Les arbres fruitiers
Devenir
« Maître maraîcher »
Une formation pour les citoyens qui ont envie de
partager leur passion du jardinage et transmettre leur
savoir faire.
Formation à l'initiative de Bruxelles Environnement
INTRODUCTION
On parle de « Fruitiers » quand on pense aux : pommiers, poiriers, pruniers, noyer, pêcher, …
et
on parle de « Petits Fruits » quand on pense aux :
framboisiers, groseilliers, mûriers, kiwi, vigne, ...
Les types d'arbres et l'espace nécessaire
basse tige mi-tige haute tige
On les plante souvent 3 à 4 mètres idem mi-tige
très proches en ligne dans toutes mais avec 10m.
(expl : parfois 1/m avec les directions Pour verger 2m entre les lignes) ;
Pour Potager
+/- 10cm
+/- 1m
+/- 2m
Les types d'arbres et leurs formes
De nombreuses formes d’arbres sont disponibles dans le commerce.
Plus elles s'éloigneront d'une forme spontanée, naturelle, … plus l'entretien sera compliqué … et demandera des connaissances approfondies en taille.
ATTENTION AUX TAILLES SPECIFIQUES SINON ...
Greffon
Porte-greffe, sujet porte greffe ou SPG
→ Type de fruit (variété)
Pour garder les variétés, les fruitiers sont reproduits par greffage (reproduction asexuée) ou multiplication végétative d'une variété (type de fruits) sur un porte-greffe issu d'une bouture, un semis... qui déterminera la vigueur de l'arbre, son développement, sa résistance aux maladies, ...
La façon dont seront greffée les fruitiers conduit à des arbres très différents tant par leurs tailles, leurs productions, …
2. Choisir son arbre en fonction de son sol 3. Les maladies :
En jardinage biologique, permaculture, … on ne traite pas.
- Expl : Le chancre (champignon) - cureté
- Galles – Traitements ?
- Traitements ?
4. Où acheter, se renseigner, ...
Si vous comptez acheter des fruitiers, allez chez un « vrai pépiniériste » qui greffe ses variétés et qui peut donc vous conseiller judicieusement tant par rapport aux maladies
« aériennes » liées à l’emplacement choisi (ensoleillé, humide,
…) que par rapport au porte greffe et ses caractéristiques (très vigoureux, faible, …) qui apporte ± de sève au greffon et donc détermine la croissance de l'arbre. Nous reviendrons plus loin sur ces différentes notions.
Voir site sur internet :
http://www.pepinieresbelges.be/pepinieresd'arbb.html http://certifruit.be/
https://www.velt.be/vergerpartag%C3%A9- ...
5. Avant de tailler un arbre, on apprend à le connaître :
Si on ne connaît pas ses caractéristiques, on les cherche en observant sa croissance, sa fructification, ...
Dès lors :
Priorité à l’observation !
Surtout qu'on dit aussi :
Qu’il y a autant de techniques de taille que de « tailleurs »
6. Quand tailler/élaguer …
De novembre à mars : taille/mise en forme/élagage/…
Avril : taille de fructification
Août septembre : taille pour favoriser l’apparition de borgeons floraux
« Attention aux exceptions »
L'entretien des arbres fruitiers dépendra :
Des espèces : pommiers, poiriers, pruniers, ...
Des variétés de pommiers, poiriers, ...
De l’âge des arbres
Du point de greffe (Basse-tige, Mi-tige, Haute-tige) De la forme de l’arbre : (Libre ou Palissée)
De l’objectif de l’entretien : Eclaircir, favoriser la fructification, … Des arbres à tailler ?
Les pommiers, les coings, les figuiers, … demandent une taille importante et régulière
Les poiriers, les arbres âgés (plusieurs dizaines d’années, pommiers compris) et les hautes tiges déjà formés demandent moins d'entretien.
Les pruniers comme les cerisiers n'aiment pas la taille.
Dès lors :
La méthode proposée ci-dessous se base principalement
sur l'observation
L’observation des arbres fruitiers :
Généralement, l’objectif premier est d’avoir des fruits. Dès lors, avant de tailler, il est bon de pouvoir reconnaître les zones les plus fertiles. L’idéal, c’est de repérer les zones à fruits lors de la cueillette ! Sinon, il faudra rechercher les
traces des fruits de la dernière récolte.
Expl : le prunier
Chez le poirier :
Chez le pommier :
Une autre solution consiste à retarder un peu la tailler pour reconnaître les zones les plus fertiles, qui s'identifient par les bourgeons floraux et
ensuite par l'apparition des fleurs. Cette technique est valable pour le petit bois, pas pour les grosses branches qui seront élagué en hiver.
Pommier/Poirier Prunier
La reproduction sexuée des fruitiers ou la production de fruits : Pour avoir des fruits, il faut d’abord avoir des fleurs qui devront être fécondées. La très grande majorité des variétés de fruitiers n’étant pas autofertile, il faudra toujours un pollinisateur qui passera d'une variété à l'autre en transportant les grains de pollen.
Après fécondation, les fruits se développent. La qualité du fruit est liée à l’arbre qui le porte vu que seul les « pépins,
noyaux, ... » contiennent le bagage génétique des 2 variétés.
Troisième Partie : La taille
Rappel : avant d'agir, priorité à l’observation ! Les grands principes de la taille :
- Les outils
- Comprendre la circulation de la sève - La croissance des arbres
- Les objectifs de la taille
- Les différentes périodes de taille - Les principes de base
- Les conséquences de la taille
- Conséquences de la taille et mise en forme - Développer une bonne structure
- La taille des grosses branches
Le choix des outils :
→ sécateur
→ coupe branches
→ la scie → la tronçonneuse
ATTENTION, chaque à une fonction spécifique et chaque outils présente des risques important de blessures
(voir partie pratique)
Introduction :
1. La circulation de la sève :
La sève brute monte par le tronc vers le sommet de l’arbre de façon la plus directe possible.Ce phénomène réduit la montée de la sève dans les branches latérales (inclinées ou horizontales), ce qui
conduit à la production de bois dans le haut.
La limitation de l’arrivée de sève provoque la
fructification.
La sève élaborée (suite à la photosynthèse) redescend par l’écorce.
FRUITS FRUITS
FRUITS CROISSANCE
2. La croissance des arbres :
- Le plant de gauche, greffé en hiver, présente un greffon portant 4 bourgeons (3 latéraux et un terminal).
- A la fin de l’été, les 4 bourgeons ont donné 4 branches.
- Les 2ème et 3ème années : les multiples bourgeons
donneront généralement que des feuilles et des branches.
- Par la suite, des fleurs apparaîtront aussi.
greffon
Après
1 ans Après
2 ans Après
3 ans
Sans intervention, on voit bien qu'après 3 ans le nombre de branches est devenu trop important et qu'il devient indispensable d'intervenir, voir qu'il aurait déjà fallu intervenir plus tôt.
3. Objectifs de la taille :
- Développer une bonne structure - Conséquences de la taille
- Obtenir/maintenir - une forme spécifique
- une dimension spécifique - Favoriser la fructification
4. Les différentes périodes et types de tailles : - La taille d’hiver
- La taille de printemps (fructification) - La taille d’été
- La taille de formation
- L’orientation des branches
5. Principes de base
- Un arbre vigoureux a tendance à former du bois
- Sur un sol riche, l'arbre a tendance à développer du bois - Les branches verticales agissent comme tire-sève et ont tendance à se développer en formant du bois
- Les branches obliques développent davantage de fleurs et de fruits
Objectifs :
→ induire la fructification
→ limiter le développement d'un arbre
6. Conséquences de la taille :
→ Ramification des rameaux sauf si on supprime les bourgeons !
→ En fonction de l’orientation du bourgeon, la branche sera orientée !
La taille sur un bourgeon dirigé vers le haut provoquera l’apparition d’une
branche verticale, peu fertile, produisant du bois.
Par contre, la taille sur un bourgeon inférieure orientera la branche
latéralement (oblique ou vers le bas), ce
qui limite l’apparition de bois et favorise la
fructification.
→ En fonction de l’orientation du bourgeon, la branche sera orientée !
→ En fonction de l’orientation du bourgeon, la branche sera orientée !
→ prolifération intempestive de rameaux
→ En taillant systématiquement les rameaux de l’année,
on provoque (comme sur la photo précédente) de nombreuses ramifications.
Dès lors, la taille (ou élagage) de grosses branches réduit
considérablement le travail et le nombre de rejets. Ici, en deux coups de sécateurs l’arbre a été réduit en hauteur. La branche verticale
restante est dites « tire sève » qui en grandissant, prélève la sève évitant trop de rejets.
→ Même principe ici, ou en coupant une grosse branche,
l’arbre a été éclairci sans provoquer de nombreux rejets. Si cette technique est très efficace, elle nécessite d’avoir bien analysé les conséquences d’une telle intervention sur du bois de plusieurs années.
→ La taille ou l’élagage de grosses branches (d’un diamètre
généralement supérieur à 3 cm) nécessite souvent l’utilisation de pâtes cicatrisantes. Ici, un bourrelet se forme, fermant la coupe.
→ Ce pommier, avant l’élagage de la branche supérieure, ne
produisait pas ou très peu. Depuis, sa production est très abondante.
Au contraire :
→ Chez ce cerisier, qui produisait, l’élagage très important a stoppé sa croissance et la production de fruits. Il est mort quelques années plus tard suite à cet élagage « important ». Pour rappel, les cerisiers et pruniers n'aiment pas la taille.
→ prolifération intempestive de rameaux
→ En taillant sur des bourgeons inclinés vers le côté, vers le bas, … (pas vers le haut) le poids des fruits provoquera l’inclinaison des
branches tout en évitant de favoriser l'apparition de rejets.
→ La taille de rameaux à bois conduit aussi à la formation de zones de fructification. Ci-dessous, plusieurs tailles successives (sur
plusieurs années) ont conduit à de multiples floraisons.
→ En plus de la taille, les branches ont été guidées sur des fils horizontaux pour favoriser la fructification. Un avantage de cette technique est de limiter les arbres aussi en hauteur.
→ Si la technique d’incliner les branches fonctionne très bien chez la majorité des pommiers, certaines variétés comme la « reinette
étoilée » ne l’apprécient pas. Voici l’exemple d’un prunier.
→ De façon générale, le prunier n’apprécie pas qu’on incline ses branches. Il réagit alors en produisant du bois. Pour rappel, les
pruniers n’apprécient pas la taille et se taillent juste après la récole.
6. Développer une bonne structure :
Eclaircies, branches croisées, mal orientées, ... :
→ ECLAIRCIES : Pour permettre une bonne pénétration de la lumière, les branches supérieures de l’arbre doivent parfois être supprimées. Cette taille peut améliorer la qualité des fruits et limiter les maladies.
→ BRANCHES CROISEES : Les branches qui se croisent, souvent frottent les unes contre les autres, usant l’écorce et mettant parfois le bois à nu, ce qui facilite l’apparition des maladies.
→ BRANCHES PAS BIEN ORIENTEES : Les branches qui sont orientées vers le centre de la couronne, souvent se croisent, se
frottent et empêchent la lumière et l’air de circuler. Il est souvent utile de les supprimer, ce qui limite aussi les maladies.
Dès lors, pour développer une bonne structure
→ Favoriser la pénétration de la lumière dans la couronne
→ Favoriser la circulation de l'air dans la couronne
→ Éliminer les branches qui se développent vers l'intérieur
→ Éliminer les branches qui se touchent et se frottent
7. LA TAILLE (OU L'ÉLAGAGE) DES GROSSES BRANCHES
→ Comment les tailler : il s’agit de la taille de grosses branches de plusieurs cm de diamètre.
2. On termine en coupant par le dessus tout en soutenant la branche.
Attention de rester dans le bon axe.
1. On commence par entailler le dessous de la branche pour éviter que par son poids elle
déchire le bois et arrache l’écorce en tombant,
pliant, ...
→ On utilise la technique du slide précédent, mais on coupe à +/- 20cm au-dessus de l’endroit choisi. Ensuite, une fois le poids de la branche éliminé, on coupe à l’endroit choisi en
soutenant le morceau restant.
2. taille provisoire
1. taille pour éviter l’arrachage de l’écorce
3. taille définitive
8. Périodes dites « idéales » pour la taille :
→ De novembre à mars inclus (d’hiver):
- éclaircies, branches croisées, mal orientées, ...
- les grosses branches - les tailles de formation - les tailles à la plantation
→ D’avril mai ou de fructification (de printemps):
- quand on ne connaît pas l’endroit où les fleurs vont apparaître il est souvent bon de voir les bourgeons
floraux s’ouvrir avant de couper tous les petits rameaux.
→ D’août (d’été) :
- cette taille a souvent un double but, réduire la taille des rameaux de l’année et favoriser l’apparition de
bourgeons floraux. En réduisant la longueur des rameaux fin de l’été, les bourgeons ne s’ouvrent
généralement pas et un certain nombre ont tendance à devenir des bourgeons floraux.
La taille de printemps :
- Quand on ne connaît pas l’endroit où les fleurs vont
apparaître il est souvent bon de voir les bourgeons floraux s’ouvrir avant de couper tous les petits rameaux.
- L’idéal est de repérer les zones à fruits juste avant la récolte.
→ rechercher les boutons floraux
→ stimuler la transformation de bourgeons à
bois en boutons floraux
La taille d’été :
- cette taille a souvent un double but, réduire la taille des rameaux de l’année et favoriser l’apparition de bourgeons
floraux. En réduisant la longueur des rameaux fin de l’été, les bourgeons ne s’ouvrent généralement pas et un certains
nombres ont tendances à devenir des bourgeons floraux.
→ mise en forme de l'arbre (basses tiges)
→ sur les rameaux de l'année
→ pincer le bourgeon terminal des branches verticales
→ stopper la croissance
→ favoriser la fructification
Résumé : La taille- 3 idées de base) - la ramification
- la direction
- les branches surnuméraires
Résumé :
3 périodes de taille Taille d'hiver
(de mise en forme / de formation) jeunes arbres > < vieux arbres
grosses branches Taille de printemps
(de fructification) Taille d'été
(de mise en forme – rameaux de l'année) Taille à la plantation
Cinquième Partie : La plantation La taille du trou :
→ En fonction du type d’arbre, la taille du trou pourra être plus ou moins grande. Dans tous les cas, plus le trou sera grand et profond, meilleur sera l’enracinement. La terre du fond sera remise au fond après avoir été enrichie et la terre de surface en surface.
Période : de novembre à fin mars (quand la sève ne monte plus)
La taille du trou :
→ En fonction du type d’arbre, la taille du trou pourra être plus ou moins grande. Dans tous les cas, plus le trou sera grand et profond, meilleur sera l’enracinement. La terre du fond sera remise au fond après avoir été enrichie et la terre de surface en surface.
Trou 80/80/80 cm
Terre (de surface) + compost ou fumier
Terre (du bas) + compost ou fumier décomposé Terre
Fond : potasse K pour favoriser l’enracinement
Mise en place du tuteur :
→ Enfoncer le tuteur d’environ 20cm dans le fond pour y fixer l’arbre.
Attention le nœud ne doit pas étrangler l’arbre. Utiliser une matière souple et
extensible.
Pour les basses tiges
De façon générale, ceci est valable pour toutes les espèces :
→ L’idée proposée ci-dessous est surtout valable pour les basses tiges, moyennement pour les mi-tiges et pas pour les hautes tiges (voir avant). Arbre jeune qui vient d’être replanté.
Soit on ne taille pas et l’arbre risque de se ramifier très haut, soit
on taille à 1/3 ou 2/3.
Un bon pépiniériste doit pouvoir en fonction des variétés vous aider
50 à 200 cm
30 à 50 cm
Pour les basses tiges
Evolution générale de l’arbre : sans taille
On voit très bien que l’arbre se ramifie peu mais grandit très fort en hauteur en
formant du bois.
La fructification risque d’être retardée et les fruits difficiles à cueillir car trop haut.
Les techniques de taille expliquées précédemment
restent d’application.
50 à 200 cm 30 à 50 cm
Pour les basses tiges
Evolution générale de l’arbre : avec taille à 2/3
On voit très bien que l’arbre se ramifie, avec des
branches latérales importantes et une
croissance en hauteur souvent plus faible.
La présence de branches mieux orientées devrait
50 à 200 cm favoriser la fructification et les fruits seront plus faciles à cueillir.
Les techniques de taille
30 à 50 cm expliquées précédemment
restent d’application.
Pour les basses tiges
Evolution générale de l’arbre : avec taille à 1/3 (Idem mais plus bas)
On voit très bien que l’arbre se ramifie, avec des
branches latérales
importantes que l’on pourra facilement orienter pour
favoriser la fructification.
Les techniques de taille expliquées précédemment
restent d’application.
50 à 200 cm 30 à 50 cm
Pour les hautes tiges
Attention, en fonction des espèces différentes possibilités :
→ Chez cette variété de pommier les branches sont inclinées en vue de conduire cet arbre à une forme dites de gobelet. On pourrait aussi le tailler pour favoriser l’orientation et la ramification.
→ Sur ce pommier haute tige, les branches ont été inclinées en vue de conduire cet arbre à une forme dites de gobelet.
→ Utilisation de la même technique sur ce poirier haute tige. Le poirier ayant une forme naturellement verticale, l’inclinaison des branches est vraisemblablement la raison de sa mort.
Attention : il est possible d’acheter des arbres avec une mise en forme spécifique.
→ Si les mises en formes sont très belles, ces arbres coûtent aussi très chers et nécessitent des techniques spécifiques de taille. Sans l’application de ces techniques, en quelques années, ces arbres perdent leurs formes et donc l’effet visuel recherché.
- La forme de l’arbre : ± naturelle
ATTENTION AUX TAILLES SPECIFIQUES SINON ...
Résumé :
→ Chez les basses tiges la taille à la plantation dépend
des mises en forme de départ, de l’âge, … Mais généralement on taille et oriente les branches au moment de la plantation.
→ Chez les hautes tiges cela dépend beaucoup des espèces, variétés, … :
- Pour les pommiers : tailler et orienter les branches sont
généralement une bonne idée, sauf chez des variétés comme la reinette étoilée qui a un port vertical.
- Pour les poiriers : généralement on ne taille pas et on n’oriente pas les branches.
- Pour les pruniers : généralement on taille mais on n’oriente pas les branches.
- Pour les cerisiers : généralement on taille mais on n’oriente pas les branches.
→ Chez les mi-tiges en fonction des variétés, des formes, … on utilisera les techniques des basses et hautes tiges
