Cet ouvrage a connu une précédente édition en 2013 (ISBN 978-2-36833-001-2), ici reprise à l’identique, sauf ajout d’un avant-propos.
Copyright Locus Solus, 2021 ISBN : 978-2-36833-333-4
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Du même auteur
Derniers rivages. Épaves, vieilles coques, cimetières de bateaux, (avec F. Moal et A. Uguen), auto-édition, impr. Cloître, 2009.
Contrebandiers – Smogleurs en Manche, illustrations de Fañch Moal, Locus Solus, 2015 (rééd. 2020), couronné par une Médaille de l’Académie de Marine.
Bateaux traditionnels de Bretagne (avec B. Cadoret et K.-Y. Cotto), éd. Gisserot, 2016.
Les gens de mer (avec B. Cadoret et K.-Y. Cotto), éd. Gisserot, 2018.
Rosmeur, regards, auto-édition, impr. Cloître, 2019
La Flotte Noire de Benjamin Franklin, corsaire irlandais à Morlaix, illustrations de Fañch Moal, Locus Solus, 2020.
Traezh – Sable marin et voiliers de travail autrefois en Bretagne, éd. Skol Vreizh, 2020.
Et en collaboration : Armor, Argoat / La Bretagne au travail
(dir. B. Verlingue), éd. Musée de la Faïence de Quimper, 2017.
La ville de Petit Navire
Voilà une affirmation sur un large panneau qui depuis presque un demi-siècle accueille familiers et visiteurs à Douarnenez. Elle a pu être vue comme une provocation. Elle n’en reste pas moins vraie. Et Jacques Blanken savait mieux que tout autre rappeler que cette ville est inventive.
C’est dire l’attachement qu’il portait à ce territoire, à son aventure industrielle, et sa fierté d’en avoir été l’un des chefs de bord.
Publié pour la première fois en 2013, Petit navire, de Paulet aux Amériques retrace une épopée de plus de quatre-vingts ans. Celle d’une entreprise créée par un esprit foisonnant au caractère énergique : Paul-Édouard Paulet. À la fois ingénieur-chimiste et banquier, ce dernier s’impose rapidement dans une cité industrielle de la conserve déjà pourtant saturée. Sa gestion effi- cace, son habile politique commerciale et son souci de l’innovation marqueront l’ADN de cette entreprise bien après le décès de son fondateur, engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres pendant la Seconde Guerre mondiale. Le succès industriel deviendra par la suite une saga familiale, avant d’entrer de plain-pied dans la globalisation et que le géant mondial Thai Union Frozen Food finira par absorber.
C’est cette aventure que nous conte Jacques Blanken, avec la passion qui l’animait. Ses familiers y reconnaîtront son empathie pour l’humain, son souci de la précision et de la mise en perspective. Ses fonctions successives de directeur du marketing et de directeur général n’entravent en rien la rigueur de l’historien. Elles y ajoutent l’épaisseur du sensible. On y lit ses espoirs, mais aussi les regrets qui n’ont pas entaché l’incroyable enthousiasme d’un homme profondément engagé.
Depuis sa parution, l’histoire des conserveries de poisson du Sud-Finistère ne cesse de bénéficier de l’intérêt des chercheurs et des acteurs du patrimoine. Des publications récentes, d’autres en cours, et un projet bien avancé de Centre de la conserverie à Loctudy complètent le travail de Jacques Blanken et proposent de ressusciter d’autres acteurs de la révolution industrielle du pays Bigouden et des penn-sardin. Reste que la singularité de l’entreprise « Petit Navire », qu’il tenait par-dessus tout à ne pas faire oublier, était celle de la valeur humaine. Avec panache, il a su la défendre jusqu’au dernier moment.
Jacques était aussi un collaborateur régulier de la revue Chasse-marée, un commentateur infatigable des fêtes maritimes ; et je n’ai pas été le seul à bénéficier de son appui, de ses conseils.
Car il s’est toujours révélé un étai, un ber pour les moments difficiles, et pour plus d’un.
Merci Bras Jacques.
Kelig-Yann Cotto
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