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Je vous remercie toutes et tous de me faire le plaisir, l honneur et l amitié de votre présence qui fait chaud au cœur.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Monsieur le Premier ministre, Madame la sénatrice, chère Laure, Monsieur le député, cher Jean-Noël, Monsieur le ministre, cher Franck,

Mesdames et messieurs les conseillers régionaux, départementaux, maires et anciens maires, mes chers collègues,

Chers amis,

En 1882, Renan s’interrogeait sur la nation et la décrivait comme « une âme, un principe spirituel » animé par « le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis ».

Je partage ce point de vue. J’aime la France et je vous laisse imaginer mon émotion d’être distingué ce soir par la République, une émotion et une distinction que je partage avec vous car ce soir c’est une histoire commune qui nous rassemble et cette décoration est aussi la vôtre.

La République, ce sont d’abord des Institutions, des règles de vie commune que le Conseil constitutionnel a pour mission de protéger et d’éclairer et je vous remercie, monsieur le Premier ministre, du grand honneur que vous me faites aujourd’hui.

Je remercie aussi Jean-Noël Barrot qui m’a permis de vous réunir ici, à l’Assemblée nationale, ce lieu symbolique où se forgent les lois de notre pays, où j’ai eu la chance de travailler pendant 5 ans grâce à la confiance de Valérie Pécresse.

Je vous remercie toutes et tous de me faire le plaisir, l’honneur et l’amitié de votre présence qui fait chaud au cœur.

Je dois beaucoup à mes parents qui seraient fiers s’ils étaient encore parmi nous. Mon père, officier dans l’Armée de l’Air et pur produit de la méritocratie républicaine, et ma mère m’ont appris à aimer la France. La colonne vertébrale d’une vie.

Ils m’ont envoyé faire mes études à St-Jean-de-Béthune où j’ai appris à travailler, on finissait le samedi à 16h30, et à donner le meilleur. En soutane, ils étaient aussi à leur façon des « hussards noirs de la République » et transmettaient nos valeurs fondamentales.

Mes parents m’ont aussi donné un bien précieux et peut-être le plus important : la confiance. A 17 ans, ils m’ont laissé partir un mois aux USA, juste après le « Vive le Québec libre » du général de Gaulle et à

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Noël 1968 ils m’ont laissé partir en train à Prague où régnait l’Armée rouge depuis l’écrasement du Printemps de Prague.

Cela donne un sens au mot liberté et vous forge des convictions pour la vie.

L’ascenseur social fonctionnait encore bien à la fin des années 1960. Il m’a mené vers l’Ecole Normale Supérieure et l’agrégation de géographie qui m’ont permis de passer 12 belles années au lycée de Trappes avant de finir ma carrière d’enseignant au lycée Hoche début 1991 car je souhaitais voguer vers de nouveaux horizons professionnels.

Très attaché à nos valeurs, j’ai toujours accordé une grande importance à l’éducation civique et je faisais une étude comparée de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et de la Déclaration islamique des Droits de l’Homme.

Au tout début des années 1990, on enseignait encore librement et on pouvait comparer nos valeurs républicaines à d’autres simplement et en toute objectivité !

En 1986, j’ai eu la chance d’être retenu pour suivre la 39e session nationale de l’IHEDN, qui m’a ensuite mené de 1991 à 1995 au Secrétariat Général de la Défense Nationale, puis plus tard à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale où j’ai terminé ma carrière professionnelle sous la direction de l’amiral François Dupont dont j’ai apprécié l’ouverture d’esprit des hommes habitués au grand large.

J’ai donc toujours travaillé car, pour moi, un élu doit avoir un métier et continuer à l’exercer. C’est un gage d’indépendance par rapport aux appareils des partis politiques dont les logiques m’échappent parfois.

Je ne portais alors qu’un intérêt secondaire à la politique lorsqu’une succession de rencontres en ont décidé autrement.

Au printemps 1977 deux candidats sont venus me demander de rejoindre leur liste aux élections municipales. C’est la secrétaire de mairie qui leur avait donné mon nom parce qu’un jour j’avais demandé à voir le budget communal !

J’ignorais alors que je m’engageais pour 44 ans avec quelques rencontres décisives !

Tout d’abord, en 1989, avec Guy Lefébure, maire du Mesnil-Saint-Denis et Grand-Croix de la Légion d’Honneur, et Claude Dumont, conseiller général, qui m’ont apporté leur aide pour devenir maire de Lévis-Saint-

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Nom car nous partagions une même conviction : l’opposition à l’autoroute A12 !

Une fonction que j’ai exercée pendant 19 ans grâce à la confiance généreusement renouvelée des Lévissiens, plus de 80% des voix à ma troisième et dernière municipale. Je leur dois beaucoup, avec mon équipe représentée ce soir par deux adjoints que je remercie de leur présence. Je remercie aussi et tout particulièrement mon ancienne et toujours secrétaire générale, Valérie Defrance, venue de Marseille.

En 1998, j’ai été élu pour la première fois à la présidence du Parc naturel régional.

Quel bonheur ! Depuis leur création en 1967 par le général de Gaulle, les Parcs ont toujours été en avance sur leur temps. Ecologie et développement durable, innovation et démocratie participative, le slogan des Parcs « une autre vie s’invente ici » est toujours d’actualité.

Un vrai bonheur.

Le président de la Fédération, Michaël Weber, retenu en Alsace, m’a permis de jouer un peu les prolongations et j’ai eu l’honneur de représenter la Fédération au Congrès mondial de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature tout récemment à Marseille.

Je remercie tout particulièrement Jacques Bonnisseau qui s’est organisé pour être avec nous ce soir alors qu’il vit à La Réunion.

Deuxième rencontre avec Franck Borotra, alors député de la circonscription, avec qui j’ai noué de solides liens d’amitié comme en témoigne sa présence parmi nous et qui m’a appelé à son cabinet en 1995 lorsqu’il était ministre de l’Industrie et des Télécommunications.

J’y ai travaillé notamment au développement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur afin d’en revaloriser l’image et de permettre aux étudiants de poursuivre des études rémunérées et au traité international pour l’interdiction des armes chimiques.

C’est ainsi que nos chemins se sont croisés une première fois, monsieur le Premier ministre.

Et en 1999, j’ai rejoint Franck Borotra au conseil général des Yvelines où j’ai notamment fait voter en 2012 le plan de déploiement de la fibre optique. Encore et toujours l’innovation.

Troisième rencontre en 2002, lorsque Franck Borotra m’a demandé d’accompagner Valérie Pécresse aux législatives. Avec Valérie, le courant est passé tout de suite, ce qui m’a valu de siéger à l’Assemblée Nationale de 2007 à 2012 lorsqu’elle était ministre. Une femme d’Etat que je remercie de sa confiance et qui m’a ainsi donné l’occasion de travailler au sein de la commission de la Défense et de croiser à nouveau votre chemin monsieur le Premier ministre.

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Comme vous tous, j’ai eu et j’ai la chance de vivre dans la plus longue période de paix de l’histoire de France.

Ce sont donc d’autres combats que j’ai menés avec vous.

Pour le Parc naturel régional qui a permis de trouver un équilibre entre les pôles de développement de Saint-Quentin-en-Yvelines et Paris- Saclay et notre territoire.

Contre le projet de prolongement de l’autoroute A12 qui aurait massacré le site classé du vallon du Pommeret. Une bataille de plusieurs décennies que nous avons gagnée avec Evelyne Aubert et dont le point culminant fut une grande manifestation de toute la vallée de Chevreuse à Versailles.

En 2002, contre un projet de forages pétroliers avec Valérie Pécresse.

Une question réglée par un échange téléphonique de Valérie avec Jacques Chirac depuis un café en face de la mairie de Voisins-le- Bretonneux.

Nous avions seulement quelques années d’avance sur l’Histoire.

Un dernier combat s’achève, la création de Paris-Saclay aux côtés de Christian Blanc lorsque j’étais député et le passage au sol de la ligne 18 du Grand-Paris-Express, une infrastructure indispensable mais qui ne doit pas pour autant abîmer le paysage naturel et agricole du plateau.

J’y ai veillé en cosignant un amendement qui a créé la ZPNAF et une intervention de Jean-Noël Barrot en 2017 a permis de rouvrir la question du passage au sol alors que tout semblait perdu. Je l’en remercie chaleureusement car je crois pouvoir affirmer aujourd’hui que la ligne 18 passera au sol et non plus en viaduc.

Je n’aurais pas pu faire tout cela sans le soutien de ma famille et en particulier de ma femme qui a porté toutes les conséquences de mes absences.

Nos deux enfants ont des valeurs qui leur ont permis de bien cheminer dans la vie. Ils nous apportent aujourd’hui toute la joie d’une famille unie et nombreuse avec 6 petits-enfants.

Toute ma vie, j’ai été guidé par un précepte que j’ai partagé avec vous :

« là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Précepte tantôt attribué à Luther, tantôt à Lénine, tantôt à Einstein… Vous avez le choix !

Quant à la politique, je n’ai pas trouvé mieux que John Kennedy : « le vrai politique, c’est celui qui sait garder son idéal tout en perdant ses illusions ».

Mes chers amis, nous devons renouer avec ce sentiment

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l’individualisme a envahi notre société et que la politique ressemble de plus en plus à du marketing.

Au lieu de donner du sens à notre société, l’offre politique est trop souvent devenue un empilement de mesures catégorielles opportunistes qui alimentent l’individualisme, opposent les Français et ruinent le pays.

Notre pays est celui qui redistribue le plus au monde et on n’y parle que d’inégalités.

Alors oui, comme Renan, il faut aimer la France.

Merci, merci à toutes et à tous de ce chemin que nous avons parcouru ensemble.

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