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RÉÉDUCATION DYNAMIQUE DANS LA LOMBALGIE CHRONIQUE

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Academic year: 2022

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DANS LA LOMBALGIE CHRONIQUE

G régoire B

ENOIT

1

L

A LOMBALGIE, ou douleur localisée dans le bas du dos, peut se présenter soit sous sa forme aiguë (symptômes disparaissant en moins de 3 mois), soit sous sa forme chro- nique (évoluant depuis plus de 3 mois).

L’étiologie permet de distinguer, d’une part la lombalgie “commune” ou “non spécifique”

(lésions musculaires, arthrose des articulaires postérieures, dégénérescence discale entraî- nant le phénomène de hernie discale, spondylo- listhésis, scoliose de l’adulte, etc.) qui sera le type qui nous intéressera dans la suite de cet exposé et, d’autre part la lombalgie “sympto- matique” ou “secondaire” (caractérisée par la mise en évidence d’une lésion organique obser- vable à l’origine des troubles : processus tumo- raux, inflammatoires, infectieux, traumatiques sévères, métaboliques ou dystrophiques).

La lombalgie a une prévalence élevée, ce qui en fait un problème de santé publique dans les pays industrialisés. Elle touche chaque année 35 à 50 % de la population mondiale. En France, elle est responsable de 110 000 arrêts de travail d’une durée moyenne de 33 jours, soit 3,5 millions de journées perdues par an.

Elle figure au troisième rang dans les deman- des d’invalidités.

Les lombalgies sont le plus souvent transitoi- res, répondant généralement de façon très positive à un traitement comprenant la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), d’antalgiques et de myorelaxants, le maintien d’une activité physique, et une rééducation adaptée. Cependant, environ 7 % des patients passent à la chronicité, et c’est ce petit groupe de patients qui est responsable de la plus

1 Kinésithérapeute Paris

MOTS CLÉS

Lombalgie - Rééducation

KEYWORDS

Low-back pain - Re-education RÉSUMÉ

Le déconditionnement et la désocialisation se met- tent en place progressivement, dans les suites de certaines hernies discales sévères. Responsable de lombo-sciatalgies, la hernie sera surtout synonyme pour le patient de douleurs invalidantes, d’arrêts de travail et de limitation des activités quotidien- nes et de loisirs.

Dans certains cas, les différentes thérapeutiques restent inefficaces, ou du moins insatisfaisantes pour le patient. Parmi celles-ci, on retrouve la chi- rurgie (cure de la hernie), le traitement médica- menteux antalgique, les techniques de kinésithéra- pie, l’acupuncture, la thérapie magnétique, etc.

Une rééducation dynamique, au-delà des prises en charge précédentes, propose de réintégrer le rachis dans la vie active du patient, et ainsi de lui donner des espoirs nouveaux. Le programme RFR® (Restauration fonctionnelle du rachis®) intervient dans ce cadre-là.

SUMMARY

Deconditioning and isolation increases progressi- vely in some cases of severe disc hernia. The hernia is responsible for disabling pain-usually lumbar and sciatica, sick leave and limited participation in activities of daily living and leisure activities.

In certain cases, the different therapies are ineffec- tive or at least unsatisfactory for the patient. These include surgery, analgesics, physiotherapy, acu- puncture and magnetic therapy.

Dynamic rehabilitation aims at reintegrating the spine into a patient’s active life and therefore pro- vides new hope. This is the RFR®(Restauration fonctionnelle du rachis®) programme.

Q U

E

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grande partie des coûts (directs et indirects) entraînés par cette pathologie (70 à 80 % du coût total) [1].

Voulant insister sur le principe d’une rééducation dyna- mique où le patient lombalgique chronique devient un véri- table acteur de sa rééducation, le Dr Tom Mayer [2], du Productive rehabilitation institute of Dallas for ergonomics (PRIDE) aux États-Unis, a élaboré au début des années 1980 une nouvelle prise en charge, dont le modèle français, intro- duit dans les années 90 par le Dr Vanvelcenaher [3] a pris le nom de RFR®(Restauration fonctionnelle du rachis®).

Grâce à une approche pluridisciplinaire regroupant méde- cins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, assistant social, diététicien, ainsi que psychiatre et/ou psychologue, ce programme tient compte de la désadaptation physique du patient ainsi que de la désadaptation psychosociale.

EXAMEN KINÉSITHÉRAPIQUE

Dans le cadre d’une lombo-sciatique par hernie discale, on va chercher dans un premier temps à coter et décrire la douleur ressentie par le patient, puis à évaluer la perte de mobilité et de force musculaire, notamment au niveau du rachis.

Localisation/Évaluation de la douleur Une lombo-sciatique est responsable, d’une part d’une douleur lombaire (entre T12 et la charnière lombo-sacrée) et, d’autre part d’une importante irradiation douloureuse distale dans le membre inférieur, de topographie radicu- laire.

De façon générale, les crises sont déclenchées par des mouvements algogènes que l’on va établir et coter sur l’é- chelle visuelle analogique (EVA).

Syndrome lombaire

La Société française de rhumatologie définit la lombalgie comme une “douleur lombo-sacrée située à la hauteur des crêtes iliaques ou plus bas (pli fessier), médiane ou laté- ralisée, avec possibilité d’irradiation ne dépassant pas les genoux, mais avec prédominance de la douleur lombo- sacrée.”.

Cette douleur, entraînée, entre autres, par une irritation de la partie externe de l’annulus fibrosus et du ligament vertébral commun postérieur, et par des contractures paravertébrales associées, n’est pas du tout aussi invali- dante que la douleur neurologique entraînée par la com- pression de la racine nerveuse.

Syndrome radiculaire

La douleur radiculaire, due à l’irritation de la racine ner- veuse, souvent entraînée par un phénomène de hernie discale (cf.fig. 1), a un caractère paroxystique : elle existe Figure 1

IRM montrant une discopathie dégénérative retrouvée en L2-L3 et L4-L5 avec, à ce dernier niveau, une petite hernie médiane et paramédiane gauche en net conflit avec l’émergence radiculaire de L5 gauche,

pouvant rendre compte de la symptomatologie clinique

© D.R.

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au repos (intensité très variable selon les jours, et peut être brutalement augmentée lors de crises ou bien provo- quée par la flexion passive de hanche genou tendu (test de Lasègue positif ), ou encore par l’appui digital au niveau de l’émergence de la racine.

Examen morphostatique

Il faudra rechercher une attitude posturale antalgique spontanée, scoliotique en inflexion croisée le plus souvent (c’est-à-dire une inclinaison du côté non douloureux) [4].

On mesurera dans le plan sagittal la flèche lombaire (fig. 2).

Puis, l’examen va rechercher plusieurs signes spécifiques de l’irritation de la racine du nerf sciatique (à la sortie de la moelle), ainsi que des signes de complication neurolo- gique, à savoir :

– le signe de la sonnette qui consiste à provoquer la dou- leur radiculaire (dans le membre inférieur) lors de la pression de la région paravertébrale correspondante ;

– le signe de Lasègue qui provoque la douleur radiculaire (sur le même trajet douloureux) par l’élévation passive du membre inférieur au-dessus du plan d’examen, avec le genou tendu.

Examen sensitif

On recherche une hypoesthésie ou une anesthésie dans un territoire radiculaire qui, témoin d’un conflit radiculaire important, devra nous faire orienter le patient vers un médecin.

Étude morphodynamique

Il existe souvent une importante raideur segmentaire (de tout le segment lombaire) que l’on met en évidence : – lors de la palpation (fortes contractures musculaires des

muscles paravertébraux) ;

– par le test de Schöber (ou Schöber modifié) normes variant de 4,5 à 6 cm) [5] ;

– par les mesures d’inclinométrie (fig. 3) : Figure 2

Examen morphostatique et mesure de la flèche lombaire avec un fil à plomb (attitude spontanée de la patiente lors de la station debout)

© D.R.

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–- pelvienne, inclinomètre centré en L5-S1 ;

–- globale (lombaire + pelvienne), inclinomètre en T12-L1 ; –- lombaire (différence entre les deux) ;

– par la mesure de la distance doigt-sol (DDS) en flexion maximale du tronc, sujet debout genoux tendus (mesure corrélée à la souplesse des ischio-jambiers) ;

– par la mesure de la distance doigt-sol en inclinaison maximale du tronc, sujet debout genoux tendus et pieds serrés.

Évaluation musculaire Syndrome lombaire

• Les tests statiques :

• – le test de Sorensen-Biering testant la force musculaire des muscles spinaux. Le but pour le sujet est de main- tenir le plus longtemps possible son tronc décollé de la table (norme : 239 s ± 100 chez la femme) (fig. 4) [6] ;

• – le test de Shirado-Ito testant la force musculaire des mus- cles abdominaux. Le but est ici de redresser le tronc jus- qu’au point de décollement de la pointe inférieure de la scapula, et de maintenir cette position le plus longtemps possible : T = 1 mn 44 s (norme décrite par Ito : 1 mn 25 s).

• Les tests isocinétiques :le dynamomètre Cybex®four- nit des valeurs chiffrées, objectives, et permet de visua-

liser sous forme de graphique le couple développé en fonction de la position du tronc (degré de flexion-exten- sion) (fig. 5).

La modification du ratio de force (F/E) entre les fléchis- seurs (F) et les extenseurs (E), (norme : de 0,7 à 0,8) est fréquente dans la lombalgie [1]. Ainsi, des auteurs japo- nais [7] ont même montré qu’un sujet sain présentant ce déficit a, sur une période de 5 ans, plus de chances de faire des épisodes douloureux lombaires qu’un sujet ayant un rapport F/E normal.

Pour Kerkour [8], la diminution de force classiquement retrouvée chez le patient lombalgique chronique est de - 20 % pour les fléchisseurs et - 45 % pour les extenseurs.

Figure 3

Mesure inclinométrique de la flexion pelvienne, inclinomètre centré en L5-S1

© D.R.

Figure 4

Test isométrique réalisé, se rapprochant des tests de Sorensen-Biering

© D.R.

Figure 5

Test isométrique sur Cybex®de flexion-extension

© D.R.

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Syndrome radiculaire

Une diminution ou abolition des réflexes ostéo-tendineux est très fréquente :

– L3 et L4 : réflexe rotulien ; – L5 : réflexe tibial posterieur ; – S1 : réflexe achilléen.

Un déficit moteur est également à rechercher : – L3 : quadriceps (fonction de verrouillage du genou) ; – L4 : quadriceps et tibial antérieur ;

– L5 : moyen fessier (stabilisation du bassin), extenseurs des orteils (nécessaires à la marche sur les talons), mus- cles fibulaires (éversion du pied) ;

– S1 : muscles de la loge postérieure de la jambe, fléchis- seurs des orteils (marche sur la pointe des pieds).

Bilan fonctionnel

Plusieurs questionnaires sont remplis par le patient afin d’objectiver différents paramètres :

– l’autoquestionnaire de Dallas (annexe I) qui évalue l’in- fluence de la douleur sur les activités quotidiennes, le travail, les loisirs, l’anxiété, la dépression et la vie sociale (répercussions dans ces domaines) ;

– l’échelle de dorso-lombalgie de Québec (annexe II) est une auto-évaluation de l’incapacité fonctionnelle ; – l’échelle d’incapacité fonctionnelle pour l’évaluation des

lombalgies (EIFEL : version française validée du test Roland

& Morris, donne un score renseignant sur la capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne) (annexe III) ; – test d’analyse sur la notion d’appréhension-évitement,

qui informe sur le degré de croyance du patient entre l’activité physique et le mal de dos échelle FABQ : l’ap- préhension-évitement est cotée en fonction du travail, et de l’activité physique (annexe IV).

Le kinésithérapeute apprécie alors la restriction d’activité.

HISTORIQUE DE LA RÉÉDUCATION DE LA LOMBALGIE CHRONIQUE

“NON SPÉCIFIQUE”

Traitement passif de physiothérapie antalgique Sont utilisées dans cette approche toutes les techniques de rééducation, dites “douces”, à visée première antal-

gique : massages, chaleur, étirements passifs, neurosti- mulation électrique transcutanée (TENS), postures sim- ples antalgiques... Ces techniques sont guidées par le res- senti et la douleur exprimés par le patient.

Le verrouillage lombaire selon Troisier Méthode de rééducation vertébrale, probablement la plus utilisée en France, qui trouve sa justification dans la noci- vité des positions extrêmes du dos et la nécessité de les éviter. Cela consiste ainsi en un apprentissage préventif et peut limiter le risque de passage à la chronicité.

Le but général est donc d’obtenir du patient une immobi- lisation de son rachis lombo-sacré en position neutre (c’est-à-dire ni en flexion ni en extension) dans les gestes de la vie courante, avec pour conséquence théorique la baisse des contraintes articulaires, surtout en L4-L5 et L5- S1. La technique de “verrouillage lombaire” consiste donc à obtenir du sujet qu’il se comporte comme s’il portait un corset rigide, en remplaçant ce dernier par sa propre mus- culature (notion de gainage). Ceci est notamment ensei- gné dans les “écoles du dos”.

La rééducation en cyphose selon Williams Williams introduit vers 1950 la rééducation en cyphose en pensant soulager nombre de lombo-sciatalgies par lésions discales en diminuant la lordose lombaire. Ainsi, l’on obtenait une décompression de la partie postérieure du disque, supposée bénéfique.

Ce but était théoriquement atteint en musclant les abdo- minaux et en détendant les spinaux et les psoas par le massage et les étirements, avec pour conséquence directe une rétroversion du bassin. Actuellement, ce sont surtout les patients souffrant d’un canal lombaire étroit qui relè- vent de cette méthode.

La rééducation en lordose selon Cyriax À l’inverse, Cyriax pensait qu’en augmentant la lordose lombaire, l’on bloquait la partie postérieure du disque ce qui empêchait l’expulsion de matériel discal vers l’arrière.

Les moyens préconisés étaient de même nature, mais inversés par rapport à la rééducation en cyphose : renfor- cement des spinaux, étirement des abdominaux et anté- version du bassin.

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Cette technique a connu un regain d’intérêt suite aux tra- vaux de McKenzie (voir ci-après), et est surtout utilisée dans les pays nordiques, en traitement de la lombalgie chronique.

La rééducation selon McKenzie

Le physiothérapeute néo-zélandais Robin McKenzie [9]

découvre, dans les années 50, que l’étude soigneuse des mouvements lombaires répétés dans toute leur amplitude en flexion, puis en extension, puis en latéroflexion dans différentes positions (debout, assis ou allongé) permet de noter ceux qui soulagent (il parle de “centralisation” de la douleur), ceux qui aggravent (la douleur se “périphéra- lise”) et ceux qui sont sans effet sur la douleur.

Ceci va permettre de trouver le mouvement ou la combi- naison de mouvements qui centralisent la douleur, et l’on va demander au patient de maintenir de telles postures pendant quelques minutes 4 à 10 fois par jour. Il s’agit le plus souvent de postures en hyperextension lombaire, mais il peut aussi s’agir de postures en flexion ou en latéro flexion.

Cette méthode, très connue dans le monde anglo-saxon, a été l’un des éléments moteur du renouveau de la rééduca- tion en lordose (concept d’autotraitement qui voir le jour dans cette pathologie), et est aujourd’hui enseignée dans 26 pays et pratiquée par plus de 70 000 kinésithérapeutes.

Le protocole RFR®

Restauration Fonctionnelle du Rachis® Le protocole de “Restauration fonctionnelle du rachis®” (RFR®) va réellement se placer en rupture avec les traitements précédemment décrits, dans le sens où les techniques actives vont être largement pri- vilégiées, aux dépens des techniques passives.

Mayer [2], fondateur de cette méthode, considère que le patient lombalgique chronique n’est plus adapté à son milieu de vie. Il propose un programme “d’athlétisation”

pour réadapter celui-ci et lui inculquer un esprit sportif positif, avec l’intégration dans un groupe de patients, opposé à une attente passive de soins.

KINÉSITHÉRAPIE ET PROTOCOLE RFR® Trois temps vont rythmer le programme kinésithérapique : flexibilité, force et endurance.

La première phase axée sur la mobilité/flexibilité

Le gain de flexibilité est l’objectif à atteindre dans les pre- miers jours. Ce premier temps est primordial quant à la désinhibition physique du patient et le retour de la confiance en soi. De plus, l’amélioration de l’amplitude est le préalable à l’amélioration de la fonction.

Le thérapeute a avant tout ici un rôle “d’éducateur” : il va apprendre au patient la bonne pratique d’exercices d’éti- rements et également rassurer et guider celui-ci.

Les étirements

– Apprentissage des techniques de stretching (auto-étire- ments actifs) : il est important surtout dans les premiers temps de guider et contrôler visuellement et manuelle- ment la qualité des mouvements effectués par le patient.

–Les muscles ciblés sont les muscles de la cuisse (quadri- ceps, ischio-jambiers, adducteurs), de la région fessière (tenseur du facia-lata), les fléchisseurs de hanche (psoas-iliaque), les pelvi-trochantériens (piriforme, obturateur interne et jumeaux, obturateur externe, carré fémoral), et également le muscle grand dorsal, les mus- cles du cou, et enfin les triceps suraux ;

– une séance de gymnastique collective quotidienne com- portant une phase d’étirements et une phase de renforce- ment musculaire analytique peu intensif est également préconisée ;

– enfin seront réalisés des étirements dynamiques sur l’unité isocinétique de flexion-extension du tronc (le “Cybex®”, qui avait déjà servi dans notre bilan musculaire). Les exer- cices sont réalisés en mode concentrique, à des vitesses rapides et intermédiaires (180 à 90°/s), et visent à amélio- rer la souplesse lombaire et lombo-pelvienne.

–Lors de la première semaine, nous demandons de réali- ser des efforts sous-maximaux (2 séries de 10 mouve- ments). Notons que ce type de travail permet également de faciliter la désinhibition (en allant à l’encontre de la peur du mouvement, cinésiophobie qui existe pour bon

(7)

nombre de lombalgiques), et participe à l’antalgie par l’hyperthermie (consécutive à la contraction musculaire).

Le travail proprioceptif

Ce travail concerne principalement la région lombo-pel- vienne. Il s’agit pour le patient de prendre conscience des mouvements d’anté-rétroversion de son bassin (fig. 6), ceci afin d’affiner par la suite le contrôle de cette région et de trouver une position de non-apparition des douleurs : la légère délordose lombaire en l’occurrence.

Rassurer/Accompagner le patient

Tout au long des exercices cités, il paraît important de ras- surer le patient et d’éclaircir certains points :

– l’augmentation de l’intensité de la douleur lors de cer- tains exercices ne reflète pas une aggravation du phéno- mène de hernie discale, mais correspond à une légère irritation de l’émergence radiculaire, ou encore à une mise en tension des fibres musculaires ;

– l’absence de déficits neurologiques qui sera contrôlée régulièrement par le médecin, est un témoin de la non- gravité de l’atteinte de la racine nerveuse ;

– la chronicité n’empêche pas une vie normale, notam- ment si l’on sait gérer ses douleurs et passer outre.

Ainsi, le patient apprendra à réinvestir son corps et à le remettre en mouvement malgré la douleur ;

– il ne doit pas y avoir de “crispation” à la marche : travail de la dissociation des ceintures.

Il est également important de prendre en considération les fausses certitudes du patient, afin de les modifier [10]:

– “Le repos constitue le meilleur traitement du mal de dos”;

– “Il n’y a pas de vrai traitement pour le mal de dos”; – “Avoir mal au dos signifie souffrir par périodes pour le

reste de sa vie”;

– “On peut finir ses jours sur une chaise roulante quand on a mal au dos”;

– “Le mal de dos signifie de longues périodes d’arrêt de travail”;

– “Les douleurs de dos s’aggravent progressivement avec l’âge”.

La deuxième phase axée sur la force musculaire

Le gain de force vise à consolider un ou plusieurs maillons d’une chaîne biomécanique qui vient de gagner en mobi- lité. Ce renforcement musculaire est réalisé de façon d’a- bord analytique, puis fonctionnelle, et suivant différents modes de contraction. Il s’agit de restaurer des paramètres de force déficitaires, en étant guidés par les évaluations.

Travail sur machines à charges

On propose un cycle de développement général où tous les groupes musculaires des membres inférieurs, supérieurs et du tronc sont sollicités, en contraction concentrique, puis excentrique (mouvement d’aller-retour). L’intensité du travail demandé sera augmentée au fur et à mesure de la progression du patient, et la position sera sans arrêt contrôlée et corrigée si besoin afin d’éviter toute blessure.

Travail global en séance de gymnastique Le renforcement musculaire aborde les membres infé- rieurs, supérieurs ainsi que le tronc, dans un travail global.

Les séances sont quotidiennes et durent 30 mn (fig. 7).

Figure 6

Travail proprioceptif de la bascule du bassin sur ballon de Klein

© D.R.

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Travail en isocinétisme

La recherche du gain de force passe par l’utilisation de vitesses intermédiaires à lentes (150 à 60°/s). La contrainte musculaire est ici plus importante et le nombre de répétitions est limité à 5 séries de 10 mouvements.

Lors de ce travail, on demande au patient d’aller vers l’a- vant, puis de revenir vers l’arrière le plus rapidement et le plus fort possible (contractions dynamiques concen- triques maximales des fléchisseurs, puis des extenseurs du tronc).

Travail dynamique par ramassage d’objets Ces exercices de mises en situation peuvent s’effectuer lors des séances d’ergothérapie.

Activités physiques adaptées

Le patient est à ce stade incité à pratiquer diverses activi- tés physiques “douces” (natation, course à pied, etc.).

La troisième phase axée sur l’endurance

Un bilan est effectué à ce stade sur cycloergomètre pour mesurer les aptitudes cardio-vasculaires du patient à l’exercice et lors de la récupération.

Entraînement sur cycloergomètre et entraînement sur tapis de marche

(fig. 8 et 9)

À partir de l’entraînement décrit jusque-là, vont pouvoir être ajoutés des exercices de réentraînement à l’effort, dont l’intensité sera ciblée entre 70 et 85 % de la FCmaxth (fréquence cardiaque maximale théorique, égale à 220- âge).

Travail en isocinétisme

Le paramètre à modifier sera le nombre de répétitions : celles-ci vont être progressivement augmentées.

Travail global sur machines à charges Poursuite de l’entraînement en soulevant des charges gui- dées.

Figure 7

Renforcement des muscles fessiers en chaîne fermée lors d’une séance de gymnastique collective

© D.R.

Figure 8

Travail de l’endurance sur cycloergomètre

© D.R.

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CONCLUSION

La plupart des études publiées à ce jour rapportent un effet favorable des programmes de réentraînement à l’ef- fort avec 65 à 90 % de reprise des activités professionnel- les à un an ou 2 ans. Toutefois, elles n’ont pas de groupe témoin satisfaisant.

La France se situe vraisemblablement dans la partie basse de la fourchette avec des chiffres de reprises d’activités professionnelles assez homogènes estimés entre 65 et 70 % [11]. Il semble en effet que les résultats des pro- grammes RFR® quant à la réinsertion socioprofession- nelle soient très largement dépendants du système de protection sociale du pays dans lequel ils ont été dévelop- pés [12].

Bien que la diminution de la douleur ne soit plus le critère principal d’efficacité, ni l’objectif majeur qui guide notre

rééducation, cette dimension est systématiquement éva- luée dans les programmes de restauration fonctionnelle, et semble toutefois aboutir naturellement à l’issue de ces programmes de réhabilitation. Néanmoins, la diminution de la douleur n’apparaît pas clairement comme un facteur prédictif de reprise de l’activité professionnelle.

Annexes pages suivantes

Figure 9

Travail global des membres supérieurs sur machine à charges

© D.R.

Bibliographie

[1] Poiraudeau S, Rannou F, Revel M. Lombalgies communes : handicaps et tech- niques d’évaluation, incidences socio-économiques. Encyl Méd Chir(Elsevier, Paris), Appareil locomoteur, 2004.;15-841-A-10 : 16p.

[2] Mayer T, Gatchel RJ. Functional restoration for spinal disorders: the sport medi- cine approach.Ed. Lea & Febiger, 1988.

[3] Vanvelcenaher J, Voisin P, Struk P et coll. Programme de restauration fonction- nelle des lombalgies. Encycl Méd Chir(Elsevier, Paris), Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation, 1999.

[4] Revel M. Sciatiques et autres lomboradiculalgies discales. Encyl Méd Chir(Elsevier, Paris), Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 2004;15-840-D-10 : 16p.

[5] Voineau S, Viel E. Présentations d’observations cliniques permettant d’étayer un diagnostic kinésithérapique. Ann Kinésithér1997;24(2):58-86.

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[10] Waddell G. The back pain revolution. Health Sciences2004.

[10] Bontoux-Roquelaure Y, Billabert C, Dubus V et coll. Étude prospective à un an du devenir de patients lombalgiques chroniques inclus dans un programme de res- tauration fonctionnelle. Ann Réadapt Méd Phys1999;47:563-72.

[11] Poireaudeau S, Duvallet A, Revel M et coll. Efficacité à un an d’un programme de reconditionnement à l’effort proposé à des lombalgiques chroniques lourde- ment handicapés. Ann Réadapt Méd Phys1999;42:33-41.

Site Internet :

www.mckenzie.fr

(10)

Protocole

Cette échelle est divisée en 4 parties indépendantes : activités quotidiennes, professionnelles et de loisirs, anxiété/dépression, sociabilité.

Le score de chaque question comporte plusieurs niveaux cotés de 0 à 5 : case 1 = 0 point, case 2 = 1 point, case 3 = 2 points, etc.

Pour chacune des 4 parties du Dallas, le pourcentage est obtenu en sommant le score de chaque question et en le multipliant par le coefficient qui correspond. Exemple : (question 1 = 2) + (question 2 = 0) + (question 3 = 2) + (question 4 = 5) + (question 6 = 2) + (question 7 = 4) = 15 x 3 = 45 % de répercussion des lombalgies sur les activités quotidiennes.

Lorsqu’un patient ne coche pas la case mais que le trait sépare 2 cases, la valeur supérieure est retenue.

Aucunement Complètement

0 % 100 %

11. La douleur et son intensité :

Dans quelle mesure avez-vous besoin de traitements contre la douleur pour vous sentir bien ? 12. Les gestes de la vie quotidienne :

Dans quelle mesure votre douleur perturbe-t-elle les gestes de votre vie quotidienne (sortir du lit, se brosser les dents, s’habiller, etc.) ?

13. La possibilité de soulever quelque chose :

Dans quelle mesure êtes-vous limité(e) pour soulever quelque chose ? 14. La marche :

Dans quelle mesure votre douleur limite-t-elle maintenant votre distance de marche par rapport à celle que vous pouviez parcourir avant votre problème de dos ?

15. La position assise :

Dans quelle mesure votre douleur vous gêne-t-elle pour rester assis(e) ? 16. La position debout :

Dans quelle mesure votre douleur vous gêne-t-elle pour rester debout de façon prolongée ? 17. Le sommeil:

Dans quelle mesure votre douleur gêne-t-elle votre sommeil ?

Total x 3 = ... % de répercussion sur les activités quotidiennes 75 % 18. Activité sociale :

Dans quelle mesure votre douleur perturbe-t-elle votre vie sociale (danser, jeux et divertissements, repas ou soirées entre amis, sorties, etc.) ?

19. Les déplacements en voiture :

Dans quelle mesure la douleur gêne-t-elle vos déplacements en voiture ? 10. Les activités professionnelles :

Dans quelle mesure la douleur perturbe-t-elle votre travail ?

Total x 5 = ... % de répercussion sur le rapport activités professionnelles/loisirs 70 % 11. L’anxiété/Le moral :

Dans quelle mesure estimez-vous que vous parvenez à faire face à ce que l’on exige de vous ? 12. La maîtrise de soi :

Dans quelle mesure estimez-vous que vous arrivez à contrôler vos réactions émotionnelles ? 13. La dépression :

Dans quelle mesure vous sentez-vous déprimé(e) depuis que vous avez mal ?

Total x 5 = ... % de répercussion sur le rapport anxiété/dépression 70 % 14. Les relations avec les autres :

Dans quelle mesure pensez-vous que votre douleur a changé vos relations avec les autres ? 15. Le soutien dans la vie de tous les jours :

Dans quelle mesure avez-vous besoin du soutien des autres depuis que vous avez mal (travaux domestiques, préparation des repas, etc.) ?

16. Les réactions défavorables des proches :

Dans quelle mesure estimez-vous que votre douleur provoque chez vos proches de l’irritation, de l’agacement, de la colère à votre égard ?

Total x 5 = ... % de répercussion sur la sociabilité 65 %

(version française adaptée par la “Section rachis” de la Société française de rhumatologie - Juillet 2007)

Douleur du Rachis : Autoquestionnaire de Dallas (DRAD) Version française validée par la “Section rachis” de la SFR

Nom : Prénom : Sexe :F Date : 22/05/08

Dossier CHSF n° : Âge :51 ans

À lire attentivement : ce questionnaire a été conçu pour permettre à votre médecin de savoir dans quelle mesure votre vie est perturbée par votre douleur. Veuillez répondre personnellement à toutes les questions en cochant vous-même les réponses. Pour chaque question, cochez en mettant une croix (X) à l’endroit qui correspond le mieux à votre état sur la ligne continue (de 0 à 100 %, chaque extrémité correspondant à une situation extrême).

X X

X X

X X

X

X

X X

X X

X

X X

X

(11)

C’est une échelle d’auto-évaluation de l’incapacité qui traite du retentissement sur votre vie quotidienne de vos douleurs du dos. Les personnes souffrant du dos sont à même d’avoir des difficultés à exécuter certaines activités de la vie de tous les jours.

Nous aimerions connaître vos difficultés éventuelles, compte tenu de vos problèmes de dos, à accomplir certaines des activités qui sont énumérées ci-dessous. Pour chaque activité, il vous faut donner une note comprise entre 0 et 5.

Veuillez s’il vous plaît choisir une seule réponse (en entourant le chiffre approprié) par activité, sans n’en ommettre aucune. Pour chaque item, les options de réponses s’étendent de 0 à 5 :

0 :aucune difficulté – 1 :très peu difficile – 2 :un peu difficile – 3 :difficile – 4 :très difficile – 5 :impossible.

Aujourd’hui, pensez-vous avoir une difficulté (compte tenu de vos problèmes de dos) dans l’exécution d’une ou plusieurs de ces activités suivantes ?

Scores

Activités 10 sept. 16 sept. 23 sept. 1eroct. 8 oct.

11. Vous lever de votre lit 2 2 3 3 2

12. Dormir 6 heures d’affilées 3 5 5 5 5

13. Vous retourner dans votre lit 2 3 3 4 3

14. Voyager pendant une heure en voiture 2 2 4 3 2

15. Se tenir debout pendant une durée de 20 à 30 minutes 3 2 4 4 4

16. Demeurer assis pendant 4 heures 3 4 5 5 5

17. Monter un étage d’escaliers 2 2 4 3 2

18. Marcher le long de plusieurs pâtés de maisons environ 300 à 400 m 1 1 2 4 3

19. Marcher plusieurs kilomètres 4 5 5 5 4

10. Atteindre des étagères hautes 3 4 5 5 4

11. Lancer une balle 1 1 4 4 3

12. Courir le long de 2 pâtés de maisons 5 5 5 5 5

13. Sortir de la nourriture du réfrigérateur 0 1 2 3 2

14. Faire son lit 2 3 4 4 3

15. Mettre des chaussettes ou des collants 2 3 4 4 3

16. Se pencher en avant au-dessus d’un évier durant 10 mn 2 3 3 3 3

17. Déplacer une table 2 4 4 4 4

18. Pousser ou tirer une lourde porte 4 4 5 5 4

19. Porter 2 paniers à provisions 4 4 5 5 5

20. Soulever 18 kg 5 5 5 5 5

Total 52 63 81 83 71

Évolution du score

Annexe II

Échelle Québec

(12)

Nous aimerions connaître les répercussions de votre douleur lombaire sur votre capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne.

Si vous êtes cloué au lit par une douleur lombaire, cochez cette case et arrêtez-vous là .

En revanche, si vous pouvez vous lever et rester doubout au moins quelques instants, répondez au questionnaire qui suit. Une liste de phrases vous est proposée. Ces phrases décrivent certaines difficultés à effectuer une activité physique quotidienne directement en rapport avec la douleur lombaire.

Quand vous lirez une phrase qui correspond bien à une difficulté qui vous affecte aujourd’hui, cochez cette case. Dans le cas contraire, laissez un blanc et passez à la phrase suivante (souvenez-vous bien de ne cocher que les phrases qui s’appliquent à vous-même aujourd’hui).

EIFEL

ITEMS OUI NON

Je reste à la maison

Je change de positions

Je marche lentement

J’ai des difficultés lors des tâches ménagères

J’ai besoin d’une rampe pour les escaliers

Je m’allonge souvent

Je m’appuie pour me lever

J’ai besoin de l’aide de mon entourage

Je suis lent(e) pour l’habillage

J’ai des difficultés dans la position debout

J’ai des difficultés à me baisser

J’arrive à soulever une chaise

J’ai mal tout le temps

J’arrive à me retourner dans mon lit

J’ai remarqué une baisse de l’appétit

J’ai des difficultés à mettre et/ou à enlever les chaussettes ou les collants

Ma distance de marche est diminuée

J’ai des troubles du sommeil

J’ai besoin d’aide pour l’habillage

Je reste assis(e) ... heure(s) par jour

Je ne fais plus de travaux

Je suis souvent de mauvaise humeur

Je suis lent(e) dans les escaliers

Je reste au lit

Annexe III

Test EIFEL du 10/09/08

Score total : 18/24

(13)

ANALYSE SUR LA NOTION D’APPRÉHENSION-ÉVITEMENT

N° dossier CHSF : ...

NOM : ...

Prénom :... Date :22/05/08 Âge :51 ans

Voici des notions que d’autres patients nous ont exprimées au sujet de leur douleur. Pour chaque affirmation, veuillez entourer un chiffre de 0 à 6 pour indiquer combien les activités physiques telles se pencher, soulever, marcher, conduire, incluent ou pourraient influer sur votre mal de dos. Entre 0 et 6, le chiffre que vous entourerez exprimera le degré d’accord ou de désaccord avec la proposition.

Désaccord Incertain Accord

Total Total

11. Ma douleur a été provoquée par l’activité physique 0

12. L’activité physique aggrave ma douleur 6

13. L’activité physique pourrait abîmer mon dos 3

14. Je ne devrais pas faire d’activités physiques lesquelles pourraient aggraver ma douleur 3

15. Je ne peux pas faire d’activités physiques lesquelles pourraient aggraver ma douleur 3

Les affirmations suivantes concernant la manière dont votre travail habituel influe ou pourrait influer sur votre mal de dos.

Désaccord Incertain Accord

Total Total

16. La douleur a été provoquée par mon travail ou par un accident de travail 6

17. Mon travail a aggravé ma douleur 6

18. J’ai droit à une indemnisation pour ma douleur 3

19. Mon travail est trop dur pour moi 3

10. Mon travail augmente ou pourrait augmenter mes douleurs 5

11. Mon travail pourrait abîmer mon dos 5

12. Je ne devrais pas faire mon travail habituel avec ma douleur actuelle 3

13. Je ne peux pas faire mon travail habituel avec ma douleur actuelle 6

14. Je ne peux pas faire mon travail habituel avant que mes douleurs soient traitées efficacement 6

15. Je ne pense pas que je pourrai reprendre mon travail habituel avant 3 mois 3 16. Je ne pense pas que je pourrai un jour être capable de reprendre ce travail 3

Score

Facteur 1 :notion d’appréhension-évitement concernant le travail (items 6, 7, 9, 10, 11, 12, 15) Facteur 2 :notion d’appréhension-évitement concernant l’activité physique (items 2, 3, 4, 5)

TOTAL FACTEUR 1 31/42

TOTAL FACTEUR 2 15/24

TOTAL

Annexe IV

Fear avoidance belief questionnaire(FABQ)

(14)

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