÉCANIQUE STATISTIQUE
Dans les modèles de
mécanique statistique,
un étatd’équilibre
estobtenu comme limite faible de mesures dites mesures de Gibbs en volume
fini à
conditions extérieuresfixées. Génériquement,
les courbures desdynamiques
associées à ces mesures sont minoréesuniformément,
cequi permet
de déduire du Théorème 2.3.1 le contrôle uniforme de la constanted’isopérimétrie gaussienne
pour ces mesures dès que celui de la constante delog-Sobolev
estassuré,
ou encored’après [24,20,15] lorsque
les corrélations décroissent
exponentiellement.
C’estl’objet
duprésent paragraphe.
3.1. Contrôle de la courbure
Contrôle des constantes pour les
systèmes
despins
On considère un
système
despins
continus sur le réseau 7lv. Lesspins
sont décrits par une variété riemannienne
compacte
M etl’espace
desconfigurations
estMw .
Les interactions sont décrites par unpotentiel
où 7
désigne
l’ensemble desparties
finies de 7~" .Étant
donnéeune
partie
finieA, JA
est une fonctionC°° (M‘~ )
considérée comme une fonction surMw
nedépendant
que desspins
sur 11. Sur la variétéM~
décrivant unsous-système fini,
la mesured’équilibre
de conditionsextérieures ~
estoù m est la mesure riemannienne de M et
Z~
est une constante denormalisation. est l’ hamiltonien associé
FEF
au
potentiel.
Lepotentiel
estsupposé
absolument sommable i.e. que, pourtout i E
Z~
(cf. [ 12]
p.29).
La
dynamique
de Glauber en volume fini associée est lesemi-groupe
de
générateur LA = AA
+ oùç5A
=H~ ,
de mesure réversible~~ . 0~ désigne l’opérateur
deLaplace-Beltrami
surM~ .
Lespropriétés d’ergodicité
et de vitesse de convergence de cesemi-groupe
vers samesure
d’équilibre
sont décrites par une étudeanalytique :
l’existence d’un trouspectral
fournit la convergenceL2 (~,c~ ) exponentielle,
celled’une
inégalité
de Sobolevlogarithmique
des informationsplus précises
sur la vitesse de convergence. Le
problème
fondamentalauquel
on estconfronté pour
appliquer
ces résultats à l’étude des mesures de Gibbs est en un certain sens depouvoir
étendre cesinégalités
ausystème
infini. Pour ce
faire,
on doit contrôler les constantes intervenant dans lesinégalités
en volume fini Aindépendamment
de la taille de 11.Contrôle de la courbure pour les
systèmes
despins
continusE.A. Carlen et D.W. Stroock
(cf. [9])
ont fourni une conditionsur le
potentiel
d’interactiongarantissant
le contrôlepositif
de la courbure
r ‘~’ ~ >
Le de laplus petite
valeur propre du(0,2)
tenseurR i c (L ~ )
surM~ .
M étantcompacte,
celle-ci est minorée surchaque M~.
La condition de Carlen et Stroock avait pour but d’obtenir un contrôle de la constante de Sobolevlogarithmique
via un contrôle strictement
positif
de la courbure. Elle contient donc certainesexigences techniques
dont nous nous abstiendrons. Notre condition estquelque
peuplus générale.
Elle traite de larégularité
d’unefamille de fonctions C°° . Avant de
l’énoncer, rappelons qu’une
matrice
( y (i ,
définit naturellement unopérateur
surl’espace
desfonctions à
support
fini sur Z" par(v/)(0
=y (i , j ) f ( j ) , , f ECo.
Condition existe un
opérateur
borné de( y ( i , j ) ) ,
tel que, pour toute famille dechamps
de vecteurs,toute
partie
finie A de ZV et toutcouple (i, j )
de sites dansZ~,
désigne
le bloc(i , j )
de la hessienne deSous cette
condition, l’argument
deHolley-Stroock s’applique
et onobtient un contrôle de la courbure sous la forme du
THÉORÈME 3.1.1. - Soient une
famille
de densités C°°satisfaisant
à la condition(a2(~~)l2)
etP~
lesemi-groupe
associéde
générateur LA
=0 ~
+ et de mesure réversibleexp03C6(x)m~(dx).
Il existe un R~R tel que, pourchaque partie finie
A de~",
R ne
dépend que de
la et de laplus petite
valeur propre03B2 de Ric(M).
Preuve. - Considérant
l’expression explicite de VVCPA,
on estplongé
dans
l2 (~" ) . L’inégalité
deCauchy-Schwarz permet
alors de conclure :où
f
El2 ( l ")
est donnée parD’où,
Par
Cauchy-Schwarz,
En
conséquence,
parsuite,
où
#
E R est laplus petite
valeur propre deRic(M)
relativement à g. 0Conditions sur le
potentiel
d’interactionLes densités sont données en
mécanique statistique
par lepotentiel
par l’intermédiaire de l’hamiltonienOn
peut
introduire diverses conditions sur lepotentiel
ou sur l’hamilto-nien assurant que les vérifient la condition
(9~(~)~) indépen-
damment
de ~ .
Lapremière
estinspirée
de[9],
la seconde de[ 15] .
Soit un
potentiel
d’interaction. On supposera dans la suitequ’il
satisfait à l’unequelconque
des deux conditions suivantes :Condition
( Pot. 1 ). -
Pour toutcouple
de sitesk,
l E ~" et touschamps
de vecteurs
X(k)
EX (M(k)) et X(l) E
X(M~l~),
où
( y (k, l ) )
détermine unopérateur
borné del2 (~" ) .
Notons la norme uniforme sur de la norme de Hilbert-Schmidt de la forme bilinéaire .
Condition
(Pot. 2). -
Il existe unopérateur
borné del2 (~" )
de matrice( y (k, l ) )
tel que, pour toutcouple
de sitesk,
l EZ~,
Montrons brièvement que la condition
(Pot. 2)
entraîneuniformémént
en ~
ESous
(Pot. 2),
soienti, j
EZV,
une famille dechamps
devecteurs et A une