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Emploi de vieilles briques dans les nouvelles constructions

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Academic year: 2021

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Digeste de la construction au Canada, 1974-02

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Emploi de vieilles briques dans les nouvelles constructions

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Digeste de la Construction au Canada

Division des recherches en construction, Conseil national de

recherches Canada

CBD 138F

Emploi de vieilles briques dans les nouvelles

constructions

Publié à l'origine en février 1974 T. Ritchie

Veuillez noter

Cette publication fait partie d'une série qui a cessé de paraître et qui est archivée en tant que référence historique. Pour savoir si l'information contenue est toujours applicable aux pratiques de construction actuelles, les lecteurs doivent prendre conseil auprès d'experts techniques et juridiques.

Au cours des dernières années l'emploi de briques de récupération provenant de bâtiments démolis est devenu au Canada une mode populaire. Tantôt ce sont d'anciens bâtiments ayant une signification historique qui fournissent les briques de cette nature, tantôt ce sont les constructeurs qui s'intéressent uniquement à l'apparence du matériau. Il peut posséder une chaude couleur rouge, une texture superficielle sablonneuse, les formes et dimensions irrégulières caractéristiques des briques « moulées à la main », ou une combinaison de certaines de ces qualités. Il se peut aussi, dans d'autres cas, que le souci d'économie joue un rôle; le choix de briques récupérées de préférence à des briques neuves reflète alors simplement le fait que leur prix d'achat est moindre.

Les caractéristiques qui précèdent justifient peut-être leur emploi, mais seul un petit nombre de ceux qui se proposent de bâtir en utilisant des briques récupérées se rendent compte de ce que l'obtention de résultats satisfaisants dépend beaucoup plus des conditions d'emploi que dans le cas de briques neuves. Lorsqu'on utilise des briques récupérées à cause de l'effet décoratif qu'elles produisent sur les murs et les cheminées intérieurs, il est rare qu'on éprouve des déboires parce que les agents normaux de décomposition n'interviennent pas dans de telles conditions de service. Dans les murs et cheminées extérieurs, où les briques sont exposées aux intempéries, le risque de détérioration est beaucoup plus grand.

Quels que soient l'enrichissement artistique et l' « atmosphère » conférés par les vieilles briques à un bâtiment -- et, sous ce rapport, l'effet obtenu peut être remarquable -- leur exposition aux intempéries engendre des conditions spéciales dont le constructeur doit tenir compte. De nombreuses difficultés survenues sur des murs construits avec des briques récupérées ont été portées à l'attention de la Division des recherches sur le bâtiment. Il s'agit en particulier de la ruine et de l'effritement qui peuvent survenir peu de temps après l'achèvement du bâtiment (Figure 1). Fréquemment aussi on observe des efflorescences et des infiltrations d'eau de pluie. L'objet du présent Digest est d'étudier les propriétés des briques récupérées et leur influence sur le comportement des bâtiments. On présentera en outre des suggestions relatives à leur emploi pour le cas où le constructeur estime qu'il est nécessaire et désirable.

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Figure 1. Un mur de briques récupérés de vieux bâtiments démolis endommagé après un an de service par effritement de nombreuses briques et production d'efflorescences.

Propriétés des Vieilles Briques

Les briques que l'on peut récupérer de bâtiments démolis sont celles qui ont été posées avec du mortier de chaux. Le mortier contenant du ciment Portland est ordinairement trop résistant et trop difficile à enlever sans endommager les briques pour que l'opération de récupération soit justifiée. On a cessé d'utiliser le mortier de chaux, tout au moins dans les grands bâtiments, depuis les années 1920. Les briques disponibles ont donc été fabriquées il y a plus de cinquante ans.

Les briques datant d'un demi-siècle diffèrent par certains côtés importants de celles qui sont fabriquées aujourd'hui. Elles présentent des différences non seulement dans la manière de façonner l'argile en forme de briques, mais aussi dans le mode de cuisson. On utilisait autrefois la méthode de la boue molle, suivant laquelle on mélangeait l'argile et le sable avec une quantité d'eau suffisante pour produire une masse plastique à laquelle on donnait sans peine la forme d'une brique. On obtenait ainsi des briques de structure généralement plus poreuse qu'en utilisant le procédé de refoulage utilisé aujourd'hui par la majorité des producteurs de briques canadiens. La cuisson des briques était en outre exécutée autrefois dans des fours où intervenaient des variations considérables de température; aussi nombre d'entre elles étaient-elles insuffisamment cuites. Nommées « saumons », ces briques étaient moins résistantes, plus poreuses et moins durables que les briques du même four ayant subi une forte cuisson*. Les

briques extraites du four étaient, il est vrai, classées en produits bien cuits et insuffisamment cuits (la séparation était faite d'après la couleur, et les couleurs les plus accentuées correspondaient aux briques les plus cuites). Il n'en existait pas moins des variations beaucoup plus larges dans les propriétés des briques livrées sur le chantier de construction que ce n'est le cas aujourd'hui où l'on peut employer des méthodes plus précises de mise en forme et de cuisson.

Durabilité

Comprenant des briques couvrant un grand domaine de porosité, résistance et durabilité, la production des anciens four était grossièrement classée; on séparait celles qui étaient considérées comme suffisamment durables pour construire la façade d'un bâtiment et les autres; le briquetier les vendait comme briques de « façade » et de « remplissage », ces dernières étant destinées à la construction de la partie intérieure du mur. Heureusement pour les briquetiers, il existait un important marché pour les briques de remplissage, car, par rapport aux normes modernes, les murs étaient très épais; leur épaisseur atteignait, en effet, fréquemment 12, 16 ou 20 pouces, voire même davantage, et les murs étaient constitués de trois, quatre, cinq rangées de briques et parfois plus. On peut imaginer que, lorsqu'on démolit un mur de ce genre, il est difficile de classer dans les deux catégories les débris qui consistent en briques de façade et briques de remplissage. On est certain, dans ces conditions, que

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chaque lot de briques récupérées contient un grand nombre de briques de remplissage ne présentant aucune durabilité.

Même dans le cas où il est possible d'exécuter les travaux de démolition de manière à séparer les briques de façade et les briques de remplissage (Figure 2), ou de classer assez soigneusement les briques récupérées pour être certain d'entrer en possession des briques originales de façade, il se peut que ces dernières ne présentent pas un haut degré de durabilité. Comme tous les matériaux exposés aux intempéries, les briques subissent une dégradation progressive et leur résistance au délabrement diminue à la suite de longues expositions aux agents atmosphériques naturels tels que l'humidité et le gel. Dans certains cas, le dégradation peut être si progressive que les durées de vie sont calculées en siècles, mais il se peut aussi qu'elle soit plus rapide. Après cinquante ans de service ou davantage, une proportion considérable de la vie utile de la brique peut, dans ces conditions, s'être écoulée au moment où elle est récupérée d'un bâtiment en démolition et remise en service dans une nouvelle construction. Il n'existe malheureusement aucune méthode permettant de calculer le nombre d'années de service que tient encore en réserve une vieille brique.

Figure 2. Même lorsqu'on sépare avec soin les briques de façade et les briques de remplissage, comme lors de la démolition de ce vieux bâtiment, leur durabilité n'est pas certain.

Jointoiement et Efflorescences

D'autres propriétés des briques concourent avec la durabilité pour exercer des effets importants sur le comportement de murs; tel est le cas pour l'aptitude des briques à donner un bon jointoiement avec nu nouveau mortier. La mince comme lors de la démolition de ce vieux bâtiment, leur durabilité n'est pas certaine. La mince couche de vieux mortier qui adhère encore à la brique et la poussière déposée sur sa surface au cours de la démolition du mur interfèrent avec l'adhérence du nouveau mortier. Le jointoiement entre mortier et brique est alors incomplet; l'ensemble présente des canaux qui permettent à la pluie de traverser le mur. Les briques qui ont cinquante ans de service et qui ont subi l'exposition à la pluie et à la poussière pendant cette longue période, ont pu être contaminées par des sels qu'on ne rencontre pas dans les briques neuves. Lorsqu'on utilise des briques récupérées, le risque de formation d'efflorescences est par suite beaucoup plus grand que dans le cas des briques normales, non seulement à cause des sels que les briques d'origine contiennent, mais aussi à cause de ceux qui sont inclus dans le nouveau mortier et que les briques absorbent. Le problème n'intéresse pas seulement le point de vue esthétique. Dans une brique relativement peu solide et poreuse, une forte concentration de sels peut favoriser la formation d'efflorescences et la pression exercée par leur cristallisation peut provoquer des éclatements lors des alternatives d'humidification et de séchage des constructions en briques.

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Les sérieux problèmes de durabilité, de résistance aux intempéries, et de formation d'efflorescences qui se présentent lorsqu'on se propose d'utiliser des briques de récupération, obligent à recommander de ne pas les utiliser à l'extérieur. Lorsqu'on désire les employer uniquement pour des raisons d'esthétique et parce qu'on désire reproduire des constructions en brique de date ancienne, il vaut mieux se procurer les bonnes imitations que la plupart des fabricants canadiens peuvent fournir aujourd'hui. Elles sont beaucoup moins sujettes à détériorations que les autres. Il peut arriver que des raisons péremptoires obligent à employer de vieilles briques malgré les désavantages et les dangers qu'elles présentent. Il importe en pareil cas de les utiliser de manière à minimiser les effets nuisibles que leur manque (le résistance peut causer.

Les constructeurs du passé étaient conscients des limitations imposées par les briques dont ils disposaient. Aussi s'efforçaient-ils de les utiliser dans des conditions qui favorisaient leur durabilité. Ils les conservaient, par exemple, aussi sèches que possible après la pose; ils n'ignoraient pas, en effet, qu'une humidité excessive jointe à l'action du gel provoquerait leur décomposition. Les constructeurs prévoyaient ordinairement un toit s'étendant bien au-delà des murs; le large surplomb agissait alors comme une sorte de parapluie minimisant l'humidification du mur sous l'action de la pluie. Dans les bâtiments modernes, ce type de protection des murs est souvent inexistant de sorte qu'il est nécessaire de se fier davantage à la durabilité des briques. Le constructeur devrait donc, lorsqu'il utilise de vieilles briques, recourir, si possible, à la vieille méthode de conception architecturale prévoyant un toit à large surplomb.

De même qu'il est sage de protéger dans toute la mesure du possible les ouvrages exécutés avec des briques de récupération contre l'humidification due à la pluie, il est également recommandable de prendre des précautions pour les protéger d'autres sources d'humidité. On évitera, par exemple, le contact avec le sol des éléments en briques voisins du niveau de celui-ci; on les construira sur un mur de fondation dont ils seront séparés par des solins imperméables. On équipera le mur d'un vaporifuge satisfaisant interdisant à l'humidité de quitter l'intérieur du bâtiment et d'atteindre les ouvrages en briques. Les cheminées, les patios, et les plantes en pots soumettent les briques à des conditions d'humidité sévères; l'emploi de brique récupérées y est par suite à prohiber.

Les tentatives effectuées en traitant les murs par un produit hydrofuge tel que le silicone pour augmenter la durabilité et la résistance aux intempéries des ouvrages en briques récupérées et fortement exposées à l'humidité n'ont généralement pas donné de résultats satisfaisants. Il n'est pas possible, en effet, de traiter efficacement au produit hydrofuge les craquelures et les larges pores caractéristiques de ce type de briques ni ceux qui existent entre brique et mortier. Mortier

On recommande un mortier composé de chaux et de sable (Type K, Spécification A 179-1967 du CSA) pour la pose de briques de récupération. Plusieurs raisons motivent ce choix. La teneur du mortier de chaux en sels de nature à entraîner la formation d'efflorescences sur les ouvrages en briques inconvénient affectant particulièrement les briques de récupération --est généralement basse. Ce type de mortier --est, de plus, généralement très malléable; aussi est-il probable qu'il assurera un bon liaisonnement avec des briques poreuses. Le mortier de chaux et de sable présente une troisième propriété avantageuse dans les applications: il est relativement mou. Sa contraction n'imposera donc pas de fortes tensions aux briques.

Conclusions

Lorsqu'on les utilise à l'intérieur des bâtiments, les briques de récupération n'engendrent en général aucune difficulté. On doit cependant éviter les situations dans lesquelles elles sont nécessairement exposées aux intempéries, car plusieurs de leurs propriétés ont un effet défavorable sur la qualité et le comportement des ouvrages en briques. Lorsqu'on a besoin de briques « ancien style » pour ce genre d'application, on peut faire appel à la production canadienne moderne qui comprend des briques imitant la couleur, la texture, la forme, et les

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dimensions des briques fabriquées dans le passé, mais sont exemptes des faiblesses qui caractérisent ces dernières.

Lorsqu'on estime nécessaire d'utiliser à l'extérieur des briques de récupération, on devra apporter une attention particulière au dessin des murs et leurs conférer le maximum de protection contre la pluie, l'humidité du sol ou le passage de vapeur d'eau provenant de l'intérieur du bâtiment. Il est recommandé d'utiliser pour la pose de briques de récupération du mortier de chaux et de sable.

Le problème du contrôle de la température des fours, qui a causé des soucis aux briquetiers jusqu'à une époque assez récente, a été bien décrit en 1659 par Thomas Wilsford dans l' « Art de la Construction »;... « alors de la cuisson des meules de briques, les briques les plus voisines du feu sont bien cuites et celles qui contiennent naturellement beaucoup de nitre ou salpêtre fondent sous l'action du feu violent comme si elles étaient vernissées à perpétuité; certains les nomment « briques vitrifiées »; les briques voisines sont les meilleures pour l'usage général et les plus éloignées dans la meule sont les pires, car le salpêtre n'y est pas digéré de sorte que, par manque de chaleur, elles s'effritent; beaucoup de personnes les désignent sous le nom de « briques mal cuites »; remarquez en outre, pendant la cuisson des briques, le côté de la meule proche du tirage d'air; les briques y sont les plus mauvaises de toutes, car la chaleur leur est retirée ». Gerbier, contemporain de Wilsford, écrivait : « Sur les briques cuites d'une meule (cuites avec de la bouille), il y en a au moins, sur vingt mille, cenq mille qui sont inutilisables, et, bien que certains briquetiers prétendent que les « briques mal cuites » sont assez bonnes pour remplir le coeur d'un mur, il n'en est rien... la plupart des briques mal cuites ne valent pas mieux que de la poussière... »

Figure

Figure 1. Un mur de briques récupérés de vieux bâtiments démolis endommagé après un an de  service par effritement de nombreuses briques et production d'efflorescences.
Figure 2. Même lorsqu'on sépare avec soin les briques de façade et les briques de remplissage,  comme lors de la démolition de ce vieux bâtiment, leur durabilité n'est pas certain.

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