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AMÉNAGEMENT EN COURBES DE NIVEAU INVENTAIRE ET PLAN DE RELANCE

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Academic year: 2022

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(1)

ONG AMEDD

Darsalam II • Route de Ségou B.P. 212 Koutiala • Mali Web: www.ameddmali.org Mail: accueil@ameddmali.org Tél. / Fax : (+223) 21 64 09 62

R

APPORT SYNTHÈSE Caroline Rivest &

Gilbert Dembélé

Élaboré dans le cadre du stage

tenu de septembre à décembre 2009

Mars 2010

A MÉNAGEMENT EN COURBES DE NIVEAU

I NVENTAIRE ET PLAN DE RELANCE

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SOMMAIRE

Le partenariat

Le stage a été réalisé au sein de l’ONG AMEDD, à Koutiala au Mali, grâce à l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) en collaboration avec l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC), l’Université de Sherbrooke au Québec/Canada et l’Association Malienne d’Eveil au Développement Durable (AMEDD).

La problématique et les objectifs

La problématique étudiée dans le cadre de ce stage concerne l’excès de ruissellement en milieu agricole. En fait, le ruissellement est occasionné par une croûte superficielle et imperméable qui limite la fertilité des terres par l’érosion et qui réduit l’alimentation hydrique des cultures. Afin de limiter le ruissellement et d’améliorer la nutrition hydrique des cultures, l’aménagement en courbes de niveau (ACN) à l’échelle du champ a été mise en place dans les savanes africaines et présente des résultats fort concluants d’augmentation des rendements. Depuis plus de dix ans, les ACN constituent un sujet au cœur des préoccupations actuelles de l’ONG AMEDD et l’objectif de ce projet consiste à relancer l’activité des ACN de façon durable et soutenue dans trois cercles de la région de Sikasso.

Où et qui?

Le territoire visé par cette étude comprend les cercles de Koutiala, Sikasso et Yorosso, tous les trois situés dans la région de Sikasso, au Mali. En fait, depuis 1998, l’ONG AMEDD a piqueté des champs dans ces trois cercles et un suivi doit à présent d’être réalisé auprès des paysans. L’équipe de travail est constituée de six membres, soit deux stagiaires - Caroline Rivest et Gilbert Dembélé - et quatre membres des équipes de piquetage formant deux équipes : Mamadou Dembélé et Gaoussou Dembélé ainsi que Jonas Brama et Sangoua Koïta.

Stratégie d’enquête

Deux enquêtes ont été menées. La principale enquête consistait à interroger l’ensemble des paysans de la zone d’étude, alors que la seconde consistait à interroger les équipes de piquetage ayant participé aux inventaires.

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TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ... 2

TABLE DES MATIERES ... 3

LISTE DES FIGURES ... 5

LISTE DES TABLEAUX ... 5

ABREVIATIONS ... 5

LISTE DES ANNEXES ... 6

AVANT- PROPOS ... 7

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE ... 3

1. Les aménagements en courbes de niveau (ACN) ... 3

2. Les sites d’étude ... 4

3. L’équipe d'enquête ... 4

3.1.1. Description des membres de l'équipe d'inventaire ... 6

/stagiaires ... 6

1. L’EQUIPEMENT : ... 8

4.1.1. DEPLACEMENT : ... 8

4.1.2. OUTILS D’ENQUETE : ... 8

4.1.3. HEBERGEMENT EN BROUSSE : ... 8

4.1.4. COMMUNICATION ... 8

4.5.1 MATERIEL INFORMATIQUE ... 8

CHAPITRE II : STRATEGIE D’INVENTAIRE ... 10

1. Relevé GPS ... 11

La méthode de collecte des données GPS ... 11

2. Le calendrier de la réalisation ... 13

3. Le coût de l’inventaire ... 14

CHAPITRE III : RESULTATS ... 15

1. Bilan des aménagements réalisés et de leur état actuel ... 15

2. Cartographie des ACN ... 16

2.1.1. Le SIG et son contenu ... 16

2.2.1. Stratégie de lecture des données dans ARCGIS. ... 17

(4)

2.2.2. Cartographie des superficies aménagé par commune ... 19

3. La perception des paysans sur les ACN ... 22

3.1.1. Les contraintes... 22

CHAPITRE IV : PLAN DE RELANCE ... 24

1. Les potentialités des ACN dans le futur ... 24

2. Les opinions des paysans sur le développement futur des ACN ... 26

3. Les opinions des équipes de piquetage ... 26

3.1.1. La préparation des paysans face au ACN ... 26

3.1.2. Le suivi ... 27

3.1.3. L’équipement ... 27

3.1.4. Le Paiement ... 27

CONCLUSION ... 29

REFERENCES ... 30

(5)

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Commune avec ACN dans les cercles de Koutiala, Sikasso,

Yorosso ... 4

Figure 2 : Equipe d’inventaire ACN 2009 ... 5

Figure3 : Bilan des ACN 1993- 2009 ... 15

Figure 4 :1ère démarche de lecture de la carte ... 17

Figure 5 : 2ère démarche de lecture de la carte ... 18

Figure 6: Superficies aménagées dans le cercle de Koutiala ... 19

Figure 7 : Superficies aménagées dans le cercle de Sikasso ... 20

Figure 8: Superficies aménagées dans le cercle de Yorosso... 21

Figure 9 : Carte des ACN ... 25

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Calendrier de réalisation ... 13

Tableau 2 : Synthèse des frais d’inventaire ... 14

Tableau 3 : Bilans des ACN de 1993 à 2009 ... 15 ABREVIATIONS

ACDI Agence Canadienne de Développement International ACN Aménagement en Courbes de Niveau

AUCC Association des Universités et Collèges du Canada AMEDD Association Malienne d’Eveil au Développement Durable

CMDT la Compagnie Malienne pour le Développement Des Textiles CAP Centre d’Apprentissage Professionnel

DEF Diplôme d’Etude Fondamental

GERES Groupe Energies renouvelables, Environnement et Solidarités GIE Groupe d’Intérêt Economique

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GPS Global Positioning System

ha Hectare

L’IFDC Centre international pour la Fertilité des sols et le Développement agricole

ONG Organisation Non Gouvernementale OP Organisation Paysanne

SIG Système d’Information Géographique

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Enquête aux producteurs avec ACN ... 39

ANNEXE 2: Enquête aux équipes d’enquête ... 39

ANNEXE 3 : utilisation du GPS Garmin eTrex ... 39

ANNEXE 4 : Transfert de données GPS ... 39

ANNEXE 5 : Relevé GPS : Quatre possibilités de situations au champ .... 39

ANNEXE 6 : Détails des frais d’inventaire ... 39

ANNEXE 7: Superficies prévu 2010 ... 39

ANNEXE 8 : Plan d’action des ACN ... 39

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AVANT- PROPOS

La réalisation de ce stage d’une durée de 3 mois a été rendue possible grâce à l’appui financier du gouvernement du Canada, agissant par l’entremise de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) en collaboration avec l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC), l’Université de Sherbrooke au Québec/Canada et l’Association Malienne d’Eveil au Développement Durable (AMEDD).

Je tiens tout d’abord à remercier Bougouna Sogoba, chef de programme de l’ONG AMEDD, qui m’a soutenue dans mes démarches de stage, et ce, depuis l’élaboration du projet jusqu’à la remise de ce rapport. Dès le début, il a su me faire confiance, ce qui a facilité mon intégration et m’a permis d’être autonome rapidement. Je remercie également tous les membres du personnel de l’ONG AMEDD pour leur accueil chaleureux, pour mon intégration rapide au sein de leur équipe et le respect mutuel qui s’est établi entre nous. Nous avons échangé tant au plan professionnel que culturel, ce qui a rendu mon séjour des plus enrichissants.

D’autre part, je tiens à souligner la précieuse collaboration de Gilbert Dembélé qui a participé activement à la réalisation du projet ainsi que les équipes de piquetage, soit messieurs Jonas Brama, Gaoussou Dembélé, Mamadou Dembélé et Sangoua Koïta qui ont contribué avec acharnement aux enquêtes et aux relevés GPS sur le terrain. Sans leur dévouement, il n’aurait pas été possible d’accomplir tout ce travail en si peu de temps.

Il ne faut pas non plus passer sous silence la remarquable collaboration d’Alou Sanogo pour le test du questionnaire d’enquête sur le terrain ; la collaboration de Norbert Dakouo lors de la formation des équipes de piquetage ; et la collaboration de Pierre Sibiry Traoré pour son soutien à la cartographie.

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INTRODUCTION

Dans la savane ouest-soudanienne de l’Afrique, l’excès de ruissellement - généralement occasionné par la formation d’une croûte superficielle et imperméable- peut limiter de façon importante la production agricole. D’une part, le ruissellement peut engendrer des phénomènes d’érosion et d’autre part, il entraîne des pertes en eau. Ce phénomène peut diminuer la fertilité des terres en réduisant l’alimentation hydrique des cultures. Dans la région de l'étude, la pluviométrie annuelle moyenne varie du nord au sud de 700 à 1 100 mm, mais il existe de grandes variations interannuelles. Ainsi, entre 1960 et 2002, la pluviométrie annuelle de Konobougou, village situé entre Bamako et Ségou, a varié entre 523 mm en 1989 et 1 120 mm en 1999, pour une moyenne de 770 mm (J. Gigou et al. 2006). En conséquence, certaines années, la pluie est insuffisante pour une bonne Croissance des cultures.

En raison de cette forte variabilité des pluies, les cultures sont soumises à des variations d’apport en eau irrégulières, caractérisées par un manque d’eau en début de saison, un excès d’eau en août, et à nouveau un manque d’eau en fin de saison des pluies.

Afin de limiter le ruissellement et d’améliorer la nutrition hydrique des cultures, des aménagements en courbes de niveau (ACN) à l’échelle du champ ont été mis en place. Ces aménagements consistent en l'établissement de courbes de niveau marquées par un ados de terre, enherbé de façon permanente. Les cultures sont semées en suivant cet ados: les lignes de semis et les billons suivent donc la courbe de niveau, si bien que l'eau est retenue entre les billons et s'évacue lentement aux extrémités du champ. En conséquence, une plus grande quantité d'eau a le temps de s'infiltrer.

Habituellement l'AMEDD facture le piquetage des courbes de niveau à 5000 FCFA/ha. En moyenne, l'augmentation du rendement due à l'aménagement rembourse largement cette somme dès la première année. Cependant beaucoup de paysans manquent de liquidités au début de la saison des pluies, si bien que l'AMEDD a pu avec le support d'un partenaire, le facturer à 2500 CFA/ha en 2008 et 2009.

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Il a été démontré que sans ACN, le ruissellement varie entre 25% et 55%, alors qu’avec l’ACN, le ruissellement est réduit d’environ 10% de la pluviométrie totale annuelle (Gigou et al. 2006). L’augmentation de l’infiltration permet une augmentation des rendements qui a été estimée. A ce sujet, des études portant sur l’effet de l’ACN entre 1993 et 2000 ont montré qu’un hectare aménagé contribue, en termes d’effet dû à l’aménagement, à une valeur ajoutée de 450 kg/année de céréales (maïs, sorgho et mil) et de 350 kg/ha pour le coton (AMEDD, 2008). Cette augmentation du rendement d’environ 30% représente ainsi un intérêt économique majeur pour les producteurs agricoles. Elle varie entre les années. Il y a donc des années sans augmentation de rendement de coton, des cas où le rendement de la céréale double et des cas où les parcelles non aménagées ne produisent rien.

L'étude a consistée à :

1. Réaliser des enquêtes auprès des paysans dont les champs ont été piquetés par AMEDD de 1997 à 2009; et auprès des équipes de piquetage ayant participé aux inventaires sur les idées et suggestions sur les ACN et sur leur statut professionnel.

2. Définir les opinions des paysans ayant piqueté ou aménagé leur champ et relever les contraintes et avantages liés aux ACN.

3. Faire un relevé GPS des champs piquetés et aménagés et élaborer une cartographie des champs à l’aide du Système d’information géographique.

4. Contribuer à développer un plan de relance des activités des ACN de façon durable.

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CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE 1. Les aménagements en courbes de niveau (ACN)

La technique des aménagements en courbe de niveau a été diffusée au Mali depuis 1997. L’ONG AMEDD s’est spécialisé dans ce domaine pour fournir un service aux organisations paysannes et à leurs unions au Mali.

Elle consiste à réaliser des ados de terre suivant les courbes de niveau, avec la charrue tractée par les bœufs, et à les conserver sous un enherbement permanent.

Les cultures sont réalisées sur des billons qui suivent ces courbes de niveau: l’eau des pluies est retenue entre les billons, où elle s’infiltre, et l’excès d’eau s’écoule lentement aux extrémités du champ.

La mise en place des ados est faite en trois étapes:

− le piquetage par un technicien avec des appareils de topographie avant le début de l’hivernage (Mars, Avril, Mai) au sud du Mali par exemple.

− la formation de l'ados après les premières pluies, par 3 ou 4 passages aller retour avec la charrue à bœufs.

− La finition à la main qui complète les ados.

Les temps de travaux par hectare sont d'environ 1 à 2 heures pour l'attelage et la charrue, deux hommes pendant une journée pour la finition des ados.

Ensuite, les ados doivent être entretenus, surtout la première année, et les cassures qui se produisent lors des grosses pluies doivent être réparées.

Il faut noter que les lignes de semis doivent suivre l’ados de niveau. Il est possible de faire des billons suivant les ados et semer directement sur les billons. On peut également faire du labour à plat puis semer au semoir en suivant l’ados de niveau.

Le semis peut se faire également à la main après avoir tracé avec un rayonneur les lignes de semis suivant l’ados de niveau. Dans tous les cas, il faut commencer le billonnage et le semis à partir de l’amont de chaque ados. Les lignes non achevées se retrouveront ainsi en aval de l’ados suivant.

Ces aménagements ont un effet sensible sur la conservation du sol, de l’humidité et des fertilisants ; un bon rendement des cultures en résulte.

La réalisation de l’aménagement, avec les moyens de l’exploitation, est peu coûteuse, si bien que l’aménagement est très rentable pour le paysan.

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2. Les sites d’étude

Le territoire visé par cette étude comprend les cercles de Koutiala, Sikasso et Yorosso, tous les trois situés dans la région de Sikasso, au Mali (Figure 1). Depuis 1998, l’ONG AMEDD a piqueté des champs dans ces trois cercles, plus spécifiquement dans 14 communes du cercle de Koutiala, 12 communes du cercle de Sikasso et 5 communes du cercle de Yorosso. Les champs piquetés ont en majorité été aménagés, alors que dans certains cas, les aménagements n’ont pas été réalisés ou ils ont été détruits. L’inventaire réalisé concerne l’ensemble des champs piquetés sans égards à l’aménagement.

Lors des enquêtes d’autres aménagements depuis 1993 ont été recensés dans ces 3 cercles.

Figure 1: Commune avec ACN dans les cercles de Koutiala, Sikasso, Yorosso

3. L’équipe d'enquête

L’équipe d’enquête était constituée de six membres, soit deux stagiaires - Caroline Rivest et Gilbert Dembélé - et quatre membres des l’équipes de piquetage formant

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deux équipes : Mamadou Dembélé et Gaoussou Dembélé ainsi que Jonas Brama et Sangoua Koïta.

Trois autres intervenants ont pris part au projet, soit Bougouna Sogoba, chef de programme d’AMEDD, Alou Sanogo pour les tests sur le terrain, et Norbert Dakouo, stagiaire, pour la formation aux équipes d’inventaires sur l’utilisation des GPS et les enquêtes.

Figure 2 : Equipe d’inventaire ACN 2009

Caroline, Mamadou, Jonas, Gaoussou, Gilbert, Sangoua

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3.1.1. Description des membres de l'équipe d'inventaire /stagiaires

En 2008 une formation des formateurs a été organisée au bénéfice des représentants des structures intervenants dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles au niveau du Nigeria, du Bénin, du Burkina Faso et du Mali sous l’appui de L’IFDC (un Centre international pour la Fertilité des sols et le Développement agricole).

C’est dans ce cadre qu’au niveau de l’ONG AMEDD il a été proposé à tous les secteurs de la Compagnie Malienne pour le Développement Des Textiles (CMDT) du cercle de Koutiala une personne dans chaque OP (organisation paysanne). Ainsi 23 agents (âge compris entre 22 et 40 ans) ont participé à la formation sur les aménagements en courbe de niveau. Parmi ces jeunes, les 15 meilleurs ont constitué l’équipe de piquetage pour faire des aménagements en courbe de niveau sous forme de prestation de service aux paysans demandeurs. Aujourd’hui il existe au sein de l’ONG AMEDD 2 équipes de piquetage composé de deux personnes par équipe qui intervient dans le domaine des ACN. Les équipes interviennent dans les cercles de Sikasso, Yorosso et Koutiala depuis leur formation.

Ils fournissent aussi des prestations de service à l'AMEDD à chaque fois que le besoin s’impose en dehors des ACN.

Pour la réalisation des ACN, les équipes utilisent le matériel disponible à l’ONG AMEDD pour la prestation dans les villages. Une fois le travail fini, le matériel est ramené à AMEDD et conservé pour la période suivante. L’ONG AMEDD apporte son soutien financier aux équipes lors du piquetage. En dehors de ces services, comme le piquetage et le suivi n’est que quelques mois de l’année, les membres des équipes attribuent le reste du temps à d’autres activités dans leur localité.

Caroline Rivest, stagiaire de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada).

Caroline est bachelière en géomatique appliquée à l’environnement et complète actuellement sa maîtrise en sciences géographiques. Son stage à l’AMEDD a été d’une durée de trois mois et les principales tâches qui y sont rattachées consistaient à la gestion du projet, à la planification et à l’analyse des résultats, afin d’assurer un suivi cartographique des aménagements et de relancer l’activité des ACN de façon durable et soutenue.

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Gilbert Dembélé, stagiaire de l’Institut d’économie rurale (Bamako, Mali). Gilbert est titulaire d'une Maîtrise en Géographie Aménagement du territoire de l'Université de Bamako. Les principales tâches de son stage à l’AMEDD sont d’assister Caroline aux diverses tâches, entre autres en ce qui a trait à la formation des équipes de terrain, à la compilation des données (enquêtes et cartographie) et à l’analyse des résultats. Il est en charge de la poursuite du projet depuis la mi-décembre 2009.

Jonas Brama, membre des équipes de piquetage. Non scolarisé, mais il sait lire et écrire en Bambara (langue national du Mali).

Jonas a suivi la formation en 2008 afin de réaliser le piquetage des ACN et a été actif en 2009. Ses principaux sites d’intervention sont les communes de Nafanga (Karangasso) et Logouana (Léléni) dans le cercle de Koutiala, et Menamba, Boura et Yorosso dans le cercle de Yorosso.

Mamadou Dembélé, membre des équipes de piquetage. Titulaire d’un CAP (centre d’Apprentissage Professionnel) en mécanique auto.

Mamadou a suivi la formation en 2008 afin de réaliser le piquetage des ACN et a été actif en 2009. Ses principaux sites d’intervention sont les communes de Kolonigue (Molobala), Koningue, Kapala et Diouradougou-Kafo dans le cercle de Koutiala, ainsi que Sanzana dans le cercle de Sikasso.

Gaoussou Dembélé, membre des équipes de piquetage. Recalé du DEF (Diplôme d’Etude Fondamental) niveau 9ème année.

Gaoussou a suivi la formation en 2008 afin de réaliser le piquetage des ACN et a été actif en 2008 et 2009. Ses principaux sites d’intervention sont les communes de Kouniana, Kolonigue (Molobala), Koningue, Gouadji-Kao (N’Togonasso), Nafanga (Karangasso), Kapala et Diouradougou-Kafo dans le cercle de Koutiala ; Kiffosso et Yorosso dans le cercle de Yorosso et Sanzana dans le cercle Sikasso.

Sangoua Koïta, membre des équipes de piquetage. Ancien chef ZPA (zone de production agricole) de la CMDT dans le cercle de Sikasso.

Sangoua a suivi une formation de piquetage en 2002 avec la CMDT et en 2008 avec l’AMEDD. Il a été actif en 2008 et 2009 avec l’AMEDD. Ses principaux sites

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d’intervention sont, en 2008 les communes de Kouniana, Logouana (Léléni), Sincina, Zanfigue, Kolonigue (Molobala), Gouadji-Kao (N’Togonasso) dans le cercle de Koutiala, ainsi que Kiffosso et Yorosso dans le cercle de Yorosso. En 2009, il a été actif dans les communes de Nafanga (Karangasso) et Logouana (Léléni) dans le cercle de Koutiala, et Menamba, Boura et Yorosso dans le cercle de Yorosso.

1. L’EQUIPEMENT :

L’équipement nécessaire pour la réalisation de ces enquêtes sur le terrain est constitué de :

4.1.1. DEPLACEMENT :

• 4 motos Star (1 par personne)

• 4 casques (1 par personne) 4.1.2. OUTILS D’ENQUETE :

• 4 GPS Garmin Legend eTrex Hc (2 par équipe)

• 8 piles rechargeables pour GPS (4 par équipe)

• 4 piles de secours non rechargeable (2 par équipe)

• 4 pochettes plastiques (2 par équipe pour enquêtes remplies et non- remplies)

• 4 stylos (2 par équipe)

4.1.3. HEBERGEMENT EN BROUSSE :

• 4 moustiquaires (1 par personne)

• 4 nattes de plastique (1 par personne)

• 4 lampes torches (1 par personne)

• 8 piles non rechargeables (2 par personne)

• courroies élastiques pour fixer l’équipement sur la moto (1 par équipe) 4.1.4. COMMUNICATION

• cartes Orange de 1000 FCFA (1 par personne) 4.5.1 MATERIEL INFORMATIQUE

• 2 Ordinateurs

• Le logiciel DNRGarmin pour le transfert des données GPS et le logiciel ARCGIS 9.2 pour la cartographie

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Au départ, il était prévu d’utiliser une moto par équipe. Comme plusieurs imprévus peuvent survenir sur le terrain (crevaison, panne, etc.), il s’est avéré nécessaire que chaque équipe dispose de deux motos. D’autre part, comme les champs peuvent être éloignés et que les paysans ne disposent pas tous de motos, il est parfois nécessaire de les faire monter sur la moto pour les déplacements au champ. En ce qui a trait au GPS, chaque équipe disposait de deux appareils Garmin Légende eTrex Hc. Comme chaque GPS peut contenir seulement 20 tracés, deux GPS ont été mis à la disposition de chaque équipe afin de limiter les allers-retours pour le transfert de données. D’autre part, comme les équipes de piquetage dormaient en brousse la semaine, il a été convenu de les munir d’une moustiquaire, d’une natte et d’une lampe torche pour leur confort et sécurité. Finalement, afin de faciliter la communication entre les équipes et les stagiaires, une carte de téléphone de 1000 FCFA a été remise à chaque personne de l’équipe de piquetage afin de couvrir les frais associés à ces appels.

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CHAPITRE II : STRATEGIE D’INVENTAIRE

Pour la réalisation de se travail nous avons procédé à l’élaboration des fiches d’enquête adressée aux paysans de la zone d’étude, et à l’équipe de piquetage ayant participé aux inventaires et effectué les relevés GPS afin de réaliser des cartes à partir du SIG.

Elaboration de la fiche d'enquête « paysans »

L’objectif est de recenser les paysans ayant déjà adopté les techniques d’ACN, l'état actuel des ACN, les obstacles rencontrés, les opinions et les souhaits des paysans.

Une fiche d'enquête test a été élaborée. Le test a été réalisé à Oumarbougou (commune de Sougoumba /cercle de Koutiala) avec la participation d’Alou Sanogo afin d’améliorer la fiche d’enquête.

La fiche d’enquête contient les informations suivantes :

Une information générale sur le producteur, l’exploitation. Des informations spécifiques relative aux ACN (superficies piquetées, les dates de piquetage, les aménagements réalisés et non réalisés, le nombre d’ados, les aménagements abandonnés ou fonctionnels, les raisons de l’abandon, les obstacles à la réalisation) ont été pris en compte. A ceux là s’ajoutent d’autres renseignements tels que : les rotations et les types de cultures, les informations sur les rendements, l’opinion des paysans sur les aménagements ACN… (Annexe 1).

Enquêtes auprès des paysans

Les paysans ont été choisis en fonction des listes de piquetage dont AMEDD disposait depuis le début des ACN en son sein.

D’autres paysans ayant fait les ACN ont été enregistrés au cours des enquêtes.

Pour une maîtrise du questionnaire par l’équipe d’enquête, deux missions de formation ont été effectuées avec elle. Ces missions étaient composées des deux stagiaires et de l’équipe d’enquête. La suite des enquêtes s’est déroulée par l’équipe de piquetage avec l’assistance d’un stagiaire.

L’équipe était toujours divisée en deux groupes de deux personnes par commune ou par village. Le regroupement était fait en fin de chaque semaine pour la vérification, le transfert des données et les entretiens des motos.

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Enquête auprès des équipes de piquetage

Lors des enquêtes un questionnaire était adressé aux équipes de piquetage ayant participé aux inventaires.

L’enquête consistait d’une part à interroger les membres de l’équipe sur la formation qu’ils ont suivie pour faire le piquetage ainsi que leur niveau scolaire, et d’autre part, à recueillir leurs commentaires et suggestions concernant les aménagements, la planification des futurs piquetages, la période de l’année pour le piquetage, les conseils pour l'installation des ACN, le suivi du piquetage, l’équipement nécessaire, le mode de paiement des paysans, la formation suivie, la rémunération des équipes, leur disponibilité etc. (Annexe2).

Bref, il s’agissait par l’entremise de cette enquête de recueillir le plus d’information possible de ces travailleurs puisqu’ils sont directement en lien avec la réalité du terrain et connaissent bien ses contraintes.

1. Relevé GPS

La méthode de collecte des données GPS

Le relevé GPS avait pour but de ressortir la cartographie des champs aménagés et piquetés.

Afin de faciliter l’utilisation du GPS, un aide-mémoire portant sur les manipulations requises a été remis à chaque équipe (Annexe 3). Un second document portant sur le téléchargement des données vers l’ordinateur a également été produit (Annexe 4).

Procédure de relevé GPS dans un champ

Les équipes, une fois sur le terrain, devaient contacter le paysan et lui donner des informations relatives aux activités et à son objectif avant d’amorcer les travaux de terrain. Le relevé avec le GPS était alors réalisé par l'une des personnes de l’équipe selon la méthode suivante: il s’arrête au bord du champ aménagé et apprête le GPS pour la prise des traces il se déplace alors sur les bords du champ en tenant le GPS en main et fait ainsi le tour complet du champ; il sauvegarde le tracé dans la mémoire du GPS et note le numéro du tracé sur la fiche d’enquête.

Au cas où le champ a été piqueté mais pas aménagé, un seul point a été pris pour indiquer l'emplacement du champ et le numéro du point a été noté sur la fiche d’enquête.

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Les situations de champ rencontrées

Quatre situations ont pu être rencontrées sur le terrain pour les champs (Annexe 5) :

Les champs non aménagés (non piqueté), les champs piquetés mais sans aucun aménagement, les champs aménagés complètement et les champs aménagés en partie.

Pour les champs non aménagés et non piquetés : dans l’enquête on les compte dans le nombre total de champs, mais on ne pose pas d’autres questions pour ces champs. Avec le GPS on ne fait pas le tour au GPS.

Pour les champs piquetés mais non aménagés : dans l’enquête, on les compte dans le nombre total de champs. On note les raisons pour lesquelles ces

champs n’ont pas été aménagés (manque de temps, argent, matériel, connaissances). On ne pose pas d’autres questions pour ces champs. On prend un point avec le GPS, mais on ne fait pas le tour du champ.

Pour les champs aménagés complètement : dans l’enquête, on pose des questions supplémentaires pour ces champs, c'est-à-dire Champ 1, Champ 2,

… et avec le GPS, on fait le tour complet de tous ces champs.

Pour les champs aménagés en partie : dans l’enquête on pose des questions supplémentaires pour ces champs, c'est-à-dire Champ 1, Champ 2, … Avec le GPS, on fait le tour des champs et on fait le tour de la partie aménagée.

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2. Le calendrier de la réalisation

Les principales étapes de réalisation du projet se sont déroulées du 23 septembre au 15 janvier (Tableau1). L’élaboration du projet, la recherche d’information et la planification du projet ont nécessité près d’un mois de travail. Par la suite, les tests et les formations sur le terrain ont débuté en octobre, suivis des enquêtes avec relevés GPS par les équipes de piquetage sur une période de onze semaines. L’analyse des résultats et l’élaboration du plan de relance ont débuté après cinq semaines de l’enquête.

Tableau 1 : Calendrier de réalisation

Activités Septembre

du 23 au 30 Octobre Novembre Décembre 1er au 14

Janvier Rencontre de démarrage X

Préparation du poste de

cartographie X

Revue de la littérature

sur les ACN X

Préparation des

questionnaires d’enquête X

Acquisition de données

cartographiques X

Cartographie des zones d’étude et recherche d’information

X Tests sur le terrain (GPS

et enquêtes) X

Préparation de documents d’aide pour le GPS et Arc GIS 9.2

X X

Formation des 4 membres GIE et des stagiaires

X Relevés GPS et enquêtes

par les GIE X X X

Mise en place de la base

de données X X

Compilation des données et cartographie des champs

X X X X

Analyse des résultats X X

Elaboration d’un plan de

relance X

X

Rapport de stage X X X

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3. Le coût de l’inventaire

Le sommaire des coûts est divisé en trois catégories, soit les frais de moto (carburant et réparation), le per-diem accordé aux équipes de piquetage pour les travaux de terrain et l’achat d’équipement (Tableau 2). Le coût total de l’inventaire s’élève à 1 224 465 FCFA. Le détail des frais d’inventaire par semaine est présenté à l’annexe 6.

Tableau 2 : Synthèse des frais d’inventaire

MOTO (carburant,

réparations) FCFA

Per-diem Equipe de piquetage

(FCFA) Equipements (FCFA)

SEMAINE 1 47850 60000 28975

SEMAINE 1

GERES 10800

SEMAINE2 32850 40000 4500

SEMAINE 3 55700 40000

SEMAINE 4 28275 40000 4000

SEMAINE 5 71200 40000 3600

SEMAINE 6 74490 40000 1000

SEMAINE 7 86125 60000

SEMAINE 8 60000 40000

SEMAINE 9 65675 40000 9725

SEMAINE 10 76950 40000 3000

SEMAINE 11 75750 40000 4000

TOTAL 685665 480 000 58800

(22)

CHAPITRE III : RESULTATS

1. Bilan des aménagements réalisés et de leur état actuel

Au total l’enquête a été menée auprès de 379 paysans, pour un total de 1124 ha piquetés et 889 ha aménagés et 749 ha cultivés en 2009.

Tableau 3 : Bilans des ACN de 1993 à 2009

Année 1993 1995 1997 1998 1999 2000 2001 2004 2005 2007 2008 2009 Non déterminée Superficies

Piquetées 6 14 75 281,5 106,5 52 14 8 1 2 302,5 142,5 119 Superficies

Aménagées 6 0 65,5 250 103,5 52 12 8 1 2 241 137 11

Superficies non

Aménagées 0 14 9,5 31,5 8 0 2 0 0 0 61,5 5,5 108

Superficies encore cultivées en

2009 6 0 58,5 203,5 74,5 42 12 6 1 2 238 104,5 1

Noter : Superficies en hectare Figure3 : Bilan des ACN 1993- 2009

0 50 100 150 200 250 300 350

1993

1997

1999

2001

2005

2008

Non determinée ANNEES

Superficies (ha)

Superficies Piquetées Superficies Aménagées Superficies non Aménagées Sup.Cultivées en 2009

Les données du tableau 3 sont représentées sur la figure 3 Commentaires

Les années 1998 et 2008 ont connus les plus forts aménagements en ACN. Au cours des années 1999, 2001, 2002, 2009 presque toutes les surfaces piquetées ont été aménagées.

Les années de piquetage n'ont pas pu être déterminées pour un certain nombre de champs, principalement des champs qui n'ont finalement pas été aménagés.

(23)

Cet oubli de l'année peut s’expliquer par le désengagement de ces paysans par rapport aux ACN.

La plupart des surfaces aménagées de 1997 à 2008 sont encore cultivées en 2009.

En somme, de 1993 à 2009, les ACN ont connu une évolution malgré des difficultés de 2001 à 2007.

2. Cartographie des ACN

Les cartes des ACN sont réalisées à partir des relevés GPS avec l’outil SIG (système d’information géographique).

2.1.1. Le SIG et son contenu

Un SIG est un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de données géographiques et de personnel capable de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler, analyser et présenter toute forme d'informations géographiquement référencées sous forme de cartes (G. Dembélé,2009)

Le SIG s’intéresse aux enjeux majeurs auxquels nous avons à faire face aujourd’hui, environnement, démographie, santé publique… qui ont tous un lien étroit avec la géographie.

De nombreux autres domaines tels que la recherche et le développement de nouveaux marchés, l’étude d’impact d’une construction, l’organisation du territoire, la gestion de réseaux, le suivi en temps réel de véhicules, la protection civile… sont aussi directement concernés par la puissance des SIG pour créer des cartes, pour intégrer tout type d’information, pour mieux visualiser les différents scénarios, pour mieux présenter les idées et pour mieux appréhender l’étendue des solutions possibles.

Un système d'information géographique est constitué de cinq composants majeurs : Les logiciels (saisie, gestion, manipulation, mise en forme, représentation, la prospective), les données (géométrique, descriptives, graphiques, métadonnées), le matériel informatique (l’ordinateur), les savoirs faire (connaissance technique), les utilisateurs, les questions auxquelles peuvent répondre les systèmes d'information géographique et leurs limites (Où, Quoi, Comment, Quand. Et si?).

(24)

2.2.1. Stratégie de lecture des données dans ARCGIS.

ARCGIS (logiciel du SIG) permet de réaliser une carte à partir des relevés GPS. Ces relevés sont joints au fichier Excel contenant les résultats des enquêtes enregistré sous format dbf (base de données) afin de pouvoir les visualiser dans les cartes.

Les données relatives à la carte sont stockées dans un fichier Access.

Figure 4 :1ère démarche de lecture de la carte

Pour visualiser les données dans la carte, il faut ouvrir la couche contenant les données dans ARCMAP, et « clic » droit sur la couche, glisser la souris sur « Open Attribut data ». Un fichier Access contenant toutes les informations relatives aux relevés GPS et aux enquêtes apparaît et en cliquant sur une ligne, le champ correspondant se sélectionne automatiquement.

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Figure 5 : 2ère démarche de lecture de la carte

Identifier Quant la carte est ouverte dans ARCMAP, un « clic » sur le bouton [identifier] et un « clic » sur un champ permet de visualiser tous les renseignements à propos de ce champ (cordonnées GPS, enquêtes...)

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2.2.2. Cartographie des superficies aménagé par commune

Les figures suivantes présentent les superficies aménagées par commune qui ont été recensées lors des enquêtes. Dans le cercle de Koutiala 257 paysans ont été enquêtés pour un total de 667 ha piquetés et 560 ha aménagés; 69 paysans dans le cercle de Sikasso pour un total de 233 ha piquetés et 156 ha aménagés; et 51 paysans dans le cercle de Yorosso pour un total de 224 ha piquetés et 173 ha aménagés.

Figure 6: Superficies aménagées dans le cercle de Koutiala

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Figure 7 : Superficies aménagées dans le cercle de Sikasso

(28)

Figure 8: Superficies aménagées dans le cercle de Yorosso

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3. La perception des paysans sur les ACN 3.1.1. Les contraintes

Les paysans ont, pour la plupart, réussi à faire un ados suffisant pour marquer la courbe de niveau et permettre d'installer les lignes de semis et les billons suivant la courbe de niveau. Cependant plusieurs paysans, après que le piquetage des courbes ait été réalisé, n'ont pas installé les ados et n'ont pas semé leurs cultures en courbes de niveau. Les causes de ces échecs sont assez nombreuses:

Causes liées aux paysans

Refus des lignes courbes. Certains paysans, après avoir demandé le piquetage, s'aperçoivent que les lignes ne sont pas droites. Ils refusent alors de suivre ces courbes car ils veulent que leurs semis soient en lignes parfaitement droites.

Attente des gros engins. Certains paysans pensent que s'ils ne font pas les ados, l'ONG va envoyer des gros engins pour les faire au dernier moment.

Impossibilités matérielles

Les piquets des courbes ont disparu, si bien que la courbe n'est plus visible. Ce peut être dû au bétail, qui couche et déplace les piquets, au ramassage des piquets comme bois de feu, ou au passage du feu sur la parcelle.

Les bœufs font défaut, au moment opportun après les premières pluies, soit parce qu'ils sont morts ou malades, soit parce qu'ils sont trop amaigris pour travailler.

Problèmes de calendrier

Piquetage tardifs, alors que les paysans ont déjà commencé les travaux agricoles et n'ont plus de temps pour faire les ados.

Pluies tardives. Si les pluies arrivent très tard, les paysans abandonnent tout pour semer dans l'urgence.

Paysan débordé par les travaux. Certains paysans se font déborder par les travaux de début de cycle et préfèrent abandonner les projets de courbes de niveau.

(30)

Problèmes d'entretien des ados

grosses pluies la première année. La première année, les ados, qui ne sont pas encore enherbés, sont fragiles et, s'il survient une grosse pluie, les ados peuvent casser en de nombreux endroits. Les paysans les moins motivés abandonnent et ne réparent pas ces ados.

bas-fonds. Il est arrivé que des courbes de niveaux soient installées dans des bas-fonds rarement inondés. Evidemment, quand la crue les submerge, l'aménagement ne peut pas empêcher les dégâts dus à l'excès d'eau, et les ados eux-mêmes risquent fort d'être aplanis par les mouvements de l'eau.

Champ retiré par son propriétaire. Il arrive que le champ en ACN a été prêté. Cela peut entraîner plusieurs types de confits entre le propriétaire et l'emprunteur. D'abord le propriétaire peut craindre que les courbes de niveau, par leur marques permanentes sur le champ soit utilisées comme argument par l'emprunteur pour conserver définitivement ce champ : le propriétaire demande donc la destruction des courbes de niveau ou reprend le champ aussitôt et le cultive sans tenir compte des courbes de niveau. Si le champ prêté a été aménagé pendant plusieurs années, il est devenu plus productif et le propriétaire est tenté de le reprendre, ce qui lèse l'emprunteur qui a fait l'aménagement.

Beaucoup de paysans souhaiteraient que le piquetage des courbes de niveau soit gratuit. Cependant on peut douter de la pertinence d'une telle mesure car on voit que, même avec un prix de 2500 FCFA/ha, certains paysans qui ne sont pas réellement intéressés par les aménagements ACN demandent des piquetages, sans avoir vraiment l'intention d'aménager eux-mêmes les courbes.

(31)

CHAPITRE IV : PLAN DE RELANCE

Le plan de relance constitue un document élaboré suite au rapport des inventaires des ACN réalisé en 2009. Le plan d’action contient les activités de relance des ACN de 2010 et avenir (ANNEXE 8)

1. Les potentialités des ACN dans le futur

Lors des enquêtes, une question portait sur les aménagements futurs souhaités par les paysans. Une grande majorité d’entre eux (69 %) ont montré un intérêt marqué pour de nouveaux aménagements. En effet 264 des 379 paysans enquêtés désirent faire de nouveaux aménagements en 2010 (Annexe7). Or, les contraintes monétaires, matérielles, de main d’œuvre et de temps peuvent limiter ces aménagements.

La Figure 9 présente, par commune, le nombre d’hectares souhaités par les paysans enquêtés pour 2010. Il ne s’agit pas d’une étude exhaustive de l’ensemble des paysans, mais bien ceux ayant déjà fait piqueter une ou plusieurs parcelles.

Le code de couleur, a été défini en fonction des questions de l’enquête concernant la réalisation ou non des ados, les contraintes soulevées ainsi que la satisfaction du paysan. Ainsi, si un paysan a aménagé par le passé tous les ados piquetés, qu’il n’a aucunement fait mention de contraintes monétaire, de temps, de main d’œuvre ou d’équipement et qu’il est satisfait des ACN, nous avons établi qu’il serait un candidat idéal pour les ACN (en vert sur la carte). Au contraire, si un paysan a fait piqueter son champ, mais qu’il n’a pas aménagé les ados et qu’il fait mention de contraintes importantes, il a été défini comme étant un paysan non intéressé par les ACN, (en rouge sur la carte). Le paysans qui a aménagé une partie de sont champs piqueté est considéré comme un paysans auprès duquel des renseignements sur l’organisation des aménagements, et les réparations des courbes, etc. seraient nécessaire(en jaune sur la carte).

Ensemble des ados piquetés ont été aménagés Aucune mention de contraintes

Paysan satisfait des ACN

Ados piquetés en partie aménagés Aucune mention de contraintes Paysan satisfait des ACN

(32)

Ados piquetés aucun n’est aménagé Mention de contraintes importantes Paysan indifférent aux ACN

Figure 9 : Carte des ACN

(33)

2. Les opinions des paysans sur le développement futur des ACN

Les paysans ayant aménagé les champs piquetés marquent des intérêts remarquables pour les ACN et souhaitent une continuation des activités. Un grand nombre parmi eux montre que : les ados permettent la réduction de l’érosion et du ruissellement dans les champs, augmentent la production, conservent les fertilisants, conservent l’humidité, améliorent la productivité des plantes (Karité, Néré, manguier…).

Certains paysans n’ayant pas réalisé les ados ont montré également les avantages liés aux aménagements qu’ils ont observé dans les champs des voisins ayant réalisé les ados.

Avec une augmentation de 200 à 300 kilos de grains de céréales, inférieure à celle de 450 Kg/ha qui est observée en moyenne, et un prix à la récolte de seulement 50 F CFA/kg, l’investissement initial est largement remboursé par l’augmentation des rendements de céréales dès la première année.

D’autres mettent l’accent sur la réduction des frais de piquetage par le projet ACN et l’organisation des visites inter paysannes pour montrer l’exemple et l’effet des ACN à ceux qui non pas encore fait.

En effet, les paysans encouragent l’ONG AMEDD et les équipes de piquetage dans le développement durable des activités d’aménagement et demandent un soutien (financier, service…) auprès de l'AMEDD et de ses partenaires qui interviennent dans le domaine des ACN.

3. Les opinions des équipes de piquetage

Lors des enquêtes, une question était adressée aux équipes de piquetage pour avoir leurs idées et suggestions sur le développement durable des ACN.

Quatre points (4) ont été signalés :

3.1.1. La préparation des paysans face au ACN

Pour l’amélioration des ACN, ils ont jugé nécessaire de bien préparer les paysans à la réalisation des ACN. Cela passe par quelques points essentiels :

Un premier passage d'information en janvier et février et les équipes en profitent pour récupérer le reste des frais de piquetage de l’année précédente.

(34)

L’élaboration des fiches de demande avant fin février Organiser une rencontre inter paysanne.

3.1.2. Le suivi

Il s’effectue avant les semis (mai - juin). Cela permet aux équipes de montrer de façon pratique les stratégies de réalisation des ados et d'encourager les paysans.

3.1.3. L’équipement

Les équipements pour la réalisation des ACN:

4 Théodolites et mires pour le piquetage ; 4 motos (2 par équipes)

3.1.4. Le Paiement

Deux types de paiement sont nécessaires : Pour le piquetage :

Pour atteindre les objectifs du projet, il est nécessaire que ce paiement soit fait au comptant d’une somme de 5000 FCFA par hectare en nature ou en espèce lors du piquetage. Cette somme est souvent subventionnée à 50 % par certains partenaires.

Il a été constaté un rôle important des responsables des OP (organisation paysannes) lors du piquetage: ceux-ci abandonnent leurs travaux pour servir de guide aux équipes dans les villages pour leur faciliter l'accès aux champs et aux domiciles des paysans. En conséquence, il est nécessaire de leur donner un dédommagement pour ce service qu’ils rendent soit en espèce soit par le piquetage gratuit d’un hectare dans leur champ.

Les équipes de piquetage :

Le prix du piquetage d’un hectare est de 5000F. Il est nécessaire aussi de former ou recruter les anciens spécialistes en piquetage pour augmenter le nombre d’équipes de piquetage.

D’autres suggestions importantes sont faites :

Il s’agit de :

La mise à disposition définitive du matériel de travail (appareil topographique, motos) aux équipes.

(35)

La mise à disposition d’un fond de démarrage à rembourser ultérieurement pour les frais de piquetage.

En outre, selon les équipes, pour le développement durable des ACN, il est nécessaire de rendre l'équipe de piquetage autonome, désengagée d’AMEDD et de former un GIE (Groupe d’Intérêt Economique).

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CONCLUSION

Les aménagements en courbe de niveau (ACN) sont des techniques très efficaces pour la lutte contre le ruissellement, la conservation de l’humidité, des fertilisants dans un champ. Elles augmentent par conséquence les rendements de 200 à 300 kg/ha en moyenne pour les céréales et permettent un meilleur développement des arbres associés aux cultures.

Cependant certains facteurs sont contraignants pour ce travail. Ce sont entre autres le manque de moyens financiers et matériels, le manque d’une bonne préparation des paysans face à ce travail.

Au jour où nous sommes, face à la variabilité pluviométrique, la croissance démographique, la crise alimentaire, il est nécessaire d’adopter des techniques d’aménagement afin de multiplier les rendements dans des espaces restreints pour un développement économique et un maintien de la sécurité alimentaire.

De façon globale, pour la relance des activités des ACN, il est important de mettre l’accent sur la confortation, la construction de l’autonomie des équipes de piquetage en GIE, la préparation des paysans face aux réalisations des ados, le suivi et la cartographie des champs piquetés.

(37)

REFERENCES

AMEDD (2008) Rapport d’avancement « Projet ACN Mali ». Mali, 5 p.

Gigou, J., Traoré, K., Giraudy, F., Coulibaly, H., Sogoba, B., Doumbia, M. (2006) Aménagement paysan des terres et réduction du ruissellement dans les savanes africaines. Cahier agriculture, vol. 15, no 1, p.116-122.

Gilbert D., (2009) Utilisation du SIG dans la gestion de l’espace agropastorale (cas de KARAMOKOLA dans la commune de Siby) 74 pages.

Rapport de formation des formateurs sur les Aménagements en courbe de niveau 12 pages

Du 27 avril au 12 mai 2008 au Mali, Burkina Faso, Benin et Nigéria Réalisé par : Bougouna SOGOBA Consultant, Chef de programme.

Projet stockage villageois de grains pour l’aménagement des champs en courbe de niveau .9 pages

Mobilisation des ressources locales pour le financement du développement local avec la collaboration technique et financière de Jacques Gigou Septembre 2009

(38)

ANNEXES

ANNEXE 1 : Enquête aux producteurs avec ACN ANNEXE 2: Enquête aux équipes d’enquête ANNEXE 3 : utilisation du GPS Garmin eTrex ANNEXE 4 : Transfert de données GPS

ANNEXE 5 : Relevé GPS : Quatre possibilités de situations au champ ANNEXE 6 : Détails des frais d’inventaire

ANNEXE 7: Superficies prévu 2010 ANNEXE 8 : Plan d’action des ACN

Références

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