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La croissance Economique Théorie et évidences empiriques

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Academic year: 2022

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(1)

La croissance Economique

Théorie et évidences empiriques

Cours de François LANGOT

flangot@univ-lemans.fr

(2)

Introduction

1. « La réelle importance de l’irréel »

2. Le modèle de Solow en économie fermée a) Présentation des éléments du modèle b) Équilibre et état stable (ou stationnaire) c) Comment peut-on croître à l’infini?

d) Aspects empiriques :

i. Convergence

ii. Les sources de la croissance et le « résidu de Solow »

3. La règle d’or

4. La croissance « endogène »

5. Eléments d’économie ouverte

6. Conclusions et questions

(3)

De quoi parle-t-on? La

croissance  long-terme

(4)

Que gagne-t-on en plus par

rapport à nos ancêtres?

(5)

La croissance n’a pas toujours été

connue… et n’est pas connu de tous!

(6)

Que se passe-t-il depuis la

révolution industrielles

(7)

Y-a-t-il partout de la croissance?

(8)

La croissance permet-elle de

rattraper les plus riches? Les écarts

par rapport aux USA

(9)

Un focus sur les pays pauvres

(10)

Le temps « assure-t-il » le

développement via la croissance?

(11)

Pour certains pays, le

rattrapage s’observe…

(12)

Mais pour de nombreux autres,

il y a absence de convergence

(13)

Une façon synthétique de voir que les

inégalités mondiales croissent

(14)

0 10 20 30 40 50 60

0 10000 20000 30000 40000 50000

Series: PPPGDPCAP Sample 1 162

Observations 162

Mean 8702.765 Median 4952.000 Maximum 50061.00 Minimum 490.0000 Std. Dev. 9209.472 Skewness 1.498939 Kurtosis 4.950549 Jarque-Bera 86.34544 Probability 0.000000

Distribution du GDP per capita

(15)

Distribution des taux de croissance

0 2 4 6 8 10 12 14

0.000 0.025 0.050

Series: G6097 Sample 1 109 Observations 109

Mean 0.017925

Median 0.017100

Maximum 0.059400

Minimum -0.018300

Std. Dev. 0.015765

Skewness 0.264288

Kurtosis 3.174744

Jarque-Bera 1.407588

Probability 0.494705

(16)

1. « La réelle importance de l’irréel »

 Quels sont les enjeux réel ?

 Revenu par tête du « pays moyen » en 1960 = $5626.95 (0.23 x US)

 Taux de croissance du « pays moyen » entre 1960 et 1997 = 1.8%

 Taux minimal = -1.8%

 Taux maximal = 5.9%

 Trois petits calculs :

 $5626.95 x (1.018)

37

= $10,887.82 (0.27 x US)

 $5626.95 x (0.982)

37

= $2,873.41 (0.07 x US)

 $5626.95 x (1.059)

37

= $46,927.09 (1.15 x US)

(17)

2. Le modèle de Solow

Présentation générale

Selon David Romer (2001, 13-14, Prix Nobel 2018) :

« The purpose of a model is not to be realistic. After all, we already possess a model that is completely realistic—the world itself. The

problem with that ‘model’ is that it is too complicated to understand. … If a simplifying assumption causes a model to give incorrect answers to the questions it is being used to address, then that lack of realism may be a defect. … [If not,] then the lack of realism is a virtue: by isolating the effect of interest more clearly, the simplification makes it easier to understand. »

« Cependant, le but d’un modèle n’est pas d’être réaliste. En effet,

nous possédons déjà un modèle complètement réaliste : c’est le monde réel lui-même. Or ce ‘modèle’ est trop compliqué pour être

compréhensible. … Ce n’est que lorsqu’un postulat simplificateur

aboutit à un modèle qui fournit des réponses incorrectes aux questions auxquelles il est censé répondre que son manque de réalisme peut être considéré comme une imperfection. … [Sinon] son manque de réalisme est alors une vertu. Dans ce cas, le postulat simplificateur permet

d’isoler certains effets et d’en faciliter la compréhension. »

(18)

2. Le modèle de Solow

Présentation générale

 Par où commencer la modélisation de la croissance économique ?

 Se concentrer sur le revenu réel par tête

 Remarquer le dualisme inhérent dans les définitions du PIB : production = revenu

 Revenir aux fondements microéconomiques : la productivité de chaque travailleur dépend de la quantité de capital dont il dispose

 Quels en sont les éléments « incontournables » ?

 Production = transformation du travail et du capital en biens finaux

 Accumulation et dépréciation de capital

 Croissance démographique

 Progrès technologique

(19)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Fonction de production

 La fonction de production résume la technologie de production et détermine le niveau de production pour des quantités données de facteurs

 C’est le revenu par tête (= production par tête) qui compte :

 Plus de capital par travailleur => Plus de production par travailleur.

) (

) 1 , (

) , (

k f y

L F K L

Y

L K F Y

) ( k

f

y

f  ( k )  0

(20)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Fonction de production

 En revanche, les rendements sont décroissants

L’apport du drenier est moins important que ce que fait le premier

 Comment représenter la fonction de production sous forme graphique ?

0 )

( 

 k

f

(21)

2. Le modèle de Solow

La fonction de Cobb-Douglas

(22)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Fonction de production

L kK

capital par tête p ro d u c ti o n p a r te = re v e n u p a r te

L

yY

(23)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Fonction de production

L kK

) ( k f y

k

0

y

0

L

yY

(24)

2. Le modèle de Solow

La fonction de Cobb-Douglas

produit par tête : y/l = (k/l)^1/3

(25)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Accumulation de capital

 Deux processus dynamiques :

 Accumulation  accroissement du stock de capital utilisable pour la production

 Dépréciation  usure du capital lors de son utilisation

 Equilibre sur les marchés financiers:

Accumulation = investissement

 En économie fermée investissement = épargne  demande de fonds prétables = offre de fonds

prétables

 L’investissement par tête dépend du revenu par tête

)

( y

g

i

(26)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Accumulation de capital

 Dans une approche simplifiée la demande de biens peut s’écrire C + I.

 Réécrit par tête, l’équilibre devient :

y = c + i,

ou c et i représentent la consommation et l’investissement par unité de travail (c=C/L et i=I/L)

 L’hypothèse de consommation est énoncée : c = (1-s) y où s est le taux d’épargne

 La dépense totale s’énonce alors : y = c + i = (1-s) y + i

Soit encore i = s y = s f(k)

L’investissement par tête est égal à l’épargne

par tête.

(27)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Accumulation de capital

L kK

) ( k f y

L

yY

(28)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Accumulation de capital

L kK

) ( k f y

sy i

k

0

y

0

L

yY

(29)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Accumulation de capital

L kK L

yY yf ( k )

sy i

k

0

y

0

épargne = investissement

consommation

(30)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Dépréciation

 Deux aspects :

 Détérioration du stock de capitaux

 Croissance démographique (qui tend à réduire le stock par tête)

 En somme, donc, la dépréciation dépend du stock de capital par tête, de son taux de détérioration et du taux de croissance démographique.

 Postulons qu’une proportion constante du stock est perdue chaque année à cause de la détérioration (δ) et de la croissance démographique (n).

 Comment représenter tout cela sur le graphique ?

) , ,

( k n

h

D  

(31)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Dépréciation

L kK

) ( k f y

sy i

k

0

y

0

L

yY

(32)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Dépréciation

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k

n

D  (   )

(33)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Aspects dynamiques

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k

0

y

0

(34)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Aspects dynamiques

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k y

0

i>D

=> Accumulation nette de capitaux

=> Croissance

(35)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Aspects dynamiques

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k

1

y

1

(36)

2. Le modèle de Solow

Présentation : Aspects dynamiques

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k

y

1

D>i

perte nette de capitaux

contraction

(37)

2. Le modèle de Solow

Équilibre et état stable

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y* D=i

 k constant

 y constant

(38)

2. Le modèle de Solow

Équilibre et état stable

 L’équilibre dans le modèle de Solow peut se résumer comme suit :

 L’investissement est juste suffisant pour compenser la dépréciation, ce qui fait que…

 Le stock de capital par tête est stable, ce qui fait que…

 Le revenu par tête est, lui aussi, stable, ce qui veut dire que…

La croissance du PIB par tête s’arrête !

 Autrement dit, un pays qui commence à k

0

aura une croissance économique à moyen terme (jusqu’à k*), mais PAS de croissance au long terme !

 Comment réconcilier le modèle avec la réalité ?

(39)

De l’intuition au formalisme

 L’arithmétique du modèle de Solow

 Pourquoi est-ce dynamique ?

(importance du temps en économie)

 Équation de récurrence:

solution particulière solution homogène solution générale

 Suite

(40)

2. Le modèle de Solow

Comment assurer une croissance de long terme?

 Est-ce possible d’assurer une

croissance au long terme par le biais d’une des mesures suivantes :

 Hausse du taux d’épargne (ou d’investissement) ?

 Baisse de la croissance démographique ?

 Progrès technologique ?

(41)

2. Le modèle de Solow

Accroissement du taux d’épargne

 Le modèle de Solow montre l’importance du taux

d’épargne dans la détermination de l’état stationnaire.

 Si s augmente, alors l’investissement va devenir

supérieur à la consommation de capital et l’équilibre stationnaire va s’élever.

 Si des économies diffèrent par leur taux d’épargne, les états stationnaires de ces économies devraient différer et « expliquer » les différences de niveaux de vie.

 Les facteurs réduisant l’épargne sont donc

défavorables à la croissance (déficit public

notamment)

(42)

2. Le modèle de Solow

Le taux d’épargne

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(43)

2. Le modèle de Solow

Le taux d’épargne

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

0

y*

0

y s i  

k*

1

y*

1

(44)

2. Le modèle de Solow

La croissance démographique

 La croissance démographique induit une intensité capitalistique décroissante : k/l diminue si l augmente au rythme n.

 Pour simplement maintenir le capital par travailleur, il faudra accumuler au rythme n

 épargner pour ses enfants!

 Ceci revient à considérer une source

supplémentaire de consommation du

capital : la croissance de la population.

(45)

2. Le modèle de Solow

La croissance démographique

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(46)

2. Le modèle de Solow

La croissance démographique

L yY

k n D  (   ' )

k n D  (   ) y*

0

y*

1

sy i

L kK

)

(k

f

y

(47)

2. Le modèle de Solow

La croissance démographique (Attention, ici

n’<n baisse de la croissance démographique)

L kK

) ( k f y

sy i

k n D  (   )

L yY

y*

0

y*

1

k*

0

k*

1

k

n

D  (    )

(48)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

 Le progrès technologique au rythme g peut être introduit dans le modèle de Solow en remplaçant L par L*E avec E : efficience du travail.

 E(t+1) = (1+g)*E(t)

 La production devient alors

) , (

) , (

)

* ,

(

E k f y

L E F K L

Y

L E K F Y

(49)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

 Le progrès technologique permet à chaque travailleur de produire plus  avec un même nombre de machines, des travailleurs plus

efficaces produisent plus:

pour K/L=k, donné, alors

f 1 (k)=f(k, E 1 ) > f(k)=f(k, E)

si E 1 >E.

(50)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(51)

51

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques ?

kK

) ( k f y

sy i

k n D  (   )

y s i  

)

1 ( k f y  

L yY

y*

0

y*

1

(52)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

 Si l’on raisonne par tête efficace, le graphique de l’impact des changements technologiques est identique (à un changement de variable) à celui de l’impact des changements de la démographie.

 L’efficience croissante du travail induit une intensité capitalistique décroissante par

travailleur efficient.

 Pour simplement maintenir le capital par tête efficiente, il faudra accumuler au rythme g.

 Ceci revient à considérer une source

supplémentaire de consommation de capital :

la plus grande efficience du travail.

(53)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

E L k e K

 *

) ( e

e f k

y

e

e sy

i

E L y

e

Y

 *

e

e n g k

D  (    )

k*

y*

(54)

2. Le modèle de Solow

Les changements technologiques

E L y

e

Y

 *

e

e

n g k

D  (    ' )

e

e

n g k

D  (    ) y*

0

y*

1

e

e sy

i

E L k e K

 *

) ( e

e f k

y

(55)

2. Synthèse : modèle de Solow

Variable Notation Croissance à l’état stationnaire

Capital par tête efficiente

k = K/(E x L) 0 Produit par tête

efficiente

y = Y/(E x L) 0

Capital par tête K/L = k x E g

Produit par tête Y/L = y x E g

Produit Y n+g

(56)

2. Le modèle de Solow

Récapitulation

 Seul le progrès technologique peut soutenir une croissance à long terme dans le modèle de Solow.

 L’accumulation des facteurs ne contribue qu’à une croissance de moyen terme.

 Une action politique sur des variables

comme le taux d’épargne ou la croissance

démographique peut donner lieu à un état

stable avec un revenu par tête plus haut ;

en revanche, une croissance plus élevée à

long terme n’est pas assurée !

(57)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Convergence

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

« pays riche »

« pays pauvre »

(58)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Convergence

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

« pays riche »

« pays pauvre »

(59)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Convergence

(60)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Convergence

(61)

Mankiw et al

(62)

Mankiw et al.

 Avec un lambda=0.0137, on a T = log(1/2)/log(1-0.0137) = 50.24

 Avec un lambda=0.0182, on a T = log(1/2)/log(1-0.0182) = 37. 73

 Avec un lambda=0.0203, on a T =

log(1/2)/log(1-0.0203) = 33. 79

(63)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Le « résidu » de Solow

 Comment étudier empiriquement les contributions respectives des facteurs suivants à la croissance :

 Accumulation de capital (K) ?

 Croissance démographique (L) ?

 Changement technologique (A) ?

 Des données sur K, L et Y sont facilement disponibles…

 Ce qui nous permet en principe de calculer A !

(64)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Le « résidu » de Solow

A A L

L K

K Y

Y    

  ( 1  )

taux de

croissance du PIB

taux de croissance

du stock de capital taux de croissance

de la population

taux de croissance de la productivité multifactorielle

= résidu de Solow parts des salaires et

des rentes dans le PIB

L L K

K Y

Y A

A    

) 1

( 

  

(65)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Le « résidu » de Solow

Growth Accounting by Region (1960-2000)

Data Source: Boswell, Barry & Susan M. Collins. 2003. "The Empirics of Growth: An Update", September 2003, Brookings Institution, http://www.brookings.edu/views/papers/bosworth/20030307.pdf.

-1 0 1 2 3 4 5

Industrial Countries

China Other East Asia Latin America South Asia Africa Middle East

Contribution to Growth of Output/Worker

TFP

Education Physical Capital

(66)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Le « résidu » de Solow

Growth Accounting, Sub-Saharan Africa, 1960-2002

Data Source: Tahari, Amor; et al. 2004. "Sources of Growth in Sub-Saharan Africa", IMF Working Paper WP/04/176, September 2004.

-4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14

Contribution to Real GDP Growth (%)

TFP Labour

Physical Capital

(67)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Le « résidu » de Solow

 L’accumulation des facteurs ET le

progrès technologique semblent jouer un rôle important dans la croissance.

 Mais il ne faut pas perdre de vue le fait que les régions « performantes » ont en général une croissance

remarquable de la productivité

multifactorielle.

(68)

3. La « règle d’or » de l’accumulation du capital

 L’état stationnaire est défini par la stabilité du stock de capital par tête, mais ne dit rien sur le bien être des individus de cette économie.

 Rechercher un bien être maximum peut alors conduire à rechercher un état stationnaire

particulier et à mettre en place les politiques économiques adaptées.

 Le bien-être des agents sera résumé par leur consommation.

 La règle d’or détermine la condition

d’obtention de cet état stationnaire optimal.

(69)

3. La « règle d’or » de l’accumulation du capital

 Etat stationnaire optimal : c*

 Il peut s’obtenir en rappelant : c = y – i

soit c* = f(k*) – s f(k*) = f(k*) –  k*

 Ce qui montre que le bien-être optimal dépend du niveau de l’état stationnaire.

 La maximisation de c* conduit alors à la règle d’or

f’(k*) – = 0 soit PMK =

(70)

3. Règle d’or et état stationnaire

y

k*

f(k)

Max c = c

*or

k

k

*

i*

or

= s

or

f(k)

Pente = f’(k) = PMK

Pente = 

Pentes égales

(71)

3. Croissance démographique et règle d’or

 La prise en compte de la croissance

démographique modifie l’énoncé de la règle d’or .

 La consommation maximum s’énonce : c* =f(k*) – s f(k*) = f(k*) – (+ n ) k*

 Et conduit alors à la règle d’or:

f’(k*) – (+ n ) = 0 soit PMK –  = n

 Le bien être est lié inversement à la croissance

démographique.

(72)

3. Progrès technologique et règle d’or

 La prise en compte du progrès technique modifie l’énoncé de la règle d’or .

 Attention : k désigne la quantité de capital par travailleur efficient K/(L*E)

 La consommation maximum s’énonce : c* =f(k*) – s f(k*) = f(k*) – (+ n+g) k*

 Et conduit alors à la règle d’or :

f’(k*) – (+ n +g) = 0 soit PMK –  = n + g

 Le modèle permet alors de comprendre

une amélioration durable du bien être.

(73)

3. Progrès technologique et règle d’or et politique

 L’équilibre de marché conduit à:

s A(k) α = (  + n+g) k (s A/(  + n+g) ) 1/(1-α) = k

 Alors que la règle d’or :

α A (k*) α-1 =  + n +g (α A/(+ n +g) 1/(1-α) = k*

 L’équilibre de marché est donc « optimal » ssi α = s …. Ce qui serait un hasard

 si α < s, il faut décourager l’épargne… ou que l’Etat en absorbe une partie avec sa dette

 si α > s, il faut encourager l’épargne

(74)

4. Éléments de croissance endogène Introduction

 Dans le modèle de Solow, la

croissance est « exogène » dans le sens où son moteur, le progrès

technologique, n’est pas modélisé explicitement

 Dans les théories de croissance

endogène, par contre, les processus

sous-jacents reçoivent une attention

particulière …

(75)

4. Éléments de croissance endogène

Un exemple

 Quand il s’agit du capital « physique », l’hypothèse de rendements décroissants semble raisonnable.

 Est-il nécessairement de même pour les idées (le « capital de savoirs ») ?

 Si l’on rajoute au modèle les idées et

élimine ainsi les rendements décroissants,

quelles en sont les implications ?

(76)

4. Un modèle de base

 Fonction de Production : Y = A K

o ù A repr é sente le nombre d ’ unit é s produites par unit é de capital (A est exog è ne &

constant)

 Différence avec le modèle de Solow: PMK est constante, décrossante chez Solow

 Investissement: s Y

 D é pr é ciation:  K

 Equation d ’é volution du capital:

K = s Y   K

(77)

4. Un modèle de base

K = s Y  K

Y K sA

Y K

 

  

 Divisons par K et avec Y = A K , on obtient:

 Que l’on peut ré-exprimer comme une fonction du capital par tête, où n=0

 

 

 

 

k sA k y

y L

K

L K L

Y

L Y

/ ) / ( /

)

/

(

(78)

4. Éléments de croissance endogène

Un exemple

L kK

Ak k

f

y  ( ) 

sy i

L yY

k D  

capital de savoirs

k

y

0

(79)

4. Éléments de croissance endogène

Un exemple : Croissance perpétuelle

L kK

) (k f y

sy i

L yY

k D  

capital de savoirs

k

0

y

0

(80)

4. Éléments de croissance endogène

Un exemple

L kK

) (k f y

sy i

L yY

k D  

capital de savoirs

k

y

0

(81)

4. Éléments de croissance endogène

Un exemple : Stagnation perpétuelle

L kK

) (k f y

sy i

L yY

k D  

capital de savoirs

k

0

y

0

(82)

4. Éléments de croissance endogène Bilan de l’exemple

 Si s A >  , alors les revenus croissent sans limite et l ’ investissement dans le savoir devient le moteur de la

croissance

 Dans le cas de la croissance

endog è ne, le taux de croissance

d é pend du taux d ’é pargne s. Ce n ’ est

pas le cas dans le mod è le de Solow,

où il n’affectait que l’état stationnaire.

(83)

4. Éléments de croissance endogène

Récapitulation

 Dans ce modèle TRÈS simple de croissance endogène:

 Un pays qui démarre avec un taux investissement suffisant dans le capital de savoirs peut jouir d’une croissance soutenue

 En revanche, un pays avec un taux d’investissement insuffisant risque de se voir stagner

 Donc, une promotion de l’investissement dans le knowledge capital pourrait être bénéfique là où une simple promotion de l’investissement tout court ne l’est pas

 Dans quelle mesure l’ouverture vers l’économie mondiale pourrait-elle jouer un tel rôle ?

Attention : Les modèles de croissance endogène sont

très nombreux et variés et les résultats présentés ici

sont à simple titre d’exemples !

(84)

5. Éléments d’économie ouverte

Introduction

 Le modèle de Solow « classique » se base sur une économie fermée :

 S = I

 Le taux de la croissance démographique est donné (et constant)

 Le progrès technologique se fait spontanément

« comme une manne tombée du ciel »

 Comment un perspectif d’économie ouverte est-il susceptible de modifier les

implications du modèle ?

(85)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des capitaux

 En économie ouverte, il se peut que :

 I > S

 L’économie accueille des

investissements en provenance de l’étranger

 Quels en sont les effets sur la

croissance ?

(86)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des capitaux

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(87)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des capitaux

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

0

y*

0

y s i  

k*

1

y*

1

(88)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des capitaux…et du progrès technologique

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

0

y s i  

k*

y*

1

(89)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des personnes

 En économie ouverte, il se peut que :

 Des étrangers viennent s’installer dans le pays (immigration nette)

 Des habitants quittent le pays s’installer à l’étranger (émigration nette)

 Quels en sont les effets sur la

croissance ?

(90)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des personnes

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(91)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des personnes : Émigration nette

L kK

) ( k f y

sy i

k n D  (   )

L yY

y*

0

y*

1

k*

0

k*

1

k

n

D  (    )

(92)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des personnes : Émigration nette

…et « fuite des cerveaux »

L kK

) ( k f y

sy i

k n D  (   )

L yY

y*

0

y*

1

k* k*

k

n

D  (    )

(93)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des biens

 Comment modéliser les effets du commerce international sur la

croissance ?

(94)

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des biens

L kK

) ( k f y

sy i

L yY

k n D  (   )

k*

y*

(95)

95

5. Éléments d’économie ouverte

Flux des biens

kK

) ( k f y

sy i

k n D  (   )

y s i  

)

1 ( k f y  

L yY

y*

0

y*

1

(96)

5. Éléments d’économie ouverte

Récapitulation

 Pour chacun des trois flux internationaux, il convient de distinguer deux impacts

différents sur la croissance :

 Direct / moyen terme : en agissant sur une des variables clés du modèle (investissement,

croissance démographique …)

 Indirect / long terme : dans le mesure où les flux internationaux favorise une meilleure diffusion technologique (= progrès technologique

importé)

(97)

6. Conclusions et questions

 La croissance n’est pas une simple question d’accumulation des facteurs

 Le progrès technologique est primordial

 La technologie n’est pas toujours « faite maison », mais peut venir de l’extérieur ; ou bien, un engagement sérieux avec

l’extérieur peut inciter le progrès local

 Même si c’est clair en théorie, où en sommes-nous pour ce qui est de

l’empirique … ?

(98)

Références bibliographiques

 Baldwin, Richard E. & Charles Wyplosz. 2004. The Economics of European Integration. McGraw-Hill.

 Barro, Robert & Xavier Sala-i-Martin. 1995. Economic Growth. Boston, MA: McGraw- Hill.

 Boswell, Barry & Susan M. Collins. 2003. « The Empirics of Growth: An Update », September 2003, Brookings Institution.

 Jones, Charles I. 2000. Théorie de la croissance endogène. Paris: De Boeck Université.

 Keynes, John M. 1936. The General Theory of Employment Interest and Money.

London: MacMillan. (Traduction française : Keynes, John M. 1942. Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. Paris : Payot.)

 Lutz, Matthias. 2001. « Globalisation, Convergence and the Case for Openness in Developing Countries », CSGR Working Paper 72/01, May 2001.

 Mankiw, Gregory N. 2001. Macroéconomie. 2ème édition. Paris : De Boeck Université.

 Romer, David. 2001. Advanced Macroeconomics. 2

nd

edition. Boston, MA: McGraw- Hill. (Traduction française : Romer, David. 1997. Macroéconomie approfondie.

Paris : Ediscience.)

 Tahari, Amor; et al. 2004. "Sources of Growth in Sub-Saharan Africa", IMF Working Paper WP/04/176, September 2004.

 Van den Berg, Hendrik. 2004. International Economics. McGraw-Hill.

 World Bank. 2002. World Development Indicators on CD-ROM.

(99)
(100)

2. Le modèle de Solow

Aspects empiriques : Convergence

Linéarisation

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