INTRODUCTION
Avec ce séminaire de réflexion et d’échange autour de l’enfance, la FSGT entendait partager son expérience et continuer à développer et offrir des activités physiques et sportives répondant aux besoins profonds des enfants dans leur diversité et dans le respect de leur développement moteur et affectif. Certains diront qu’il ne s’agit pas de sport ! Nous affirmons le contraire. Les années 60’s ont apporté la conception du sport DE l’enfant avec les stages Maurice Baquet, l’écriture de mémentos des activi- tés, la création des sections enfants dans les clubs omnisports. A nous de persévérer en ce sens en ouvrant la voie à ce que peut être le sport de l’enfant maintenant, avec le contexte social et territoriale contemporain. D’où une ouverture profonde vers la petite enfance dans un contexte de pratique familiale, tout en maintenant l’attention vers le public enfants (6 12 ans).
Concernant les plus petits (0-6 ans), nous observons un rajeunissement des pratiques physiques et sportive (toutes fédérations confondues et structures privées) et parfois la perception néfaste (hyperspécialisation précoce) de ce qui peut être proposé aux jeunes enfants. C’est pourquoi, la FSGT a actualisé son projet petite enfance en me- nant un travail d’analyse de terrain articulé aux connaissances actuelles, tirées des neurosciences notamment, sur le développement de l’enfant. Nous le partagerons ensemble durant ces deux jours de séminaire. Le vendredi en s’appuyant plus particu- lièrement sur l’offre de pratique expérimentée par le comité du Val de Marne. Et le samedi en mettant en relief les avancées du groupe de travail petite enfance du Col- lectif Fédéral Enfant au travers de la présentation du guide « Guide pour des ateliers parents-bébés, l’aventure motrice de l’enfant 0-2 ans»
Par rapport aux plus grand (6-12 ans), il s’agit de poursuivre la nécessaire articulation entre réflexion sur le contenu des activités, formation et démarche pédagogique pri- vilégiant la réponse motrice par l’enfant lui-même plutôt que par la valorisation de la technique sportive dans un contexte ludique favorisant le bien-être de l’enfant que ce soit dans des activités de spécialités ou dans des séances de multiactivité, ou même encore de pratiques familiales. Le samedi 20 nous aurons différents temps de travail
pour aborder collectivement ces questions et réfléchir aux stratégies de développe- ment qu’il est possible de poursuivre ensemble.
Face à la nécessité de prendre en compte les besoins de la population de faire du sport en famille, la FSGT défend une conception associative et responsable pour que les enfants cultivent très tôt le faire ensemble. Elle contribue en positionnant le pa- rent comme animateur de son enfant dans des pratiques enfants/ parent, à recon- naître et accroître les compétences parentales. L’activité physique contribue au déve- loppement et à l’émancipation de l’enfant. Elle est sa porte d’entrée vers le monde.
L’enfant est un explorateur qui a d’abord besoin d’agir pour intégrer et comprendre ce qui l’entoure. Le parent, premier éducateur de son enfant, se cherche et se construit dans ce faire ensemble. Il semble aussi important d’éclairer la manière dont se vit la parentalité aujourd’hui. Et pourquoi il y a enjeu à proposer des pratiques pa- rent enfant ? C’est la dimension sur laquelle nous souhaitons nous pencher au tra- vers d’une conférence, suivie d’une table ronde sur les questions de pratiques spor- tives, enfance, et parentalité, le vendredi 20 au soir.
Carrefour d’échanges d'expériences, débat et table ronde, mise en pratique, groupes de travail en atelier, chacun a trouvé sa porte d'entrée lors de ce séminaire enfance FSGT dont voici le compte rendu.
Nous avons proposé un atelier pratique le vendredi matin. L’objectif était double :
• Montrer aux participants FSGT mais aussi aux élus de la ville quelle forme peut revêtir un atelier parent bébé
• Faire connaître les ateliers au public et communiquer sur les associations qui en proposent.
L’atelier a très bien fonctionné et a rencontré un vif l’intérêt. Il a permis aux
bénévoles des clubs présents de confronter leur vision et approche. Il a été aussi l’occasion d’un temps de formation par Patrick Lemoine des ‘ « Petits mômes » sur l’évolution des installations en fonction de l’engagement des enfants.
Ce temps confirme l’intérêt de donner à voir la pratique. Il a été déploré toutefois de ne pas l’avoir exploité suffisamment. En effet ne sachant pas qui serait présent le matin, nous n’avons pas programmé de temps de travail sur les observations du matin or cela aurait été l’occasion d’un retour enrichissant pour la suite des travaux.
Nous devons garder cet objectif en tête pour les prochaines rencontres sur ce thème.
La conférence est introduite par Emmanuelle Bonnet Ouladj, co-présidente qui rappelle que la FSGT en tant que fédération d’éducation populaire aime le mélange des savoirs froids (les connaissances scientifiques) et les savoirs chauds (les expériences des acteurs et actrices associatifs).
Le temps d’apport de connaissances théoriques du vendredi soir s’est donc organisé en deux temps. Un plus de type « conférence » où Gérard Neyrand, Professeur à l’Université Paul Sabatier de Toulouse est intervenu sur la diversité de formes de parentalité aujourd’hui. Suivi d’une table ronde ronde avec plusieurs interventions traitant de la question du sport et du très jeune enfant soit sous le regard d’expériences de clubs, de formation fédérale ou de réflexion sur la culture sportive.
Retour sur la soirée conférence débat du vendredi 20 janvier :
Les propos de Gérard Neyrand montre que la parentalité correspond à comment les relations parents-enfants sont construites. Il y a une mutation profonde de la sphère du privé dans les années 70’s, plus spécifiquement concernant les rapports familiaux et parentaux. On commence à utiliser le terme « parentalité » au cours des années 80’s, mais c’est surtout dans les 90’s qu’il émerge dans les discours politiques,les médias et le débat public.
Apparaît également une différence entre le lien conjugal et le lien parental : en 1970 les divorces étaient de 10 %, en 80 de 30 % et actuellement 50 %. Aujourd’hui 60 % des enfants naissent hors mariage. Ce n’est donc plus le mariage qui fait la famille mais la venue des enfants. A cela s’ajoute que le 1erenfant est conçu environ 10 ans plus tard qu’avant (cela peut s’expliquer par l’allongement des études et la démocratisation des moyens de contraception). L’enfant est donc de plus en plus placé en position de centralité au sein de la famille parce que c’est davantage lui qui constitue la famille que le couple comme auparavant.
Le terme parentalité apparaît également car la dimension quotidienne du soin et de l’éducation et de l’enfant, la proximité du parent à l’égard de son enfant prend de plus en plus d’importance.
On peut également à l’instar de Simone de Beauvoir dire que « on ne naît pas parent, on le devient ». La parentalité est donc une construction progressive, ce que les pouvoirs publics ont bien compris. Dans les années 90’s sont crées des dispositifs tels que les REAP (Réseau, Écoute et Accompagnement Parent en 1998).
Ces dispositifs sont à la fois un soutien et un accompagnement des parents mais également un contrôle notamment des plus fragiles et des plus précaires.
On assiste également en même temps à une montée de la valeur de l’individu (consommateur et citoyen), mais aussi de l’individu enfant (ex : 1989 : convention internationale des droits de l’enfant), ce qui entraîne également une proximité affective des parents à l’égard de leurs enfants.
Michel Nouaille reprend les questions développées dans la problématisation de la table ronde. Fait-on du sport avec un bébé ? Il rappelle que le petit de l’être humain est l’être le plus inachevé quand il arrive au monde. Il a donc besoin des interactions
sociales pour survivre et grandir d’où l’importance du milieu dans lequel il va se développer.
Le mot « sport » est un terme qui recouvre plusieurs sens : une approche large où tout est sport (passer la tondeuse, faire le ménage, faire un footing…) une approche plus étroite (voir la définition de Pierre Parlebas) « ensemble des situations motrices codifiées sous forme de compétition et institutionnalisées ».
Concernant le sport avec un bébé ? Si la définition est étroite, cela ne colle pas, mais si la définition est large, on peut affirmer qu’il est possible de faire du sport avec un bébé.
Les travaux de Guy Azémar sont cités :
-quand on regarde un bébé, il est en recherche incessante de contact et d’interaction
« dès le plus jeune âge, les enfants se dirigent plutôt vers les objets insolites, des problèmes à résoudre». « la fonction ludique est un phénomène neurobiologique qui pousse l’enfant à jouer, à interagir avec des objets et d’autres individus et à apprendre très tôt à se poser des problèmes qu’il lui faudra résoudre».
En fait, par son comportement ludique, l’enfant est amené à se confronter simultanément à la réalité physique et sociale. A travers le jeu, il se prépare progressivement à la maîtrise de ses actes et se prépare à avoir une conduite adulte.
Michel Nouaille fait également un parallèle entre deux auteur en évoquant les travaux sur les jeux réalisés par Michel Caillois et Bernard Jeu.
Sur la question de la contribution de la culture sportive au développement humain, il est rappelé qu’une des condition est de trouver des modalités de pratique adaptées au bébé et aux jeunes enfants. Ainsi pour accompagner la construction de lien de parentalité, il est important qu’une fédération propose des expériences à vivre pour ceux qui assument des fonctions de parentalité, car c’est également un moyen privilégié de construire la famille.
Quelques rappels pour l’activité du tout petit :
-beaucoup d’activité : on a souvent peur du désordre, mais si les enfants sont organisés par rapport au but qu’on leur donne, c’est bien que l’aménagement matériel soit le plus divers possible
-beaucoup de répétition : diversifier les modes d’entrées pour que tout le monde puisse agir
Au niveau des relations sociales chez le jeune enfant, les enfants de 2 ans sont au même endroit, au même moment, mais ils ont peu d’interaction. Ensuite viendra des interactions (ex : se prêter le matériel), puis des activités de coopération par la suite comme fabriquer un circuit ensemble par exemple.
Djamel Aichour fait état de la création de son association « recherche de l’idéal » au sein de la maison de quartier de Monmousseau à Ivry (94), à la fin des années 90’s pour favoriser le lien intergénérationnel entre les jeunes et les résidents. Les jeunes sont devenus parents mais ont toujours la volonté de conserver ce lien familial fort et c’est au travers la création d’ateliers ludiques pour les jeunes enfants où les parents sont partie prenante de l’animation que cela s’exprime maintenant.
Morgane Amarasekera témoigne également de la création de son association LAME (Limeuil Association Multisport Enfant) qui vise l’accessibilité sportive au plus grand nombre et plus jeune. L’association a commencé par un créneau 2-8 ans en multisport, puis des ateliers motricité pour les plus jeunes une fois par mois. Par la
suite, puisque les enfants grandissent, les activités sportives se diversifient, puisque vient d’être créer une «section escalade ». Pour Morgane, ce qui est important, c’est que le parent s’engage dans l’activité à la fois pour soutenir l’animatrice des ateliers mais également car c’est important que les parents se rendent compte des compétences et habiletés motrices de leur jeune enfant. Cela favorisera certainement une autonomie plus grande de l’enfant si l’activité est libre et sans intervention de la part du parent. De même, cela renforce les liens familiaux par une meilleure connaissance de chacun des membres de la famille de partager une activité sportive ensemble.
Valery Arramon évoque son expérience de formatrice au sein de la FSGT. D’abord sur l’activité Bébés dans l’eau puis la diversification vers les ateliers de motricité libre.Valery évoque en 2010, le premier congrès européen sur l’activité physique du tout petit (0-6ans) qui l’interpelle sur le fait qu’il s’agit de ne pas anticiper sur les compétences motrices du tout petit. Il y a des phases à respecter pour que le développement moteur de l’enfant se passe pour le mieux. Elle s’est donc interrogé de savoir si dans l’activité au sein des clubs FSGT, ces principes étaient respectés et si les animateurs et animatrices étaient attentif.ves à cela. C’est donc une véritable revendication que l’activité physique du tout petit n’est pas réservée qu’aux spécialistes et aux professionnels. Une fédération sportive d’éducation populaire prônant le sport pour tous tout au long de la vie a un devoir de travailler sur cette dimension. C’est également une façon de démocratiser le sport et de le
« désacraliser » pour que chaque individu puisse se savoir et se sentir sportif.
Pour les 0-2 ans, c’est l’activité physique qui met le corps en jeu. Les travaux d’Emmi Pickler sur la motricité libre sont très intéressant pour cette dimension.
→ ne pas anticiper les compétences motrices de l’enfant pour lui permettre de s’engager dans son environnement avec sa « pulsion de découverte » (cela favorise le développement de la confiance en soi »
→ laisser à l’enfant le temps de vivre ses projets, d’âtre acteur de son activité (il sera plus volontaire pour progresser dans une activité physique par la suite)
Il s’agit de permettre à l’enfant de s’inscrire dans cette dimension sportive avec son parent. . Si c’est l’enfant qui crée la famille, dans les ateliers d’aventure motrice
parents-bébés, on est dans une façon de créer la famille qui inciteraient les parents à se mettre au sport. Valery en appelle donc, au sein de cette phase d’expérimentation que la FSGT traverse sur l’activité physique du tout petit à la création d’une Communauté Educative Sportive Formation Recherche Action qui mêlerait réflexion, apport de connaissances et expériences de terrain.
Echanges post-conférence :
Il est rappelé l’importance d’adapter le contenu des activités. Un exemple, concernant l’athlétisme pour les touts petits est apporté ; l’athlétisme, c’est courir une distance et mesurer un temps. Le principe peut être inversé : courir un temps et mesurer une distance et s’adaptera davantage à des jeunes enfants.
Il est important de faciliter l’entrée des parents quel que soit le niveau de pratique et quelque soit l’âge des enfants.
Miriam Rasse, la directrice de l’association Pikler France insiste sur la nécessité de développer des pratiques pour les touts petits adaptées à leurs capacités. Il est donc nécessaire de comprendre les stades de développement de l’enfant pour connaître les capacités de son enfant et modifier la relation parents-enfants. Elle se questionne cependant sur la notion de compétition en trouvant que l’idée de recherche de performance (avec une confrontation à l’espace et au temps intéressant), elle se demande si la compétition répond à un besoin de l’individu ou est une construction de la société (comme une injonction à être compétitif) ?
Farid Bensikhaled du comité 94 souligne quel intérêt la séquence de la table ronde a pour l’axe politique du comité du Val de Marne de poursuivre sur le développement de la petite enfance. Ces propos montrent l’importance de la réflexion suivante
« comment on propose des activités physiques et sportives qui partent des motivations et qui répondent aux besoins profonds de développement de l’être humain. La séquence de la conférence/table ronde montre bien qu’il s’agit de continuer à accompagner la création d’espaces qui vont renforcer la qualité du lien parents-enfants et à réfléchir à comment il est possible de travailler les conditions de l’accès à la culture sportive. Concernant la compétition, Farid rappelle que le projet politique de la FSGT est de se distancier du modèle marchand d’élimination médiatisé, mais qu’il faut davantage chercher dans l’étymologie du terme.
Compétition provient du latin cumpetere qui signifie « chercher ensemble ». Ainsi, il
est important de trouver des moyens de faire de la compétition entre adultes, entre enfants, entre senior.e.s où on cherche à « chercher ensemble »…
Michel Nouailles renchérit, la compétition n’est pas forcément synonyme de concurrence. Il est possible de trouver des modalités de compétition sans concurrence. Valery Arramon renchérit qu’au sein de la FSGT, on parle même parfois de « compétition éducative » et une des maxime est « l’adversaire est l’ami qui me fait progresser ». Ainsi les ateliers parents-bébés à la FSGT doivent s’inscrire dans une dimension sportive avec pour visée de chercher à développer une culture sportive pour toutes et tous. La simplicité de la mise en œuvre fait qu’il est possible de mettre en place ce type d’ateliers dans un environnement non sportif type une MAM, maison d’assistantes maternelles. Le maître mot est l’adaptation.
Appropriation guide
Nous avons proposé un arpentage du guide en écriture sur l’aventure motrice des 0- 2 ans :
Il avait pour objectif de permettre une appropriation commune des contenus au travers des retours par groupe des différents chapitres. Le résultat reste mitigé car certains ont proposé un résumé du chapitre et d’autres étaient plutôt sur un retour qualitatif de leur lecture. Les 2 dimensions sont intéressantes à exploiter pour nous mais la diversité des interventions n’a pas forcément permis une vision globale et partager de l’ouvrage.
Nous allons essayer de tenir compte des retours pour finaliser le guide et nous le proposerons à la relecture à ceux qui le souhaitent
Groupe séminaire sur les 0-3 ans
L’objectif de cette séance était d’identifier l’intérêt d’une pratique familiale 0-3 ans et de faire émerger les freins mais aussi les leviers favorisant le développement des ateliers parent bébé.
Le groupe s’accorde sur l’intérêt de tels ateliers. Ils correspondent à une demande sociale forte à laquelle répondent en masse les structures marchandes mais auxquelles les publics plus précaires n’ont pas accès. De plus les coopérations engagées permettent de créer des liens avec des populations peu sensibilisées à cette question. Ils permettent de toucher un public très large. L’approche par la motricité libre met l’accent en douceur sur l’importance pour l’enfant d’investir son corps et plus tard une activité physique. Elle permet aussi une ouverture au public d’enfant porteur de handicap et est une porte ouverte sur les pratiques partagées. Il semble important que la FSGT de part son histoire autour du sport de l’enfant et son travail dans les stages Maurice Baquet soit présente sur cette problématique. Les ateliers sont perçus comme une continuité de la réflexion sur le sport de l’enfant.
C’est aussi un axe possible de développement pour les clubs de spécialité en termes du nombre d’adhérents. Ils permettent de toucher un public qu’ils ne touchaient pas auparavant à partir d’une activité motrice de base et de pouvoir proposer par la suite une entrée en douceur vers leur spécialité. Cela peut représenter une porte d’entrée supplémentaire pour faire connaitre le club à des parents qui ne sont pas forcément sportifs au départ. Enfin ces ateliers sont porteurs des valeurs FSGT et vont dans le sens du sport pour tous tout au long de la vie.
Plusieurs freins sont cependant mis en avant :
• La méconnaissance de ce public qui peut faire peur de par sa fragilité et la nécessaire présence des parents.
• Nécessité de désacraliser l’intervention auprès de ce public, ce n’est pas qu’une affaire de professionnels.
• Le soutien des comités qui ne sont pas sensibilisés pour l’instant à ces pratiques
• La méconnaissance de l’organisation d’une séance type (à quelle heure, combien de temps, quel aménagement, quel accompagnement des parents ?)
• L’organisation administrative : quelle licence, quel tarif, comment communiquer sur les ateliers ?
Les leviers identifiés sont :
• La formation par des stages de mise en situation avec apport de contenus théoriques et pratiques.
• La mise en place du brevet fédéral
• La rencontre et l’échange avec d’autres clubs
• Des support vidéos et photos
• Des outils de communication
• Un accompagnement logistique : aide pour demande de subvention et matériel
• Travail transversal dans le réseau FSGT et mise en place des EFT
• Les partenariats locaux, mairies PMI , centres sociaux
• La mise en place de la communauté éducative formation recherche petite enfance famille et sport.
Groupe : place du jeu dans les apprentissages
Suite au visionnage de la vidéo sur “ le jeu dans les apprentissages”, un débat a eu lieu sur les sujets traités: place du plaisir dans l’apprentissage, logique de l’activité, définir objectifs et buts, rendre l’espace aux joueurs, clarté des consignes, créer des situations de jeu évolutives, approche écologique...
Il en ressort que l’outil vidéo est un excellent moyen pour s’approprier la démarche proposée.
Pour aller plus loin, il serait intéressant d’organiser des soirées-débats dans les comités pour faciliter le développement de cette démarche.
Forum des Projets
Samedi après-midi, un forum ouvert a été proposé aux participant.e.s pour leur permettre de mettre en place leur idée, en s’appuyant sur plusieurs personnes ressources de la FSGT, chargées d’accompagner la réflexion sur les thématiques suivantes :
• Fonctionnement associatif (Thomas Fontenelle)
• Politique de développement (Emmanuelle Bonnet-Ouladj)
• Création de réseau, sur le comité 94 (Mounia Mahfoufi)
• Pilotage de budget et calendrier (Antoine Petitet)
• Impulsion de l’action (Yves Renoux)
• Animation de rue et parcs (Serge Tracq)
• Formation de proximité (Michel Crémonesi)
• Pédagogie du jeu (Alain Buono)
Les participant.e.s au séminaire ont rencontré, en fonction de leurs besoin, différentes personnes. Les projets suivants sont ressortis de cette séquence :
- Maison de quartier à Ivry : profiter de l'espace Parents/ Enfants pour créer une section découverte motricité pour les 0-3 ans (Céline)
Mounia
- Mise en place de rencontres dans les maisons de quartiers pour rassembler parents/enfants (Michèle)
Mounia
- Projet sur un centre social sur Paris 12e ? Voir Emmanuelle et Rosalynn (Mounia)
- Développement de sections 0-4 ans au sein de la CFA judo (Christian) : Besoin d’une formation Option Petite-enfance (Valéry)
Observation et soutien de Michel Crémonési si possible (Communauté Educative) Liens avec club Cazères / Nicolas Escorne
- Créer une communauté Educative Formation-Recherche fédérale (Valéry)
- Organiser un festival Enfance à Villejuif en juin 2018 (Véronique)
OMS a validé le projet mais rapport compliqué avec la mairie en ce moment / Affiche prête / Sûrement 9 et 10 juin
Coût : 20 000 € / 15 000 € Frein : directeur service Sports
Besoins : FB / éditer l’affiche / Bénévoles dans un stand / Jeunes pour aider
besoin en communication et en bénévoles
- Lancer un "projet enfance" au comité de Paris (formation des animateurs, lien avec les écoles...) - Rosalynn
Pistes d’action : création de sections petite-enfance 3-6 ans / création de sections dans les écoles maternelles (former les parents) / créer atelier motricité libre en crèche dans le 9eet 10earr. (+ Aubervilliers) / formation animateurs périscolaires / accompagnement école Montessori
Freins : forces salariées du comité 75
Besoin : stratégie de développement et de formation (Rosalynn + soutien Valéry- Raphaël)
- Association d'Aubervilliers pour développer les activités multisport (Rosalynn)
Créer du lien sur le projet d’Aubervilliers avec le comité 93 / AS Drancy Rencontrer le comité 93 (Rosalynn / Mounia / Raphaël)
- Créer un créneau baby-grimpe au sein du club d'escalade de Villejuif (Aude) Mylène
Lien EFT/94
- Développer le projet escalade au club de LAME (Morgane) Mounia et Yves suivent le projet
- Créer un nouveau créneau Multiactivités au club de l'Apnée de Pau (Olivia) Valéry
- Créer un atelier parents-bébés à l'US Ivry (en lien avec Recherche de l'idéal et Emmaus Solidarités) pour les familles de migrants (Florence)
Pratique expérimentale
Difficultés rencontrées : accès gratuit/ assurance/ quelle affiliation des structures ? Mounia (voir avec Paris / Chantal avec Secours Populaire)
- PMI du 94 en cours Mounia
Mise en lien avec assos existantes (ou à créer)
- Formation de l’Ile de la Réunion Mounia / Valéry
Conclusion
- Pertinence des projets qui répondent aux besoins sociaux de la petite-enfance et à la formation accessible à tous
- Formes publiques neuves : lier les ressources, l'expertise, et inventer l'interface entre SP et besoins, en créant des événements festifs formateurs...
- Piste des EFT qui se confirme avec la mise en place de partenariats
- Outils vidéos remarquables à faire vivre maintenant, diffusion, nouvelles dynamique de productions vidéos
- Contexte social difficile: le champ des activités enfants joue son rôle en prenant en compte les populations difficiles (femmes, familles monoparentales...)
- Piste de la communauté Educative très intéressante
- Très bonne idée d'organiser la journée sur les lieux de pratique et de faire le lien
Le mot de la fin d’Emmanuelle Bonnet-Ouladj
“Ce fût un excellent week-end pour parler sport de l'enfant et de la famille. Ce rendez-vous, où se sont mêlés pratique et retour sur expérience, atteste une fois encore de la vitalité associative et du besoin de coopérer davantage. Une première journée organisée par le comité du Val-de-Marne s’est centrée sur les ateliers de découverte d'aventure motrice parents-bébés, l'expérimentation de partenariat avec les PMI et autres Maisons d'Assistantes Maternelles. A la suite d’une conférence sur les évolutions de la parentalité et l'enjeu des APS pour les 0-3 ans, le séminaire fédéral a validé la pertinence d'un guide pratique aidant à la création d'associations ou de sections pour la pratique familiale avec les tout.e.s petit.e.s et à accompagner les participant.e.s de leur idée de projet associatif à sa mise en oeuvre. Parmi les perspectives, la concrétisation de partenariats avec les centres sociaux est un enjeu partagé pour répondre aux besoins d'appropriation des espaces mis à disposition des parents et de leurs enfants, d’accès aux APS par le jeu dès le plus jeune âge et de contribution au lien parent-enfant. L'idée étant de tisser la toile d'un centre social à l'autre, et par ce biais de toucher les milieux populaires et les familles précaires. De quoi nourrir les travaux de l'Espace Fédéral Territorial déjà en mouvement sur ce champ en Ile de France, de créer une forme nouvelle de communauté éducative et associative, dont la pertinence s'est bel et bien confirmée ce week-end”.
