• Aucun résultat trouvé

Perspectives offertes par les cellules solaires en couches minces pour les applications spatiales

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Perspectives offertes par les cellules solaires en couches minces pour les applications spatiales"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242722

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242722

Submitted on 1 Jan 1966

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Perspectives offertes par les cellules solaires en couches minces pour les applications spatiales

P. Vasseur

To cite this version:

P. Vasseur. Perspectives offertes par les cellules solaires en couches minces pour les applications spatiales. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1966, 1 (3), pp.228- 230. �10.1051/rphysap:0196600103022800�. �jpa-00242722�

(2)

228.

PERSPECTIVES OFFERTES PAR LES CELLULES SOLAIRES EN COUCHES MINCES POUR LES APPLICATIONS SPATIALES

Par P. VASSEUR,

Centre National d’Études Spatiales, Brétigny.

Résumé. 2014 La comparaison entre les différentes sources de puissance à bord des satellites,

utilisant l’énergie solaire, fait apparaître un net avantage aux cellules solaires en couches minces de CdS ou de CdTe.

La puissance spécifique élevée, 200 à 300 W/kg, leur bonne tenue sous rayonnement, leur flexibilité sont leurs qualités dominantes. Cependant, il reste à résoudre le problème capital

de leur vieillissement.

Abstract. 2014 Comparison between different power sources using solar energy aboard satellites shows the superiority of thin film CdS and CdTe solar cells.

Their outstanding qualities are : high specific energy, 200 to 300

W/kg,

good performance

when exposed to radiation and their flexibility.

However the important problem of

ageing

has still to be solved.

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 1, SEPTEMBRE 1966, PAGE

Parmi les différentes sources

d’énergie

utilisables à bord des véhicules

spatiaux, l’énergie

solaire

occupe une

place

à part. Cette

énergie, inépuisable,

dont le spectre s’étend d’environ 0,3 à 1,4 micron,

est

disponible

dans

l’espace

intersidéral avec une

densité de 1,4

kWfcm2

au

voisinage

de la terre.

Pour les missions dont la durée est

supérieure

au mois, et pour des

puissances

ne dépassant pas

quelques

dizaines de kW

électriques,

elle présente

des avantages indiscutables :

puissance spécifique

faible du générateur, conversion

statique possible,

durée de fonctionnement

uniquement

limitée par la fiabilité du système de conversion.

Par contre son utilisation présente

quelques

servi-

tudes : sa directivité

impose

soit une orientation du

générateur vers le soleil, soit un générateur sura- bondant ; les

cycles

d’illumination et d’obscurité dans le cas des satellites circumterrestres grèvent le bilan de

poids

par la nécessité d’avoir une batterie

d’accumulateurs ; la variation de la densité de

puis-

sance en fonction de la distance au soleil, limite son

emploi

dans le cas des sondes lointaines que leur missions dirigent soit vers le soleil, soit vers les

planètes

les

plus éloignées

du soleil.

Environ 400 satellites actuellement lancés tirent leur

puissance

électrique de la conversion directe de

l’énergie

solaire par effet

photovoltaïque.

D’autres systèmes de conversion,

passifs

ou

dynamiques,

peuvent être utilisés en concentrant

l’énergie

solaire.

Pour comparer les différents systèmes de conver-

sion

applicables

à la recherche

spatiale

il faut recher- cher les critères homogènes, j’en choisirai deux :

- la fiabilité dont l’importance croît avec la

durée de la mission ;

- la puissance

spécifique

qui doit être aussi

faible que possible.

Toutefois, dans le cas de ce deuxième critère, il

faut

prendre quelques précautions

pour obtenir des valeurs

comparables.

Pour éviter toute confusion

j’éliminerai

de ce bilan de

poids,

d’une part les systèmes

électroniques

de

régulation qui

suivent les convertisseurs, d’autre part la batterie d’accumu- lateurs des satellites circumterrestres.

De

plus,

il est nécessaire de choisir le cas le

générateur est

placé

face au soleil, étant entendu que pour toute autre orientation on

applique

un coefl’1-

cient

d’aspect

pour le calcul de la

puissance.

Partant de ces

bases, je

vais faire une compa- raison des différents systèmes de conversion directe

et aussi tenter

d’y placer

les cellules en couches minces avec les résultats obtenus à ce

jour.

1. Conversion statique avec concentrateur de lumière. -- Les cellules

thermo-photovoltaïques

du

type P I N au

germanium

permettent la conver- sion directe avec un flux lumineux de l’ordre de 25

W/CM2 ;

pour obtenir, dans

l’espace,

cette densité

de puissance, il faut faire une concentration avec un

facteur de l’ordre de 200. Le concentrateur doit permettre d’obtenir une

répartition d’énergie

aussi

uniforme que

possible

sur les éléments actifs.

Le maintient d’une température admissible pour les éléments du convertisseur nécessite leur refroi- dissement en

dissipant

la chaleur non convertie dans

un radiateur. En supposant un rendement de ’con- version de 20

%,

il faut

dissiper,

par mètre carré de

concentration, une

puissance

de 1 120 W, ce

qui

nécessite une surface de radiation de l’ordre de

0,5 m2.

La réalisation d’un tel concentrateur est

possible

avec des éléments légers (structures en nid

d’abeilles)

Toutefois, si on veut une

répartition d’énergie

sur

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196600103022800

(3)

229

les cellules

thermo-photovoltaïques,

il est nécessaire

d’avoir un miroir de surface relativement bien définie.

Il devrait être

possible

d’obtenir, par ce procédé,

une

puissance spécifique

de l’ordre de 50

W/kg.

Toutefois le fonctionnement, à température élevée,

de la diode

risque

d’en diminuer la fiabilité. L’incon- vénient

majeur

de ce système est la nécessité de

pointer

le concentrateur vers le soleil avec une bonne

précision.

Son utilisation

spatiale

sera vraisem-

blablement liée à des missions très

particulières

comme par exemple l’étude du rayonnement solaire

au voisinage du soleil.

2. Conversion par effet photovoltaïque.

LE SILICIUM. - Les

premières jonctions photo- voltaïques

ont été réalisées au moyen de

jonction

n/p

d’une surface de 2 cm2 de et l’ordre de 300 03BC

d’épais-

seur. L’électrode

postérieure

est réalisée par

dépôt

sous vide d’aluminium,

puis

par

nickelage.

Pour

l’électrode antérieure, on réalise un

peigne,

sous ce

peigne

on

dépose

une couche antiréfléchissante de SiO. Pour protéger

partiellement

la

jonction

contre les rayonnements

qui

diminuent la durée de vie des porteurs minoritaires dans

la jonction,

on

place

devant la cellule une lame de verre de 0,2 à 0,7 mm

d’épaisseur.

Enfin, pour limiter l’échauf- fement des cellules, on

dépose

un filtre interférentiel

qui

réfléchit les photons

d’énergie

extérieure au

domaine

spectral

de sensibilité de la

jonction.

Les rendements de ces cellules sont de 14

%.

Le

poids

d’une telle cellule est de 0,35 g à 0,25 g, suivant

l’épaisseur

de la fenêtre de

protection.

La

rigidité

de ces cellules

oblige

à les coller, pour les assembler sur des panneaux de structures en nid d’abeilles

(0,30 g/cm2).

Si on accepte un rendement de 14

%,

on obtient une

puissance spécifique

de

l’ordre de 40

W/kg.

Toutefois, il faut tenir compte de la perte de rendement due aux rayonnements, par

exemple,

pour une orbite

polaire

à 15 000 km, la

perte de rendement est de 25

%

au bout de trois mois avec une fenêtre de verre de 4 mils

d’épais-

seur.

Il semble

possible d’augmenter

cette

puissance spécifique,

d’une part, en améliorant les caracté-

ristiques

de la

jonction :

il est

possible,

sans dimi-

nuer le rendement, d’abaisser

l’épaisseur

à 100 IL, et en réalisant une

jonction

à gradient de concen- tration,

d’augmenter

la tenue sous irradiation ; enfin, d’autre part, en réalisant des structures en nid d’abeilles de béryllium, de diminuer le

poids

du

support en amincissant la

jonction.

Il semble donc

possible

d’atteindre la valeur de 50

W/kg

avec de telles cellules.

LES COLTCHES MINCES. - Au cours des confé-

rences de P.

Rappaport,

F. Shirland, D. A. Cusano,

nous ont été décrites les différentes cellules en

FIG. 1.

couches minces de Ga As, de CdS de Cd ’re

déposées

sur des feuilles de

molybdène,

d’aluminium ou de matière

plastique.

Les

principales caractéristiques

de ces cellules

actuellement atteintes sont : la

légèreté,

et la sou-

plesse

dues à la faible

épaisseur,

la bonne résistance

aux rayonnements.

Les rendements obtenus sont voisins de 5

%,

mais

il reste à améliorer leur stabilité dans le temps.

En prenant les mêmes

hypothèses

que celles

qui

ont été choisies pour les cellules au silicium, un

rapide

calcul donne :

- pour des cellules de CdS sur support

plastique

avec un rendement de 4

%,

une

puissance spécifique

de 350

Wjkg ;

- pour des cellules de Cd Te sur support de

molybdène

avec un rendement de 5

%,

une

puis-

sance

spécifique

de 150

W/kg ;

- pour des cellules de Ga As, avec un rendement

de 10

%,

une valeur de 200

W/kg

a été

indiquée.

Ces valeurs n’auront leur intérêt pour les

appli-

cations

spatiales

que si un certain nombre de pro- blèmes

technologiques

sont résolus :

- fabrication en série et agencement des cellules élémentaires sur des supports

souples ;

- réalisation de structures

déployables (par exemple

par

gonflage) ;

- étude et obtention de matières

plastiques

ther-

mostables comme les déphényléthers

(film

H de la Dupont de Nemours), ayant de

plus

une très bonne

résistance aux rayonnements.

A titre

d’exemple,

avec une sphère de 30 mètres

de diamètre recouverte de cellules au CdS d’un rendement de 4

%,

il est

théoriquement possible

d’obtenir une puissance

électrique

de l’ordre de

20 kW.

Des structures

planes déployables

par

gonflage

sont réalisables et permettront de réaliser des géné-

rateurs solaires de 20 kW et dont le

poids

variera de

100 à 150 kg.

(4)

230

Conclusions. - En rassemblant sur le

diagramme

puissance, durée de vie les résultats décrits précé- demment, on constate que les

photopiles

en couches

minces devraient prendre leur

place,

au-dessus du domaine des cellules

photovoltaïques

au silicium, et

repousser vers des

puissances supérieures

à

quelques

dizaines de kilowatts, l’utilisation de

l’énergie

nucléaire.

Dans l’état actuel de la

technologie

de ces cellules,

il n’est pas

possible

de choisir

parmi

les semiconduc-

teurs actuellement étudiés.

Ce choix ne pourra être fait

qu’après

un pro- gramme de recherches fondamentales et technolo-

giques

dont les

principaux chapitres pourraient

être :

- l’étude de la tenue aux rayonnements ;

- l’étude de cellules transparentes au rayon- nement

infrarouge

et réfléchissantes dans l’ultra-

violet ;

- l’étude de matières

plastiques

thermostables ;

- l’étude des

jonctions

entre les cellules élémen-

taires et des

techniques d’assemblage ;

- l’étude de semiconducteurs tels que P I N.

Cet effort, nécessaire à la

qualification spatiale

des cellules en couche mince, devra être fait pendant

au moins 3 ou 4 ans,

pendant lesquels

les cellules au

silicium seront encore seules utilisées.

ASPECTS PHYSICO-CHIMIQUES

DE LA PRÉPARATION DE COUCHES MINCES SEMICONDUCTRICES PAR CONDENSATION DE PLASMAS FROIDS

Par B. LAVILLE SAINT MARTIN, G. PERNY, M. SAMIRANT

et P. VAN DEN BERGHE,

Laboratoire de Physico-Chimie des Couches Minces Solides, Mulhouse.

Résumé. 2014 Étude de l’influence des variations du champ réduit E* et de la concentration

en oxygène des plasmas froids (Cu, A, O)* et (Ti, A, O)* sur les caractéristiques des couches minces condensées sur des supports solides ; examen de leurs propriétés par différentes tech-

niques et mise en évidence d’une épaisseur caractéristique du couple support-couche mince.

Proposition d’une théorie phénoménologique de la condensation des plasmas froids, basée

sur l’hypothèse de l’existence de réactions chimiques collisionnelles et comparaison avec les

résultats expérimentaux dans le cas (Ti, A, O)*.

Abstract. 2014 Study of the influence of the reduced field E* and of the oxygen ratio of cold plasmas (Cu, A, O)* and (Ti, A, O)* upon the characteristics of thin films condensed on

solid substrates ; investigation of their properties by different methods. Evidence for the existence of a thickness specific to the substrate-film couple. Proposition of a phenomenolo- gical theory of the condensation of cold plasmas based on the hypothesis of collisional chemical reactions and comparison with experimental results in the case of (Ti, A, O)*.

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 1, SEPTEMBRE 1966, PAGE 230.

Des couches minces

métalliques,

semiconduc-

trices,

supraconductrices

ou

diélectriques

peuvent être préparées de différentes manières, groupées

selon les auteurs en méthodes

chimiques, thermiques

ou

électriques.

Pour des substances binaires on a

utilisé avec avantage les

principes

de

l’évaporation

réactive (E.

R.) [1].

Dans le cas

particulier

l’utilisation d’une

décharge électrique

intervient

pour initier les

dépôts

de synthèse, on

parle

de

pulvérisation cathodique

réactive

(P.

C. R.)

[2].

Il nous a semblé dès lors que la

multiplicité

des

techniques invoquées pouvait,

par la

conjonction

des notions de synthèse en phase gazeuse et de P. C. R., donner lieu à une définition

plus

générale

et par conséquent génératrice de recherches nou-

velles, c’est la notion de « Condensation de Plasmas Froids ». Elle se

place

dans le cadre d’une

Physico-

Chimie des Couches Minces,

discipline

issue des

nécessités de la

technologie

moderne, dont l’une

est la

reproductibilité

des résultats.

C’est dans cet ordre d’idées que nous proposons

d’évoquer

certains aspects d’ordre

physico-chi-

mique liés à la

préparation

de couches minces semiconductrices de

Cu20

et

TiO2.

L’obtention

systématique

de couches minces à

caractéristiques reproductibles

à

partir

de la conden-

sation de

plasmas

froids

(métal,

argon,

oxygène)*,

est

conditionnée par la mise en oeuvre d’études

parti-

culières et

approfondies

consacrées à la cathode, au

Références

Documents relatifs

Figure 3.3: Percentage of cover of pioneer species stands in a simulated landscape (Pb: Pinus banksiana, Bp: Betula papyrifera, Pt: Populus tremuloides) in relation to time using

C’est ainsi en la compagnie d’un Vincent de Gaulejac plus maussien que jamais que nous sommes embarqués dans la problématique de la souffrance au travail, conçue comme

El libro que estamos reseñando, los dos volúmenes de las Comedias y tragedias, debería cumplir a la perfección la función silenciar a tanto impertinente, recordándoles

sécurité, stratégie, Université Lille 1 - Sciences et Technologies Spécialisation Intelligence, Stratégie et Compétitivité Internationale Master 2 Management et

يف ةيملعلا ةيحانلا نم ةسارِدلا ةيمهأ حضتت ، ةيمنتلاو يركسعلا قافنلإا نيب طُبارتلل ـ او ، نيموهفملا نيب ةقلاعلا نايب عم .كِلذ لوح لِماكتم يركِف راطإ ىلإ

La Suisse soutient les efforts de développement du Niger en investissant dans les domaines du développement rural, de l’éducation et de la formation professionnelle ainsi que la

Thus, a molecular characterization of the isolates was performed based on a combined analysis of the following sequences: internal transcribed spacer (ITS) regions 1 and

The first phase of the CoPaiM project deals with the characterization of samples acquired from painted metal objects with visible surface alteration in the Musée des Arts et