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Deux outils lithiques inédits de la station paléolithique de Cotencher (Neuchâtel, Suisse)

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Deux outils lithiques inédits de la station paléolithique de Cotencher (Neuchâtel, Suisse)

SAUTER, Marc-Rodolphe

SAUTER, Marc-Rodolphe. Deux outils lithiques inédits de la station paléolithique de Cotencher (Neuchâtel, Suisse). Arheološki vestnik = Acta archaeologica , 1963, vol. 13-14, p. 157-165

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:103349

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(2)

DEUX

OUTILS LITHIQUES INEDITS

DE LA

STATION PALEOLITHIQUE

DE

COTENCHER (Neuchâtel, Suisse)

MARC-R. SAUTER Unioersité de Genèoe, Genèoe

Llimporta,nce que

la

statio'n paléolithique de Cotencher'

a

prise, tant p.ar sa position géo,logique et sa faune que par son outil'lage, jointe à la re- Iative pauvreté numérique de l'outilùage

qu'y

omt récolté Auguste Dubois et H. G. Stehlin au coiurs de leurs fouille,s de I9L7-I918,2 trous

paraît

légi-

timer

cette Lr,rève no,te

seront décrites deux pièces lithiques récoltées, après ces dates, dans l,e grand témoin laissé

par

ces fouiùleurs.3 Si eltre's ne rnodifi,ent pas l,'image qu'on se

fait

actuelùernent de l'iu'dustrie de Cotencher, elle's

la

complè{eni.

Nou.s avons pen'sé

quil

serait utile à un oertain nornbre de préhistoriens de dispo,ser aussi'

du

dessin de quelques pièces provenant des f'ouille's cle

I9t7-l9lg et

déposées

au

Musée d'Archéologie

de

Neuchâtel;

en

effet I'outillage de I'a station n'est connu que par les photographies publiées par Dubo'is et Siehlin ert 1935;

or

on 'sait que, quell,e que soit

leur

qualité, les

photos d'instrument,s lithiques ne donnent pas cle bonnes inclications sur les détaiùs de la technique cle débitage et cle reto'uche.

1.

La

slation

Rappelons brièvement les caractéristiques de

la

grotte

et

de so,n rem- plissage.

Précédée d'un a,ssez vaste abri d.on'rinant un gran'd talus qui plonge sur los bancs rocheux des gorges de tr'Areuse (co'ul'ant 120 rn plus bas),

la

grotte

1 Comrnune de Rochefort la limite de celle de Boudty), district de Boudry, canton de Neuchâtel. Carte nationale suisse au 1 :25.000, feuille 1164, Neuchâtel, coorclonnées 551.620120I.600, altitude 659 m. Sur cette carte le nom de la grotte est

orthograplrié C ottencher.

2 Dubois et Stehlin, 1961.

s Conserr'ées à l'Instiiut d'Anthropologie de l'Université de Genève, ces deux pièces ont été très probablement réco,ltées au cours cl'excursions qu_e son_ premier âirecteur, le professeur Eugène Pittard, organi.sait périodiquement clans

la

région nelc[âteloise. L'une (n0 1) porte I'inscription <Cotenchen 1926>, ]'a1tre (10 2), mar- rtrrée *Cotelcher>, date cl'avant 1956. Le même institut possède artssi cJtelqtres osse- ments et c'lents tl'Ursu s spelaeus cle même proYenance'

(3)

llarc-R. Sauicr

s'ouvre dans un banc de calcaire kirrnnéridgien, atl contact du Portlandien.

Un cône d'éboul,is

qui

pénétrait dan,s

la

gro,tte recouvrait

le

remplissage cle

la

sal,le unique, longue d'environ 18m, large de 11rn au maxirnurn et haute (au-dessu,s du rem.pli'ssage et sans

tenir

co,rnpte des cleux chenrinées

qui se perdent clan,s le plafond) de 3 rn environ.

La ,stratigraphie du rernplissage est bien co'nrrue; nous l,a répétons, en

ajoutant à

la

terminologie ernployée

par

les fouilleurs, cell,e qu'a adoptée Madame pro'fesseur E. Schmid dans sa de,scription sédirnentologique.a

1.

Le

cône d'éboulis superficiel (<,dulkle Deckschicht, weiss,e Sinter- schicht>; postglaci;aire (Dubo'is

et

Stehli,n 1955)

à récent (Koby

1946,

Schmid 1958).

2. Une couche d'argile bl,anche (<hellgraue Tonschircht>), paléo,ntolo- giquement et a'rchéologiqu,ement stérile; attribuée à

un

dépôt en eau tran, quille retenne par le gl,a'cier wiirrnien à ,son maximum, ,et au contraire par Ko'by à

la

phase. de décrue et à cles 'phénomènes po,stglaciaires, el'le serait d'après Mme Schrni'd une suite co,mplexe

de

dépôts

de

ruiss,el,Iement et cl'intrusio,n éol'irenne (lo'ess et sabtre) du retrait wûrrnien au Bo,réal.

5. Deux rriveaux en étr,oite relation génétique:

a)

Couche à ga'lets (<steinige Lehmsch,icht>) résultant du remaniernent de la partie supérieure de Ia co,uche dont reste Ia parlie profo,nde (5 b), so,it

par

éro'sion torrenti,elle (Dubo,is

et Stehlin

1953), so'tt

par

alternance de phéno,mènes therm,oclastiques, d'inondatio,ns torrentielles

et

de I'actio,n de l'homme et cle l'Ours des cavernes (Koby; Schmid).

b)

Couche brune (terreau

brun

pho,sphaté; <,rotbraune Schicht>), due à la sédimentation naturelle et à l'occupation animale et humaine.

Les, deux niveaux contiennent

Ia

mêrne faune et

le

mêrne o'r.rtirl,lage.5

Ils

ont suscité des interprétati,o,ns variées en ce

qui

cc',ncerne leur position dans I'e caclre cles phénomènes glaciaires wiirmiens. Àlo,rs que Dubo,is et Stehlin voyaient dans les deux couches une fo'rrnation appartenant <à la phase de crue de

Ia

glaciation wiirrnienn.e>, ce

qui,

d'uire rnanière plus simple peut-être, est aussi I'opinion cle Koby, Beck (1959) les

attrjbuait

à f interglaciaire Riss-Wiirm. Quant

à

Mme

E.

Schrnicl, elle date

la

couche

brnne

d'nne avance wiirmienne ancienne (FrùhroiirmDorsloss) qu'aurait suivie

un

interstade créateur d'érosion, après I'eqrel' se ,serait forrnée, au conrs cln rnaximum de transgresrsi'on wiirmienne (Vorstossphase oon Haupt- miirm),

la

couche d'argil,e

à

cailùout,is

(:

couche

à

galets).6 L'acoord nous

paraît assez

bol,

en ce s.erls

qu'il

s'agit

tani

chez Dubois que chez Mrne Schrnicl, pour

la

phase d'occupati,o,n (couche brune), cl'un mo'ment très pré- coce de

la

glaciation wiirmienne. Rappelo,n,s que cette clatati,on co,rresponcl d'une façon gl'obal,e

à

celle des couches

à

Ours des cavernes

-

et, dans

a Schmicl E., 195€, 1tp.45-66.

5 La tentative de dissociation tvpologique qu'a faite Tschurni (lg4g, pp.468

à 470) ne rés,iste pas à l'exauren. Les pièces qu'il cite à l'appui de sa thèse cl'une inclustrie différente clans la couche brune proviennent cle lâ-oouche à galets. Voir ci-rlessorrs. p.163.

o Plns personne ne retient I'interprétaiion très abenante proposée par La- gotala,

H.

1965-Dry7_, q_ui plaçait l'occupation de

la

station udanÈ

la

pirase de

retraite du glacier rhodanien wiirmien

et

avant

le

noment où

le

glaéier local amenait ses rnoraines au niveau de la grotte cle Cotencher> (p. 143).

(4)

certains cas

à

industrie paléolLithique

-

des grottes alpirres.

Le fait

que

l,outillage des grottes

*n'"o..."

repiés,ente parfo,is (et__1e.,plus so'uvent) -des

faciès

du

Moustérien (coteDcher; stalions alpines:

wiùdkirchli, wildelr-

rnaunlisloch, peu,t-être i)rachenloch), et parfoi,s de pauvres- manifestations clu Paléoli,thiqo"

,opJri"ur

(statio,ns al,pines clu Simrnental bemois: Schnu-

""rrl"lh,

RarrËgiloch, Chiùclil'i;,

n"

"o,r"."ne pas

clirecteme'l

'otre s'jet

resireiltt,î

4. L',argile

de fond

(argile plasdique jaune, <Basi,slehm>)

qui

tapisse les creux

sol ro,cheux,

eiqui

iésultôrait d1 processurs de corro'sion de l'a roche encaissante, ne peut être daiée avec

certitlde.

Elle serait a1térieure à I',o,uverture de

ia

s.ottu et, sel,on Mme E. Schni'cl, due à de forts apports d'eau par les chernirnées.

Grâce au

fait

que le rempli,s,sage ue cornporte

qu'Tr

seul étage archéo- logique, no,u6 n.oillls sentons libre de présenter les deux objet's en question ici:

itî'.- o'o.,"u'

dout,e q*:ils

appartià''ent

à I'outillage cléjà p'bl'ié.

2. L'outillage de Colenclrcr

Dub,ois

et

stehl,in (1933) rappo,rtent avoir

recueilli au

cours de leurs fouiùles <420 outi,l's

et

Èclats cle-piet"e taillée>,

clolt

<25 clans }es déblais d'ailcieus travaux, 343 darrs

la

couche à galets, 42 dans

la

couche brune>.*

Ils

r- ont reconn'u quatre groupes de roches:

1. <Seize pièces de silex cliv.er.s, do,nt nous n'avotts pa.s

pu

établir I'o'ri- gine et la proienonce;)> ces s'ilex so''t cl'assez bo'nne q'al'ité'

2. Des roches silicelses provenant

clu

calcaire hauterivien (si -bien

,.p"ZrÀtJ

ilans

la

régi,On ,,".."hât.loi,se) ont servi à fabriquer 554 outils ou écTats, les

''s

(225) Ëunes ou

Sla'cs o.

r,ei'és cle

ja*'e et

de blanc, l'es uut""s roses à rolgeâires (14) ou gris (45). ,<Collme matière prenière pour

la

colfecti,on cles

lutils

cès silex- hauterivi'ens sont de qualité médiocre.>

j.

<IJ1e

qlaraltaile

cle lvcliennes (ôlqtrartziles, l-vdites ou phthanites, racliolarites pro parte) de couleur noire ou grise foncée>, d'origine très pro- balllenrerr

t

erraiiqtre.

4. <une

treltaile

de quartzite,s)> pro,Yenant presque certainernent des terrains morainiques voisins'

No,s cleux pièces se rangent clans cleux catégories clifférentes à ce point cle vlle:

la

preinière est un"silex gris qui appartient au groupe des h'dien-

Dt-ur outils liihitlucs inédits dc la siartiolr paléoliihique de Colcucher (Neuchâlcl' Suissc)

i

Mme Schmicl (10,>8) expliqne cette colstatatiou ltar.la longue durée cle cette pl,u..

ii.

ii'r"rg;à..iôn

*ii'.-i""ii"

.où Çl pltrs d'rrn endroit ttne Àvance rvûrrnienne ancienne et un

interst^i;'i;ù;;1";

ie distinguent du-Willm-principal>-(p. 181)..La

;i;;;ti""

nols paraît

-etii.t-iiri "*u*.r.

plirs approfondi, dir

faif

cle la situation

à;"ri;ti."ii; d'"itliiùl

du Sim-eotul bernoil à inchistrie plus ou rnoins Iamellaire en

i,tÀin ,to-uine alpin, donc sous I'jnflrrence immédiaie des nrasses, glaciaires. en

i;;;^ii;;. ll

*ù,',1ô

".il"

p.rrp""tive. irès intéressani de contraîlre les conclusions

à"*àrËff"r seront arriuÀ lés bàtanisies qLri étudient les restes polliniques trouvés

à;;J l;

Zchantillons prélevés dans le rèmplissage des mêmes grottes qrre cclles

iiutu outt'inées Mrne Scbmid atr poinl tle vtte géologiqtre'

""';î;"i;i;i",i;;'î ""las"'i.i

rl'onne +r0! Coi'me.-les auteurs répètent le chif fre cle 4pO clans les pages s1iùntes, c'est dans le clétail cles catégories que rloit se trot- ver nne erlellr.

(5)

NIarc-R, Struter

nes,

ta'dis

la seco,rde est du t-vpe dos sil,ex vei'és

jau'e

et

bla'c

du Ha.te- rivien.

L.1-.techryuue est celtre de.-l'éclat, co'rme pour tous les objets lithiques recueillris

à

cotencher.

La

pièce _grise (fig.

1l

'o

1),

est

un typique

écrat t_riangulai,re asymétrique; le- rest_e d-u plan

d"

f"uppÉ est situé à'fangle droit du triangle wu du côt_é du plan d'éclate're,t ef l,e Ëulbe cle pe"cussion épais, au relief- irrégulier, déséquili,bre fortement I'éclat. Le pl,rrr'Je

t..pp", ,ui*

facetûe, forme avec l,e plan

d'éclaterne't'n a'gle o"r",

o"o-".t.

Sur'la

face travaillée,

pluiôt

tourmentée,

*'

enlève.rent

large et plat tr"".q""-"rrl

arrêté a arninci la base. Le's retouches, de type au,ssl class,ifuue que le'permet la struclure gro,ssière du,si,lex, ont donné un'tranchant'gu..li* âssez régulier et rectiligne, avec

u.e

légère e'coche près de

la

pointe".

par

co.'tre le

tra'-

chant dro'it est en arc de cercle et I'es rètouc}es abruptes n or.i

p.,

été pous- sées jusqu'à

éli'mi'er

des pro,tubérarces de.

la

surface;

il ei

résulte un tranchant très abrupt.

1 2

012l--____l___]

Fig. 1. Outillage lithique. cle_ C,otencher. pointe

(l)

et racloir (2). Institut r[,Anthro_

pologie de I'Uritersité de Genève. Ech.:

Z':l

- - -

Sl' 1' Karnerta orodja iz.jame-Cotencher. Konica (1) in strgalo (2).

Ilstitlt

cl'A'tro- lrologie tlc l'Université dc Genèrê. Meriio:

2:7'

""

^ compa, ée au rnatériel lithique,, clont I'e,ssentiel a été publié pa,r Dub,o,is

et Stehlin et qui est conservé ariMusée cl'Archéologi"

.t"

fuÀ.,"t

aiA (UeN.

la

po,inte n0 1, sans co'nstituer un type llorlveau, ne re,sse,rlJrle à a1c11 cles

ggtiiq, P_I,'s épaisse

et

irrég'liè_re qrie

la

pointe .ayrr,,ét.i.1ue (silex blanc- blond) cle notre figure 2, 1 (DS, pt.

tz, rl uan zsoi" q.ii

"' a le r'ê're

gabarit

(inversé)

; plul

co'urte, pl,*s I'a,rge

et

pl.,s iriegni", quoique

d'''e

épai'sseur approximartiveme't sernblable,

que-la poinie **rr" en

silex

ja'ne

piqueté cle

br*'

de notre

fig're

2,

2

(DS, pt.

to, 4; MAN

9g),

;ile

contribue en sollllne, en dépit de sa rusticité, à accentuer la nuance rnousté- rienne classique de l,'indurstrie de Cot,encher.

La pièce *0 2, en silex veiné

ja*'e

beige et

bra'c

(fig. 1" n0 2), plus petite et plu,s légè-re que lra précédente," est une sorte de

"o"lË,io"frrrJ* à..qrr^"l

,",

r,eto,uches abmptes do,n'ent

pluiôt

un a,specf de raclette. Do pl,nrr.leirappe

0 Dimensions_: longueur maximurn, i2mm; Iargeur rnaximlm, 41 rnm; épais- seur max_irnum, 13 rnm; poids, 31 g.

ro

)g -

D'bois et_stehlin,

lfui.

MAN = I,I.sée d'Archéolocie, Ne*châtel.

-

. 11 Longueur (du talon au tranchant opposé).

l;

rnn; lnïàèi r:i"lr.iur,t"r, ai

rrl-;

épaissetr rnaximunt, 10mm; poids, 15 g.

''

.'.---''

(6)

1

5

7

[;

ô

I

10

15 1+

Fig'. 2. Ottillagg liihique de Coiencher (fouilles de Dubois et Stehlin). Musée cle

Préhisioire

i

(p!. to. 6: et 3ev). d'Archéblogie de Neuchâtcl.

-

a-(pt.

t2,5;

zeg).

-

5 1 (pl. 10,2; zs'), (pl. 12,

t:

286).

- z

(pl.tb. +: s0.

- -

o (pÎ. 10,

t6;

:l2j.

-

;

(p1..10,

tt;3).

8 (fis.32 c; 311.).

-

q (pl. to. 10; 206).

- t0

(ù1. t4,

ti;

t1i).

-

11 (p1..J0,

3:

187).

-

1_2 (fis,32b;399).

- fi

ffig.29c;ZDZ).

- i+

(pt. 14, 10i z1').

-.1?

(pt. 11,2';265). Seuls les nos 13, et 14 proviennent de la coucËe brirne.'[és

t'bi^ffres entre parenihèses indiquent: Ies preririer les planches et figures de DuÈois

ct stehlin 1961; les seconds les numéros du Musée. On n'a pas chercihé à rendre par clessin la matière clont sont faits les outils. Le signe o siiue la position du bulbe

cle percussion.) -Ech.:

2:5

Sl. ?. Kamena orodja !z jqme Cotencher (izkopavanja: Dubois

in

Siehlin). Musée cle Préhistoire et d'Arcbéologie cle Neuchâtel. 1-(pl. 12, 1; 2S6)... Nadaljnje oznaëbe glei francosko besedilol Le Ét.15,in 14 izvirata

ii

rjave plasii. (Oznaèbti v oklepaiih ponrerrijo: prve table iu slike

-

Dubois in Stehlin l93l;-druge muze.lske inleniaine

Ét evilke. Navede' ni maler,ial,

Ji:.!..iïi:"li*,l;,1i.

:

;djà.

Znamèn j e

.

oznaéuie

(7)

l{arc-ll. Sautcr

il

ne subsi,ste qu'une portion de quelque 30 rmn2, sur laquetrle liimpact

dt

percuteur a déterrn,iné la {orunation d'un bul'be irès

diffus

et inégal. La facc-

travailùée présente une certaine symétrie en

Y;

l,a ibase rétiécie porte une arête

à

ressauts

qui

bifu'rque en deux arêtes divergentes. Des

trois

tran- chants ainsi déterrninés' l''un (à droite) porte une encoche, le second (à gau- che) est à peu près rectil{gûe, et a été retouché partiellernent aussi sur Ia face cl'éctraternent;

le

tranchant opposé à l.a base est inégalemerrt conr-exe.

1

2

0

J

1

2

6

7

B Fig" 5. Outillag-e.lithique de CoJencher (fotilles cle Dubois et Stehlin). Musée de Prélristoire et d'Archeologie de Neuchâtel. 1 (pl. lZ,

ll;

120).

-

Z (pl. j'2,2; 20). .

7

(p .t2, 12;57).

-_

*

(p1. 14,2,; 106).

- 5

(p1.12,7; 124).

- 6

(p1.ft.

6;

ssj.

-

7 (pl. 1l, l;71).

-

Torrl. de Ia couche à galcts. (Explications, voir fig.2.) Ech.: 2:5 Sl.5: Kamena orodja

iz

jame Cotencher (izkopavanje: Dubois

in

Stehlin). Musée de Préhistoire et d'Archéo_logie de Netchâtel. l-(p1.tzl

tr;

lz0)... Naclaljnje'oznaèbe glej francosko beseclilol Ysa iz plasti s proclniki. (Pojasnila 'glei

.t.2.) "M"erilo: 2 :3

C'est avec

la

pièce de notre figure 5,

3

(DS,

pI.

12,12;

MAN

5Z) que notr:e n0 2 a l:e plus d'anaùogie; co'rn-plétée peut-être moins s1',rnétriquement que ne l'ont

fait

les auteurs ci-d,essu,s, elll,e a en gro,s l,a même fo,rm.e en ér'e1- tai,l. Ses retouches so'nt

du

mêrne genre que celùes cle to,ute une série cle pièces as,sez frustes.12

La

différence de traitement entre no,s deux out,ils

a-t-il

urre significa- tion typologique? Certes

la

différence de m,atière première peut expliquer partiellement

la

clissemblance des retouches. Mai,s

il

semble bi,en qu.e l,orr ne puisse pas se c,ontenter d'élablir une sim,pls corrélation entre

la

matière

12 Par exemple fig.5,

6

(DS, pl. 14,6; M^N, 99), 2,

li

(DS, l)1. 11, 2: MAN.

265),2, 12 (DS, ïig.1ab; MAN, 3ee) et 2, 8 (DS, |ig.\2 c; MAN, 511).

(8)

I)cux otrtjls lithi<lucs inéclits dc Id stntion paléolithitluc dc Cotcncher (Ncuchâtel, Suissc)

et

la

technique; l'exarnel que nous arlons

fait

laguèrc au Musée d'Archéo- logie

à

Neuchâtel,

et

que

la

vue des photographies cle Dubois

et

Siehlin co'nfi,rrne, le démo,ntre: c'est aiùsir que les deux pièces les plus proches pour

la

forme et le genre dc.retouches (DS, pI. 15,

fig.5 et

10) ont été débitées à

partir

de sil,ex de qualiié supérieure à celle clu silex hauterivien dont est

fa'it notre in'strurnent.lu

Il

est vraii

qu'ur

autre facteur petlt intervenir: I'ac-

tion

naturelùe cles pressions clans

le

sol, créatrice de retouches courtes et abruptes;1+ da,ns

le

ca6

qui

nous occupe

il

ne nous seln,ble pas que ce'tte cause su'ffise

à

expliquer

lioutil

en question. Le no'mbre

trop

restreint de pièces provenant de

la

couche brune pa'r rapport

à

celles de

la

couche à galets, clorrt

la

forrnatio,n est plus favorable à un remaniement des silex et

à la

créati'on cle pseudoartéfacts, empêche ma,lheureusemeut de sournettre cette question à un exâm'en stat'istique; polrr artiùnt qu'on puiase s'en renclre compte, l'rure et l'autre conches

ont

I'i,vré des pièces

à

retouches abruptes.

Certes

la

présence cle

la

couche à galets et l,es remaniernents strati'graphi- ques clont elùe tém'oigne cloiverrt inciter à

la

prudence: nous ne sal.ons pa's

si

l:élé,ment stratigraphiqûe dont su'bsiste

la

couche

brrne

avait été primi- tivernent recouvert cl'un

ot

de plusieurs niveaux srlbséquents, avec ce que cel'a

peut

fa'i're 511pposer de

r.ariatiols dals

I'outillage, mêrne en restant dans lecadre large clt Moustérien; rnais rien ne s'oppose à ce quetr'ensemble Iithique cle Cotench,er pro,vienne cl'un mêrne ni'veau.l5

Il

s'agit en

effet

notoirernento clans

le

matériel lith'ique cle Co,tencher, cl'une

iudusirie (ou

cl'industries) appartenant

at

Moustérien. , Nos deux

p,ièces, et

surtott

I'a pointe grise, contriùuent' poilr u.n peu à re'nforcer cette attributio,n. Est-il po,ssible cle nuarrcer celle-c,i en e,ssaiya,,nt cle préci,ser à quel faciès rno,ustéri,el le pauvre outillage se rattache? L'entreprise nous paraît hasatdeuse,

à

cause de la' qualiié

plutôt

mécliocre de

la

matière prernière, qui a empêché I'artisan d'appliquer avec rigueur les techniqnes cle clébi'tage

et de retorrche qr'iù, aurait pu recevo'ir par rne tracliti'or appl'iquée aniérieu- rement au si,l'ex du genre cle celui qui aboncle dans les statio'ns français. Les outil,s les ruieux travaiillés cle Cotencher

-

p,€ùr exernple po,inte asyrnétrique clu

racloir

convergent convexelG

(fig.

2,

1;

DS,

fl.

12,

1; MAN

286),

(li-

mace>>

à

bulbe

aninci (fig.2, 4; DS, pl.I2,5; MAN,

298),

racloir

sirnple

droit (fig.2,

15; DS, fig.28

c; MÀN,

222)

-,se

rangent

fort

bien dans les

catégories clu Moustérien type Quina. Et les rares pièces b,i'facial,es

(fig.3,7;

DS, pl. 11, 1; DS, p1,. 11,7) sont les éclats tra'r.aillés inégaùernent sur les cleux

13 Nous n'avons malhcureusernent pas dessiné ces cleux pièces.

1a L'abbé Breuil, qui avait 'r,u autrefois le matériel cle Cotencher, distinguait dcux séries. <Une partie, plus rarement en silex, est fort grossière et présente une usure intense et un concassement des bords clû à des actions non-hurnaines; elle ressemble [au] ,Wildkirchli'. Une autre, peu eoncassée, peu usée, bien mieux tail- lée, en partie de silex à paiirrc claire, est rlrr Moustérien banal rclativernent frais,.

(Exirai[ d'rrne ]eltre drr 4. X. 1955r prrbliéc clans Satter'. 1961. p.631.

15 On peut citer à ce propos les observations faites dans la grotte du Baré à

Onnion (Haute-Savoie, France), a l'altitude cle l20Om environ (Spahni et Rigassi, 1951). L'ouiillage moustérien (<une dizaine de silexites> cle rnaurraise qualité) du seul nivearr archéologique et paléontologique (à Ursus spelaeus. Felis spealaea, etc.) .imanque de cohésion. On voit, ensemble, cles outils frustes et des instmments qui procèdent rl'rrne lechrriqrre évolrrée: tous apparliennertt

à

urr nrênre lrorizorr sirati.

graphique (p. 164: cf. planches entre pp.164 et 165).

ro Selon la terminologie de Bordes, 1961.

tl*

(9)

À[arc-R. Sauter

faces,

et ne suffiraient

pas

à faire parler d'un

Moustérien

de

tradition acheuléenne; orl en trouve régul.ièrement dans tout niveau rno'ustérien clars- sique.l? Aucun éclat de Cotencher n'éyoque

la

technique levallois'i,enne d,e

façon

typique; à Ia

ri.gueur

on

pouruai't

y rapporter

I'a

pointe

déjetée (fig. 2, 14; DS, pl. 14, 10; MAN, 75), mais elle n'est pas assez caractéristique pour

tirer

à

co,nséquence.

,r

En

conclusion I'es deux

outils

inédits

de

Cotencher que nous avo,ns

estimé

utile

de fai,re conna'ître,

à

carse de Ia' pauvreté en qtrantité

et

en

qualité de I'industri'e provenant de cette irnportante station, clans cette note dédiée

à

tr'infatigaible explorateur

du

Paléolithique circurnalpi'n qu'est le professeur S. Brodar, s'ils n'apportent pas de révéIation, ajoutent, grâce su,rtout à la po,inte gdse, un accent csrrùplémrentaire au statut rnoustérien de cette industrie.

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1? Yoir par exernple à Laussel (Dordogne, France), niveau- moustérien supé-

rienr (Lalanne et Boùyssonie, 1941-1946, p.57, 1ig.36; p.58' fig.34,

1

2)

; à

la

station du B.onhomme, aux Rebières (Dordogne) (Sauter, 1946, p' 25r fig. B).

(10)

Deux ouiils lithiques irrédiis de la station paléolithique de Colenchcr (Neuchâtel, Suisse)

Dva neobjavljena kamena artefakta

iz

paleolitske postaje cotencher (Neuchâtel, Svica)

Po omernbi stratigrafskih znaëilnosii jame cotencher,

v

kateri sta kopala (lglz;-|grï) Auguste Dnlois ih H. G. Stehlin, in z lepo monografiio (1963) opozorila na njeno pomembnost, opisuje avtor dva kremenova artefakta

iz

te postaje. oba sta shranjena v AntropoloËkem inËtitutu univerze

v

Zenev| Prvi je roèna konica' drugi grobo strgalo. Obe orodji poirjujeta karakter klasiënega moustériena in- dustrijè

iz

jame Cotencher. Avtor objavlja

z

nekaj risbami znaèilni vzorec te indusirije.

POYZETEK

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