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(1)

, \

RAPPORTS

DEL' AIR

°AVEC LES ÈTRES ORGA:NISÉS•

...--.-

...

- - - -

,

TOM E SEC 0 N n,

(2)

RAPPORTS

DE L'A 1 R

AVEC LES ÊTRES ORGANISÉS,

ou

TRAITÉS

de l'action du poumon et de la peau des animaux sur l'air, comme de celle des plantes sur ce fluide.

TIRÉS des Journaux d'observations et d'expériences de Lazare Spallanzani, avec quelques mémoires de l'Editeur sur ces matières.

PAR JEAN

SENEBIER,

Bibliothécaire de Genève~ Membre de diverses Aca- démies et Sociétés savantes~ et Correspondant de l'Institut national•

• , " " 1

iX'irYOOY

"ct,

Ew"voov O/l.OV 'TO fF6)P.a..

HIPoeRATIS EpIDEMIe.~n-,VI, § 6.

Tout le corps expire et inspire.

---

TOM E SEC 0 N D.

AGE N ÈVE,

Chez J. J.

PASCHOUD,

Inlprimeur-Libraire.

(3)

TRAITÉ

DEL A

RES P 1 RAT ION.

M É MOI R E XI.

Sur la respiration des Oiseaux.

J

1.

EN

arri vant aux oiseaux, les moyens de faire

dea

expériencesexactesSUl'"leur respiration ne sont plus aussi facilesà trouver et àemployer; leur grosseur, la difficultéde les soumettreauxdifférens traitemens que l'on peut mettre en usage pour des animaux d'unea utreclasse , empêchent de suivre

la.

marche des mémoires précédens ; de sorte qu'il a fallu se borner à quelquesexpériences plus oumoins capi...

tales, mais entre lesquelles~l

y

en a eu pourtant qui offrent des découveriesintéressantes , et qui sont des conséquences immédiates des expériences racontés dans les précédens mémoires;ilconvenoit peut-être de. les présenter ici comme elles ont été faites,

en

se reservant d'entrer dans des détails mieux liéspou~

.un mémoire particulier sur les chauve-sourisçqui méritoient une attention plus soutenue et des :J'~­

eherches plus approfondies

pa.rJes

~apportB q~'eUjl

'J'OME 2. A

(4)

( 2 )

ont avec les oiseaux et les quadrupèdes, et par leur propriété d'être sujettes en hiver à la léthargie.

§

II.

J'ai tenu pendant 69 heures les pieds d'un GROS FAUCON sous un récipient contenant 19,81,centi- mètrescubes, ou 1pouce cube d'air commun fermé par le mercure, sur Illon fourneau; ils absorbèrent tout le gazoxygène et produisirent 5° d'acide'car- bonique sans altérer 'la quantité du gaz azote.

§

III.

Je tins de même pendant 69 heureslebec de ce faucon, comme les becs de quelques moineaux, dans 19,81 centimètrescubes, ou l pouce cubed'aircom- munijis 'absorbèrenttOI~t'

le

gaz oxygène et pro- :drtisirent5° d'acide carbouiquejsans altérerla quan-

tité de l'azote.

§,JV.

J'a'vois

employe la: trachéotomie avec quelques 'sti'ceës'pour mes recherches relatives à la respira-

!.tion~ur les animauxdOrIl' J'ai parlé dans les mé- moires 'précédens ;'en m'occupant des oiseaux, j'ai pensé

à

faire aussisur :

eux

cette opération.

Je

coupai

Un môréeaudeIa trachéeartère d'nue CORNEILLE vivante à

;4·heures

·41minuteset~" la 1.'êspira~ioil. par le becde cet oiseau fut totalement

'sn

pprimée ; je le l.aissai en liberté,ilse mitàcourir, 1ffiiyoit

quand

on'Fapprochoit , aubout.d'un quart-

,:;

à~leitt'e'ilne paroissdÎt pas prèsde mourir,ilcroas-

5Oit.?·

sa 'voix é1.~it'ra~que~ .

~

... ':

Apr~s '2 hellrés et~"18'

"minutes

1

cette

'corneille

(5)

'( 5 )

mutilée vivoit encore, mais craignant qu'elle ue pérît pendant la nuit, je voulus connoître sa chaleur intérieure.

J'introduisis

pâr

le bec de ,cet oiseau un thermo- mètre dans son intérieur , rnaisil ne ful pas assez long pour arriver jusques à son estomac ; la tem- pérature de la chambre où je faisois l'expérience

~toil de 7° , et le mercure monta dans la corneille à

50

0

i ,

de sorte qu'il s'en fallut très-peu qu'iln'ar- rivâtà32° qui est la èhaleur naturelle de cet oiseau, Je tenois cetoiseau dansles mains pourf~i{:'({l~~·i~

.périel1ceet voir le degré indiqué par le thermo- mètre, Iorsquetout-à-coup le.mercure du;ti~ertno­

mètre descendit de deux degrés , et la cOllueille;IU(:

parut morte, .i

Lescaus~s~ela mort de cetoiseaufurènt.sans,dQ1Jt~

la .section 'de la trachée, artère"et~)a"perL~.de ~ug occasionnée par cetteplaiequejeriégQgeaid:ecoudre, Ilest pourtant bien singulier"qurun:iiQÎSèau.:privé de la respirationparla bouchevive.S heures,,tandis que sous l'eauil périt a11'bout .d'une ou deux

mir-

luites. Il faut donc que,·l~aillrquientroit:atèr&:.par fouverture de la trachée'alJ."tèrelJemplaçAtl~ltÙ'qJlÎ

entroit par le bec. d:

Ilesraussi ;fortétonnarif. que: la chaleue.

de

l'oi- seau

dam'

-eet êt.ati'(\st.e.à·,'peu\'près la,~~m~\ ~~

daa{l5étatnatureILCcteffet~ ~«ipeutpar~.r.e)in­

gnlier'> ne:,

seroi\~il. poinf:luhel'pretive.i;desJ~on~

quences que la' chimie ..pneurnatiqtie,tire..;:ldl'sqli~~

8uppose

que' le

'gazoxygèue

euse{~éeQm'ij.Ilt

fQllPwt

lecaloriqueê . ,', i.:,..(,P,...", " '<lf

.,'.f"~;"Al·,..,j,>/t,): '"",;L

(6)

( 4 )

§ v.

Je coupai la trachée artère

à

une autre corneille, et j'en emportai un morceau de 4,05 centimètres, ou l pouce ~; après l'opération, l'oiseau courut , mais ilt0111ha un moment après; il battit desailes, rendit un son rauque et périt au bout de 5 minutes.

La différence du résultat entre ces deux expé- riences provient sans doute de la place où la sec- lion de la trachée artère fut faite, et ce fut peut-

~t.re ce qui accéléra la mort de l'oiseau.

§

VI.

.Je pris deuxpoussinsde POULEnouvellementnés;

iLs.avoientà peine le poilIolletjcettecirconstance étoit heureuse ,parce que je n'avois pas l'embarras des

:plumes~,Le 'dernier.poussin ne mangeoit presque

pas, .;w:

premier mangeoitun-peu plus; parceqn'il éteit -Unpeu plus âgé : il avoit ,le gésier plein de ris.

:J~ :mis.:llbacun,d~euxsous uni récipient particu-

;lier,contenant59,,64centimètres cubes, où 2 pouces jubes, d'air commun fermé p~r;le mercure.

,1e.fis la même' disposition dans le même temps i

p.

Ollt .''unMOINEAUque Je 'plaçai de même-dans la

J11êD;le quantité d'air,

--') '.Le"moineau .vécut.

5

minutes et'lë,PQu$sÙirqui

~;1i~m:angeoîtpresqueipa«. vécut 5o.:l)linat~.:::

- j ,:~U;\>oussin ouvèoitet.fermoitle bec-, ensuiteses

__ôu~etnensdevinrent"plus.raresj enfinla

fffflpi:ra-

.&n:

.fot'tout-à-fait, .difficilè " il se passoit plusieurs ming-tèsentre l'eXpiration

et

I'inspiration , maÎi

je

les

accélérai

en Rwuant le réc1{liellf

e

(7)

( 5 )

Il faut ~tre bien sûr que l'oiseau est vraiment mort; dans celui-ci la tête étoit tombée, l'œil. étoit fermé, le poussin étoitimmobile , le bec ne s'ouvroir pas; cependant l'oiseau n'étoit pas encore mort comme je m'en aperçus en remuant le tube où il étoit,

J'entendis pendant plus d'un quart - d'heure le poulet rendre son petit cri qui devenoit toujours plus foible,

J'essayai l'air où lepoussin àjeun avoit vécu 54minutes, il avoit absorbé 16°

i

de gaz oxygène et produit 4°

i

d'acide carbonique; le gaz azote de l'air commun étoit resté sans 'diminution et sans augmentation.

LepOussin qui avoit le gésier plein de risvécut

:>1

minutes,

J'essayai l'air où celui-ci avoit péri~ il avoit ab- eorhé 15°~ de gaz oxygène et produit 5° d'acide carbonique avec 5°~ d'azote; le poussin précédent -avoit laissé l'azote atmosphérique sans altération dans sa quantité, mais celui-ci produisit un peu plus d'acide carbonique.

Ce gaz azote proviendroit-il des alimens pris avec abondance par le poussin avant l'expérience?

§

VII.

Je mis le poussin mort qui avoit

à

peine le poil follet sous un récipient contenant 59,64 centimètres cubes) ou 2 pouces cubes d'air commun fermé par le mercure,ilY resta

24

heures, et ilétoitsatls odeur quand je le retirai.

J'essayai l'air où ce poussin mort avoit séjourné,

.il

avoit absorbé 6° de gaz oxygène, il produisit

(8)

( 6 )

60 de gaz acide carbonique et l'azote tltmosphérique resta ce qu'il étoit sans altération dans sa quantité.

Cet animalàsang chaud absorbe donc moins de gaz oxygène que les animaux àsang froid, comme on peut le voir en parcourant les expériences rap- portéesdans les mémoires précédens , sur-tout si I'on rapproche les circonstances où elles ont été faites, afin qu'elles soient les mêmes,

§

VIII.

Je mis les entrailles et l'estomac du poussin sous un 'récipient contenant 29,61 centimètres cubes~

ou 1 pouce~ cube d'air commun fermé par le mer- cure; je les laissai ainsi pendant 21 heures.

Ilsabsorbèrent 1

°

~degazoxygène et produisirent

4° .;

d'acide carbonique avec 10~ d'azote.

§ IX.

Je voulus voir si les plumes d'une poule absor- beroient le gaz oxygène de l'ait- commun.

Je pris aux ailes d'une poule fraîchement tuée les plumes qui

y

étoient , je les nettoyai bien,

j'ôtai

l'humeur qui les recouvre, je les' renfermai sous un récipient contenant 29,71 centimètres cubes;Olt 1 pouce~ cube d'air commun fermé par le mer- cure; j'en disposai autant de la même manière dans la même .quantité de gaz oxygène, et je les laissai pendant 24heures.

J'essayai l'air commun. dans lequel ces plumes a voient été renfermées, je ne trouvai point de gaz oxygène absorbé, mais il

y

avoit 5° d'acide carbo- nique produit,

(9)

( 7 )

Je soupçonne que cesph~mes fournirent de

rait

commun, soit aux dépens de ce!ui qui leur adh éroit., soit aux dépens de celui qui y étoit renfermé.

Les plumes qui étoient dans le p;az oxygène en absbrhèrent14° et produisirent 5° d'acide carbonique.

Il paraît donc 'que lorsque le gaz oxygène est abon- dant, les plumes en absorbent.

§ x.

Je mis encore sous un récipient contenant 19,81 centimètres cubes, ou 1 pouce cube d'air commun fermé par le mercure, des plumes de chapon; j'en mis encore la, mêmequantité de la même manière sous un récipient contenant la même quantité de gaz oxygène, je plaçai ces appareils surmon:four- neau, ~ù ils restèrent pendant

50

heures.

Ces plumes dansl'air commun.abscsberent 5° de gaz oxygène et produisirent 4° d'acide carbonique

avec

d'azote.

Dans le gaz oxygène elles absorbèrent 15° de gaz oxygène et produisirent 4° d'acide carbonique.

Il résulte donc de cette expérience et de la

pré-

cédente , que les plumes de poule et de chapon absorbent le gaz oxygène, qu'elles en absorbent plus dans le gaz oxygène que dans l'air commun, et qu'elles produisent toujours l'acide carbonique, et quelquefois l'azote.

§

XI.

Ilétoit curieux de savoir, si les plumes d'un cha- pon fourniroient l'acide carbonique indépendamment du gaz oxygène, et par conséquent, s'il se forme- roit au-dedans d'elles?

(10)

( 8 )

J'e pris un flaçon fermant a"9"€e un bouchon usé à-l'émeri, je le remplis de gaz azote;

j'y

fis entrer les plumes de la poitrine d'un chapon ôtéesàl'animal depuis trois jours, je les laissai de cette manière25 heures sur mon fourneau.

J'essayai ce gaz azote par le moyen de l'eau de chaux, et je trouvai que ces plumes avoient pro- duit 6°-li d'acide carbonique.

§

XII.

:remis encore sous un récipient contenant

19,81

centimètres cuhes, ou 1 pouce cube d'air commun, un paquet de plumes de COQ n'INDEfermées par le mercure, je les laissai sur mon fourneau pendant

~6heures; elles absorbèrent 7° de gaz oxygène et produisirent 3° d'acide carbonique.

S

XIII.

Un bouquet de plumes de coq d'Inde, formant le volume d'une grenouille, fut mis sous un réci- pient fermépar l'eau, contenant 19,81 centimètres cubes, ou 1 pouce cube d'air commun; il resta 68 heures SUL' mon fourneau.

J'essayai l'air; ces plumes avoient absorbé tout le

gaz oxygène,

je ne trouvai point d'acide carbo- nique, parce que l'eau l'avoit absorbé,

Il paroît donc que ces plumes n'absorbent pas autant de gaz

oxygène

qu'une grenouille qui l'auroit absorbé en beaucoup moins de temps. Les plumes à cet égard sembleroient comme les coquilles de limaçons qui absorbent moins de gaz oxygène que les limaçons eux-mêmes.

(11)

( 9 )

§ XIV.

Je répétai encore celte expérience de la même ma-

.miere

pendant 25heures~.

Le bouquetde plumes absorba 8° de gaz oxygène et produisit 5° d'acide carbonique.

En préparant cette dernière expérience j'en avois fait une autre semblable, afin de laisser l'expérience Je prolonger plus long-temps, et

ry

employai un

bouquet de plumes égal au précédent, que je laissai 61heures.

Ces plumes absorbèrent alors 15° de gaz oxygène el produisirent 5° d'acide carbonique,

Il résulte de là, que l'absorption du gaz oxygène est d'autant plus grande que l'expérience est pro- longée plus long-temps ,elque l'absorption du gaz oxygène faite par les plumes, est beaucoup plus lenteque celle qui est t'lite par la chair , comme je l'ai déjà dit et comme j'aurai l'occasionde le redire.

§ xv.

~e variai mes expériences et leursobjetspourles rendre plus utiles et plus générales.

Je mis sous l'eau dansunrécipient qui contenoit au- dessus de ce fluide 29,71centirnèlres cubes, ou1pouce

~cube G'aireOlumun, nue tête et un col de PIGEON

quiavoient été pe:is; je les laissai pendant60,heures.

J'essayai cetair, et je trouvai que tout le gazoxy- gène, ou ces 20° avoient été absorbés, et qu'il

y

avoit eu 10° d'azote produits.

Comme ce col et cette tête de pigeon avoient tou- joursétésons l'eau, ils avoienttiréce gazoxygène

(12)

( 10 )

au travers de l'eau; ce qui montre la grande affi- nité de cette chair pour le gaz oxygène.

§

XVI.

Je voulus voir qu'elle seroit l'action dusangd'un pigeon sur l'air; je fis donc entrer sous W1 réci- pient fermé par lemercure, etcontenant 29,71cen- timètres cubes, ou l pouce ~ cube d'air commun;

7,64:grammes, on

i

d'once de sang tiré du col d'un pigeon, iléloiten partie fluide et en partiegrumelé.

Pour rendre cette expérience plus .instructive , je la répétai encore de la mêmemanière avec legaz

oxy-

gène, ct je laissai l'un et l'autre pendant 22 heures dans l'état où je les avois placés; j'en fisensuite

l'essai. .

Le sang dansl'air commun avait absorbé 5° de gaz oxygène et produit 3° d'acide carbonique,

Le sang dans le gaz oxygènè avoit absorbé 100

de ce gaz et produit. 9° de gaz acide carbonique.

§

XVII.

Je fis encore d'autresexpériencesde la même ma- nière, el pendant le même temps sur le ventricule de ce pigeon, que je partageai en deux, et dont je mis une moitié sous chaque récipient; l'un d'eux conlenoit de même 29,71 centimètres cubes, ou 1 pouce

i

cube d'air commun, et l'autre la même quantité de gaz oxygène. Je lavai avecsoin la tu- niqueintérieure du ventricule,et je fisen sorle que les portions de cet organe fussent égales en poids entr'elles et pareillement égales au poids du sang;

je pris ces précautions pour voir, si le sang du pi:"

(13)

( I l )

géon absorberoit plus ou moins de gaz oxygène que sa chair.

I.Aamoitié du ventricule du pigeon absorba dans l'air commun

14°

de gaz oxygène, et produisit

d'acide carbonique.

L'autre moitié de ce ventricule absorba dans le gaz oxygène

27°

de gaz oxygène et produisit

15()

d'acide carbonique.

Ces quatre expériences rapproch-ées et comparées me prouvent que la chair du pigeon absorb eplus de gazoxygène que le sang, .et que l'absorption du gaz oxygène dans ce gaz est toujours plus grande que dans l'air commun. On peut ajouter que la chair produit aussi plus d'acide carbonique que le sang.

La chair et le sa,ng n'avoient aucune mauvaise odeur après

la.

fin de l'expérience,

§

XI\r, XV~

§

XVIII.

Enfin je.voulus essayerencore l'action des plumes de cet oiseau sur l'air et le gaz oxygène; je pré- parai l'expérience comme les précédentes, et elles se prolongèrent comme .elles.

Les plumes que j'employaiétoientcelles des ailes, elles n'étoientpas àmoitié développées; leurs canons étoient pleins de liqueur, comme les plumes des oiseaux qui sont dans le nid: je les mis ainsi en petitequantité sous les récipiens , mais leur quantité étoit égale dans chacun.

Ces plumes absorbèrent dansl'air commun 7° de gaz oxygène et produisirent 5° d'acide carbonique.

Elles absorbèrent 12° de gaz oxygène, dans ce gaz et produisirent 7° d'acide carbonique.

(14)

( 12 )

§ XIX.

Un ma tin , je vis sur la tablette de mesrenMr~,

à

l'extérieur oùil

y

avoit des espaces vides entre plu- sieurs pots de fleurs, quelques crottes deMOINEAUX

qui

y

dormirent pendant l'hiver. Cette place que ces oiseaux choisirent pour leur retraite est tout- il-faitexposéeàl'air libre, et ils

y

éprouvèrent sûre- ment un froid de- 1 1 - 1 2 , etmême_120

i;

je les

ai bien observés avec mon thermomètre; cependant

ils

n'y périrent pas, et ce froid ne leur déplaisoit pas trop , puisqu'ilsvenoient tous les soirs à cette place.

Cette observation est confirmée paruneautre que

je

fisdans

le

même temps;

je vis

alors quelques

moi-

neaux se coucher tous les soirs SU~un petit laurier demon jardin.

Il est donc bien prouvé qu'un froid si

vif

et si prolongépendant leslongues nuits de l'hiver ne fait aucun mal

à

ces moineaux.

§ xx.

Ie renfermai un moineau sous un récipient con- tenant 59,64 centimètres cubes, ou2 poucescubes d'air commun fermé par le mercure. Ce moineau étoit très-vif.

A peine fut-il dans celte clôture,

qu'a

commença

à

ouvrir et

à

fermer le bec; au bout de 3 minutes ill'ouvroit de manière qu'il sembloitvouloir vomir;

ensuite il commençaàse débattre, et 5 minutes après le commencement de l'expérience il mourut, et

j'essa~ai

l'air.

(15)

( 15 )

Cemoineau, dans 5 minutes, absorba 19° de gaz oxygène et produisit 5° d'acide carbonique; le gaz azote n'avoit souffert aUCUlIe altération dans sa q\.lan·

tité; cependant comme l'eau étoit encore montée sous le récipient après Fessai , il se pourroit bien que le moineau eût absorbé 5° d'azote.

Jeremarqueraipourtant, que cette expériencemé- rite peu de confiance, d'abord toutes les expériences 'lue l'on fait ainsi avec les oiseaux qui ont leurs plu- mes sont trompeuses, parce que les plumes recèlent beaucoupd'aircOlUlnun,. et, pal' conséquent onn'est pas sûr qu'il

n'y

ait eu dans le récipient que l'airqui yavoit été introduit; 'd"un autre côté, t'oiseau en se débattant peut prendre par les plumes une parti..

de l'air dans lequel il a été renfermé; outre cela"

quand on faitpasser l'oiseau au traversdumercure les plumesse hérissent et laissent échapper celui qu'elles avoient pris; de sortequedans le premier cas l'air du tube est diminué ,dans l'autre ilestaugmenté, et Jout cela aura pu arriver dans cette expérience.

Pour faire ~.elte..expérience avec sûrelé ,ilfaudra

~priIp.ersousle mercurel'air contenu-dans les plu..

mes, en tenantl'oiseau plongé sous ce fluide jusques àla tête, et encore pourrait-on croire.que pendant I'expérience

ilsortira

de l'air,

non-seulement.

des poumons, mais encore.de leurs. parties intérieures et.même de leurs0$,qui en sont pleins; cependant on le sauroiten.faisallt

l'expérience

avec

.des

réci- .pi,ens;:f~rmés par,le -mersure , par~eque

l'

oavsrroit

~'air'lui

en

IOl't.·

(16)

( 14 )

§ XXI. -,

J!Iai répété rigoureusement la même expérience de la même manière sur le mercure avec un moi- neau semblableàtous ~gards au précédent; la seule différence qu'il

y

ait eu~ c'est quelorsque l'oiseau a commencé d'ouvrir et de fermerle bec, j'ai intro- duit sous le mercure de la. potasse caustique pou~

absorber l'acide carbonique; de sorte que sa mort ne sauroit avoir été causée par l'acide carbonique qui s'est formé , et par conséquent qu'il ne sera mort que par la privation du gaz oxygène.

En retirant l'oiseau mort et en l'exprimant sous l'eau, je me suis aperçu qu'il sortoit assez d'air hors de ses plumes; mais quoiqu'il en soit l'air restant étoit privé de tout son gaz.oxygène.

§

XXII.

Jerefisces expériences avec deux FRIQUETS

,)!uri

étoit .vieux et assez gros, l'autreétoit jeune

et

uri.

peuplus petit. Je mis le premiersous un réeipent fermé par le ~erc'Ure el contenant 2 pouces'crtbes de gaz' oxygène; je mis I'autreeous un récipient semblablecontenant àussi5g,64centimètrescubes;

ou 2 pouces cubes de gaz oxygènefermépati

mercure; .mais sous le récipient oùétoit le premier friquet; je fispasser an travers du mercure beau+

coup de potasse caustique ,pour 'enabsorberl'a.cid.~

carbonique

à:'

mesure qu'il seformeit,

Le premier friquet mourut aubout.de sominutea et ilabsorbatoutle gaz oxygène,àlaréservede l~o;

on comprend

bien qu'il n'y

eut

point

d'acide ëac-

(17)

( 15 )

bonique, mais je trouvai 25° d'azote, et comme le gaz oxygène n'en contenoit que 8°, il elit clair que le friquet en produisit ;15°; je m'assurai qu'il n'y avoit point de gaz hydrogène.

.Lefriquetplus. petit vécut 48 minutes , il ab- sorba 79° de gaz oxygène , il produisit

gO

d'acide carbonique et

50°,

d'azote; comme ily a plus d'azote produit que dans l'expérience précédente, c'est sans doute parce que l'oiseau vécut plus long-temps.

§

XXIII.

Jeplaçaiensuite ce friqu-et fraîchelnentmort avec ses .plumes sous un récipient contenant 19,81centi- mètres cubes, ou 1pouce cube cl'air commun fermé par le mercure; je le lins sur mon fourneau.

Je plaçai dansle même temps et de la mème ma- nièreunegrenouille fraîchement tuée. Cesdeuxré- .cipiens restèrent sur le fourneau pendant25heures.

Lefriquetabsorba8°degaz oxygène et produisit

d'acide carbonique. '

La grenouille absorba tout le gaz oxygène , ou

20°,,et. produisit 4° d'acide carbonique.

On voit .ici quecesfriq~~tsoucette espècede pas"", sereaux morts absorbent le gaz oxygene', mais on estbienétonné quand

oh

voit combien lesgrenouill~

,enabsorbent davantage. '

§XXIV. ,

Je plumaice

fciquetmort

après l'avoir retiré du réci pie

nt

del'expérience, précédente, et je le remis sous un récipient ferrrté par le mercure, contenant

19,81

centimètres éubes,OU. 1pouced'air commun ;

(18)

( 16 )

je plaçai l'appareil sur mon fourneau, où ilresta 24 heures : quand je Ile retirai hors du récipient, il étoit sansodeur.

J'essayai l'air et je trouvaique le passereauavoit absorbé 14° de gazoxygène et produit 6° d'acide carbonique.

Il résulte donc de cette expérience, que les plumes sont un mauvais absorbant du gaz oxygène1 rela..

tivement àlapeaunue des oiseaux.

§ XXIV.

Je voulus répéter l'expérience d'une manière plus exacte.

J'avois deux moineaux tués depuis 2 jours; feu misun avec ses plumes sous UD: récipientfermé par le mercure et contenant 19,31 centimètres cubes, ou 1 pouce cube d'aircommun ;j'en plaçaiUIlautre de la même manière après l'avoir soigneusement plumé; jeles laissai dansces appareils pendant ~1

heuresSur monfourneau, lesdeuxmoineaux étoient mâles,pourrapprocherdavantage les sujets decette expérience.

Le moineau avec les plumes absorba 12° de gaz pxygène et produisit 5° d'acide carbonique.

Lemoineaudrpluméabsorba12°de gazoxygène et produisit 7°

i

d'acide carbonique.

Il résulteroit de celteexpérience , que lesplumes n'influent pas comme je l'avois cru, et qu'il seroit nécessaire de refaire cesexpériences, '

§ XXV.

Je coupai ce même oiseau en petits morceauxque

je

(19)

( 17 )

je mis sous unrécipient contenant 19,81centimètres cubes, ou 1 pouc.e cube d'ait, commun fermé par le nlercure, et je plaçai I'appareil sur mon fourneau

pendant 21 heures.

Celoiseau, dans cet état , absorba 17° de gaz oxy"

gène et produisit gO d'acide carbonique.

Cette différence dans l'absorption du gaz oxygène ne peut provenir que du contact multiplié de l'air avec la chair de l'oiseau~

§

XXVII.

Enfin je voulus savoir si ces oiseaux. produiroient par eux-mêmes le gaz aoide carbonique, ou s'il étoit nécessaire pour I'obtenir qu'ils fussent en contact avec l'air..

Je partageai un moineau, je coupai cette moitié en petits morceaux que je plaçai dans un flacon, fermant avec un bouchon usé àl'émeri et contenant 59,64 centimètres cubes, ou 2 pouces cubesde gaz hydrogène.Je plaçai l'autre 1!l0itié du moineau dans un flacon semblable, contenant la même quantité d'air commun sur mon fourneau. Ces deux flacons, restèrent là 50 heures pendant le même temps.. Je fisalors l' essai de rail' des flacons.

Du flacon rempli de ga~hydrogèneoù étoit une moitié du moineau, il s'échappa quelques bulles, que je recueillis, elles avoient une forte odeur de pourriture ; je lavai cegaz hydrogène dans l'eau de chaux, et je trouvai qu'il yavoit 16°

i

d'acidecar- bonique.

Du flacon remplifi,'air commun oùétoit l'autre,

TOME 2.

B

(20)

( 18 )

moitié du moineau, il sortit de l'air avec beaucoup plus de force que du précédent, lorsque je l'ouvris sous l'eau; je trouvai que tout le gaz oxygène avoit été absorbé, et qu'tily avoit eu 20° d'acide carbo- .niqueproduit.

Ilparoît donc que dans les deux cas, il doit

y

aVQÎr eu 16°

k

cl'acide carbonique: qui n'out eu rien de commun dans leur prod action avec le gaz oxy- gène et qui doivent être sortis tout d'une pièce hors de l'animal.

§

XXVIII.

Je tins plongé dans reau de chaux un moineau vivant, depuis la queue jusques au col, de manière que la têtefût hors de l'eau, il périt au bout d'un quart-d'heure,je voulois voirsison corps donneroit de l'acide carbonique.

L'eaude chaux resta claire et il ne se manifesta aucun précipité.

§

XXIX,

J'avois deuxfriquets presque mourans,iln'avoient pointmangé , et se tenoient

à

terre; en lestouchant je les trouvai chauds, je voulus savoir quelle étoit Ieur chaleur intérieure.

Je leur fis une ouverture sous le ventre ,pour

y

introduire-un ·thermomètre et en placer la boule près du cœur; le mercure

y

monta à25°, et Ie fri- quet mourut -quelques momens après.

Je

pris l'autre friquet quine voloit plus, je ré- pétai sur lui l'expérience précédente , le mercw'e

du

thermomètre s'éleva

à 28°.

(21)

( 19 )

§

XXX.

Les plumes d'un de ces friquets mises sous un

l~écipient contenant 29,7l centimètres cubes, ou

1 pouce~ cube d'air commun fermé par le mer..

cure, et placées ainsi pendant

24.

heuressur mon fourneau, absorbèrent 4°

!

de gaz oxygène, et pro- duisirent

i

d'acide carbonique.

§

XXXI.

Enfin je voulus comparer l'action d'un moineau fraîchement tué sur l'air avec celle d'un moineau pourrissant. Les deux moineaux que j'employai

à

cette expérience étoient égaux en volume et en poids.

Je mis chacun d'eux séparément dans un flacon fermant avec un bouchon usé.à l'émeri, contenant

69,35 centimètres cubes, ou 5 pouces~ cubes d'air commun, et je les tinssur mon fourneau pendant 29 heures.

Le moineau[raîchement tuéabsorba

16°;

degas oxygène et produisit

16°

d'acide carbonique.

Le moineaupourrissantabsorba tout le gazoxy~

gène et produisit 200 d'acide carbonique.

Il paroît donc que, dans tous les cas, les ani- mauxputréfiés absorbentplus de gaz oxygène, et produisent :plus d'acide' carboniquequelesanimaux fraîchement tués.

§

XXXII.

Je coupai

la

trachée artèreàuneMÉSANGE,

paru.

'major ,elle périt2

minutes J

après

l'oJ:lératiQD,

ella

ne

fit

qu'ouvrir et

fermer

le bée.

(22)

( 20 )

s

X.X.XIJI.

On m'avoit donné trois petits de cette mésange; . I'un étoit àjeun, les deux autres avoient mangé du painmouillé pendant: 3 heures.

Je renlermai chacHU de ces oisea ux sous un réci- pîel1:tconlellant 3.g, 64 centimètres cubes, ou 2pouces cu bes d'air commun fermé par le mercure.

Je ne pus voir la

fin

de l'oiseau quiétoit àjeun, il absorba 19° de gaz oxygène et produisit 8°.d'a- cidë carbonique.

La mésange qui avoit mangé resta en vie 9 mi- nutes dans la clôture , elle absorba 15°-kde gaz ox.y- gène et produisit 4°

i

d'acide carbonique.

La seconde mésange qui avait mangé absorba 15°de gaz oxygène et produisit 4°~ d'azote, il ll'Y

eut

point d'acide carbonique, parce que j'a-rois

fiât

passer· de la potasse caustique sur le mercure.

Je ·ne comprends pas la cause de la production de cet azote.

§

XXXIV.

Je-renfermai une de ces mésanges qui étoit périe

S011Sun récipient fermé par le mercure , contenant

29,7

1 centimètres cubes, ou 1 pouce ~ cube d'ail"

commun ,je la laissai ainsi pendant22 heures; j'exa-

millai ensuite l'air, .,

Cette mésange avoit absorbé 10°de gaz oxygène, elle produisit 60 d'acide carbonique et

4:

0d'azote.

§

XXXV.

Je mis quelques plumes de ces mésanges sousun récipient contenant 29,7l centimètres cubes, ou 1

(23)

'( !JI ,

pouce~cube d'air commun fermé par le mercure, je les laissai pendant 20 heures

8

ur le fourneau,

Ces plumes absorbèrent 4°~ de gaz oxygène, et produisirent ~ d'acide carbonique.

§

XXXVI.

Je coupai la trachée artère,.~àune vieille I-IIRON- DELLE. 1./élasticité

de

'cet organe-fut telle, que sa l"éllnion auroit été

imp~ssi~~e,

'parce que

}~~::~,~~1;l~

parties se retirèrent beaucoupl'une enhaut.etl~'#'1)\l'e

< j ' " { ' _...,~'" ' •. ",.

en bas. . r ..J

Je mis cette hirondelle ~pr.ès l'opérationsÇ)u§pH~

.récipient contenant?9,26ce~timètrescubes, ~iI

'4

poucescubes d'air commun fermé par le mercure,

La.

respiration.futcourte et ..fréquente ,"

elle,de~int .touj~urs pJ~~fare

" ' et';

~~qllg~~ ellfin~~'hiro~~en~ R.~7

,"",., ....' , ' ;.; " " ' , '~. 11 ,c" '"".JLi/..1 .•

vrit,largemrn,~ .l~ bec à di,v,~rse~re1?FÎ?es, ~ll,~j ~j~)~~;t ainsi 17rnillut~s~. . ill " ; ! ' , rnY:~

Ç?'~~3 q~,

oiseau ,

qt;L~!~respirepa~ ~e~'1tp,~es:' q~e,~~~~l~tp~~

'.

i~~

.est

ih~~nJ~l',~~pl~:que celte.hh'~~r

delle r~~flNry,.~Cn~al~J ~~,12IT}~ut,e~12,~t 9-~e l:~~~~J~~~

,tra({~h ~~fl~t, ~~~rl~,~~RH~~;,?~~: ~~, ~;,~~!l~. ~r~~~;\i fi~

crois, qlJ,~\,c~t oiseau auxoi~'~é~p .lll~ ~ong-temps l

j,. ""~"'''''''')'', '. . , ' d "C L,J',I:1I,~, ~}.~',,' .:{l \

l'ajrJiQ,e,.Les pf,lrois duvase l'hirondelle fut l'en- f~~:~é~~'h~~~cï~re~t:~~sè~~'Hi :IUC~ t " ' ; , (~;'" ~ ,L))"t

• ;, ,If 1jiitIYi? f!C< . ;: ," ~.., ;:.: ,J~i

: '/\-;f';U jh)!

:'~§;;~:~·X}I~'f:l)q.,~ ~I;

J7.'i

Je,.~,~us.uqp~pienfE~rrf~~~~'9'7'~.Fe~:ti~~trea

,cllR~~~lOU ~]P9~ç~)kct,IReod'~i~~tC?J;llwunf~~~ér~~F le mercure,

un

morceau sansj>l»F~s d~,l,l1.~~ué~~MP :M~!'t~~1tflIl.m ,,4~' ~~e~lfP-.a':l~te}HBIc~~~:,PEt~tte

pe

f 1 . 'A~ J , • • bl"»bl~

,':l~'f"î\~;,r~~r~'rC~~~\Jfflm ~ ~lp~~~t ~~Dm{.!'

(24)

( ~2 )

et pareillement fermé, contenant lamême quantité de ga7f oxygène , je leslaissai pendant 23 heures.

Le morceau de peau dans l'air commun absorba 40de gaz oxygène, et produisit 4° d'acide carbonique.

Le morceau de peau dans le gaz oxygène en ab- sorba 12° et produisit 4° d'acide carbonique•

. § XXXVIII

J'avois deuxPIEStirées du nid, je mis chacune

d'eUèssous

un récipient contenant59,64 ~entimètres cubés ',ou2pouces cubes

gazoxygènèfermés par le mercure, mais ~Ol~S un des récipiens je

fis

passer

.-"-",,,

" "

aSsez'

de potasse caustique.

-. La

pie

quiétoit80115le récipient où j'avois intro- a~tt~apota~caustique Ille'parut d'abord dans son

~i~f'

naturel

;,enspite"

la 'rés prra6oil:

devint plusdif-

'fië4e';

;bierii&te,ll~'

ffit

p~iÏ.~Hler'; âlorsia'pie s~u~ss'a-

'gtfet

f

tint

lés

yeltx\

te'rni~s

1;

'inaisèl~è'1cs ouvrit et parut,éveillée quand je la: secouai-

)Ûl~pie qui'éto~t sotisi,laùlre~écipient·coIÏ1Ï11ença

'bientÔt

à

respirer3iHTcileinent, lâ difficulÛ

s'accrut

'ib"uJoÎ1~dava~ge'~ et' Ja r~~ir~tion tvi~ito~jo~rs Jll~leiitè; 'à: èli~'qt:i~ ~ipit~ilon'la p~t{dJ~~oit

le'bec,

t, ;.-".'1J! .•,·.., ' ....\ "1.' r~'17'f. , .... ,., . ' ..~'. ' ~,j C ' : ; ! . " . '

..'•.A~ .bo~t;de"~i?:ltUfu~:s', l~piea~~~,~~'r~tasse

.'?'

a-

'Volt pas" ouvert' son

f,Ïtè~';'l'âutre

deve-riôi(to#jours

plus léthargique, et

sei)iéui

;~e

"s'6ûVfoièiif'pllls;

~uaJld. rrr»: ,'J;â,'~Ï1'ationé~it très-foible.

t.);~~rreSpirationdE!~l~'~ieAt~c3'ta p~tàsse'devinttou- 'jb*r~ l'plus:roib~é';'J en~ tbuvtit'quel~üefoiS 'le'bec,

iili~is'eUe l'ouvnt'

péri. . .

i ( . ; . . ' , Lâ!tèspiranôh'aesdéH~?Pi&s:,( j~ét6~~ f~rtrâlentie.

:~M'l~Ü llô~t:'à~ ~5 rlUtiJt~s~/lii*piéj'~'~ta.Sse

(25)

( !25 )

pérît;

la pie qui étoit avec la potasse .mourut an boutde 47 minutes.

La température à l'air libre pendant l'expérience avoit été de 150

Voici l'examen de l'air contenu dans les2récipiens, La pie qui avoit vécu dans le gaz ox"o/gène où étoit la potasse caustique avoit absorbé970 ~ dece gaz etil restoit 22° d'azote dont ilfaut retrancher les 8°qui se trouvoient mêlés avec le

gaz

oxygène.

La pie qui a voit vécu dans legaz oxygène

sana

potasse avoit absorbé '79° de gaz oxygène, elle avoit produit15°

Ii

de gaz acide carbonique et

24°

~d'azote.

§

XXXIX.

Il me restoit deux autres pies de la couvée, je mis chacune d'elles sous un récipient contenant 58,64:centimètres cubes, ou 2 pouces cubes d'ait commun fermé par le mercure.

Très-peu de temps après leur clôture la respira- tion de ces pies devint difficile; elles périrent après 15 minutes et demie de leur clôture.

Une de ces pies absorba 16° de gaz oxygène et pro- duisit 70 d'acide carbonique; il n'y eut guère quë l'azote que l'on devoit attendre, d'après cc que j'ai dit dans les paragraphes précédens , parce qu'il étoit contenu dans le gaz oxygène employé àl'expérience,

§.XL.

Je coupai la trachée artèreàune GRUE;ilne" sortit presque point de sang de la plaie, et l'oisea~ne parut pas se ressentir beaucoup de ·l'opération.

Uneheure

i

après la section de la trachée .arl ère, .cette grue étoit pleine de 'Vie; je lui mis la boule

(26)

( 24 )

du thermomètre dans le gosier, le mercurey monta

à 28°

~

;

sous l'aile, le mercure du thermomètre monta à 27°; je fis àcet oiseau une plaie dans l'ab- domen,il en sortit peu de sang, je plongeai un ther- momètre dans celte nouvelle plaie, le mercure y monta à 500~. La chaleur de l'animal ne diminua donc pas quoique le jeu de la respiration dût être bien dérangé, puisque rail"ne POUVQit plus entrer

dans

le poumon que par la section de la trachée tartère; cependant malgré tous ces mauvais traite...

mens la grue couroit toujours,

Enfin je pensai d'intercepter le passage de rail' dans le poumon en .liant le bord inférieur de la sec- tion de la trachée a~tèreavec unfil; dès que j'eus fait la ligature, cette grue donna des signes mani- [estes de mal-aise;

elle

tomba,

fit

inutilement des efforts pour se relever, leva la tête; ensuite elle se coucha sur le côté et mourut lentement:elle neSUl'.,

vécut que

7 minutes-A à

la

ligature,

§

XLI.

On me donna des HÉRONS

pris

dans

le

nid;ils étoient de l'espèce 'de I'ardea...nycticora«,

Je coupai la trachée artère à FUlld'eux ; au bout de 5 minutes il commença

à

ouvrir et

à

fermer le bec; bientôt

il

fit apercevoir unegrandeperte de force; il vivoit néanmoins encore 6 heures après

1'0.

pération , mais

il n'ouvroir

plusle bec, iléLQit de.

venu léthargique et il.ne se soulevoit que lorsque je le maltraitai,

. Je' soupçonnai

qu'il (~toit

entré du

sang dnna

la 'traché~.

artère

pendant

l'

opération

et qu'un. caillot

(27)

(25 )

de sang dérangeoit l'entrée et la sortie de l'air.

Je-

poussai alors de l'air avec un tube dans la trachée artère, cet ail' gonfla le pOUlnon-, et j'entendis la voix de l'oiseau lorsque l'air sortit par la section de la trachée artère; ce héron vi voit encore au bout- dedeux autres heures; mais prévoyant qu'il mour- roit pendant la nuit, je gonflai denollveaù le pou- mon autant que je pus; ensuite je liai la trachée artère avec un fil' au - dessous de la section, et le héron mourut peu de minutes apsès,

§

XLII.

J'essayai ensuite I'aircommun que j'avois intro- duit dans .le poumon du héron, il Y étoit resté 8 heures après sa mort. Je ne pris pour l'essai: que celui qui sortit de la trachée artère; mais je me suis assuré que l'air introduit avoit pénétré dans la cavité in- térieure. du poumon.

L'air avoir perdu. tout son gaz oxygène, c'est- à-dire 20°, et ily avoit encore, outre la quantité de l'azote qui se trouve toujours dans l'air commun 10°~ dece gaz et 9°.~ d'acide carbonique.

- Enfaisantsortir l'air de la trachée artère du héron1

-fentendis encorele cri de cet oiseau.

§

XLIII.

Je mis un peu de S~llgdu héron sous un récipient contenant29,7icentimètrescubes,oul pou<?e;~cube - d'air commun; il Y resta

24

heures.

Ce sang absorba 7°· de gaz oxygène1et prod~isit J.

° i

d'acide carbonique.

§

XLIV.

Je fisprécisément

la même

expérience

sur

un vo-

(28)

(

~6

)

Iume de la chair musculaire du héron, prise à

la

la cuisse; il étoit égal au volume du sang de l'ex.

périence précédente, q ai dura 22 heures.

Cette chair absorba 110 de gaz oxygène et pro- duisit

d'acide carbonique; cette absorptionel cette production auroient été encore plus grandes

si

l'ex-

périence avoit étéprolongée 2 heures de plus; ainsi je dois conclure que la chair absorbe plus de gaz oxygène que le sang.

§ XLV.

Je mis une jambe et un pied du héron sous un récipient contenant 29,71 centimètres cubes, ou 1

pouce

i

cube d'air commun fermé parle mercure ; jemisl'autre de la même manière avec le gaz

oxy-

gène, et je laissai ces deux récipiens ainsi disposés pendant 20heures.

Ce pied etcette jamhedu héron absorbèrent dans l'air commun l6°dugaz oxygène et produisirent1.00

d'acide carbonique.

Dans legaz oxygène ilsabsorbèrent

51

0de ce gaz et produisirent 140 d'acide carbonique.

Comme les pieds de cet oiseau sont secs et écail- leux, ilseroit possible que la partie intérieure con- courût à cette absorption.

S

XLVI..

. Je fisencore la même expérience de la même manière que laprécédente avec un morceau de la peau du héron pesant 3 deniersI l grains, ou 4,40 grammes, elle dura25heures dans 39,64 centimètres cubes, ou 2pouces' cubes d'ail' ou de gaz oxy.gène.

Cette peau mise dans l'air communabsorba) 7°

(29)

(

'"'

)

le gaz

oxygène

et produisit

gO

d'acideca~bonique.

Celte peau mise dans la même quantité du gaz Jxygène en absorba

24°

et produisit12°d'acide car..

bonique.

§XLVII.

Il résulte de ces expériences:

1.°

que les pièces cor..

nées et écailleuses des oiseaux absorbent le gaz oxy- gène et produisent l'acide carbonique;

2.0 Que la section de la trachée artère les fait périr plus ou moins vîte;

5.0 Que lachaleur intérieuredes"oiseaux est de

5~o

,

et qu'elle diminue au moment de la mortj

4.Q Que lesoiseauxpérissent dans l'air clos, que les plus jeunes

y

vivent plus long-temps, et qu'ils n'absorbent pastoutle gaz oxygène;

. 5.0 Qu'ils absorbentle gazoxygèneaprèsla mort, mais.qu'ils en absorbent moins alors que pendant leur vie, quand l'expérience se fait d'abord après fJ.u'ils .ont péri; ,

6.° Que le sang, les entrailles, la chair, la peau et les plumes absorbent le gaz oxygène et produisent I'acideicarbonique , enfin que le sang en absorbe moins que la chair;

" . 7.° Que les oiseaux vivent pluslong-tempsdans l'air clos, quand ?n enlève l'acide .carbonique qu'ils

y

produisent;

8.0 Qu'ilsdonnent l'dcide carboniquedansle

gaz

hydrogène, maisun peu moins que dans l'airCOlnmUD;

9_° Que l'air s'altère dans le poumon du héron;

10.0

Que lesmoîneallx

supportent

'eue

dormant -ne -température de ~'l~o. .

(30)

(

~8

)

~IÉ MOI REX 1 1.

Surl'Homme etquelques Quadrupèdes, relative...

ment à leur respiration.

§

1.

A vec "un ordre nouveau d'êtres respirans , il se présente un nouveau genre d'expériences à tenter;

on ne peut plus employer les mêmes moyens, on ne peut plus espérer la même exactitude, comme on l'a déjà remarqué: avec l'homme et les quadrupèdes , on nè sauroiLse servir de ces ressources employées pour des animaux plus petits. Mais il étoit inutile de répéter des expériences faites sur la respiration })rOprenlent dite; celles qui -sont rapportées dans les mémoires précédens ne laissent' aucun doute sur la formation du gaz acide carbonique et celle de l'eau:

età cet égard toutes celles que l'on afailessur l'homme et les animaux quadrupèdes, s'accordent parfaite- ment

avec

celles qui ont été déjà racontées. Ilne restoit donc qu'à exami ner par la voie de l'e.xpé,:- rience , I'influence de quélqùes organes de l'homme et des animaux quadrupèdes sur l'air qu'ils peuvent toucher.

CHA PIT R E I .

er

D, E L' H, 0,· lM l i E.

§

Il.

J

ev$:U,lQ.ô~pourtantessayer,

rail'

contenu dans 'mon poumon, je le. fis passel' .sous.l'eé:ll,l dans un eudio- mètre; j'observai que l'expiration

fut

unpeu forcée

(31)

( 29 )

et près de sa fin. Quand l'essai fut fait, je trouvai dans Fair expiré 15° degaz oxygène, 5°d'acide car- bonique et 80°d'azote; en répétant cette expérience , j'obtins un d~gréde moins d'acide carbonique et 5'1 de plus d'azote; mais l'expiration avoitétéplus forcée encore.

Je refis cette expérience avec toute I'attention dont je suis capable dans une autre circonstancej et je trouvai que l'airexpiré contenoit12°

de gaz

oxy-

gène, 4°~ d'acide carbonique et 4° d'azote produits.

Enfin-je pensai de faire encore la même expérience avec le gaz nitreux, après avoir bien la vé l'air ex- piré dans l'eau de chaux,j'ytrouvai encoreplusd'a~

zote qu'il ne doit yen' avoir dans l'air commun,

§

Ill.

Poursuivre les idées, qui m'ont toujours· occupé dans cet ouvrage, je cherchai si la éhair de l'homme et sa peau auroientquelque influence. sur l'air. Dans ce but je pris quelques petits morceaux de la peau et de la chair d'un cadavre fraîchement mort, je les plaçai sous des tubes contenant 29,7l centimètres cubes, ou1 pouce~ cube d'air commun fermé par le mercure; je les tins sur mon fourneau~ la tempé- rature de 13° à 20°pendanté r heures.

Lapf!auabsorba tout leg~zoxygène, et produisit 4° cl'acid'e carbonique,

Lachair absorba17°~de gaz oxygèneetproduisit

~0"2l d'acidaci e car onlque ; mais ce morceaubonicue e cnai cle Cl 'iair n'offrit pas à l'air une surface aussi grande-que la peau.

Un autre morceau de cette chah- dans le&az oxy-

(32)

( 50 )

gène et avec les mêmes circonstances absorba49~de ce gaz.

Dans le même moment je variai cette expérience en la faisantàla température de 70 pendantle même temps et dans l'air commun; chacun des morceaux de cette peau et de cette chair pesoit15,55grammes ou 289grains, comme les précédens,

Le morceau dechair absorba

17 °

de gaz oxygène et produisit 5° d'acide carbonique.

Le morceau de peau absorba

14°i

de gazoxygène et produisit

4° k

d'acide carbonique.

Il résulte donc de ces expériences que la chair et la peau humaine absorbent le gaz oxygène de l'at- mosphère; que ladifférence de la température influe sur cette absorption, comme dans les autres animaux , et que l'absorption de ce gaz est plus grande dans le gaz oxygène que dansl'air commun.

§

IV.

Je tins ensui le pendant

5

heures sur mon fourneau des morceaux égàux de chair humaine dans

29,7

1 centimètres cubes, ou 1pouce

k

cube d'air commun et dans le même volume de gaz hydrogène•

. Dansl'air commun, cettechairabsorba 12° de gaz oxygène etproduisit 4° d'acide carbonique.

Dans le gaz hydrogèneelle produisit 5° d'acide carbonique.

La chair étoit sam odeur.

~ Cette expérience montre qu'il

y

a.moins d'acide carboniqueproduit dans

le

gaz hydrogène que dans l'air.

(33)

-( 51 )

§ v.

Je laissai pendant20heures sur mon fourneau des morceaux égaux aux préeédens de peau humaine dans la même quantité d'air fermé par l'eau et dana

la

même quantité de gaz azote.

Elle absorba dans

t:

air commun tout le gaz oxy- gène et produisit d'acide carbonique.

Dansle gaz azote,il

y

eut

SOi

d'acidecarbonique produit.

Il paroît donc que la peau absorbe le gaz oxygène et produit l'acide carbonique dans le gaz azote.

S

VI.

Mais qu'arri veroit-il en renfermant des morceat&

.égaux de peau et de chair humaine aux précédens dans la même quantité d'air commun etàla même exposition pendant 44 heures?

La peau absorba tout le gaz oxygène et10°d'azote.

La chair absorba tout le gaz oxygène et l'azote resta sans altération, jeIl'ai pas parlé del'acide car- bonique parce que l'expérience fut faite sur l'eau.

Ces deux parties sentoient mauvais ; ainsi donc en pourrissant elles absorbent le gaz oxygène, comme je l'ai vu avec les autres~nimaux.

§

V'II.

Je répétai au mois deJ uin ces expériences sur le mercure dans la même quantité d'air commun ou de gaz oxygène

avec_

des morceaux de peau

pesant B,Ol

grammes ou 6 deniers et 7 grains.

DaT!-~ fuircommun, au bout de

19

heures,ilY eut20 de gaz

oxygène absorbé avec aQd'azote,

~ {i0d'acide carbonique produit,

(34)

(

5~

)

Dans le gaz ox;ygèneilyeut 5° de ce gaz absorbé et 5° d'acidecarbonique produit.

Il paroit donc, comme on le verra, que la peau de I'homme absorbe moins de gaz oxy gène que la peau d'un veau, d'nn mouton et d'un poisson.

Je répét ai celle expérience 'de la même manière pendant 32heures.

Dans l'air commun. la peau absorba 8°~ de gaz oxygène et produisit 4°~ d'acide carbonique.

Dans le goaz oJ.,ygène elle absorba 18° de ce gaz et produisit 8° d'acide carbonique.

§

VIII.

Ces morceaux furent rimis dans des atmosphères du même volume dun)~me.gellreelpendantle même temps.

La peau absorba dans l'air commun tout le gaz oxygène et produisit 9

°

d'acide carbonique' et 5°

d'azote.

Dans le gaz oxygène elle absorba 59° de ce gâz et produisit 19° d'acide carbonique. Cette peau.com- mençoit àsentir mauvais.

Je répétaiencore cette expérience de la même ma- nière , et je ne trouvai de différence que '.dans la quantité de l'azote qui ne fut point altérée dans l'air COUlIDun; mais comme cette quantité d'azote .est petite,et comme je ne l'ai trouvée qu'une fois, ne conviendr.oi~-ilpas de la negliger?

§

IX.

Pour éclairer ces incertitudes, je mis dans trois tubesdifférens , contenant 59,64 centimètres cubes, ou 2pouces cubes d'air commun, un.morceau de chair

(35)

( 55 )

chair humaine d'un cada vre fraîchement mort,UD

morceau de peau elune grenouille fraîchement tuée;

chacun de ces objets avoit lemême volume et pesoit '50,57 grammes, ou1 once;je leslaissai pendant~• .heuresà la température de 80 ~.

La peau absorba 5°degazoxygène.

La chair absorba 4° de gaz oxygène.

Lagrenouille absorba 9° de gaz oxygène.

Ces trois sujets d'expériences étoient sans odeur, je parla.geai exactement les deux morceaux de la peau et de la chair humaine; je mis un~esmorceaux de cette peau et de cettechair sous un tube conte- nant 29,7l centimètres cubes , ou l PQuce

i

cube d'air commun, et les deux autres séparément sous des tubes contenant la même quantité de gaz hy- drogène, je les

y

laissai25heures à la température de

~1t

La p'eaudans Tair commun absorba 4° de ga.

cxygèneet produisit d'acide carbonique; dans

l~ gaz hydrogèneil

y

en eut 3°

i

absorbé et d'a- cide carbonique produit.

La chair dans l'air commun absorba 8° de gaz oxygèneet produisit d'acide carbonique; dans le.

gaz hydrogène il y eut 50.de ce gaz absorbé

et

20 d'acide carbonique produit.

Ceasubstances ne sentoient

point

mauvais.

Dans ces deux cas il y a donc eu autant d'acide carboniqne produitdans l'air commun que dans le gaz hydrogène; parconséquentcet acide carbonique n'estpas formé par le gaz oxygènede l'air ; enfin ces deux substances absorbèrent le gaz hydrQi~JIG.

TOME, :J. C

(36)

( 54 )

§ x.

J'

étendis ces expériences aux cheveux; je mis dans un flacon fermé avec un bouchon usé à l'émeri, et contenant 59,55 centimètres cubes, ou 5 pouces

i

cu bes d'air commun , une touffe de cheveux d'une couleur claire, coupés sur la tête d'une jeune fille;

ils

y

restèrent

30

heures, au bout de ce temps, l'air ne fut point altéré.

Je répétai cette expérience de la même manière en prolongeant letemps deleur séjour dans la même quantité d'airpendant6 jours; ils absorbèrent alors

I l0 de gaz oxygène et produisirent d'acide car- bonique avec 8° d'azote.

§

XI.

1efisenfin cette expérience de la même manière en substituant le gaz hydrogène

à

l'air commun, et eu la prolongeant pendant 90'heures. Il

y

eut 50 ou l~O d'acide carbonique produit.

§

XII.

, TI résulte donc de cesexpériences : .'

1.0 Que la peau et la chair des hommes absorbent le gag·oxygèneet produisent l'acide carbonique: la chaleur augmente ces effets.

2.0 La peau absorbe plus de gaz oxygèneque la chair, mais moins qu'une grenouille.

5.Q Ilya autant d'acide carbonique produitpar la peau et la chair dans l'air commun que dans le gaz hydrogène, elles absorbent le gaz hydrogène.

4.

Q Les cheveux absorbentle gaz oxygène,pr~

dulsent l'acide carbonique et l'asote.

1

(37)

( 55 )

CHA PIT' R E l 1.

DES QUA DR. U P D :& S.

§XIII.

J'ai fait des expériences à-peu-prèssemblabl~sau~

pree

édentes sur les veaux et les bœl.tfy~ et je les

m.

étendues davantage parce qu'il m'étoit plus facile da m'en procurer les sujets.

§

XIV.

Je mis un morceau de poumon de VEAU:pèsatlt

,. ,69 grammes, ou 147grains, sous u.n récipientcon- tenant 19,81 centimètres cubes, ou 1 pouce cube d'air C0111UlUn;f'avois bien exprimé auparavant ce fragment de poumon pour en faire sortir l'air;c'êtoit au mois d'octobre, l'expérience dura53 heures.

En essayant cet air, je trouvai tout le gaz

oxy-

gèneabsorbé; il Yeut3°

!

d'acide carboniqueproduit.

Je fisdans le même temps cette expérience de la mème manière , en

y

employantle gaz hydrogène au lieu de l'air commun; j'essayai le gaz

et

je trouvai

'qu'il

y

avoiteuô" d'acide carboniqueproduitr'~c'est- à-dire 10

î

de plus que dans l'air commun, ..et qu'il

y

avoit eu 15°de gaZ'hydrogène absorbé.'

§ XV.

Je répétai ces deuxexpériences , et j'obtins des ré- sultats à-peu-pres'semblables, avec ces différences qu.e dans l'air commun il, y'eut 100 d'acide:càrbO-:- nique produit et- dans

le.

gaz hydrogène, il

'y

eut

170 de ce gaz qui fut absorbé.et 11°d'acideOâ~1lo­

nique· produit.

(38)

§

.XVIII.

( 56 )

§

XVI.

Je fis en même temps la même expérience dans le gaz azote de la même manière; au bout de 34 heures j'essayai ce gaz, et je trouvai que le mor- ceau de poumon n'avoir point absorbé de gllzazote, el que dans une expérience il y avoit en 7°~ d'a- cide carbonique produit et 5°dans l'autre.

§

XVII.

Je replaçai ces mêmes morceaux de poumon qui m'avoient déjàservisous des récipiens, dans les mêmes

~irconstanceset avec les mêmes atmosphères que j'a- voisrenouvelées; et je les

y

laissai pendant 37 heures.

1 Dans l'air commun tout le gaz oxygène futab-

19Orb~,et il

y

eut 16°d'acide carbonique produit, c'est-à-dire 11° de plus que dans le casprécédent.

Dans le gaz hydrogène, il Y eut 48° decegaz absorbé, et il n'yen eut que t5° dans le casprécé- dent avec ITJ d'acide carbonique produit, c'est-à- dire ,'lue dans eetteexpérience il

y

en eut 4° de moins que dans l'air commun.

,. Dans le gaz azote, ce gaz resta intact,

mm

il

y

eut 9°

k

d'acide carbonique produit, c'est-à-dire 20de plusque dans l'expériencepréGédeute, ou du.

$

XVI.

Jefis

les

mêmes expériences dans le mêmetelIlpi sur 7,69 grammes, QU 147 grairisde la chair du.

même veau et de la même' manière pendant 55

4~Ul~S.

Au bout de ce tewps dans

fair commun ,

il

1;

(39)

( 57 )

eut 19- de gaz oxygène absorbé, et10°d'acide car- bonique produit.

. Dans le gaz hydrogène, il Y eut 17°de ce gaz absorbé, et11°d'acide carbonique produit.

Pendant 34 heures dans le gaz' azote, il Y eut 9°j de gaz acide carbonique produit.

§

XIX'

Les morceaux de poumon et de chair employés d'abord dans les expériences des §XIV, XV, XVI commençoient àsentir mauvais, je les ôtai dè leurs récipiens pour les mettre dans de nouveaux

Sous les

mêmes atmosphères de 19,81centimètres cubes, ou d'un pouce cube d'air commun , et des ga,zhy- drogène et azote, où jeles laissai pendant 37hehres.

J'ai

rendu compte dans le

§

XVII de l'histoiredes poumons dans cet état.

Les morceaux de chair exposés la secondef6i.~

dans

rai,'

communpendant 57 heures enabsorbèrent tout le gasoxygène et produisirent

~ d'âcide:êar";' bonique,

Dans

le gaz hydrogène,

il Y eut 28°

de ce gaz

absorbé avec 9° d'acide carbonique produit.

Enfin dans le gaz azote, il Y eut 5°(

d'azote

pro- duit et 100 d'acide carbonique.

TI est aiséde voir que j'ai fait ces doubles expé..

riences, 1.°pour laisser putréfier ces substances, et pour voir s'il

y

auroit quelques différences. dans leurs produits , 2.Q pour chercher si ces deux substances donnent de l'acide carboniqnedans les gaz

hydro-

gène et azote; enfin sil'acide carbonique protluit dans ces .deux gaz est

propoJ'tioDue1 à

celui qui

est

(40)

( 58 ,

)

fourni dans l'air commun ; mais on a déjà pu voir que sa quantité est plus grande dans les deux gaz. Il faudroit même peut-être ajouter2ou 3 degrés d'acide carbonique aux quantités que j'ai trouvées, parce que l'eau de chaux que je fus obligé d'employer alors étoit foible.

Je fais encore une réflexion sur les expériences de ce genre; supposons que deux morceaux de cette chair ou de ce pournon soient misI'un dans, l'air

cO:~lnnl)l,I'autre dans le gaz azote ,. et qu'ils pro- duisent une quantité égale d'acide carbonique, par exemple 10°;supposons encore que le morceau dans

l'ail~;commun en ait absorbé tout le gaz oxygène;

il~~ticlair que le morceaudans l'air commun devoit tl9nqer ,plus d'acide carbonique , si

le

gaz. oxygène.

(...,' " J .

absorbé avoit contribuéà sa production~et par con- s~~l~e%,(l~~~le gaz oxygène de l'airaétét()Jl.tabsorbé, C~rrlW:~.·l.''}cidecarbonique produit est sorti tout fait

<té~'~~!tf"

morceaux

~e

chair-cu de po.umon.

s

XX.

: Il ~r~~lte donc de ces expériences" que.dans la première.l'acidecarbonique produit par le poumon et la, ç~,;a été. en

plus.

gr~-t.nde quantité dans le gaz hydrogène, et que dans

lIa

seconde la quantité d'acide carboniqueproduit a. été plus petite dans

un

cas et plus grande .dans -l'autre,

DansIa.première~~périenQe"lepoumondans l'air commun a Ja~ l~'lgaz a~9Jelintact, et dansIe-gaz

hydrogène

ilaab.mrbé.Fi1q;~Ôe ce gaz.

Lachairdans rair,:wmIJ11llualaissé le gaz,azote mtact , et danslegf:l~hy:dl'ogèneila absorbé17° de

ce gaz.

(41)

( 59 )

Le

poumon dans ce gaz azote absorbe 7°~ de ce gaz.

Lachair dans le gaz azote laisse intact ce dernier.

Dans la seconde expérience le poumon laisse le gaz azote intact dans l'air commun.

~ Lepoumon dans le gaz hydrogène absorbe 48°

de ce gaz.

La chair dans l'air commun laisse le gaz azote intact.

La

chair dans le gflz hydrogène absorbe 28° de ce gaz.

Le poumon dans le gaz azote absorbe

Ge

~: de ce gaz.

La chair dans le gazazoteabsorbe 6°de cegaz.

Dans la première expérience comme dans .. Ia se- conde) le poumon et la chair dans le ga~ hydro-.

gène absorbent beauc<?~ppl}lsde ce g~z et moins

d'azote, ;' .,

Ces morceeux de chair et de pou,mon avoieut.alcrs 'Une horrible odeur.

§

XXI..

J'ai tenu.pendant49 heureslecerveau d'un veau, dans 59,64 centimètres cubes ,

bu

2 pouces cubes, d'air commun à la température de 6ou tJ~?;ùje :l'a- voispartagé, j'en avois fait cuire une moitié avant de placer chacune d'elles sous.un tube particulier, J.'en examinai ensuite l'air, et je trouvai que

la'por-

tion crue avoit absorbé tout

le

gaz oxygène et pr9- duit 50 d'acide carbonique. Laportion cuite.a voit absorbé 10°de gaz oxygène, ou la moitié. de la quantité absorbée par le cerveau dans son état na-

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