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Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton (Gossipium sp.) :

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Academic year: 2022

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(1)

Réalisé par :

Patrice Stéphane ALLOGNI

Année académique : 2017-2018

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

Pour l’obtention du

Diplôme de Licence Professionnelle en Production Végétale

Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton (Gossipium sp.) :

cas de la commune de Glazoué.

Maître de Stage:

Ir. Raoul W. YABI

Responsable du Développement Rural de

Glazoué

Superviseur:

Dr. Alphonse AGBAKA

Maître Assistant des Universités (CAMES) Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

REPUBLIQUE DU BENIN

°°°°°°°°

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

°°°°°°°°

UNIVERSITE D’ABOMEY –CALAVI

°°°°°°°

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

°°°°°°°°

C

ENTRE

A

UTONOME DE

P

ERFECTIONNEMENT

°°°°°°°°

Thème :

(2)

i

Certification

Nous certifions que ce travail intitulé« Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton (Gossipium sp.): cas de la commune de Glazoué »a été réalisé par Patrice Stéphane ALLOGNI sous notre supervision à l’école polytechnique d’Abomey Calavi EPAC, pour l’obtention de la licence professionnelle.

Le superviseur

Dr AGBAKA Alphonse

Maître Assistant des Universités (CAMES) Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

(3)

ii

Dédicace

Je dédie ce travail:

A DIEU :

Toi qui donnes de la valeur au néant, qui prend le faible pour le confondre au fort, je te remercie infiniment de m’avoir gardé dans ta divine miséricorde

.

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iii

Remerciements

Au crépuscule du présent travail; qu’il me soit permis d’exprimer mes gratitudes à l’endroit de :

 Notre Superviseur de rapport, Dr Alphonse AGBAKA Maître Assistant des Universités Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC, pour avoir supervisé ce travail malgré ses multiples occupations;

 Professeur Mouhamed SOUMANOU, Directeur de l’EPAC/UAC ;

 Professeur René DEGNON, Chef du Centre Autonome de Perfectionnement (CAP);

 Dr Guy ALITONOU ; Responsable de Division Formation Continue ;

 Dr Jacques ADJAKPA, chefs département Génie de l’environnement de l’EPAC;

 A mon Maître de stage Ir Raoul W. YABI Responsable du Développement Rural (RDR) de Glazoué, qui n’a ménagé aucun effort pour accompagner ce travail. Ses conseils techniques, soutien moral et son amour du travail bien fait m’ont permis de mener cette étude ;

 Aux membres de jury ;

A tous les Enseignants du Département de Génie de l'Environnement pour la noble mission qu’ils accomplissent chaque jour que Dieu fait ;

 A mon feu père Adjissin ALLOGNI, pour ton rêve inachevé mais qui se concrétise de jour en jour, que la terre te soit légère ;

 A ma mère Sèzonnou TOFFA pour son soutien et son affection maternelle ;

 A mon épouse AGOSSA H. L. Félicité et mes enfants pour leur affection ;

 Aux familles ALLOGNI et TOFFA en particulier à mon frère ALLOGNI Germain, mes sœurs Elisabeth, Antoinette et Valérie ainsi que mon cousin TOFFA Euloge pour toute l’ambiance familiale très éducative dans laquelle nous avons grandi et qui a forgée ma personne ;

 A TOSSOU Léon et son épouse AZONHIHIN Grâce pour leur soutien constant ;

 A tous les amis de promotion licence et collaborateurs professionnels qui m’ont favorisé d’une manière ou d’une autre la réussite de cette formation.

(5)

iv

SOMMAIRE

Certification………...i

Dédicace ... ii

Remerciements ... iii

Liste des photos ... vi

Liste des figures... v

SIGLES ET ABREVIATIONS ... vi

Résumé ... vii

Abstract ... viii

Introduction, Contexte et justification ... 1

1-2-Objectif global ... 2

1-3-Objectifs spécifiques ... 2

2- REVUE DE LITTERATURE ... 3

2.1 Clarification de concepts ... 3

2.2 Classification des pesticides ... 3

2.3 Effets des pesticides sur les agro systèmes. ... 3

2.4 Etat des lieux des travaux déjà réalisés ... 4

3- MILIEU D’ETUDE ... 6

3.1-Facteurs climatiques ... 8

3.2 -Facteurs socio-économiques ... 9

 L’agriculture ... 9

 Le commerce ... 9

4- MATERIEL ET METHODE ... 10

4.1 Matériel ... 10

4.2 Méthodes ... 10

4.2.1. La recherche documentaire ... 10

4.2.2. La Collecte des données ... 11

4.3 Traitement et analyse des données ... 12

5- RESULTATS ... 13

5.1 Caractéristiques socio-culturelles ... 13

5.2 Usage mode des pesticides ... 13

5.3 Lieux d’approvisionnement des pesticides ... 14

5.4 Dangers des pesticides ... 15

5.5 Etats des précautions prises par les producteurs ... 16

Discussion……….24

Conclusion………...26

BIBLIOGRAPHIQUE………. .…….28

(6)

v

Listes des photos

Photo 1: pesticides stockés dans une chambre à couchée ... 16

Photo 2: pesticides stockés ensemble avec de produits vivriers ... 16

Photo 3: emballages des pesticides laissés à l’air libre ... 18

Photo 4: Opération de traitement sans mesure de protection. ... 18

Listes des figures Figure1: Situation géographique de la comme de Glazoué (PDC Glazoué, 2011). ... 7

Figure 2:Structure des âges au niveau de l’échantillon cible. ... 13

Figure3:Structure de sexe de l’échantillon cible. ... 13

Figure 4:Différents pesticides utilisés ... 14

Figure 5:Sources d’approvisionnement des pesticides. ... 14

Figure 6: danger liés aux pesticides... 15

Figure 7: Proportion des cas d’accident enregistré par les enquêtés. ... 15

Figure 8: Mode de traitement des emballages de pesticide ... 17

Figure 9: Causes de non usage des EPI ... 17

Figure 10: approches de solutions ... 19

Figure 11: précautions prises par les producteurs ... 19

Figure 12: Durée de pause après traitement des pesticides ... 20

Figure 13: Provenance des pesticides vendus sur le marché ... 20

Figure 14: Malaises pendant le traitement ... 21

Figure 15: Malaises après traitement ... 21

Figure 16: Effets des pesticides sur la faune ... 22

Figure 17: Perception des producteurs sur l’impact sur la santé et sur l’environnement ... 22

Liste des Annexes Annexe1 : Fiche d’enquête destinée aux producteurs de coton ...………...30

Annexe2 : Fiche d’enquête destinée aux distributeurs de produits et aux agents de SCDA…...33

Annexe 3 : Fiche d’enquête destinée aux agents de santé ………...36

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vi

SIGLES ET ABREVIATIONS

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

IGN : Institut Géographie National

CENATEL : Centre National de Télédétection

RGPH: Recensement Générale de la Population et de l’Habitat

P : Pluviométrie

ETP: Evapotranspiration Potentielle

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vii

Résumé

Pour protéger les cultures et sécuriser les rendements, les agriculteurs font recours à une panoplie de moyens de lutte. Parmi ces derniers, la lutte chimique tient une place importante dans l’agriculture dite conventionnelle. Seulement, ces produits chimiques de synthèse, sont connus pour leurs effets néfastes. Ainsi dans le but d’évaluer les risques potentiels, sur la santé humaine et l’environnement, des pratiques phytosanitaires des producteurs de trois localités de la commune de Glazoué (Zaffé, Aklampa et Sokponta), une enquête de 4 mois, a été réalisée auprès de 100 producteurs sélectionnés de manière aléatoire. Aucun de ces producteurs enquêtés n’observe de mesure de protection, depuis la préparation de la bouillie jusqu’à la fin des traitements. Aussi, les emballages vides sont jetés dans la nature par 65,17% et incinérés par 17,39% des producteurs. Toute fois d’autres les détruisent (6,52%) comme certains pratiquent l’enfouillissement (10,86%). La gestion rationnelle par des circuits de recyclage des emballages vides est complètement absente dans toutes les exploitations enquêtées. Les producteurs ont conscience des divers risques liés à l’usage des pesticides. Ainsi, les risques les plus importants évoqués par ces derniers sont les intoxications (41,49%), pollution (32,98%) et les maladies (22,34%). Environ 18% ont été une fois victime de cas d’accident. Ces résultats montrent que, les pratiques phytosanitaires des producteurs de la commune de Glazoué sont mauvaises et potentiellement nuisibles à la santé des différents acteurs, des consommateurs et de l’environnement.

Mots clés: Glazoué, Sokponta, Zaffé, Pesticides

(9)

viii

Abstract

To protect cultivations and give security to yielding, farmers use many ways of fighting. Among the latter’s, chemical fighting has an important place in conventional farming. Those chemical products of synthesis are known for their harmful effects.

Thus ,in order to evaluate potential risks on human health and environment ,and herbal medicines practices of producers from three places in the town of Glazoué (Zaffé, Aklampa and Sokponta),a four (04) months investigation has been carried out with one hundred (100) farmers randomly selected . None of those producers under investigation took protection measures from the mixture of gruel to the final process.

Likewise, empties are thrown in the countryside by 65,17per cent and incinerated by 17,35per cent of producers. Still 6,52per cent destroy them as some of them (10,86) make burying. The rational control by recycling chains of empties is completely missed out in every exploitation under investigation. Producers are aware of the various risks linked to the use of pesticides. Furthermore, the most important risks mentioned by them, are poisoning (41,49per cent), pollution (32,98per cent) and diseases (22, 34per cent).About 18per cent have been victim of accident matter. Those outcomes show that, herbal medicines practices of producers in the town of Glazoué are bad and potentially harmful to several actors ‘welfare, to consumers and the environment as well.

Keywords: Glazoué, Sokponta, Zaffé, Pesticides

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1

Introduction, Contexte et justification

Au Bénin, le secteur rural occupe 70 % de la population active et contribue pour 39 % à la constitution du PIB et participe à hauteur de 15 % aux recettes de l'Etat (CIFRED, 2001). La filière coton constitue un outil stratégique privilégié pour beaucoup de pays au monde du fait de son importance économique. Annuellement le secteur du coton fournit 60 à 70 Milliards de Francs CFA à environ 2 Millions de personnes; procure 80% des recettes d’exportation et contribue à 3,8% au PIB (AIC, 2008 ; INSAE, 2008). Toutefois, bien que stratégique, la filière coton reste un domaine peu stable du fait des nombreux problèmes auxquels elle est soumise. Outre les problèmes institutionnels, les problèmes les plus importants au niveau paysan sont d’ordre économique et environnemental (Degla et Kirk., 2009). En effet, le coton est la seule culture bénéficiant d’un apport systématique d’engrais et de produits phytosanitaires (Sinzogan et al., 2006), sous forme de crédits accordés aux producteurs. Plus des trois quarts des engrais et des insecticides importés au Bénin sont destinés à la seule culture du coton (Matthess et al., 2005). L’utilisation d’insecticide pour la production de coton au Bénin est passée par exemple de 6,21 litres/ha en 1993 à 8,23 litres/ha en 2000, soit une augmentation de près de 29% par an pendant cette période (OBEPAB, 2002).

Toutefois, malgré l’apport massif et continuel de ces intrants, la production qui en résulte décroît d’année en année (Dedewanou, 2009). L’appauvrissement des sols et la résistance aux insecticides, développés par les ravageurs du coton sont considérés comme étant les causes majeures de ces baisses de production (AIC, 2008). La résistance des ravageurs induit une utilisation plus accrue d’insecticides pour pouvoir assurer un niveau de production donné (Frisbies et al., 1989). Cet accroissement stérile d’utilisation des produits phytosanitaires par les producteurs de coton se fait sans se soucier de l'impact que cette pratique pourrait avoir sur l’environnement et même sur leur santé voire sur leur bien-être. Outre les problèmes liés à la fertilité des sols et à la résistance des ravageurs, de fréquents cas d’intoxication surviennent dans les zones de production suite à une mauvaise utilisation des insecticides (IITA, 2002 ; Sinzogan et al, 2006). Au niveau de certaines sources d’eau proches des zones de culture, des contaminations dues à des taux élevés de concentration de nitrates sont couramment

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observées (Soclo et al., 2003). Les pesticides représentent de réels dangers et ce à trois (3) niveaux à savoir: toxicité des pesticides pour les utilisateurs en milieu agricole et les professionnels de l’industrie phytosanitaire (Toe et al., 2000 ; Toe et al., 2002) ; toxicité pour le consommateur, liée à la présence de résidus toxiques (Fournier et Bonderef., 1983) ; pollution et toxicologie de l’environnement (Toe et al., 2004).

Selon Boko (2003) les causes de la dégradation de l'environnement sont aussi les causes de dégradation de la santé humaine. La gestion sécurisante de ces pesticides revêt donc une importance particulière. La commune de Glazoué a un espace cultivable qui représente 64 % de sa superficie totale sur lequel une grande diversité de culture se développe notamment le coton, l’igname, le riz, etc. La gestion sécurisante des pesticides aux fins d’assurer d’une part la préservation de la santé des utilisateurs, des consommateurs et d’autre part la préservation de l’intégrité de l’environnement apparaît comme une grande mission demandant le concours et la contribution de tous les acteurs impliqués dans la production, la distribution et l’utilisation des pesticides.

La présente étude intitulée « Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton : cas de la commune de Glazoué » obéit donc à cette mission de gestion sécurisée des pesticides en vue d’améliorer la santé des populations et de préserver leur environnement dans un monde où la lutte contre la faim et la mise en œuvre des actions du développement durable semblent être un impératif planétaire.

1-2- Objectif global

L’objectif général est de montrer l’impact des pesticides sur la santé des producteurs afin de contribuer à l’amélioration de la santé des populations et à la préservation de l’environnement.

1-3-Objectifs spécifiques

 Identifier les types de pesticides présents dans la zone d’étude et ceux utilisés par les producteurs ;

 Identifier les facteurs de risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des pesticides en général et ceux extrêmement dangereuses en particulier;

 Développer et mettre en œuvre les Bonnes Pratiques Agricoles (BPA).

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2- REVUE DE LITTERATURE 2.1 Clarification de concepts

Pesticides chimiques

Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, nématicides, et herbicides) sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, mauvaises herbes) jugés nuisibles aux plantations.

La santé

La santé est une adaptation permanente de l’individu à un environnement toujours changeant comportant de multiples agressions. Selon l’OMS la santé est l’état de bien être physique, social et mental, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladies ou d’infirmité.

2.2 Classification des pesticides

Ils sont classés selon les types de nuisibles visés. Ainsi il existe:

- les insecticides

- les fongicides (champignons et maladies cryptogamiques) - les herbicides

- les rotendicides etc.

Les insecticides couramment utilisés sont : Ema Star, KD Plus, Préfenofos, Caïman etc.

2.3 Effets des pesticides sur les agro systèmes.

Les pesticides agissent sur les agro systèmes en rompant l’équilibre naturel. Ainsi, une étude menée par PAN/CTA (1993) a montré qu’en comparant les populations de ravageurs et celles de leurs ennemis naturels dans deux agro systèmes dont l’un a été traité aux pesticides, les ennemis naturels ont disparu dans la zone traitée avec une augmentation des ravageurs. Par contre dans la zone non traitée, les deux populations sont restées stables. Ainsi, l’utilisation des pesticides pourrait conduire à l’acquisition de résistance par le ravageur et l’apparition de nouveaux ravageurs, ce qui finalement entraîne la consommation croissante de pesticides. Ceci constitue un risque pour la faune ichtique en l’occurrence les oiseaux qui se nourrissent d’algues et d’arthropodes,

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4

d’alevins de poissons et de poissons. Les petits rongeurs subissent les conséquences néfastes des pesticides et meurent. Leurs prédateurs ne trouvent plus à manger. Il y a rupture au niveau de la chaîne alimentaire donc risque de famine pour les grands mammifères. (PAZH, 1999).

Lors du traitement des cultures, la majeure partie des quantités de pesticides apportées atteint le sol, des plantes traitées (cultures et/ou mauvaises herbes). Le sol occupe donc une position centrale dans la régulation du devenir des pesticides dans l’environnement et il aura un double rôle de stockage et d’épuration (Barriuso et al., 1996). Dans le sol, les pesticides sont affectés par différents processus physiques, chimiques et biologiques qui vont conditionner leur dégradation, leur transfert vers les autres compartiments de l’environnement (eau, plante, atmosphère) et par conséquent leur impact potentiel sur les êtres vivants exposés (fig. 1). En particulier, c’est lorsque le pesticide est présent en phases liquide et gazeuse qu’il sera disponible pour être dégradé par les microorganismes (épuration) mais aussi pour être transféré vers les nappes d’eau, alors qu’en phase solide, il reste piégé dans le sol (stockage). Le comportement des pesticides va être plus particulièrement contrôlé par les phénomènes de rétention sur les constituants du sol (matières organiques, argiles) et de dégradation (fig.1). Plus la rétention du pesticide est importante, plus sa mobilité est faible et moins les risques de contamination des eaux souterraines (profondes) par exemple seront élevés. La persistance des pesticides est directement liée à leur dégradation.

C’est l’un des processus clé du devenir des pesticides dans les sols puisqu’elle conditionne leur élimination des milieux naturels. La dégradation peut être de nature biotique (dégradation par la microflore, la microfaune et les végétaux) ou abiotique (hydrolyse, photolyse). Toute une série de molécules intermédiaires (les produits de dégradation ou métabolites) entre la molécule initiale et les molécules minérales finales peuvent être produites (Calvet et al., 2005). C’est lorsque le pesticide est transformé en molécule minérale, comme le CO2, qu’il est totalement éliminé.

2.4 Etat des lieux des travaux déjà réalisés

Les investigations menées dans le cadre de la présente étude nous a permis d'apprécier la réflexion de certains auteurs sur l'agriculture et son influence sur l’environnement. Les auteurs reconnaissent presque à l’unanimité le lien entre les

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5

activités agricoles et la dégradation de l'environnement d'une part, et celui existant entre les hommes et l'environnement dans lequel ils évoluent d'autre part. Ils font également transparaître leurs préoccupations dans la recherche d'un équilibre avantageux pour la santé et le bien-être des populations et non pas uniquement pour la protection de l'environnement.

Biaou (2000) a montré que les pratiques actuelles caractérisées par l'agriculture itinérante sur brûlis, l'utilisation des pesticides sur le coton et le niébé, continuent de soumettre l'environnement à une pression importante, entraînant une destruction des écosystèmes. Tout en citant Ton, P. et Vodouhè, S. (1995), il a expliqué que les agriculteurs béninois utilisent exclusivement les engrais chimiques, que 90% des pesticides importés sont utilisés sur le coton, avant de conclure, au vu de la production cotonnière qui croît à un rythme très rapide (20 % contre 3 à 7 % pour les productions vivrières), que la culture du coton constitue une menace pour le sol, la santé humaine et la biodiversité.

Ces risques de la culture du coton pour la santé humaine n’ont pas laissé indifférent Daran (2004) qui s’est inspiré des travaux d'Ahlborg et al (1991). Pour ce dernier il existe trois (03) sortes d'exposition : l'exposition professionnelle aux pesticides au niveau des travailleurs agricoles, l'exposition volontaire qui conduit au suicide par ingurgitation du produit et l'exposition accidentelle qui consiste à la consommation d'un aliment contaminé (un aliment issu d'un produit agricole traité par exemple par un pesticide). Ces expositions aux pesticides ont des effets négatifs sur la santé humaine en général. Le même auteur cite Lafia (1996) qui stipule qu'un traitement phytosanitaire conduit à la contamination du milieu environnant par les nuages à travers l'air ambiant, la végétation, les cours d'eau et les nappes souterraines.

Au regard de ses analyses Daran (2004) conclut que cette pollution compromet l'état de santé des individus qui manipulent les pesticides et même ceux qui ne les manipulent pas.

En ce qui concerne l'état de santé des agriculteurs, Adanhoumè (2000) estime que la période pendant laquelle leurs maladies sont plus virulentes coïncide avec les travaux champêtres (fumage des champs de cotonniers, période de sarclage des champs). Dans cette logique, il affirme que c'est dans cette période des activités

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agricoles que les agriculteurs souffrent le plus des maladies cutanées, pulmonaires, des diarrhées et du vomissement.

3- MILIEU D’ETUDE

Le présent travail a été réalisé dans la Commune de Glazoué. Cette Commune est située dans le Département des Collines (figure1) à 233 kilomètres de Cotonou. Située entre 7°50 et 8°30 de latitude nord et 2°05 et 2°25 de longitude Est, elle s’étend sur une superficie de 1750 km2 avec une densité de 71 habitants/km2 (Résultats provisoires du troisième recensement général de la population et de l’habitat de 2013).

Elle est limitée au Nord par les Communes de Bassila et de Ouèssè, au Sud par la Commune de Dassa-Zoumè, à l’Est par la Commune de Savè, à l’Ouest par les Communes de Savalou et de Bantè (PDC Glazoué, 2011).

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Figure1: Situation géographique de la comme de Glazoué (PDC Glazoué, 2011).

Figure

1b Figure

1c 1c1c

(17)

8

3.1-Facteurs climatiques

Avec un climat subéquatorial, la Commune connaît deux saisons pluvieuses (d’avril à mi-juillet et de mi-août à mi-novembre) et deux saisons sèches (de mi-juillet à mi-août et de mi-novembre à avril). La pluviométrie annuelle moyenne varie de 960 à 1256 mm (PDC Glazoué, 2011) mais ces dernières années on observe une perturbation des cycles saisonniers caractérisés par un démarrage tardif des pluies et des poches de sécheresse prononcée à l’intérieur de la saison pluvieuse.

La température varie de 24 à 29°C (PDC Glazoué, 2011). La région connaît l’influence de l’harmattan, vent sec et frais qui souffle de décembre à janvier.

Le réseau hydrographique de la Commune est formé du fleuve Ouémé qui arrose les Arrondissements d’Aklampa, d’Assanté, de Thio et une partie de l’Arrondissement de Zaffé. D’autres petits cours d’eau Tran-tran, Agbanlin-djetto, Kotobo, Ahokan, Donga, Agbagbadji, Djololowé, Fèmanou, Klou…etc. favorisent le développement du maraîchage de contre saison et les activités de pêche artisanale. Toutefois, ces cours d’eau tarissent en saison sèche (PDC Glazoué, 2011).

Notons également que le relief est fait de collines par endroits (Sokponta, Gomé, Thio, Ouèdèmè, Assanté et Aklampa) et des plaines alluviales peu accidentées.

Les sols sont de type ferrugineux tropical sur socle cristallin aux caractéristiques très variables. On distingue les sols sablonneux propices à la culture du manioc, du voandzou et de l’arachide, les sols hydromorphes favorables à l’igname, au riz et aux cultures maraîchères, enfin les sols gravillonnaires qui sont généralement pauvres (PDC Glazoué, 2011).

Végétation

La végétation est constituée de forêts naturelles claires, de savanes boisées, arborées et arbustives et de savanes saxicoles, des plantations de tecks et d’anacardiers. Cette ressource est la plus soumise à la dégradation pour des fins agricoles, de production de charbon et de bois d’œuvre. Certaines actions anthropiques ont des conséquences néfastes sur les réserves forestières.

La faune sauvage est constituée des animaux tels que les phacochères, les singes, les antilopes les lièvres, les rats, les aulacodes, les francolins, etc. Elle subit une forte

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9

pression des populations du fait de la chasse. La forte pression sur les ressources forestières a un effet néfaste sur la faune. Celle-ci est en régression et composée essentiellement de petits ruminants et rongeurs (PDC Glazoué, 2011).

3.2 -Facteurs socio-économiques

La Commune compte 48 villages administratifs répartis dans dix arrondissements.

Selon les résultats provisoires du quatrième recensement général de la population et de l’habitat de mai 2013, l’effectif de la population de Glazoué s’élève à 123.542 habitants dont 51,05% de femmes (RGPH, 2013). On dénombre 18.101 ménages dont environ 14.481 ménages agricoles soit 80%.

La Commune de Glazoué compte plusieurs groupes socio-culturels dont deux sont majoritaires (Mahi et Idaasha). A côté de ces deux groupes, on rencontre quelques minorités linguistiques comme les Adja, les Yoruba, les Bètamaribè, les peulhs et autres qui sont attirés par le commerce et l’agriculture (PDC 2011).

Les principales religions pratiquées sont les religions endogènes, les religions chrétiennes et l’islam.

 L’agriculture

L’agriculture est l’activité dominante de la Commune et occupe plus de 85 % de la population active et est de type extensif. La pêche se pratique de façon artisanale dans les différents cours d’eau (rivière, marigots et fleuve).Les produits de pêche sont vendus frais ou fumés essentiellement sur les marchés locaux (PDC 2011).

 Le commerce

C’est la deuxième activité économique de la Commune après l’agriculture. La Commune dispose d’un marché qu’est Glazoué, un important centre commercial à caractère régional. Il existe aussi d’autres marchés secondaires notamment à Sowiandji, à Aklampa, à Gomé, à Sokponta et à Assanté. Ces marchés de collecte permettent aux commerçants grossistes de ravitailler le marché principal de Glazoué (PDC 2011).

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10

4- MATERIEL ET METHODE 4.1 Matériel

Le matériel de recherche utilisé pour la réalisation de cette étude est constitué :

 des fiches d’enquête ethnobotaniques;

 un appareil photo numérique pour la prise des photos;

 de crayons pour la prise des informations;

 de gommes pour la correction d’éventuelles erreurs de prise note;

 un moyen de déplacement pour sillonner les personnes ciblées dans leurs différents lieux;

 un ordinateur portatif pour la rédaction etc.

4.2 Méthodes

Les travaux de recherche entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude sont effectués à travers diverses investigations afin de mieux cerner le sujet, et de disposer des données nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Nous avons donc procéder à la recherche documentaire, à la collecte des données et au traitement des données.

4.2.1. La recherche documentaire

La recherche documentaire est effectuée dans le but de cerner les contours de notre thème de recherche ; de connaître les aspects du sujet déjà abordés et de faire un bilan des acquis dans le domaine. Elle a consisté en une consultation des documents disponibles dans les bibliothèques et dans les centres de documentations tels que: la bibliothèque centrale de l’Université d’Abomey Calavi (UAC),de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), le Centre de documentation de la Faculté des Lettres et de Science Humaine (FLASH-UAC),le Centre de documentation du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le Centre de documentation du Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme, le Centre d'Action Régional pour le Développement Rural (CARDER-Zou Collines), le centre de documentation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) et des recherches sur l’internet.

(20)

11

4.2.2. La Collecte des données

L’approche méthodologique adoptée est essentiellement basée sur une démarche participative où tous les acteurs ciblés prennent part à des entretiens semi-structurés.

Compte tenu de la vaste étendue que constitue la commune de Glazoué, du temps et des moyens disponibles, nous avons pris en compte seulement les trois (03) meilleurs arrondissements producteurs de coton. Il s’agit d’Aklampa, de Zaffé et de Sokponta.

A l’intérieur de chaque arrondissement, des producteurs ont été choisis pour un entretien suivant la fiche d’enquête destinée aux producteurs. Ainsi 100 producteurs ont été questionnés au total ; le choix des producteurs est fait en priorisant leur ancienneté, l’envergure de leurs exploitations agricoles de même que la répartition dans les différents villages. En raison de la densité de la production de coton dans l’arrondissement d’Aklampa, 40 producteurs sont retenus. Dans chacun des deux autres arrondissements (Zaffé et de Sokponta) 30 producteurs ont été également soumis auxdites fiches d’enquêtes. En ce qui concerne les autres cibles, un questionnaire a été adressé aux agents santé en service dans les trois arrondissements concernés.

Le personnel de chaque Centre de Santé de Glazoué se présente comme:

- Major;

- Sages-femmes diplômées d’Etat ; - Infirmiers diplômés d’Etat;

- Infirmiers de Santé;

- Techniciens de Laboratoire;

- Aides-soignants;

- Gestionnaire;

L’enquête a été faite dans ces centres de santé de même que les Unités Villageoises de Santé (UVS) présentes dans notre milieu d’étude. En dehors des centres de santé publics, les agents en service dans les cabinets privés disséminés dans les arrondissements ont été également questionnés sans oublier les plus célèbres guérisseurs traditionnels qui dirigent les cliniques traditionnelles.

(21)

12

Quant aux distributeurs de produits phytosanitaires tous les commerçants identifiés dans la zone cible ont été questionnés. Il a été aussi adressé un questionnaire spécifique aux agents du CARDER responsables de l’animation de la zone d’étude.

L’enquête a consisté à faire des entrevues au cours desquelles des échanges libres sont faits sur la base de différentes fiches d’enquête spécifique avec des personnes ressources que sont les agents du CARDER, du Centre de santé et des producteurs cibles. L'entretien a porté sur les différents comportements liés à la dégradation des ressources naturelles, à la détérioration de l'état de santé et du bien- être des agriculteurs voire des populations. L'entretien a été quelques fois enregistré sur accord des interlocuteurs. Cette opération a servi aussi à la collecte des données qualitatives qui ont subit un traitement scientifique indispensable à l’obtention des résultats attendus.

4.3 Traitement et analyse des données

Après dépouillement manuel des fiches d’enquête, les données ont été codifiées, saisies et analysées à l’aide des logiciels R 3.3.0 et Excel 2007. Une AFC (Analyse Factorielle des Composantes) a été réalisé pour voir la corrélation entre les différents arrondissements et l’usage des pesticides. Les résultats ont été résumés par des statistiques descriptives et restitués sous forme de tableaux de distribution de fréquences et des moyennes simples avec les écarts types.

(22)

13

5- RESULTATS

5.1 Caractéristiques socio-culturelles

Au total, 100 producteurs ont été enquêtés. Leur répartition selon les classes d’âge et le sexe est présentée par les figures suivantes.

En tenant compte de l’âge des enquêtés, 31,01% ont un âge inférieur à 48 ans et 68,99% ont un âge supérieur ou égal à 48 ans (Figure 3).

Figure 2:Structure des âges au niveau de l’échantillon cible.

S’agissant de la répartition de la population enquêtée selon le genre, 91% sont des hommes contre 9% de femmes (Figure 3).

Figure3:Structure de sexe de l’échantillon cible.

5.2 Usage mode des pesticides

La figure 4 présente les principaux pesticides utilisés dans notre milieu d’étude.

1,55 13,17 16,27 68,99

0 10 20 30 40 50 60 70 80

[18; 28[ [28;38[ [38;48[ [≥ 48[

Fréquences

Classes d'âges

M 91%

F 9%

M F

(23)

14

Figure 4:Différents pesticides utilisés

L’analyse de la figure 5montre que les producteurs utilisent divers types de produits phytosanitaires pour le traitement des cultures (environ une vingtaine). Ema-Star est le pesticide le plus utilisé suivi de Prefenofos, KD-Plus et Caïman. Alors que Faria, Coton plus et Napeco sont les produits les moins utilisés.

5.3 Lieux d’approvisionnement des pesticides

La figure suivante (figure 5) montre les lieux d’approvisionnent des produits phytosanitaires.

Figure 5:Sources d’approvisionnement des pesticides.

La figure montre qu’environ82% des produits sont approvisionnés au Secteur Communal de Développement Agricole de Glazoué (SCDA-Glazoué). Toute fois, les marchés (10%) comme les petits revendeurs (8%) constituent eux aussi des lieux d’achat.

15 13 11 11 9 7 5 4 3 3 3 2 2 2

0 5 10 15 20

Fréquences(%)

Pesticides

10%

8%

82%

Marché Revendeurs SCDA

(24)

15

5.4 Dangers des pesticides

La figure 6 Nous montre la perception des enquêtés sur les dangers des pesticides.

Figures 6: danger liés aux pesticides

La population enquêtée a conscience des divers risques liés à l’usage des pesticides.

Ainsi, les risques les plus importants sont les intoxications (41,49%), pollution (32,98%) et les maladies (22,34%).

La figure 7 renseigne sur les cas d’accident enregistré par les enquêtés.

Figure 7: Proportion des cas d’accident enregistré par les enquêtés.

La figure 8 montre que les cas d’accident ne sont pas aussi fréquents, néanmoins le risque n’est pas zéro (18%).

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 40,00 45,00

intoxication pollution maladie Autres 41,49

32,98

22,34

3,19

Fréquences (%)

Maladies

82%

18%

Oui Non

(25)

16

Planche 1: Quelques endroits de stockage des pesticides.

Photo 1 : pesticides stockés dans une chambre à coucher

Photo 2: pesticides stockés ensemble avec de produits vivriers

Ces photos témoignent l’ignorance des producteurs face aux effets des pesticides ce qui traduit un manque de moyen de prévention adéquat pour éviter les risques liés aux pesticides. Ces derniers conservent dans une même chambre les produits phytosanitaires et les produits vivriers. Ce faisant ils augmentent la probabilité de l’intoxication à leur niveau ainsi que pour la population entière qui est appelée à s’approvisionner chez eux.

5.5 Etats des précautions prises par les producteurs

La figure 8 montre les différents modes de traitement des emballages de pesticides.

(26)

17

Figures 8: Mode de traitement des emballages de pesticide

Près de 2/3 des enquêtés laissent les emballages de pesticides à l’air libre dans les champs. Les autres méthodes de traitement fréquemment pratiquées sont l’incinération (17,39%) l’enfouillissement (10,86%).

Les producteurs n’utilisent pas les Equipements de Protection Individuels (EPI).

Les raisons du non usage sont présentées par la figure 9

Figures 9: Causes de non usage des EPI

Pour 76,47% des enquêtés, les Equipements de Protection Individuels (EPI) ne sont pas disponibles, raison pour laquelle ils ne les utilisent pas. Tandis que 23,53%

affirment que les EPI ne leurs sont jamais proposé par les distributeurs d’intrants.

65,21

17,39

10,86 6,52

0 10 20 30 40 50 60 70

laissé à l'aire libre brulés enterré autres

Fréquences (%)

Mode de traitement des emballages

76,47

23,53 0,00

10,00 20,00 30,00 40,00 50,00 60,00 70,00 80,00 90,00

pas disponible pas proposé

Fréquences (%)

Raison de non usage des EPI

(27)

18

Planche 2:Gestion des emballages

Photo 3: emballages des pesticides laissés à l’air libre

Photo 4: Opération de traitement sans mesure de protection.

D’après les enquêtes menées durant cette étude, on constate clairement un manque de prise de conscience des producteurs sur la dangerosité des pesticides bien qu’ils sachent que cela est nuisible. On constate également que la plupart des producteurs semblent occulter la réalité des maladies qui pourraient être causées par la manipulation de ces pesticides.

(28)

19

5.6 Approche de solutions pour éviter les risques

Figures 10: approches de solutions

Plusieurs solutions ont été proposées par les producteurs afin d’éviter les risques qu’engendre l’usage des pesticides. Il s’agit entre autre de l’adoption des EPI (43,13%), l’usage des pesticides moins dangereux (35%) et enfin la promotion des cultures biologiques (21,88%).

Quant aux précautions que prennent les producteurs après les traitements, elles varient d’un individu à un l’autre.

Figures 11: précautions prises par les producteurs

L’analyse de cette figure montre que la majorité des producteurs se lave seulement avec de l’eau et du savon après le traitement des champs (51,4%).

43,13

35

21,88 0,00

5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 40,00 45,00 50,00

EPI pesticides moins dangereux

cultures biologiques

Fréquences (%)

Approches de solution

51,4

22,4 26,5

0 10 20 30 40 50 60

se lavé avec savon passer huile rouge lait peack

Fréquences (%)

Précautions

(29)

20

Le passage de l’huile rouge sur le corps (22,4%) et la prise du lait peack (26,5%) sont aussi des moyens de précautions adoptés par les producteurs.

La figure 12 montre le nombre de jours de repos qu’observent les producteurs après le traitement avant de se retourner au champ.

Figures 12: Durée de pause après traitement des pesticides

Le nombre de jour de repos dépend souvent de certaines contraintes ainsi que de la disponibilité du producteur. Certains observent une pause de 72h avant leur retour au champ (31,3%).

Les pesticides utilisés proviennent de diverses origines, ce que montre la figure 13

Figures 13: Provenance des pesticides vendus sur le marché

Parmi les pesticides vendus sur le marché, environ 50% proviennent du Ghana.

Le Nigeria est le second pays fournisseur de ces intrants (28,4%).

28,4 22,4

49

0 10 20 30 40 50 60

Nigéria Autres Ghana

Fréquences (%)

Provenance 28

15

31,3

25,3

0 5 10 15 20 25 30 35

24h 48h 72h ˃72h

Fréquences (%)

Durée

(30)

21

5.7-Effets des pesticides sur la santé et l’environnement.

La figure suivante présente les malaises que ressentent le plus souvent les producteurs durant le traitement des champs de coton.

Figures 14: Malaises pendant le traitement

De l’analyse de cette figure il ressort que plus de 2/3 des producteurs (environ 75%) ont signalé, la brûlure, la fatigue, le vertige.

Les producteurs signalent qu’ils sont atteints de plusieurs maladies après les traitements (Figure 15)

Figures 15: Malaises après traitement

De l’analyse de cette figure il ressort que plus de 2/3 des producteurs (environ 75%) ont signalé la fatigue, l’anorexie, la faiblesse sexuelle chez les hommes.

27,11 28,22

13,23

10,16 10,08 11,2

0 5 10 15 20 25 30

brûlure fatigue vertige éternuement nausée autres

Fréquences (%)

Malaises

5,8 4,0 4,8 9,5

17,7

25,1

33,1

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0

maux de tète

douleur interne

irritation cutanée

nausée faiblèsse sèxuelle

anorexie fatigue

Fréquences (%)

Malaises

(31)

22

En dehors de l’homme les pesticides ont aussi un effet négatif sur la faune (Figure 16)

Figures 16: Effets des pesticides sur la faune

L’utilisation de pesticides menace la biodiversité, les classes de la faune les plus atteintes sont les insectes (54,8%), les vers de terre (31,5%) les mollusques (8,2%) ainsi que bien d’autres animaux (5,5%).

La perception des producteurs sur les impacts de pesticides est présentée par la figure 17

Figures 17: Perception des producteurs sur l’impact sur la santé et sur l’environnement Dans toutes les localités parcourues, les enquêtés ont conscience des impacts des produits phytosanitaires. Les impacts sur la santé ont été plus cités dans

54,8

31,5

8,2 5,5

0 10 20 30 40 50 60

insectes ver de terre mollusque autres

Fréquences (%)

Faune

39,3

32,3

28,4 25,4

39,7

34,9

AKLAMPA SOKPONTA ZAFFÉ

Santé Environnement

(32)

23

l’arrondissement d’Aklampa (39,3%) tandis que dans l’arrondissement de Sokponta c’est l’impact sur l’environnement qui a été plus cité (39,7%)

(33)

24

Discussion

Toutes les personnes enquêtées (100%) dans cette étude ont reconnu les impacts négatifs des pesticides sur la santé et sur l’environnement. Les effets de ces pesticides sur l'environnement comprennent essentiellement des effets sur les espèces non- ciblées.

Impacts sur l’eau

Pour environ 65% des enquêtés, les emballages des pesticides sont laissés à l’air libre et certains se retrouvent dans les cours d’eau. De même le lavage de certains instruments ayant servi au traitement se fait à proximité des cours d’eau et cela entraîne une contamination de l’eau. Surtout que dans la localité d’étude, les cours d’eau et rivières sont des sources d’eau de boisson, ceci constitue un véritable problème sanitaire.

Impacts sur les Plantes

La fixation de l'azote, qui est nécessaire à la croissance des végétaux supérieurs, est entravée par les pesticides présents dans le sol (Rockets et al 2007). On a montré que des insecticides comme le DDT, le parathion méthyl et surtout le pentachlorophénol interfèrent avec les signaux chimiques entre légumineuses et Rhizobium(Rockets et al 2007). La réduction de ces signaux chimiques symbiotiques se traduit par une diminution de la fixation de l'azote et donc des rendements (Rockets et al 2007).La formation de nodosités racinaires chez ces plantes épargne chaque année à l'économie mondiale une dépense d'environ 10 milliards de dollars en engrais azotés de synthèse (Bingham et al 2007).

Impacts sur les Animaux

De nos résultats il ressort que la faune paye une lourde tribu suite à l’usage des produits phytosanitaires. Les pesticides peuvent tuer les abeilles et sont fortement impliqués dans le déclin des pollinisateurs, la perte d'espèces qui participent à la pollinisation des plantes, y compris par le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles(Fox et al 2007)dans lequel les abeilles ouvrières d'une ruche ou d'une colonie d’abeilles européennes disparaissent brusquement. L'application de pesticides lorsque les cultures sont en floraison peut tuer les abeilles à miel, qui jouent le rôle de pollinisateurs. Aux États-Unis, le département de l'Agriculture (USDA) et le Service

(34)

25

de la pêche et de la faune sauvage (USFWS) estiment que les agriculteurs américains perdent au moins 200 millions de dollars par an à cause d'une diminution de la pollinisation des cultures due au fait que les traitements des champs cultivés à l'aide de pesticides éliminent environ un cinquième des colonies d'abeilles domestiques et en affectent 15 % de plus (Miller et al 2016).

Impacts sur l’Homme

Les pesticides peuvent pénétrer dans l'organisme par inhalation d'aérosols, de poussières et de vapeurs qui contiennent des pesticides, par voie orale en consommant des aliments ou de l’eau, et par contact direct avec la peau. Les pesticides s'infiltrent dans le sol et dans les eaux souterraines, qui peuvent finir en eau potable, et les pulvérisations de pesticides peuvent dériver et polluer l'air. Les effets des pesticides sur la santé humaine dépendent de la toxicité du produit chimique et de la durée et de l'ampleur de l'exposition (Howell et al 1998). Les travailleurs agricoles et leurs familles subissent la plus forte exposition aux pesticides agricoles par contact direct.

Chaque être humain contient des traces de pesticides dans ses cellules graisseuses.

Synthèse

Il convient de retenir que divers produits de traitement phytosanitaires sont utilisés par les producteurs dans la commune de Glazoué. Les différents traitements sont faits sans aucune précaution de la part des producteurs. Cet état de chose les expose à plusieurs maladies du fait de la toxicité des produits. Par ailleurs, il faut noter que le degré de toxicité des produits utilisés pour le traitement du coton au Bénin est revu depuis 1990 selon les recommandations de l’OMS. Malgré cette diminution les paysans estiment toujours que ces produits affectent négativement toutes les composantes de l’environnement. Ainsi, dans la dynamique de minimiser au maximum les risques liés à l’usage de ces produits, certaines organisations non gouvernementales en accords avec l’état béninois ont opté pour la promotion du Cotton biologique avec des sites expérimentaux qui se situent aussi dans la commune de Glazoué. Cela constitue une initiative à encourager et à promouvoir pour le futur car ce type d’agriculture respecte mieux l’environnement. Toutefois le goulot d’étranglement à relever, reste l’honnêteté des producteurs du coton biologique.

(35)

26

Conclusion

Cette étude montre que peu de producteurs ont une longue expérience dans l’utilisation des pesticides en général et encore moindre dans l’utilisation des extraits aqueux. Dans la zone d’étude, presque tous les paysans utilisent les pesticides. Mais on a un faible taux d’utilisation des extraits aqueux. La majorité des paysans sont conscients des dégâts causés par les pesticides sur l’environnement à savoir la dégradation du sol (appauvrissement), la pollution des points d’eaux, le jaunissement des plants pulvérisés et la mort des animaux (les rongeurs, les ruminants, tous les insectes). Par ailleurs, les paysans posent le problème de résistance des ravageurs aux pesticides. Les comportements à risque comme le stockage des pesticides dans la chambre à la portée des enfants et des personnes non averties ou dans le grenier sont fréquents. Une autre source de danger par rapport à l’environnement est l’enfouissement des emballages de pesticides dans le sol. Les producteurs prennent des risques d’intoxications en réutilisant les emballages contenant de pesticides sans protection. Les agents de développement rural sont bien informés des risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques. L’étude a montré que les différentes catégories socio-professionnelles interrogées perçoivent l’extrait aqueux de neem comme non toxique. Leur impact sur l’environnement et la santé est quasi nul. Cette technologie mérite donc une très large vulgarisation en milieu paysan.

(36)

27

Recommandations.

En tenant compte de ces différentes conclusions, nous recommandons :

* la mise au point de laboratoire d’analyse pour un diagnostic efficace dans les cas d’intoxication aux pesticides chimiques ;

٭ le principe du pollueur payeur pour la taxation des produits phytosanitaires selon leur degré de toxicité;

* obliger les distributeurs d’intrants à faire accompagner les pesticides des kits de protection (Equipements de Protection Individuelle) ;

* renforcer la capacité des acteurs (agents d’encadrement et producteurs) sur les bonnes pratiques agricoles ;

* la formation des agents de santé pour la prise en charge des personnes intoxiquées par les pesticides chimiques.

(37)

28

BIBLIOGRAPHIQUE

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(39)

30

ANNEXES

Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton : cas de la commune de Glazoué Annexe 1 : Fiche d’enquête destinée aux producteurs de coton

QUESTIONNAIRE

Impacts sanitaires des pesticides sur les producteurs de coton dans la commune de Glazoué Questionnaire destiné aux producteurs

Date:/__/__/-/__/__/

2016

N° fiche /__/__/__/

Nom de

l’enquêté………...

Arrondissement : ……….

Village : ………...

1. IDENTIFICATION DE L’ENQUÊTÉ 1.1. Âge /__/__/ 1.2. Sexe M /__/ F

/__/

1.3. Profession : ………

1.4. Niveau d’instruction : Aucun /__/ primaire /__/ Secondaire /__/ Bac et + /__/

1.5. Langue d’alphabétisation : Français /__/ Langue locale /__/. tel :………..

2. CONNAISSANCE DU PESTICIDE

2.1. Quels sont les pesticides que vous utilisez ? (citer les noms et préciser l’aspect physique : solide, liquide ou gaz)

………...………

……….

2.1.1. Si le producteur ne connaît pas les noms des produits, demander lui pourquoi ?

………

……….……

2.2. Connaissez-vous le GRAMOXONE, le CALLOXONE, atrazine, endosulfan ? Oui /__/ Non /__/

2.2.1. Si oui, lesquels de ces produits utilisez-vous ?

………...………...

...

2.3. Comment obtenez-vous ces produits que vous utilisez ?

au marché /__/ chez un revendeur agréé /__/ au CeCPA/__/ Autre ………

2.4. Selon vous, encourez-vous des risques en étant en contact avec ces produits ? Oui /__/ Non /__/

2.4.1. Si oui, quels risques ?

………

……….………....

2.5. Avez-vous déjà eu un accident lors de l’utilisation de ces produits ? Oui /__/ Non /__/

Si oui :

2.5.1. Donner la nature de l’accident : contact cutané /__/ inhalation /__/ ingestion /__/ projection oculaire /__/

2.5.2. Donner le nom du produit : ………...……….

2.5.3. Décrire les signes ressentis : .………...……….

………...……...………

2.6. Quelle a été votre réaction face à cette situation ?

………

……….

2.7. Avez-vous déjà assisté quelqu’un ayant eu un accident lors de l’utilisation de ces produits ? Oui /__/ Non /__/

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