V
APERÇU DESCRIPTIF
DE
L'ORGANIE AUDITIF
DU MARSOUIN
(Delphinus phocæna.
L. ),Par
G.BRESCHET
,
professeur d’anatomie a la faculté de médecine DE PARIS,
MEMBRE DE L’iNSTITUT DE FRANCE, etc.
Extrait des Annales des Sciences naturelles (octobre i838.)
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APERÇU DESCRIPTIF
.
DE L’ORGANE AUDITIF
. *1
DU MARSOUIN
(ÜELPHIKUS PU OCÆ9 A
L. )Si rien autre chose ne prouvait
que
leMarsouin
appartient à l’ordre desMammifères
, la seuleconformation
de son oreille interne le démontrerait suffisamment. Sans appareil extérieur, ainsique
tous les Cétacés et plusieurs autresMammifères,
tels(il Lorsque nôusfaisions desrecherchessurlastructuredel’organedel’auditiondes Mammi-
fères
,nous avons eu occasion de disséquer plusieurs Dauphins
, et
, particulièrement, leDel- phinus phoceena. C’estunenote,prisedanscescirconstances
,quenous avonsinsérée àla fin
de notre mémoire sur l’organe de l’audition chez les mammifères (Voy. Recherches anato- miques et physiologiques sur l’organe de l’ouïe dans l’homme ét tes animaux •virtioTÏs,
2eédition, Paris,in—4 0, i838).Nous ne prétendonspas donnerici1histoiredeCet appareilau-
ditifdanstous lescétacés,maisunsimple aperçu del’organeauditifchez leMarsouin. C’est Cette
mêmenote que nous reproduisonsici, parceque nous pouvons
y joindre lesfigures,qui, lors dela publicationdenotremémoireavaientétéégarées, et l’onsait quelesfigures, en anatomie
1
,
ajoutent beaucotip àl’intérétetàlaclartédes description^'.Plustard,noos pourrons donner une description plus circonstanciéede l’organe auditif des cétacés; mais déjà la science a de grandesobligationsaux travauxde G.Cuvier,Camper,J. Hunier, Ev. Home,Mayer,Rudol’- phi, Monro , Tiedemann
, Carus, de Blainville
, Buchanan
, Fr. Cuvier, Rapp, etc.
, etc.
— 4 —
sque l’Ornithorhynque
et l’Échidné, leMarsouin
n’aqu’un
con- duit auditif externe, très étroit et allongé, qui vient aboutir à l’ostympanal,
lequel est l’analoguedu
rocher. L’ostympanal
contient toute l’oreille interne, et lui seul
concourt
à laforma-
tiondu tympan
, situé à la partie antérieure et latéralede
la tête, entre la basede
l’apophysezygomatique
et la région basi- lairede
l’occipital, entre l’apophyse
mastoïde
et l’orifice par lequel le nerfde
lacinquième
paire sortdu
crâne. L’ostym-
panal aune
direction oblique d’arrièreen
avant et dedehors en dedans;
sa plusgrande étendue,
qui estde devant en
ar- rière, aun pouce
etdemi
,dans
lesdeux
autres diamètres, il a dix lignes àun
pouce. L’ostympanal
se distinguede
tous les autres osdu crâne
par sa dureté pierreuse,
par sa couleur et
par la
manière
lâchedont
il est uniau
crâne.En
effet, lesautres pièces
du
crâne sont,pour
ainsi dire,confondues
lesunes
avec les autrespour former un
tout continu, tandisque
letympanal
n’yadhère
qu’aumoyen
des ligamens qui lui per-mettent une
certaine mobilité; ce n’estque
vers la base de l’a-pophyse zygomatique
qu’il esten
contactimmédiatement
avecla base osseuse
que forme
le crâne.Extérieurement
, l’ostympanal
esten
partiecaché
par l’extré-mité postérieure
de
l’os maxillaire inférieur; intérieurement, ilcorrespond
àun
vaste sinusveineux dont
il sera question plus bas.La substance de
cet os estdure,
cassante, d’une couleur jaunâtre,lisse; la matière calcaire y
prédomine
sur la substance gélatineuse ; elle faitfortement
effervescence avec les acides.Pour procéder d’une manièr
eméthodique
clans la descriptionde
l’oreilledu Marsouin
,nous
parleronssuccessivement
:Du conduit
auditif externe ;De
laconformation
générale de l’ostympanal
;De
l’oreillemoyenne, du tympan
et des osselets;Et
enfinde
l’oreille interne etdu
nerfauditif.i°
Conduit
auditifexterne.—
C’est sansdoute dans
lesCéta-cés
qu’on rencontre
leconduit
auditif externe le plus étroit ;on
parvient toutjustement
à y introduire la tête d’une petite épingle;mais
ce conduit, tout étroit qu’il est, n’a pasmoins
de deux pouces de longueur
depuislapeau
jusqu’à lamembrane
du tympan
: il traverseune
espèce de lardou
de tissu gras,
semi-huileux
, qui enveloppe tout le Marsouin.
Ce méat
auditif ne va pas en ligne droite , mais il estcontourné
en spiraledans
la plus grande partie de son étendue, et surtout vers le milieu.
11 s’ouvreau-dehors par
un
petit orifice arrondi qui offreà peineune
demi-ligne de diamètre, et qui se trouve àdeux
pouces à- peu-près derrière l’oreille. Cet orifice est sipeu
apparent, qu’il faut précisément savoiroù
le chercherpour
le trouver : il est à-peu-près sur lamême
ligneque
labouche
et l’œil. L’extrémité internedu méat
auditiféprouveune
légère dilatation ; c’est cette extrémité dilatée qui s’attache aux contours de l’enfoncement dans lequel se trouve lamembrane du tympan. Le
conduit au-ditif externe est
formé de deux membranes,
l’une interne fibreuse, l’autre externe, de naturemuqueuse
et d’un aspect noirâtre.Parvenue
auprès de lamembrane du tympan,
lamem-
brane
muqueuse du méat
auditif passe au-devant de lamem-
brane
tympanique,
la recouvre et en constitueconséquemment
le feuillet externe.
Un
conduit auditifexterne aussi étroit,dépourvu
deconque,
comme
lest celui-ci, et aussi mal disposé en général,ne
doit guère servir à l’audition; c’est à celaque
se rattachent plusieurs considérations.Ce que
l’onnomme
généralement oreille ex- terne ne paraît convenir qu’à l’audition aérienne, et nullementà l’audition aquatique; aussi s’est-on
vainement
efforcé de trouverune
oreille externedans
les poissons.Le
Marsouin, vi-vant dans l’eau,
comme
ces derniers, adû
avoir l’organe au-ditif modifié selon le milieu dans lequel il vit ; mais
comme
ilest en
même temps Mammifère,
il a falluque
son oreille con- servât le cachet de la classe animale à laquelle il appartient.Ainsi, d’un côté, l’oreille externe
du Marsouin
est presque ré- duite à rien , et c’est en quoi il serapproche
des poissons ; del’aulre côté, il présente
une
cavitétympanique
parfaitement organisée, et en cela il ressemble à tous lesMammifères.
Il est plus
que
probableque
lesondes
sonores qui arrivent à l’organe auditifdu Marsouin
y arrivent très peu par leméat
externe, et cette assertion deviendra évidente
quand nous
par- lerons de lamembrane du tympan
, qui , tendue et résistante,n'est pas disposée
pour
vibrer; la plupart desondes sonores
paraissent arriver au contraire par lepharynx (comme dans
lespoissons). C’est par là
que
lechemin
est plus court, etque
lety
mpan
est ouvert.Mais
parlonsmaintenant de
cette dispositiondu tympan.
I
ao
Q
stympanal. — Comme nous avons
déjàdonné quelques
détails sur cet os,
nous
n’yreviendrons
pas;cependant nous nous
arrêterons à saconformation
générale, etnous
tâcheronsde
faire entrevoir sous quel point devue
l’ostympanal
doit être considéré.Quand on examine
cet ospour
lapremière
fois,on
estpour
ainsi dire dérouté par sa configuration singulière;
mais
desqu’on commence
à saisir la signification dechaque
part e,on
reconnaîtque
la nature est toujours restée fidèle àson
planou
à
son
type, etque
la seule exagération d’une certaine partienous en
a d’abord imposé.La
partie ainsi exagérée est ceque
l’on
nomme
la bulledans
les autresMammifères.
L’ostympanal du Marsouin
est essentiellementcomposé de
cette bulle etdu
labyrinthe osseux
ou
rocherproprement
dit. C’estdans
1 inters-tice
de
cesdeux
partiesque
se trouve la cavitédu tympan. La
bulle et le
rocher
sont soudésensemble
supérieurement.Le
ro-cher
constitue la partie inférieure de l’ostympanal
; la bulleforme
toute la partie inférieure et externedu meme
os : cettedernière
occupe une bien
plusgrande étendue que
e premier.Ces deux
portions continues l’une avec l’autre ,en haut
et en dehors,
comme
il a déjà été dit.ne
setouchent
plusdans
lereste
de
leur étemlue.La
bulle , après avoirforme
toute la sur- face externede
l’ostympanal
, se replieen dedans pour former
la surface inférieure et
une grande
partiede
la surface interne,
le rocher, après avoir contribué à
former presque
toute la sur- face supérieure,forme une
portionde
la ace^
tympanal
; entre cette portiondu rocher
et la partiede
la bulle quicontribue
à la formationde
la face interne ,seremarque un
interstice
dont
la direction a lieu d’arrièree»
avant .etun peu de haut en
bas : c’estcet interstice quimené
a la cavitédu
typan.
Dans
les autresMammifères,
cet interstice»
’et la bulle est
immédiatement
appliquée, eten
cetendro
,“
7—
contre le rocher : c’est encore
une
des circonstances qui font qu’on se reconnaît si difficilementdans
l’oreilledu
Marsouin.Une
autre cause d’erreur, c’est l’excessive épaisseur qu’offre la bulle à sa partie inférieure et interne; car partout ailleursoù
l’on voit des bulles elles sont minces et
même
transparentes.Qu’on
enlève maintenant tout ce qui appartient à la bulle, et l’on verra tout le rocher, lepromontoire,
les osselets, etc., toutes choses fondamentales, à leur place, biencoordonnées,
disposéescomme
dans les autresMammifères
, et dès-lors l’er-
reur
ou
l’illusion aura disparu.Au résumé,
l’ostympanal du Marsouin
se distingue en ce qu’il offreune
bulle épaisse,compacte,
dépassant debeaucoup
l’é-tendue
du
rocher, et nefermant
point la cavitédu tympan
}qu’il laisse déhiscente antérieurement.
'h9
Cavité
du tympan. —
Faut-il direque
leMarsouin
aune
cavité
du tympan,
ou bien faut-il dire qu’il n’en a point?On
aurait des raisons
pour
soutenir l’une et l’autremanière
de voir;et voici pourquoi
nous venons
de direque
la cavitédu tympan
est déhiscente à sa face interne : eh bien! c’est par cette ouver- ture qu’entre
un prolongement du
sinus caverneuxpour
occu- per toute la partie interne de l’ostympanal,
en sorteque
lacavilé
tympanique
n’est qu’unedépendance du
sinus caver- neux.Ce
sinus acquiertun développement
excessifdans
leMarsouin
; il s’étend depuis les côtés de la glande pituitaire jus-
que dans
1intérieur de l’ostympanal;
il estformé
par la dure-mère, comme
partout ailleurs; ensuite ily
aune membrane
propre
, qui est la
membrane
propre de toutes les veines; par-venue
près de l’os tympanal, le sinus secomporte
ainsi qu’il suit : son enveloppe extérieure, ou ladure-mère,
se fixeaux
bords de la fente quimène
dans letympan,
etne
va pas plus loin , lamembrane
internedu
sinus se continue, au contraire,dans
l’intérieurdu tympan
et tapisse toute cette cavité en re- vêtant les osselets, les muscles, la fenêtreronde,
etc. Il résulte de làque
la cavitédu tympan
estconstamment
remplie de sang veineux;
que
les osselets sont baignés par ce sang, qui
doit transmettre les vibrations sonores.
Nous
n’avons paspu
trouver,
non
plus,de trace d’unetrompe
d’Eustachio,ou
d’une—
8—
communication
ouverte entrelegosieretletympan;
etcela secon- çoit facilement,puisqu’ily aurait
hémorrhagie
siune
semblablecommunication
avait lieu. C’est lesystème
veineux qui fournit
ici la
trompe
cl Eustachio ; lesang
joue le rôlequ’on
voit remplir à 1 aircontenu
clans letympan
desanimaux
adultes.Nous
re-trouvons une
dispositionanalogue dans
letympan
desfœtus desMammifères
et clans celui desTortues
aquatiques adultes,etc.,
qui est remplie par
une
substance gélatineuse. Celte disposi- tion estun
desphénomènes
les plus curieux sous le rapport des analogiesanatomiques; nous
ignorons si elle a déjà été indiquée par les physiologistes.On ne pourra
plus diredésormais d’une manière
absolueque
latrompe
d’Eustachio estun
prolonge-ment de
lamembrane pharyngienne
jusqu’auprès de l’orga°ne auditif,puisque
ici c’est lamembrane
internedu système
vei-neux
qui fournit ceprolongement; ou
bien si l’on veut persis- terdans
lapremière
définition, il faudra dire
que chez
les Cé- tacés iln y
a pointde
véritable caisse ni detrompe
; mais cette dernièremanière de
voir n’estnullement
la nôtre.Nous admet-
tonsdans
leMarsouin un
appareilanalogue
à l’appareil sal-pyngo-tympanique
des autresMammifères
;seulement nous
disons
que
cet appareil est fournipar
lesystème
veineux, et
que
le rétrécissementcorrespondant
à latrompe
estextrême- ment
court : ce rétrécissement estune
fente.Toute
la cavité,du tympan
est tapissée,comme
il a déjà été dit, par lamembrane
internedu
sinuscaverneux
; cette cavité est allongée d arrièreen avant;
elle est plus hauteque
large, ses parois supérieure, inférieure et externe, sontformées
parla bulle; sa paroi interne est
formée
par la partiedu
rocherqu on nomme promontoire.
C’estdans
la partie supérieurede
cette cavité
que
se trouvent les osselets avec leursmuscles
,
ainsi
que
lamembrane du tympan.
a.
Membrane du tympan. — Espèce de
fibro-cartilageen forme d entonnoir
, situé à la partie supérieure et postérieurede
la cavitédu tympan
;
on y
distingueune
partie évasée (base) etun prolongement
(tige).La
base aune
faceconcave
etune
face
convexe;
la faceconcave
est extérieure, et elle paraîten
dehors
sur le côte externe et supérieurde
l’ostympanal, où
— 9 —
elle constitue le fond
du méat
auditif externe.La
faceconvexe
se continue avec la tige ; celle-ci se réunit très
obliquement
avec la base ; elle se dirige d’avant en arrière et se termine en s’attachant au corpsdu
marteau.Dans
les oiseaux, lamembrane du tympan
estconvexe
en dehors; elle estconcave dans
lesMammifères,
et cette disposition, propreaux Mammifères,
est outrée dans leMarsouin,
car ceque
nousnommons
ici la tige n’est autre choseque
le résultatdu
tiraillement exercé par lemarteau
sur le milieu de lamembrane du tympan
(qu’onnous
permette cette locution, qui appartient peut-êtreun peu
trop à lamécanique)
; aussi la concavité de la lace externe de cettemembrane
se prolonge-t-elle jusqu’àune
certaineétendue
dans la tige.b. Marteau.
—
Osselet presque semblable, par la grosseur et la forme, à l’enclume del’homme
:on
y distingueun
corps,une apophyse
grêle, etune
articulation aumoyen
de laquelleil s’unit avec l’enclume.
Le
corpsdu marteau donne
attache, d’un côté , à la tige de lamembrane du tympan
, etdu
côté op- posé il reçoit l’insertiondu
muscletenseur.il n’y a qu’unmuscle pour
le marteau, etnous
feronsremarquer
ici qu’il n’y en a qu’unnon
pluspour
les autresMammifères
;nous
ignoronspourquoi
l’on s’esttourmenté pour donner
trois musclesau marteau
del’homme,
etnous convenons
n’en avoir jamaisvu
qu’un seul, le muscle tenseur.
v.
Enclume. — De
moitiémoins
grosseque
le marteau. C’estun
petit corps osseux, ramassé, présentantdeux
articulations etdeux
branches;une
desbranches
est très grêle et plus courteque
l’autre, qui constitue à elle seule presque tout le corps os- seux , et qui est terminée parune
petite facette articulaire aumoyen
de laquelle l’osselet est en rapport avec le marteau.Il
ny
a point ici d’os lenticulaire ; cet osselet est identifié avec 1 extrémité de la grossebranche
de l’enclume.s. Etrier.
— Encore
plus petitque
l’enclume; présentantune
tète,
deux
branches etune
base. La tête est en rapport avec labranche
épaisse de l’enclume; elledonne
attache au muscle deI étrier , les
deux
branches sont tellement courtes et tellement rapprochées l’une de l’autre, quelles ne laissent entre ellesIO
qu’un
trou si petitqu’on peut
à peine y introduire la pointed’une
épingle.La base
est reçuedans
la fenêtre ovale ; elle estarrondie et
concave en
dessous.C.
Muscle du marteau ou muscle
tenseur.—
Assez considé- rable,formé
d’unemasse charnue,
rougeâtre, qui s’attache à I2 partie antérieuredu
rocher, qui se rétrécit successivement et se convertiten un tendon
, lequel se fixeau
corpsdu
marteau,de
sorte qu’en se contractant il doittendre
cette dernière.z.
Muscle de V
étrier.— Moins grand que
le précédent; il estlogé
dans une
petite fossette qui se trouve à côtéde
la portiondure de
la septième paire, et se rétrécit bientôten un tendon
qui va se fixer sur le côtéde
la têtede
l’étrier.Quand on
considère la paroi interne de la caisse dittympan;
on y
aperçoit lepromontoire
, lesdeux
fenetresronde
et ovale,un peu en
arrière, la portiondure
qui parcourt l’aqueducde
Fallopia; plus bas , les
deux aqueducs
, celuidu limaçon
et ce-lui
du
vestibule.4° Oreille interne
ou
labyrinthe.— Formé d’un
vestibule,de
trois
canaux
semi-circulaires et d’un limaçon.Le
vestibule se trouve au milieu : il estun peu
plus petitque chez l’homme
et offre lesmêmes
orifices, c’est-à-direune
fe- nêtre ovale, descanaux
semi-circulaires etune rampe
externedu
limaçon.Ce que
ce vestibule offrede
plusremarquable
,c’est
son aqueduc,
qui est très évasé au-dehors,mais
quisemble
s’oblitérer avant
de
parvenir jusqu’au vestibule;cependant
ilest facile d’en suivre les traces
jusque dans
cette cavité.Les
troiscanaux
semi-circulaires sontextrêmement
étroits ;ce sont les plus petits
que nous ayons
vus.Le limaçon
est a lapartie antérieure
du
labyrinthe;sa cavité 11e fait guère plus dun
tour
de
spirale.La lame en
spirale est bien développée, .maisellepartagele
limaçon en deux
cavités inégales.La rampe
externeest
beaucoup
plus petite, plus étroiteque
larampe
interne:celle-ci aboutit à la fenêtre
ronde
; celle-là s’ouvredans
le vesti-bule.
Immédiatement
au-dessousde
la fenêtreronde
(quiest
fermée
parune membrane),
se trouve 1aqueduc du
limaçocet
aqueduc
necommunique
qu’avec larampe
externe, qui est la plus grande.Le
nerf acoustique tire son origine de la partie latéraledu
bulbe rachidien,immédiatement
derrière la portion dure de laseptième paire.Il est très gros,allongé, etgagne, avec la portion dure, le conduit auditifinterne.
La
portiondure
parcourt en-suite l’aqueducdeSylvius.
Le
nerflabyrinthique s’arrête aufond du
conduit auditifinterne,pour
se diviseren une
multitude depetits filets
dont une
série serend
au vestibule;une
autre sé- rie, qui est la plus considérable, va au limaçon.EXPI ICATJON DE LA
PLANCHE
5.Fig, i. Têteosseusedu MarsouinfOelph.phoctena L.),vue decôtéeteu dessus,lamâchoire inférieureayant étéenlevée.
—
aa,condyle del’occipital; b
,région basilaire
;
c,arcade zygomatique; d,voûte palatine;e, nerfoptique;/, nerf maxillaire su- périeur;^, nerfmaxillaire inférieur; h
, portion dure du nerf facialou septième paire;/, plexus carotidien; k
} nerf glosso-pharygien; l
, nerfvague;m, nerf hypoglosse; n
,
faceexternede l’ostympanal;onenvoitunpeulafaceinférieure; o, membranedutympan.
Fig. a. Qu’onsupposelaparoiexterne del’ostympanal {n delafigure précédente) enlevée, et l’onverratout ce quiest représenté danslafigure 2. La paroi externe, que nous supposonsenlevée, n’estautrechoseque le représentantde la bulle.
—
o. Mem-branedu tympan,prolongée en entonnoirjusqu’aumarteau; A, marteau (voy. le n® 1delafigure4);c, apophyse dumarteau; d
} muscleinterne (tenseur)dumar- teau;e,enclume;
/
étrier,enfoncé danslafenêtre ovale,desortequ’onn’en voit qu’unepartie; g, muscle del’étrier; /», fenêtreronde; i, promontoire;A, portion dure delaseptièmepaire;/, aqueducdu limaçon; m, aqueduc duvestibule.Fig. 3,représentantl’ostympanal,vuparsa faceinterne.
—
a,extrémité antérieure; A,partie supérieure; c, labulle(lettren, delafig. 1
) ;d,lepromontoire; c, la fenêtre ronde;
/
l'aqueduc dulimaçon; g, l’aqueducdu vestibule;A, portiondurede laseptièmepaire,ou nerffacial,pénétrantdansleconduitauditif interne,avec»,le nerfauditif;k
,k
,fente quimènedanslacavitédutympan,etaumoyendelaquelle celte cavité communiqueavecle sinuscaverneux.
Fig. 4, représentantlesosselets isolés;n°», le marteau;2,l’enclume; 3, l’étrier.
Imprimé chez Paul Rehoca&d,rue Garaucitre,o° A.
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