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LA NOUVELLE FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS

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Academic year: 2022

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DE MÉDECINE DE PARIS

Il est toujours émouvant de retrouver les lieux de sa jeunesse.

J'ai eu l'occasion de vivre dans l'ancien hôpital de la Charité les dix-huit premiers mois de ma vie d'étudiant, au côté de « grands patrons » et en particulier auprès du professeur Roger, l'auteur de Y Introduction à V étude de la médecine et de ce beau livre de souvenirs intitulé Entre deux siècles ou la Médecine française sous la IIIe Répu- blique. A la Charité je suis revenu quelques années plus tard comme interne médaillé d'or et je fus vivement ému, au cours de cette séance d'adieux durant laquelle chirurgiens et médecins de l'hôpital

— dont Emile Sergent — regardaient, les yeux humides, les vieilles pierres qui allaient être dispersées, entraînant avec elles des souve- nirs de trois siècles et un peu de cette poussière qui y avait été transportée par les bottes du grand Laennec. Le 3 décembre 1936, j ' a i assisté à la première coulée de béton par le doyen Gustave Roussy, en présence de Jean Zay et de Jean Perrin et au dépôt dans les fondations (M. le député Raymond Laurent voulait bien me le rappeler récemment) d'un tube de cuivre contenant un diplôme et quelques pièces de monnaie frappées au millésime de 1936. Comme sortant d'un long rêve, i l y a quelques jours, le 3 décembre de cette année, j ' a i eu l'honneur de recevoir de M . le ministre de l'Education nationale et de M . le recteur de l'Université de Paris, une Faculté nouvelle, Faculté qu'il me faudra diriger parallèlement à notre Faculté du boulevard Saint-Germain. Arrivé à cette nouvelle étape de ma vie, je tiens à affirmer à mes collègues et à mes confrères que, pour la grandeur de ces deux maisons- sœurs, je ne ménagerai ni mon temps, ni mes efforts.

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Désormais, deux groupes d'édifices composent la Faculté de Médecine de Paris : celui du boulevard Saint-Germain et celui de la rue des Saints-Pères.

On connait l'ancienne Faculté, qui a pris la place de l'Académie de Chirurgie fondée par Louis X V et qui est ornée de deux statues du grand Xavier Bichat. Aujourd'hui elle est réservée aux étudiants qui vont de la I I Ie à la V Ie année ; l'enseignement régulier, théo- rique et pratique continuera à y être donné aux 4.220 élèves com- posant ces années et préparant leur doctorat. De plus, demain comme hier, nous y organiserons un enseignement du soir, pour un ensemble de 300 médecins praticiens, et un cours de perfectionne- ment pour 250 infirmières diplômées constituant une école de cadres. Il importe d'ajouter une large participation aux cours supérieurs, dits d'études spéciales, destinés aux docteurs en médecine qui veulent se consacrer à une branche spéciale ; nous préparons à vingt certificats s'adressant à 2.535 médecins, les futurs spécialistes. De plus, dans le Centre des Relations médicales, nous relevons 130 médecins stagiaires répartis dans les hôpitaux et laboratoires, venus des divers coins du monde et candidats au titre d'assistant étranger. Notre Faculté du boulevard Saint-Ger- main gardera sa bibliothèque modernisée, avec ses 600.000 volumes et ses 12.000 périodiques, ses collections artistiques, son secrétariat, son Musée de la médecine remis en état.

Dans son école pratique fonctionnent des laboratoires destinés à des recherches importantes : expérimentales, anatomo-patholo- giques, bactériologiques, parasitologiques, thérapeutiques, pharma- cologiques, médicales, chirurgicales, sans oublier des travaux d'hygiène et de médecine préventive, de médecine du travail et d'immunologie. Merveilleusement dirigés par des collègues éminents, ces laboratoires ont besoin d'être modernisés et i l nous faut encore solliciter des pouvoirs publics le moyen de les rendre dignes des travaux qui y sont poursuivis, parmi lesquels, je le pense, l'anaphy- laxie doit être citée en tête de ligne, cette anaphylaxie qui a été découverte dans notre Ecole pratique i l y a cinquante ans et qui est aujourd'hui explorée dans le monde entier.

L a nouvelle Faculté qui a été inaugurée le 3 décembre —- Faculté correspondant au n° 45 de la rue des Saints-Pères —

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a été, tout le monde le sait, conçue par le doyen Gustave Roussy grand savant et grand administrateur, qui a su graver la trace de son passage, autant par la puissance de ses conceptions que par la qualité de son activité créatrice. Il voulait que maîtres et élèves ne vivent plus à l'étroit dans des installations désuètes et peu dignes d'une Faculté justement fière de son prestige. Je l'ai entendu souhaiter ardemment « de pouvoir laisser aux générations qui montent... un précieux patrimoine : une Faculté de Médecine à la Charité ». Notre regretté collègue Roger Leroux fut pour lui un collaborateur actif et compétent dans cette tâche considérable.

Plus tard, la volonté de plusieurs des membres du gouvernement, la ténacité du recteur Jean Sarrailh, la collaboration des collègues devant diriger une chaire dans ces nouveaux locaux, le talent et l'enthousiasme de l'architecte, M . Louis Madeline, qui a vécu des jours de combat mais qui connaît aujourd'hui les heures du triomphe, le travail des techniciens et des entrepreneurs, des contremaîtres et des ouvriers ont fait que ce nouvel édifice doit retenir toute l'attention du monde médical, français et étranger.

Il devient la maison des étudiants de première et de deuxième année : 2.665 élèves, dont 132 de l'Union française et 168 étrangers.

Il sera encore le lieu de préparation à trois certificats d'études supérieures ; 380 médecins ou étudiants ayant achevé leur scolarité (si l'on garde les chiffres de la dernière année scolaire) y feront les études conduisant aux diplômes d'électroradiologie, de médecine aéronautique et de biochimie clinique.

Huit chaires sont installées ici : physique médicale, physico- chimie médicale, radiologie médicale, chimie, physiologie, histologie, embryologie et anatomie. Ce sont des chaires d'enseignement théorique et pratique, pourvues désormais d'amphithéâtres confor- tables (un amphithéâtre de 800 places et quatre de 300 places) et de nombreuses salles de travaux pratiques, mais elles sont aussi des chaires de recherches, pourvues de laboratoires modernes, de façon à assurer, à la fois, la diffusion de la science qui est faite et la progression de la science en marche.

Me laissera-t-on souligner ici quelques innovations très heureu- sement réalisées ?

E n physique seront installés des laboratoires blindés électrosta- tiquement contre les parasites électriques industriels et atmosphé- riques, des laboratoires de radio-isotopes et des laboratoires d'acoustique, insonorisés, véritables chambres de silence. E n outre,

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le laboratoire donne l'hospitalité au centre Antoine-Béclère qui cen- tralise et diffuse les données radiologiques sur le plan international.

E n chimie, on trouve trois départements : celui de la chimie organique, celui de la biochimie et celui de la pharmacodynamie.

E n histologie et en embryologie, animaleries, salles d'opérations et de nombreux laboratoires de recherches ont été parfaitement aménagés.

E n physiologie, un amphithéâtre-lorgnette permettra aux étu- diants de suivre des interventions ; des laboratoires sont organisés en vue d'explorer les diverses fonctions. Dans les salles de travaux pratiques, les étudiants, par équipes de cinq, vont s'initier à l'expé- rimentation physiologique ; trois cents pourront travailler simulta- nément. A côté de la physiologie animale, une large place sera faite aux explorations fonctionnelles sur l'homme. Il est bon que l'étu- diant débutant acquière vite le sentiment que dans une Faculté de Médecine, i l n'est pas pour le physiologiste de plus beau sujet d'étude que l'homme. Une salle de musée-bibliothèque sera le siège des séances de la Société de Biologie, universellement connue, et à laquelle se rattachent les noms illustres des savants qui l'ont prési- dée : Claude Bernard, Brown-Séquârd, Paul Bert, Albert Dastre, Charles Richet, Arsène d'Arsonval, Charles Achard pour ne citer que des disparus.

E n anatomie enfin, les nouvelles salles — salle de conservation et salles de travail — sont très remarquablement conçues, avec remise en état du musée Orfila et ouverture du musée Rouvière.

Quel merveilleux changement dans ce secteur où désormais les pavillons vétustés d'hier sont remplacés par les pavillons nouveaux qui s'appellent : Sappey, Farabeuf, Poirier, Cunéo, Grégoire... tous construits sur un plan de qualité et où professeurs, prosecteurs, aides d'anatomie, feront un enseignement à portée médico- chirurgicale !

Ces divers départements sont aérés, ventilés, chauffés, éclairés grâce à des installations originales. L a centrale électrique et un grand service de chauffage ont pris place dans le sous-sol et leur visite fait l'admiration de tous les ingénieurs.

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E n visitant les divers étages de ce nouvel édifice qui s'élève vers le ciel, la pensée inévitablement se porte vers les cours, les

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jardins et les salles de l'ancienne Charité, construite en largeur sur l'emplacement que nous occupons.

« Les vivants sont toujours, et de plus en plus, dominés par les morts », écrivait un philosophe français et je me dois de citer quelques noms de chirurgiens et de médecins qui ont fait ici une œuvre qui survit.

, Dans la longue histoire de l'ancien hôpital de la Charité, on doit souligner les magnifiques efforts de nombreux chirurgiens.

Comment taire le nom de frère Jacques et de frère Cosme, qui mirent en honneur la lithotomie ? Comment ne pas s'arrêter devant la vie d'Alexis Boyer, cet ancien garçon barbier d'Uzerche, venu dans la capitale à pied derrière un troupeau de bœufs et qui, à Paris, devint grand-maître de la Charité, baron d'Empire et entra à l'Académie des Sciences ? Que les étudiants méditent ce voyage partant de la boutique d'un barbier corrézien et aboutissant à la coupole de l'Institut ! Ne manquons pas de citer encore Roux, Velpeau, Malgaigne, Gosselin, 0. Terrillon, Duplay, Tillaux, Paul Reclus qui sut mettre en honneur l'anesthésie locale, dont il est le père.

E n médecine et en remontant le cours du temps, nous relevons, entre autres, les noms d'Emile Sergent, de Marcel Labbé, de Fernand Bezançon, du doyen Henri Roger, de Victor Cornil, de Germain Sée, de Potain, de Bouillaud, de Bayle, de Cor*risart, mais nous voudrions surtout nous incliner devant le souvenir du médecin génial que fut le grand Laennec, souvenir qui doit rester vivant.

Lorsqu'il quitta la ville de Nantes, Laennec prit la diligence jusqu'à Angers, fit à pied la route d'Angers à Paris. Là il fut attiré par cet hôpital de la Charité où enseignait le grand clinicien qu'était Corvisart, professeur de clinique médicale, et où travaillait Bayle, qui étudiait avec tellement d'éclat les granulations tuberculeuses du poumon. D'origine marseillaise, Bayle sut accueillir l'étudiant breton et l'initier à l'anatomie pathologique. On sait le merveilleux résultat de l'influence de Corvisart et de Bayle sur Laennec qui sut, lui, mettre à profit la merveilleuse association d'une oreille écoutant durant la vie et d'une main explorant les organes lésés après la mort, association au service d'une intelligence exceptionnelle, qui lui permit d'appliquer une doctrine nouvelle, la méthode anatomo-clinique. L'histoire nous apprend encore qu'en 1823, Laennec, prenant possession de la chaire do clinique de la Charité, sut ranimer les salles « veuves et veuves désolées de leur fondateur Corvisart » et cela par le charme et la valeur de son enseignement.

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Pour nous, Laennec est le plus grand et le plus étonnant de notre famille médicale dont il est le maître incomparable et incontesté.

E t i l m'est agréable de rappeler ce qu'un ami breton, mon collègue à l'Académie nationale de Médecine, Alfred Courcoux, a si bien exposé. Citons ici quelques lignes : « A l'aube du x i xe siècle, au moment où le monde entier frémit du vol radieux de l'aigle impérial et bientôt après applaudit à sa chute, dans ce Paris enfiévré où tout s'exaltait et de triomphe et de désespoir, Laennec, dans l'ombre, jeune et modeste médecin, prépare à la France une gloire impé- rissable. » Courcoux nous le montre « observateur d'une pénétration quasi infaillible, clinicien incomparable, doué d'une lumineuse et surprenante intelligence, connaissant tardivement la gloire très pure, inestimable, gloire chaque jour plus éclatante. »

Aujourd'hui l'Univers entier l'acclame et de toutes parts montent hommages et reconnaissance. Bref, pour reprendre une déclaration faite bien souvent par Emile Sergent : « Laennec est notre Dieu. »

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Ainsi le sol de la Charité était bon, puisqu'il y a poussé tant de gloire... Tel fut le passé ; que sera l'avenir ?

Aujourd'hui des équipes d'enseigneurs et de chercheurs vont se mettre au travail. Conquérants heureux, ils forceront la nature à répondre et à livrer ses secrets. Pour cela, i l faut qu'ils aient les ressources matérielles nécessaires, car les murs de la nouvelle Faculté ne resteraient qu'une coquille vide s'ils ne devaient abriter l'équipe- ment scientifique qu'ils attendent. Si l'indigence des moyens de travail, que nous avons trop connue, devait prendre place ici, le contraste avec la magnificence architecturale serait trop choquant et la critique serait vite faite que nous avons plus consacré aux apparences qu'aux réalités. Dans ce domaine, bien des choses restent encore à faire ; notre vœu le plus ardent est qu'elles le soient vite et complètement.

J'ai le devoir de citer l'activité des collègues qui vont occuper cette nouvelle Faculté. Grâce aux professeurs A . Strohl, A . Dognon, H . Desgrez et A . Djourno, Ch. Champy, A . Giroud et H . Bulliard, M . Polonovski et M . Jayle, G. Cordier et A . Delmas, les recherches vont être poursuivies avec ardeur. Les uns vont continuer les belles explorations concernant la liaison entre les phénomènes de conduc-

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tibilité et d'excitabilité électrique et aussi ce curieux pouvoir d'exciter à distance le système nerveux à l'aide du champ magné- tique. Quel étonnement de voir une grenouille qui agite une patte tandis qu'on l'excite à distance et un lapin éveillé dont le cœur se ralentit à la commande d'un appareil éloigné de lui ! D'autres vont continuer leur belle étude histo-physiologique des glandes à sécré- tion interne et du système sympathique. Des chimistes vont tra- vailler les ptérines et les stéroïdes urinaires. Les embryologistes vont nous éclairer encore sur la genèse des malformations congé- nitales. L'étude anatomique du corps humain sera poursuivie sans relâche, surtout quant au poumon et au système nerveux central, avec des acquisitions nouvelles et des précisions sûres, si utiles pour le chirurgien et pour le médecin. Confiant dans la science et l'ardeur de mon équipe de physiologie, entraînée par le professeur D. Bargeton, je souhaite que la moisson de mon laboratoire soit abondante dans l'étude de la physiologie respiratoire, circulatoire et rénale, dans l'exploration de la sénescence et dans l'étude de la réanimation, sans oublier les recherches sur les effets biologiques exercés par l'histamine et par les corps soufrés.

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Ceux qui ont conçu cette faculté, ceux qui en ont permis l'édification, ceux qui l'ont construite, ceux qui, durant les périodes actives comme dans le moment des vacances, ont veillé sur son orga- nisation, ont droit à la gratitude des étudiants et à celle des profes- seurs. E n ce 3 décembre 1953, s'est effacé pour toujours le souvenir d'un édifice qui, à peine né, fut déjà menacé, — d'un édifice qui, à une époque troublée de notre histoire, a servi de dépôt d'engins de guerre. Aujourd'hui, elle nous semble comme une des plus belles Facultés médicales du monde, cette maison neuve, moderne, embellie par des artistes éminents qui ont su l'orner de médaillons nombreux et d'une porte riche d'allégories. Quarante-cinq médail- lons agrémentent l'extérieur : on y voit Léonard de Vinci et Ambroise Paré, l'école de Salerne et l'école d'Alexandrie, saint Albert le Grand et saint Cosme, les nymphes des sources miracu- leuses et la première femme médecin, la fondation d'un jardin zoologique, l'opération d'une fracture et Rabelais à l'Université de Montpellier... Sur la « Porte de la Science », porte en bronze,

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le maître Paul Landowski, membre de l'Institut, nous montre l'apparition de la vie — le couple humain devant la vie et devant la mort ; ailleurs c'est la conquête de la Science, puis le sacrifice des chercheurs, la légende du premier médicament... et enfin le dieu de la médecine, aux pieds duquel se presse la foule des suppliants qui crient leur désespoir et demandent la guérison aux savants et aux dieux.

Jadis, dans ce coin de Paris, à l'entrée de leur établissement, 45, rue des Saints-Pères, les religieux de la Charité avaient placé un blason dont le centre était occupé par une grenade ouverte, symbole de la charité.

A cette même place, à l'entrée de notre faculté nouvelle, véri- table temple de la Science, ce même blason pourrait être conservé, car dans l'institut d'enseignement et de recherches que nous avons inauguré et qui rappelle la fourmilière décrite par Maurice Maeter- linck, chaque professeur « a-t-il d'autre plaisir que d'offrir, à qui veut bien le prendre, tout le fruit de ses peines » ?

L E O N B I N E T ,

Doyen de la Faculté de Médecine de Paris.

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