MAP 431, F. Nataf nataf@ann.jussieu.fr
SUJET DECOMPOSITION DE DOMAINE
On se place tout d’abord en dimension 1 d’espace et sur le segment Ω =]a, b[, on consid`ere le probl`eme
−u00+αu=f (1)
muni de conditions aux limites en a et b de type Dirichlet homog`ene et o`u α est positif et donn´e. On suppose donn´es deux points c et d de ]a, b[ tels que a < c < d < b. On a ainsi la d´ecomposition de domaine Ω =]a, d[∪]c, b[. On propose l’algorithme it´eratif suivant (appel´e algorithme de Schwarz), o`u µ est un r´eel donn´e:
−u000+αu0=f dans ]a, d[
u0(0) = 0, u0(d) =µ puis, pour tout entierp≥1
−u002p−1+αu2p−1=f dans ]c, b[
u2p−1(c) =u2p−2(c), u2p−1(b) = 0 −u002p+αu2p=f dans ]a, d[
u2p(d) =u2p−1(d), u2p(a) = 0
1. En utilisant un sch´ema aux diff´erences finies `a trois points, montrer num´eri- quement que cet algorithme converge, on pourra choisir par exemplea= 0, b= 1,u= sin(x) etf de telle sorte queusoit solution de (1). On prendra
´
egalementα= 1 etµ= 0. Faites varierc etdet v´erifiez num´eriquement que le nombre d’it´erations pour arriver `a une pr´ecision donn´ee d´epend de la taille du recouvrementd−c. Qualifier cette d´ependance.
2. on se place dans le cas o`u α= 0. D´emontrer (th´eoriquement) que cette convergence est g´eom´etrique. On pourra pour cela faire la diff´erence entre ulet u.
3. Etendre th´eoriquement cette approche pour une d´ecomposition Ω = (∪Kk=1Ω2k)∪(∪Kk=1Ω2k−1)
o`u les Ωl sont des intervalles ouverts.
4. Etendre cette approche num´eriquement `a la dimension 2. On choisira comme domaine test un rectangle coup´e en deux bandes.
5. On choisit comme terme source f(x1, x2) =
|x|2(|x| −1/2)2 si |x|<1/2 0 si |x|>1/2
avec|x|= (x21+x22)1/2/ Utiliser Freefem++ pour ´etendre cet algorithme
`
a un domaine enLd´efini par:
L={(x1, x2)∈R2; x1∈[−l, l], x2∈[0, l]}∪{(x1, x2)∈R2; x1∈[−l,0], x2∈[−l, l]}
1
On pourra choisirl= 1. V´erifier alors la convergence de cet algorithme.
6. Plutˆot que d’´echanger des valeurs de Dirichlet on peut penser ´echanger des valeurs de Fourier, dans le cas de la question 1) on aura alors
−u002p−1+αu2p−1=f dans ]c, b[
u2p−1(c) +γcu02p−1(c) =u2p−2(c)) +γcu02p−2(c), u2p−1(b) = 0 −u002p+αu2p=f dans ]a, d[
u2p(d)) +γdu02p(d) =u2p−1(d) +γdu02p−1(d), u2p(a) = 0
(2) Pour quelle signe deγc et γd cet algorithme est il bien pos´e. V´erifier sa convergence. A t on la mˆeme d´ependance du nombre d’it´erations en la taille du recouvrement? Montrer num´eriquement que l’on peut prendre c=d.
7. Impl´ementation dans le logiciel FreeFem++
On se place en dimension deux d’espace et on consid`ere le probl`eme:
Trouveru∈H1(Ω) tel que pour toutv∈H1(Ω) on ait:
Z
Ω
α u v+∇u∇v= Z
Ω
f v
o`u Ω est un ouvert born´e deR2etf est une fonction donn´ee. Le domaine Ω est d´ecompos´e en deux sous-domaines Ω1 et Ω2tel que: ¯Ω = ¯Ω1∪Ω¯2et Ω1∩Ω1=∅. On note Γ = ¯Ω1∩Ω¯2l’interface entre les deux sous-domaines.
On consid`ere la m´ethode it´erative suivante:
Pour i = 1,2, trouver (un+1i , λn+1i )∈ H1(Ωi)×L2(Γ) tel que pour tout vi∈H1(Ωi) on ait:
Z
Ωi
α un+1i vi+∇un+1i ∇vi+ Z
Γ
γiun+1i vi= Z
Ωi
f vi+ Z
Γ
λnivi.
et pour toutφ∈L2(Γ) on ait (j= 3−i) Z
Γ
λn+1i φ= Z
Γ
−λnjφ+ Z
Γ
γunjφ
Montrer que l’algorithme ci-dessus est l’extension naturelle de l’algorithme (2)
Montrer que la forme matricielle est donn´ee par les expressions ci dessous o`u par abus de notation, on note de la mˆeme mani`ere les fonctions ´el´ements finis et le vecteur des degr´es de libert´e correspondants.
K˜1un+11 =f+B1Tλn1 K˜2un+12 =f+B2Tλn2
MΓλn+11 =−MΓλn2+ 2γMΓB2un+12 MΓλn+12 =−MΓλn1+ 2γMΓB1un+11
(3)
2
Les matricesB1etB2sont des matrices de restriction (`a coefficients 0 ou 1) Les matrices ˜K1et ˜K2sont donn´ees par
K˜j=αMj+Kj+BjT2γ MΓBj,∀j= 1,2. (4) o`u K1 et K2 sont les matrices de rigidit´e des sous-domaines, M1 et M2 sont les matrices de masse,MΓ est la matrice de masse de l’interface
(MΓ)ij = Z
Γ
(φiφj),
(5) Les fonctionsφi sont les fonctions de base associ´ees aux degr´es de libert´e ile long de l’interface Γ.
(Difficile) Impl´ementer l’algorithme ci dessus dans FreeFem++. Indica- tion: Comme il n’est pas possible en FreeFem++ de d´efinir des fonc- tions ´el´ements finis sur une fronti`ere d’un sous domaine, on contournera le probl`eme en d´efinissant λi comme une fonction ´el´ements finis de Ωi `a valeurs dansR.
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