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Armement et auxiliaires gaulois (II<sup>e</sup>-I<sup>er</sup> siècles avant notre ère)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: halshs-02922610

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02922610

Submitted on 26 Aug 2020

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Armement et auxiliaires gaulois (IIe-Ier siècles avant

notre ère)

Lionel Pernet

To cite this version:

Lionel Pernet. Armement et auxiliaires gaulois (IIe-Ier siècles avant notre ère). Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 2010, 28, pp.65-66. �halshs-02922610�

(2)

Bulletin de l'Association Française pour l'Étude de l'Âge du Fer, no 28, 2010

ARMEMENT ET AUXILIAIRES GAULOIS (IIE-IER SIÈCLES AVANT NOTRE ÈRE)

Lionel PERNET

Nous présentons ici les grandes lignes d'une thèse soutenue en janvier 2009 en co-tutelle aux Universités de Paris I et Lausanne, sous la direction des professeurs O. Buchsenschutz et T. Luginbühl1. La problématique de cette recherche est la suivante : étudier la manière dont un état ou des états, en 1' occurrence gaulois, se sont positionnés par rapport à un occupant potentiel, la République romaine. Leur choix se résume en deux mots : coopération ou résistance. Il incombe à l'élite de la société, les aristocrates, précisément ceux qui ont laissé les traces que nous avons interprétées. Celles-ci sont archéologiques (essentiellement des sépultures) et écrites (discours, récits de protagonistes, histoires, tous rédigés par des historiens grecs ou romains). Les combattants qui suivent leurs chefs dans la coopération deviennent alors des mercenaires ou des auxiliaires. Notre but est de proposer un modèle explicatif pour des découvertes archéologiques et des textes qui soulèvent nombre de questions.

Nous avons commencé par poser des jalons sur le contexte général dans lequel évoluent ces combattants : les origines du phénomène avec un retour sur la question du mercenariat gaulois, leur statut juridique en tant que peuples soumis ou amis de Rome et la typologie des différents auxiliaires à l'époque républicaine qui dépend du contexte historique et du statut de chaque peuple aux périodes considérées.

Les sources mises à profit concernent toutes les Gaules, de la Transpadane à la Belgique, prenant ainsi en compte une réalité « gauloise » alpine et sud-alpine souvent oubliée dans les travaux de recherche en langue française. Le corpus de 145 sites est constitué essentiellement de sépultures, ensembles clos par excellence. S'y trouvent aussi des sites de bataille, des sanctuaires et de l'habitat (fig. 1).

Fig. l

C17 C13tC1B

C14 C7

1.-.Jury: M. Reddé, M. Poux, G. Kaenel et S. Sievers.

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Bulletin de l'Association Française pour l'Étude de l'Âge du Fer, no 28, 2010

Une des difficultés rencontrées est de faire la différence au sein des sépultures retenues entre la part d'armement de tradition gauloise et celle de tradition romaine, afin d'alimenter le débat sur le statut du combattant. Pour ce faire, deux longs chapitres de typologie ont été élaborés, un consacré uniquement à l'armement romain et l'autre à l'armement retrouvé en Gaule, dont la tradition n'est pas toujours évidente à déterminer.

L'approche typologique met en évidence des traditions de fabrication de l'armement (gauloise, romaine et germanique) indépendantes de l'identité de leurs utilisateurs. Si cette distinction est importante, c'est aussi une des limites de notre travail, car pour déterminer cette identité, il faut s'appuyer sur d'autres éléments que l'armement seul. Pour les tombes, nous avons utilisé des critères tels que le rituel funéraire, la nature des dépôts, la datation et la situation de la tombe. Pour les sanctuaires, les champs de bataille et les habitats, cette question est beaucoup plus délicate (présence de légionnaires ou d'indigènes équipés à la romaine ?) et reste souvent sans réponse (à ce titre les cas du site d'Alésia ou des casques de type Coolus-Mannheim sont emblématiques). Ce travail évite cependant l'écueil de la confusion entre ces deux aspects qui conduit souvent à des raisonnements erronés sur les auxiliaires.

L'analyse porte ensuite sur les différentes régions des Gaules (la Transpadane, laN arbonnaise, les Alpes, la Celtique et la Belgique). Pour chacune, nous rappelons les éléments connus de leur histoire et les rapports de leurs principaux peuples avec Rome entre 200 av. J.-C. et l'époque augustéenne. Nous avons retenu la présence d'auxiliaires pour 81 sites, ce qui représente environ 300 sépultures de combattants.

Toutes ces données ont ensuite été replacées dans une perspective plus large, tant chronologique que géographique. Elle brosse une histoire générale des guerriers celtiques dans leurs rapports aux armées étrangères. Des mercenaires des IVe-nie siècles av. J.-C., les Celtes deviennent au II e, puis au I er siècle av. J. -C., des auxiliaires romains et enfin, des citoyens à part entière. Ces rapports, qu'ils s'établissent avant la Conquête, pendant celle-ci ou après, sont révélés par certains dépôts funéraires de guerriers qui peuvent être corrélés avec les informations fournies par les sources antiques sur la présence de Gaulois dans les armées romaines.

Cette étude a permis de constituer un important corpus d'armement de La Tène finale. La liste des sites et les tombes présentées (certaines parfois totalement oubliées) ont fait l'objet d'une recherche bibliographique minutieuse qui permet aux lecteurs de retrouver rapidement les références des ensembles qui les intéressent (catalogue des sources archéologiques) et de prendre connaissance du degré d'intégrité de ceux-ci et d'une datation révisée.

Notre approche mène ainsi à une image renouvelée et extrêmement diversifiée de l'auxiliaire gaulois d'époque tarda-républicaine, loin d'une image partisane qu'une certaine historiographie a voulu en donner.

BIBLIOGRAPHIE PERNET 2010

PERNET, L.-Armement et auxiliaires gaulois (Ile-Ier siècles avant J.-C.). Montagnac : Editions Monique Mergoil, 2010.

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