INTÉRÊT ET LIMITE D’EMPLOI DE LA MÉTHODE
MICROBIOLOGIQUE DE FORD POUR L’ESTIMATION IN VITRO DE LA VALEUR NUTRITIONNELLE
DES PROTÉINES.
J. ABRAHAM, J. PERETIANU R. VIE
Centre de Recherches sur la Nutrition, C. N. R. S., Bellevue (Seine-et-Oise).
Parmi les
techniques
récentesproposées
pour l’évaluation in vitro de la valeur nutritionnelle desprotéines alimentaires,
deux semblent avoirdéjà
fait leurs preuves : ledosage
de lalysine
«disponible
» selonC ARPENTER ,
la méthodemicrobiologique
deF
ORD
(Brit. J. Nutrition, 1960, 14, 485-497).
C’est cette dernière dont nous avons étudié lespossibilités d’emploi.
Cette méthode fait
appel
àStreptococcus
zymogenes. Nous l’avons modifiéelégère-
ment en ce
qui
concerne les processusd’attaque enzymatique.
Nous l’avonsappliquée
à différents types de
protides qui
ontservi,
parailleurs,
à des testsbiologiques classiques poursuivis
sur le rat et lepoulet.
Lescomparaisons
ont été évidemment faites à taux azotéégal.
RÉSULTATS
A. Farines de
poisson.
Plusieurs farines de
poisson
ont étéanalysées
à la fois par la méthodemicrobiologique
et par les tests sur animaux. Nous avons donné le coefficient 100 à la caséine Difco pour le test
microbiologique
et le coefficient 100 à une farine depoisson
de référencepour les essais sur animaux. Le
graphique
n° 1 rapporte les résultatscomparés
des deux types deprocédés.
Il semble doncqu’on puisse
valablement utiliser cette méthodemicrobiologique
pouréprouver
la valeur nutritionnelle desprotides d’origine
animale.Les résultats obtenus avec la farine de viande se situent vraisemblablement sur la même courbe. Mais dans ce cas, le test sur animaux manque de
précision
car on observede nombreux refus de
consommation;
legraphique
donne enquelque
sorte laprécision
minimum de la méthode.
En
effet,
pour le testagebiologique
nous avonsprocédé
àplusieurs expériences
etnous n’avions pas à proprement
parler de farine
de référence commune àchaque expé-
rience mais
simplement
une farine de mêmeorigine.
De cefait,
ladispersion
à l’inté-rieur d’une
expérience
étaitplus petite
que pour l’ensemble des chiffresrapportés
ci-dessus.
B. Tourteaux de
Soja.
Une
vingtaine
de tourteaux desoja
du commerce ont été testés de la même manière.Dans ce cas nous n’avons trouvé aucune relation satisfaisante entre la
technique
micro-biologique
et la croissance du rat ou dupoulet.
CONCLUSION
Le domaine
d’emploi
de cette méthodemicrobiologique
doit être limité aux farinesanimales. Il en va de
même, d’ailleurs,
pour lalysine
«disponible
» de CARPENTER. Ilconviendra dans l’avenir de rechercher