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Un conte pas tout à fait de fée, Naomoss

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Academic year: 2021

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I- Vous êtes une princesse.

Il était une fois dans une contrée lointaine du nom de New-York, ce n'est pas vraiment une contrée lointaine, puisque tout le monde, ou presque connaît New-York, mais c'est pour le style, il faut bien que ça fasse conte. Donc dans cette contrée lointaine vivait une princesse qui ignorait qu'elle était une princesse, et là vous vous demandez sûrement : « Comment une princesse peut ignorer qu'elle est une princesse ? » Nous répondrons à cette question en temps voulu, chaque chose en son temps. Cette princesse avait la peau d'un blanc éclatant et les cheveux noirs comme l'ébène. Non, je ne vais pas vous conter l’histoire de Blanche Neige. La princesse qui nous intéresse s'appelait Lisa, elle avait une peau de porcelaine blanche, les cheveux noirs, ses ravissants yeux étaient de couleur noisette. Ses traits fins et gracieux donnaient à son visage une impression de douceur et de calme, qui donnait à penser à ceux qui la voyaient qu'elle était douce de caractère. Lisa était une jeune new-yorkaise active et moderne. Assez indépendante, elle avait son propre appartement et était capable de se débrouiller toute seule. Pour simplifier, elle était à l'opposé du stéréotype de la princesse qui a toujours besoin de l'aide de son prince charmant. Elle était proche de ses parents, un couple de new-yorkais qui l'avaient adoptée alors qu'elle était encore qu'un petit bébé, ce qui peut expliquer son ignorance quant à sa véritable nature. Lisa savait pour son adoption et avait bien essayé de retrouver ses vrais parents, mais sans succès. Tout ce qu'elle a pu apprendre c'était que le personnel de l'orphelinat, où elle avait fait un court séjour, l'avait trouvée un jour devant la porte du bâtiment sans aucun indice quant à la provenance de la petite fille. Mais ce triste départ dans la vie n'avait pas empêché Lisa d'avoir une enfance heureuse et de devenir une femme équilibrée.

Notre histoire commença par une belle journée d'été, durant laquelle Lisa fit une rencontre qui changea le cours de sa vie. Ce jour là, elle prit le métro, comme tous les jours, oui le métro rappelez-vous ça se passe à New-York. Elle monta dans une rame de métro, repéra une place vide et s'y assit, tout ça sous le regard d'un homme qui l'avait remarquée dès son entrée dans la rame. Quand ce jeune homme la

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vit, il lui trouva une certaine ressemblance avec une femme qu'il connaissait. Il décida donc d'établir le contact avec notre héroïne. Il libéra la place qu'il occupait et vint s'asseoir près de la jeune femme puis lui dit : « Bonjour, je m'appelle Kyle. » Elle, pensant qu'il voulait la draguer, ne répondit mot à l’inopportun, descendit de la rame dès qu'elle le put et poursuivit son chemin à pied. Je sais ce que vous pensez, vous vous dites : « En quoi cette rencontre a changé sa vie ? » Soyez patients, je vais y venir.

Lisa marchait dans les rues de New-York en réfléchissant, ce nom : « Kyle » raisonnait dans sa tête. Il lui revint à l'esprit une sorte de souvenir, elle revoyait un bébé avec une bonne bouille dans les bras d'une femme, une femme dont elle ne distinguait pas le visage. Ils se trouvaient dans un endroit respirant le luxe, et il y avait ces paroles qui lui revenaient en mémoire : « Naïa, voici ton futur époux, le prince Kyle d'Alanda. » C'étaient des mots qu'elle avait en tête depuis sa plus tendre enfance, elle ne savait pas d'où elle tenait ça. La seule explication plausible qu'elle avait trouvée, c'était que ce fut le fruit de son imagination. Le prénom Kyle avait eu beaucoup d'influence dans sa vie, en effet depuis son adolescence, Lisa n'était sortie qu'avec des garçons portant ce prénom. Ce qui avait le don d'exaspérer Mark, le meilleur ami de la jeune femme depuis le jardin d'enfant. C'était un fait, il était épris de notre héroïne et ne supportait pas la fixation de celle-ci sur le prénom Kyle, il regrettait souvent que ses parents ne lui aient pas donné ce nom. Dans leurs jeux d'enfant, Lisa était la princesse Naïa de Barnéa et lui devait tenir le rôle du prince Kyle d'Alanda pour lui faire plaisir.

Peu après, Lisa retrouva un homme dans la rue, c'était Mark, un jeune homme assez grand et mince. Il était quelconque aux cheveux bruns et aux yeux noirs. Son aspect était quelque peu négligé en raison de sa barbe de quelques jours et de ses vêtements un peu trop grands pour lui, c'était un genre qu'il se donnait, il portait sur son visage sec et maigre une paire de lunettes à la monture noire, qui lui faisait de tout petits yeux et qui était loin de bien lui aller, il avait un peu une tête de geek. Notre héroïne le salua en lui déposant un timide baiser sur la joue, ce que sembla désapprouver l'homme. Il ne manqua pas de le lui dire : « Tu pourrais me montrer plus d'affection, maintenant que nous sommes enfin ensemble.

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- Je préfère y aller doucement, il y a peu nous n'étions encore qu'amis. Ça me fait bizarre de me dire que nous sommes un couple.

- Mais c'était ta décision, je ne t'ai pas forcé la main. »

Je devine vos mines étonnées, j'ai écrit plus haut que Mark était le meilleur ami de Lisa et là, bam, ils sont ensemble. J'ai omis de vous dire que finalement notre héroïne avait décidé de répondre aux avances de son prétendant. À cause de succession de mauvaises expériences avec des Kyle, elle s'était résolue à laisser sa chance à un homme portant un autre prénom à la grande joie de Mark.

Alors que Lisa retrouvait son prétendant, le dénommé Kyle sortait, lui aussi, de la rame de métro. Mais curieusement, il ne remonta pas à la surface, comme le font les gens qui prennent le métro. Après s'être assuré ne pas être suivi, Kyle s'aventura dans un tunnel et parvint à une sorte de cadre en métal, très bien caché dans les fins fonds des tunnels souterrains de New-York. Notre homme passa par le cadre et disparu. Il n'avait pas vraiment disparu, il n'était seulement plus à New-York. Je vous explique, ce cadre de métal était en réalité une sorte de portail reliant notre monde à un autre monde, qui était connu par ses habitants sous le nom de : « Fantastica ». Kyle réapparu donc dans une grotte de ce monde. Je pense que le moment est venu de vous présenter plus en détails Kyle. En réalité, ce jeune homme, à l'allure digne, était le prince héritier du royaume d'Alanda, un des royaumes de Fantastica. Il correspondait à ce que l'on peut imaginer d'un prince, il était grand et fort. Son visage était agréable à regarder, toujours rasé de près. Son regard était d'un bleu profond et ses cheveux de la couleur de l'or. Kyle possédait toutes les qualités que l'on pouvait attendre d'un prince, tel le courage et l'esprit d'aventure, c'était cet esprit d'aventure qui lui avait permis de découvrir le portail de transport au hasard d'une aventure. Comme tout prince qui se respecte, le jeune homme était toujours disposé à secourir une demoiselle en détresse. Je peux dire que Kyle correspondait en tout point au portrait du parfait prince charmant. Tout conte qui se respecte a son prince charmant, n'est-ce pas ? Nous l'avons donc en la personne de Kyle.

Le prince sortit de la grotte et arriva dans une prairie verdoyante, il y avait un arbre auquel était attaché un cheval, un bel étalon noir. Kyle le détacha et le monta afin de regagner son royaume. Il dut

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traverser une vallée assez étendue et une grande forêt de pins avant de pouvoir apercevoir Alanda. C'était une ville de style médiéval, avec un château fort, fait de pierres blanches tout comme le mur d'enceinte qui entourait la ville et apportait protection aux sujets du roi. Ce dernier possédait aussi des terres à plusieurs kilomètres aux alentours de la forteresse. Ces terres et cette forteresse constituaient le royaume d'Alanda. Après près d'une heure à cheval, notre prince arriva par un passage dérobé aux écuries du château. Il y était attendu par un homme brun qui ne payait pas de mine et qui sculptait un bout de bois, c'était Bernard, son serviteur personnel. L'homme l'aida à descendre de sa monture et lui demanda : « Votre altesse a-t-elle fait une bonne exploration ?

- Oui Bernard, ce fut instructif. Je dois voir le scientifique le plus vite possible. Mais avant je dois me changer.

- Quels vêtements voulez-vous mettre ?

- Une tenue simple, je ne sortirai plus aujourd'hui. - Bien votre altesse. »

Le prince regagna ses appartements suivi du serviteur. Il lui sortit un pantalon de velours bleu, une chemise à jabots blanche et une paire de bottes noires. Kyle quitta ses vêtements modernes, en effet pour aller explorer notre monde, il mettait des vêtements lui permettant de passer inaperçu, pas bête le prince, et enfila ceux que Bernard lui avait sortis.

Petite note sur ce qu'était un scientifique dans le monde de Fantastica. Le scientifique faisait office de médecin et c'était une sorte de sage possédant de nombreuses connaissances dans les domaines de la chimie, de la physique… En gros tous les domaines ayant trait aux sciences d'où le nom de scientifique, logique me direz-vous.

Après cette petite parenthèse, reprenons notre récit. Une fois prêt, Kyle emprunta l'escalier de pierre qui menait au laboratoire du scientifique. Bernard le suivait, en fait dès que le prince était au palais, Bernard le suivait comme son ombre au cas ou le jeune homme aurait besoin de quelque chose. Donc les deux hommes arrivèrent au laboratoire où ils trouvèrent un homme assez maigre et grand. Il

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avait une longue barbe grise et portait une sorte de longue tunique, ainsi qu'une petite paire de lunettes ronde, sa tenue lui donnait un air de magicien tel que ceux que l'on trouve dans les contes de fée. Kyle lui adressa la parole : « Scientifique Raymond, pouvez-vous me rendre un service ?

- Que veut votre altesse ? Lui demanda le vieil homme. - Je pense avoir trouvé la princesse Naïa.

- La princesse Naïa de Barnéa ? S'étonna Bernard.

- Oui, mais je te prierai de ne plus m’interrompre. Aujourd'hui, j'ai vu une femme qui ressemblait étrangement à la reine de Barnéa. J'ai un de ses cheveux. Je veux que vous fassiez un test ADN afin de déterminer s'il s'agit bien de la princesse.

- Je le ferai votre altesse.

- Merci… Raymond arrêtez avec vos 'votre altesse' à chaque fois que vous m'adressez la parole, c'est fatiguant. Et ne parlez pas de ma requête à mon père, je lui en parlerai en temps voulu.

- Oui votre… prince Kyle. »

Le prince donna le cheveux au scientifique et repartit vaquer à ses occupations de prince toujours suivi de son serviteur, ça doit être pénible de toujours être suivi.

Kyle n’eut pas très longtemps à attendre les résultats du test AND, le scientifique le fit informer dès le lendemain qu'il voulait le voir pour lui annoncer ce qu'il avait découvert. Ce jour là, notre prince déjeunait avec son père et son frère lorsque Bernard lui dit discrètement que Raymond voulait lui parler. C'est le moment d'ouvrir une parenthèse pour vous présenter la famille de notre héros, vous vous en doutez sans doute, Kyle n'a plus de mère, elle avait été emportée par une maladie il y avait quelques années de cela. Intéressons nous donc à son père, c'était le roi Dagobert, non pas celui de la chanson il a juste le même nom. Dagobert était plus petit que son fils, il se portait bien comme l'indiquait son ventre rebondi, sa couronne cachait un début de calvitie sur le sommet de son crane, ses cheveux étaient blancs tout comme la barbiche ornant son menton et ses yeux étaient du même bleu que ceux de son fils. Maintenant parlons du petit frère de Kyle : le prince Kenü, c'était son cadet de quelques années, il ressemblait beaucoup à son frère, mêmes cheveux et mêmes yeux, mais il était un peu plus petit et sa

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musculature moins développée que celle de notre prince. Fin de la parenthèse. Kyle décida donc qu'il irait voir le scientifique après le repas malgré son impatience de savoir si Lisa était bel et bien la princesse Naïa, Nous sommes bien d'accord qu'à ce moment du récit le prince ignore le nom de la fille qu'il a vu dans le métro, je cite son nom pour que ce soit plus clair pour vous. Kyle savait qu'il était impoli de quitter la table avant le roi donc il lui fallait attendre.

Après le repas, Kyle descendit en toute hâte au laboratoire du scientifique accompagné du fidèle Bernard. En entrant dans la pièce, le prince n'était pas essoufflé malgré la vitesse à laquelle il avait dévalé les escaliers, alors que son valet le suivait de quelques secondes tout essoufflé. Toujours avec son allure digne, notre héros demanda au vieil homme : « Raymond, est-ce exact que vous avez les résultats du test ADN ?

- Oui votre altesse, répondit le vieil homme surprit par l'irruption soudaine du prince. J'ai comparé l'ADN du cheveux à celui des souverains de Barnéa contenu dans la base de donnée. »

PAUSE ! Et là vous vous demandez : « Pourquoi l'ADN des parents de la princesse Naïa est dans la base de donnée du royaume d'Alanda ? » Vous aurez la réponse plus tard, alors continuez de lire sans trop vous poser de question et soyez patients. J'en étais où ? Ah oui, Raymond disait : « J'ai comparé l'ADN du cheveux à celui des souverains de Barnéa contenu dans la base de donnée. Le résultat est sans appel... » Il se tut pour faire durer le suspense, mais il n'eut pas l'effet escompté car le prince un peu agacé et impatient lui ordonna : « Bon Raymond, allez-vous enfin me dire si il s'agit bien de la princesse Naïa ? - C'est la princesse.

- Merci, pas besoin de tout votre blabla, ce n'est pas compliqué d'aller directement aux faits. »

Si vous ne l'aviez pas remarqué, notre prince a une petite tendance à l'impatience. Donc reprenons, et là ça fait tilt, Lisa est la princesse Naïa puis les questions se bousculent dans vos têtes, du genre : « Pourquoi elle a été abandonnée devant un orphelinat de New-York ? » et ainsi de suite, je ne suis pas vous donc je ne peux pas deviner toutes les questions qui vous viennent à l'esprit. Si vous voulez vous pouvez m'en faire part, je verrai ce que je peux faire pour vous. Juste une chose, ne soyez pas comme Kyle, faites preuve de patience s'il vous plaît.

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Revenons en à Kyle, qui regagna ses appartements après son entretient avec le scientifique. D'un côté il était content d'avoir trouvé la princesse Naïa et d'un autre il y avait quelque chose qui le préoccupait. Qu'est-ce ? Pour répondre considérez ce qu'il dit à Bernard : « J'ai trouvé la princesse une fois par hasard, mais j'ignore si je pourrais la trouver de nouveau.

- Pourquoi votre altesse ? Demanda l'autre interloqué.

- Quand je vais dans l'autre monde, j'arrive dans une grande cité, beaucoup plus grande que notre royaume, il y a des millions de personnes qui vivent là-bas. Donc retrouver la princesse sera aussi difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin.

- Je vois, vous êtes face à un grand défi, mais il me semblait que les défis ne vous faisaient pas peur. - Bernard ! Je n'ai jamais dit que ça me faisait peur.

- Excusez-moi, je ne voulais pas vous offenser. Peut-être que si vous retourniez sur les lieux de votre rencontre, vous pourriez la retrouver.

- Bonne idée, pour demain prépare moi mes vêtements de l'autre monde, j'irai à la recherche de la princesse Naïa.

- Ce sera fait votre altesse. »

Nous retrouvons notre héros le lendemain aux environs de la station de métro à laquelle Lisa avait pris le métro quelques jours plus tôt. Il espérait pouvoir la rencontrer par là. Après avoir scruté la foule d'anonymes qui circulait dans la rue pendant quelques minutes, il l'aperçu et la rejoignit afin de l'aborder. Tout en se dirigeant vers elle il remarqua en lui-même que c'était une jolie femme. Arrivé à la hauteur de notre héroïne, il la salua tout en s'excusant de la déranger, galanterie oblige : « Excusez-moi mademoiselle, je pense que vous avez mal interprété mes intentions l'autre jour.

- Encore vous ? Lui dit la femme d'un air énervé, vous ne m'intéressez pas, je sort déjà avec quelqu'un. - Non, vous vous méprenez, je ne veux pas vous draguer. Laissez-moi m'expliquer s'il vous plaît. »

Lisa jeta un coup d’œil à sa montre et dit : « D'accord, mais faites vite, j'ai un peu de temps devant moi mais pas beaucoup.

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- Quand je vous ai vue l'autre jour, j'ai remarqué que vous ressembliez beaucoup à une femme que je connais. Excusez ma curiosité, avez-vous été adoptée ?

- Co… comment le savez vous ? Lui demanda notre héroïne déstabilisée.

- Cette femme à qui vous ressemblez a perdu sa fille encore bébé il y a de ça environ vingt cinq ans. - Vous pensez que ça peut être ma mère biologique ?

- Grâce à un de vos cheveux, on a pu déterminer que c'est le cas.

- Alors vous connaissez mes parents biologiques ? Qui sont-ils ? Où vivent-ils ?

- Ce sont le roi et la reine d'un petit royaume pas très connu ici, mademoiselle vous êtes une princesse. - Une princesse ? Moi… c'est incroyable. Ce royaume ce ne serait pas une de ces petites royautés européennes dont beaucoup ignore l'existence ?

- Non, le royaume de Barnéa se trouve dans un autre monde que nous appelons Fantastica. Vous êtes la princesse Naïa de Barnéa et moi, je suis le prince Kyle d'Alanda.

- Vous vous moquez de moi ? Qui vous a payé pour me faire cette farce ? C'est Mark ? »

Elle partit ensuite sans lui laisser le temps de répondre, il essaya de la suivre mais la perdit dans la foule. Il se résigna donc à rentrer à Fantastica.

Concentrons nous un peu sur notre héroïne, je l'ai un peu délaissée depuis sa première rencontre avec Kyle. Donc notre princesse retrouva Mark après sa conversation avec le prince. Comme elle était assez contrariée par cette dernière, la conversation si vous n'aviez pas compris, quand elle rejoignit son petit ami, elle ne le salua pas et lui lança directement : « Ça t'amuse de me faire des farces ? » L'incompréhension se lisait sur le visage de l'homme qui lui répondit : « Je ne comprends pas de quoi tu parles.

- Ce n'est pas toi qui a envoyé un pseudo prince Kyle qui m'a fait croire qu'il connaissait mes parents biologiques.

- Non, mais c'est quoi cette histoire ?

- L'autre jour dans le métro un homme m'a abordé en se présentant son le nom de Kyle, je l'ai ignoré pensant qu'il voulait me draguer. Et là, je viens de le revoir en sortant de chez moi, il a affirmé que je

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m'étais trompée sur ses intentions à mon égard. J'ai donc décidé d'écouter ce qu'il avait à dire, il a prétendu connaître mes parents biologiques, qu'il était le prince Kyle d'Alanda et que j'étais la princesse Naïa de Barnéa. Donc je me suis dit que c'était une farce puisque ce sont les noms que nous utilisions dans nos jeux d'enfant.

- Lisa, je n'y suis pour rien, c'est peut-être quelqu'un d'autre. Nous ne sommes pas les seuls à connaître ces noms.

- C'est vrai, excuse-moi de t'avoir agressé de la sorte. Mais qui a pu faire ça ? C'est méchant. - Je ne sais pas. Quant aux excuses, je les accepterai en échange d'un baiser.

- D'accord.

- Un vrai baiser, pas une bise sur la joue. - … bon d'accord. »

Elle s'approcha de Mark et lui déposa un timide et bref baiser sur les lèvres. Puis il lui sourit et dit : « Ce n'était pas si terrible que ça, même si tu aurais pu faire mieux, mais je m'en contenterai. » Elle ne répondit mot car elle n'était pas de son avis, elle était encore plus contrariée car elle n'avait rien ressenti en l'embrassant alors qu'elle se disait que si on aime quelqu'un on ressent diverses choses quand on lui donne un baiser et là rien. Elle commençait à se demander si elle tenait réellement à Mark, peut-être qu'il ne sera toujours qu'un ami à ses yeux. Ce dernier lu la contrariété et la confusion sur le visage de la jeune femme, il préféra ne rien demander et ignorer ce qu'elle avait en tête. Et laissez moi vous dire que c'est peut-être mieux ainsi, car il n'aurait pas apprécié les réflexions de Lisa.

Dans la soirée ce jour là, Lisa entra chez elle après une journée de travail, je sais quelle question vous traverse l'esprit : « Quel était le travail de Lisa ? » Heureusement pour vous, je suis disposée à vous répondre. Notre héroïne travaillait dans une garderie d'enfants, car elle aimait beaucoup les enfants et s'occuper d'eux. Elle entra donc chez elle encore préoccupée et troublée par les conversations qu'elle avait eues plus tôt avec Kyle et Mark. Elle vivait dans un petit studio au premier étage d'un immeuble, il y avait un petit coin cuisine, son appartement était décoré avec goût et dans un style moderne dans les tons pastels. Revenons-en à Lisa, des tas de questions se bousculaient dans sa tête, des questions qui

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demeuraient sans réponse, je vous propose d'entrer dans la tête de Lisa à ce moment là pour mieux comprendre : « Ce Kyle avait l'air convaincu de ce qu'il disait, mais ça ne peut pas être réel, c'est impossible qu'il existe un autre monde. Mais comment a t-il su pour mon adoption et pour Kyle et Naïa ? Quelqu'un a dû lui en parler, mais si c'est pas Mark, qui ? Mes parents ? Non, ils ne feraient pas une telle chose. Prissy ? C'est bien son genre. » Ouverture de parenthèse, pour votre information, Prissy était la petite sœur adoptive de Lisa. Je ferme la parenthèse et reprenons le cours de la pensée de notre héroïne : « Mais pourquoi elle ferait ça ? C'est pas drôle… Mais je dois reconnaître que ce Kyle est bel homme. Non Lisa, à chaque fois que tu fais une fixation sur un Kyle ça finit mal, donc ne pense plus à cet homme. Mais si il avait raison et qu'il est bien celui qu'il prétend être ? Cela voudrait dire que je suis passé à côté d'une occasion de retrouver mes parents biologiques… Non, j'ai bien fait, c'est sans doute un malade… Et ce baiser que j'ai donné à Mark, on en parle ? Pourquoi je n'ai rien ressenti ? Est-ce que je ne vois en lui rien d'autre qu'un ami ? Ça doit être ça, si c'est le cas ça lui ferait de la peine. Je ne veux pas lui faire de la peine, mais je ne suis pas sûre de l'aimer comme lui le veut... » C'était ce qu'il se passait dans la tête de Lisa. Pendant qu'elle réfléchissait, elle sortit presque sans s'en apercevoir ses dessins d'enfants. Puis elle prit une feuille blanche et un crayon, et commença à esquisser le portrait du prince Kyle alors qu'elle était encore perdue dans ses pensées. Je ne sais pas si c'est ce que à quoi vous pensez, mais on dirait bien que notre princesse commençait à tomber amoureuse du prince charmant.

Pendant que notre héroïne était à ses réflexions, le prince était de retour à Alanda, ce n'est pas étonnant puisque c'était là qu'il vivait. Il y retrouva son fidèle serviteur, pour ceux qui ne le savent pas il s'agissait de Bernard. Ce dernier questionna notre héros, Kyle, sur son escapade dans notre monde : « Votre altesse a-t-elle retrouvé la princesse Naïa ?

- Oui, mais elle n'a pas cru un mot de ce que je lui ai dit, elle a dû me prendre pour un fou. - Un fou ? S'étonna Bernard. Quelqu'un de sensé comme vous, ça n'a pas de sens.

- Merci Bernard, mais ce n'est pas nécessaire de me flatter, mon ego va très bien. Je comprends sa réaction, pour les gens de l'autre monde il est improbable qu'il y en ait un autre.

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- Je pense qu'elle s'en rappelle mais qu'elle ne les interprète pas comme tel. Il faudrait que je trouve un moyen de la convaincre que je lui ai dit la vérité. »

Il se tut et commença à réfléchir, Bernard suivit son exemple et après quelques minutes le second s'écria : « Je sais, il faut trouver quelqu'un qui l'a connue avant sa disparition. Quand la princesse verra cette personne, elle comprendra que vous avez dit vrai.

- Bernard ! S’esclaffa le prince, c'est une très bonne idée. Il y a des jours où je me demande ce que je ferais sans toi. Je connais la personne qui pourra nous aider.

- Qui ?

- L'ancienne nourrice de la princesse Naïa, madame Fouk. Elle vit à la lisière de la forêt des sept nains. » Petite pause, je devine ce que vous vous demandez : « Les sept nains comme dans Blanche Neige et les sept nains ? » Et oui, ce sont bien les mêmes nains, mais à l'époque des faits que je vous conte ils étaient morts depuis longtemps, je vous donnerai de plus amples informations à ce sujet plus tard. Revenons-en au prince Kyle, suite à sa conversation avec Bernard, il décida d'aller voir madame Fouk dès le lendemain afin de solliciter son aide pour convaincre Naïa.

La forêt des sept nains a été baptisée de ce nom car c'est dans cette forêt que se trouvait la maison occupée par ces célèbres personnages, je n'en suis pas sûre mais elle doit toujours y être à l'heure où je vous conte cette histoire. Juste à côté de l'entrée de la forêt se trouvait une petite maisonnette de brique semblable à celles que l'on peut généralement voir dans un conte de fée et trônant dans un coquet petit jardin délimité par une clôture blanche en bois. C'était ici que vivait madame Fouk, une petite bonne femme d'apparence joviale, au fil des années elle s'était un peu enrobée, elle avait les yeux noirs et les cheveux gris.

Reprenons le cours de notre histoire, le prince Kyle alla voir madame Fouk comme il l'avait décidé. Il arriva devant la maisonnette accompagné de Bernard, qui curieusement n'était pas à cheval mais à dos d'âne, inutile de me demander pourquoi car je n'en sais rien. Notre héros, le prince, descendit

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de sa monture, l'étalon noir, et alla frapper à la porte de l'habitation. Madame Fouk ouvrit la porte et demanda surprise : « Prince Kyle ? Que faites vous ici ?

- J'ai besoin de votre aide. - Comment puis-je vous aider ?

- J'ai retrouvé la princesse Naïa, mais elle a refusé de me croire quand je lui ai dit qui elle est. Je pense que si elle vous voyait elle vous reconnaîtrait et accepterait de me croire.

- La princesse Naïa ? Si je comprends bien vous voulez que je vous accompagne où elle est et que je la convainc qu'elle est elle. Êtes-vous sûr que c'est la princesse ?

- Le scientifique Raymond a fait une analyse de son ADN, donc il n'y a pas de doute c'est la princesse. - Je vais vous aider.

- Merci madame Fouk, mais vous allez devoir vous changer. La princesse est dans un autre monde où ils se vêtissent d'une manière différente qu'à Fantastica.

- Comme vous voulez votre altesse. »

Il fit un signe à Bernard, qui détacha un sac en cuir de la monture du prince et le lui apporta. Le jeune homme remercia son serviteur et donna le sac à la femme en lui disant : « Mettez ses vêtements, j'espère qu'ils sont à votre taille. » Elle prit le sac et entra dans la maison, alors que le prince partit lui aussi se changer dans un fourré, et oui parfois il faut faire avec les moyens du bord. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je trouve que notre prince était malin. Une fois changés, ils partirent en direction de la grotte contenant le portail vers notre monde. En chemin, Kyle décrivit à madame Fouk ce qu'elle verrait dans l'autre monde et lui expliqua comment se comporter pour ne pas être observée comme une bête curieuse ainsi que ce qu'il a découvert à propos de Naïa.

Après plusieurs heures, Kyle et madame Fouk arrivèrent à New-York. La nourrice regardait avec étonnement tout ce qui l'entourait, elle avait comme une sensation de vertige en voyant tous ces gens autour d'elle et les grattes ciel. Le prince la mena là où il avait vu la princesse la veille. Par chance, il la retrouva rapidement dans la foule. Il s'approcha d'elle suivi de madame Fouk et l'aborda :

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« Mademoiselle, excusez-moi de vous déranger de nouveau... » Lisa ne le laissa pas finir et lui coupa la parole : « Encore vous ! Laissez-moi tranquille !

- Attendez ! Je voudrais vous présenter quelqu'un. »

Notre héroïne s'arrêta et se tourna vers les deux autres, lorsqu'elle vit la nourrice la surprise se lut sur son visage, puis elle dit : « Je vous ai déjà vue, votre visage m'est familier.

- Je suis madame Fouk, j'étais votre nourrice après votre naissance. »

La jeune femme resta un instant silencieuse, elle réalisa que tout ce que Kyle lui avait dit était vrai car elle n'avait jamais parlé à personne de sa nourrice. Et elle reprit la parole : « Moi, c'est Lisa, venez avec moi dans un lieu plus approprié pour parler. » Puis elle les conduisit chez elle pour parler de tout ça calmement.

Ils entrèrent dans le studio de notre héroïne, celle-ci était un peu gênée car ce n'était pas rangé, ce n'est pas parce qu'on est une princesse que l'on vit forcément dans un environnement bien ordonné et pour sa défense jusqu'à récemment dans ce récit Lisa pensait être quelqu'un de normal. Il y avait des vêtements qui traînaient sur le canapé toujours en position lit, car elle n'avait pas prit le temps de le replié, le lit n'était pas fait, de la vaisselle s'entassait dans le petit évier de la kitchenette et des dessins étaient éparpillés sur la table ainsi que d'autres papiers qui devaient être des factures non classées. Lisa de plus en plus embarrassée dit aux deux autres : « Ne faites pas attention au désordre, je ne pensais pas recevoir du monde aujourd'hui. Asseyez-vous, est-ce que vous voulez boire quelque chose ? J'ai du thé, du café, de l'eau.

- Je prendrais un café, lui répondit poliment Kyle.

- Je me contenterais d'une coupe d'eau, dit madame Fouk. - Une coupe d'eau ? S'étonna la jeune femme.

- Madame Fouk veut dire un verre d'eau. - Ah, d'accord. »

Elle alla préparer du café pendant que ses invités s'assirent à la table. Le prince remarqua les dessins qui s'y trouvaient en particulier ceux le représentant ce qui eu pour effet de le faire sourire, puis il demanda à

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leur hôte : « Mademoiselle Lisa, ces esquisses sont-elles de vous ? » Elle se retourna et comprit qu'il parlait des dessins posés sur la table, le rouge lui monta aux joues trahissant sa gêne qui avait augmentée. Et elle répondit d'une voix peu assurée : « Oui, c'est mon œuvre.

- Vous dessinez bien, la complimenta notre héros, vous les avez faits de mémoire ou à partir d'un modèle. - De mémoire. »

Lisa, ayant rejoint les deux autres à table, leur dit : « Je voudrais m'excuser pour ma réaction d'hier, je pensais que vous étiez un acteur engagé par quelqu'un de ma connaissance pour me jouer un tour. J'ai compris mon erreur en voyant madame Fouk tout à l'heure car je ne l'ai jamais mentionnée. J'ai comme des flashs dans lesquels sont cités Barnéa, Alanda, le prince Kyle et la princesse Naïa ainsi que d'autres choses, j'ai toujours pensé que c'était le fruit de mon imagination.

- Ce sont vos souvenirs, remarqua la nourrice, les souvenirs des quelques jours où vous avez vécu avec vos parents avant votre disparition.

- Vous pouvez peut-être nous expliquer votre disparition, suggéra le prince.

- Oui, je peux. J'ai des images d'un homme qui m'a enlevée de mon berceau, on a fait un long voyage jusqu'à ce qu'il me dépose devant un orphelinat.

- À quoi ressemble cet homme ? Demanda Kyle. »

Notre héroïne fouilla dans le tas de papier, en sortit un dessin et dit : « C'est lui, vous le connaissez ? - Non, je ne l'ai jamais vu, et vous madame Fouk ?

- Je n'en suis pas sûre, mais il ressemble à un homme qui travaillait pour le conseiller Andras il y a quelques années et qui a ensuite été renvoyé.

- Qui est Andras ?

- C'est le premier conseiller de votre père, son avis a beaucoup d'importance quand le roi prend une décision.

- Madame Fouk, vous étiez ma nourrice, donc vous pouvez sûrement me parler de mes parents biologiques.

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- Bien sûr, vous êtes leur fille unique et donc l'héritière du trône de votre père. Vos parents sont des souverains très appréciés de leur peuple. Ils sont demeurés mariés durant de nombreuses années sans concevoir d'enfants, ils ont donc décidé de demander l'assistance du roi voisin qui avait un scientifique connu pour régler les problèmes de stérilité.

- Ils ne pouvaient pas avoir d'enfant ? Ils ont dû être bouleversés quand j'ai disparu ?

- Ils l'étaient et depuis votre disparition les relations entre les royaumes de Barnéa et Alanda sont tendues.

- Pourquoi ?

- Comme je vous l'ai dit, vos parents ont solliciter l'aide d'un autre roi.

- Ce roi était mon père, reprit Kyle, le roi d'Alanda. Excusez-moi madame Fouk, je vous ai coupée, reprenez.

- Ce n'est pas grave votre altesse. Le roi d'Alanda a accepter d'aider vos parents à une condition, la reine d'Alanda attendait un enfant, donc si l'enfant, que concevraient vos parents, serait de sexe opposé à celui qui allait naître à Alanda, les deux enfants devraient être promis en mariage l'un à l'autre. Votre père a accepté. Alanda a vu la naissance d'un prince, le prince Kyle ici présent, et Barnéa, la naissance d'une princesse, vous.

- Si je comprends bien, je suis fiancée à Kyle depuis ma naissance ? - Oui, mais ça n'a pas l'air de vous déranger.

- C'est parce que j'ai ce souvenir depuis toujours, celui où l'on me présente le prince Kyle comme étant mon futur époux. Mais je ne comprends pas pourquoi ma disparition a dégradé les relations entre les deux royaumes.

- Lorsque vous avez disparu, chacun des rois a accusé l'autre de votre disparition pour ne pas à avoir à respecter l'alliance conclue.

- Je vois, et que se passerait-il si je réapparaissais ?

- Laissez-moi répondre, dit le prince, nos deux royaumes sont sur le point de se faire la guerre. Votre retour permettrait le respect de l'accord conclu et éviterait en conséquence une guerre qui ne pourrait qu'avoir des conséquences tragiques.

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- Donc vous suggérez que je vienne avec vous à Fantastica et que je vous épouse pour rétablir la paix et reprendre ma place.

- C'est cela, je sais que nous nous connaissons à peine et que ça peut être quelque chose de dur à concevoir pour quelqu'un qui a grandi dans ce monde, mais sachez que la paix dépend de votre décision.

- Je comprends, pouvez-vous me laisser du temps pour réfléchir à tout ça ? - D'accord, je reviendrai dans une semaine, si cela vous convient. »

Lisa lui signala que ça lui convenait puis le prince et la nourrice prirent congé de la première et rentrèrent à Fantastica. Je sais pas vous, mais moi je n'aimerais pas être à la place de notre héroïne.

Après le départ de Kyle et de madame Fouk, Lisa était partagée entre différents sentiments, d'un côté elle était heureuse d'avoir la chance de rencontrer ses parents biologique et d'avoir trouvé LE Kyle qui l’obsède depuis sa plus tendre enfance et d'un autre côté elle ne se sentait pas prête à renoncer à la liberté qu'elle connaissait depuis toujours. À ce moment précis, Lisa était déjà sous le charme du prince charmant mais elle n'en avait pas conscience. Elle commença à réfléchir à ce qu'elle devait faire : « Empêcher une guerre, ce serait bien, mais c'est une grande responsabilité. Est-ce que je suis prête à l'assumer ? Héritière du trône, ça aussi c'est une grande responsabilité, je n'ai pas été élevée dans le but de régner, est-ce que je pourrai ? Et épouser un homme que je n'ai vu que quatre fois, ce serait de la folie, mais il y a quelque chose, Kyle est beau et ses baisers doivent être doux… Pourquoi je pense à ça ? Ressaisis-toi. C'est pourtant vrai qu'il est beau, surtout comparé à Mark. Ah oui, Mark, je l'avais oublié qu'est-ce qu'il va devenir si je pars pour Fantastica ? Peu importe, je ne suis pas amoureuse de lui, donc quelque soit ma décision, je dois mettre un terme à ma relation avec Mark. Je suis perdue, je dois parler de ça à quelqu'un, mais qui ?… Je sais mes parents, ils ont toujours su me conseiller. C'est décidé, j'irai leur parler de tout ça demain. Oh, j'ai honte, Kyle a vu les dessins, il a dû me prendre pour une folle et l'état dans lequel était l'appartement, qu'est-ce qui m'a pris de les ramener ici ? Arg… arrête de te torturer avec ça, je ferai mieux d'aller me coucher. » Et oui, notre princesse n'assumait pas ce qu'elle ressentait.

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Pendant que Lisa cogitait, Kyle était de retour à Fantastica avec le sourire. Bernard le remarqua et questionna donc le prince à ce propos : « Quelle est la raison de votre bonne humeur ?

- J'ai de nouveau vu la princesse Naïa, et grâce à madame Fouk je l'ai convaincue que je disais vrai. Elle nous a conduit chez elle pour pouvoir parler tranquillement.

- Chez elle ? Elle vit seule ?

- Oui, comme beaucoup de femmes dans l'autre monde. Elle vit dans une pièce qui fait à la fois cuisine, salle à manger et chambre. J'ai pu en déduire que Naïa n'est pas une personne très ordonnée. Et... » Le prince se tut pas sûr de devoir finir sa phrase, après un long silence, son serviteur lui demanda avec curiosité : « Et quoi votre altesse ?

- Je pense qu'elle commence à m’apprécier, j'ai vu chez elle des croquis me représentant.

- Elle vous a dessiné ? Vous lui faite de l'effet, ça c'est sûr. Mais vous ne m'avez jamais dit, à quoi elle ressemble ?

- Elle est très belle, c'est la plus belle femme que j'ai jamais vu. Bernard, je te fais confiance, tu ne parleras de ça à personne.

- Oui votre altesse. Est-ce qu'elle va revenir à Fantastica ? - Je l'ignore, je lui ai laissé une semaine pour réfléchir. »

Ah, moi je sens de l'amour dans l'air, je sais que le prince et la princesse qui tombent amoureux l'un de l'autre ça n'a rien d'original, mais si ce n'était pas le cas ce ne serait plus un conte, n'est-ce pas ?

Le jour suivant, suite à sa réflexion, Lisa rendit visite à se parents adoptifs et leur parla des événements de ces derniers jour. Par égard pour vous je vous épargne toutes les explications qu'elle leur a données, pas besoin de me remercier. Ce qu'il y a à retenir de cette discussion c'est que ses parents l'ont encouragée à partir pour Fantastica, même si cela impliquait que notre héroïne ne reviendrait peut-être jamais à New-York et ne reverrait sans doute plus ceux qui l'ont élevée. Comme vous vous l’imaginez sûrement, le choix fût difficile à prendre, mais notre princesse décida de laisser sa vie dans notre monde et de partir pour Fantastica. Avant la fin de la semaine, elle avait démissionné, informé son propriétaire qu'elle laissait son appartement et avait eu une discussion avec Mark que je vous relaterai dans le

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paragraphe suivant, que je vous invite à lire. Elle avait aussi fait ses adieux à cette famille qui l'avait accueillie alors qu'elle n'avait pas de foyer.

Passons maintenant à la conversation que Lisa eu avec Mark. Elle entama la discussion en lui demandant : « Tu te souviens de cette farce que l'on m'a faite l'autre jour ?

- Ce type qui prétendait être le prince Kyle et que tu étais une princesse ? Tu as trouvé l'auteur de la farce ?

- En quelque sorte, je l'ai vu de nouveau, il était avec une femme que j'ai reconnue presque immédiatement. Cette femme a été ma nourrice lors de mes premiers jours de vie, quand je vivais à Barnéa.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Personne ne peut se souvenir de ses premiers jours.

- Moi si, toutes mes histoires d'enfants que je croyais être le fruit de mon imagination sont en réalité des souvenirs. L'homme de l'autre jour est le vrai prince Kyle et je suis bien une princesse.

- Lisa, reprends toi, tu ne vas pas recommencer avec ça. Tu sais bien qu'à chaque fois ça finit mal.

- Pourtant je vais le faire, il connaît mes parents et m'a proposé de me conduire à eux. J'ai décidé de le suivre dans cet autre monde, le monde duquel je viens. Il est très probable que l'on ne se voit plus jamais. - Attends, tu es en train de rompre ?

- Oui, et tout ce que tu pourras dire n'y changera rien.

- Tu me laisses tomber pour des histoires improbables, dit-il énervé, si ça tourne mal, ne reviens pas me voir en pleurant, j'en ai assez d'être seulement l'épaule sur laquelle tu viens pleurer quand tu es triste. Je te laisse une dernière chance, c'est moi ou ce Kyle de plus qui va te briser le cœur.

- Je choisi d'aller retrouver mes parents biologiques, si tu ne peux pas le comprendre tant pis pour toi. - Et ta famille ? Tu les abandonnes ?

- Je leur ai tout expliqué, et contrairement à toi, ils ont compris que c'est ce que je devais faire. Adieu Mark. »

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Et finalement, la fin de la semaine arriva et avec celle-ci une nouvelle visite du prince Kyle à New-York. Notre héros se rendit à l'appartement occupé jusqu'à ce jour par Lisa afin d'obtenir sa réponse. Il frappa à la porte du studio avec une certaine appréhension quant à la réponse de la princesse. Cette dernière lui ouvrit et l'invita à entrer. À l'intérieur, le jeune homme constata que les affaires de Lisa étaient rangées dans des cartons et qu'une valise était prête, il en conclu qu'elle repartirait avec lui, mais lui posa quand même la question : « Mademoiselle Lisa, venez vous à Fantastica avec moi ?

- Oui, et appelez moi Lisa, pas de mademoiselle entre nous.

- C'est le protocole mademoiselle, mais à présent vous êtes la princesse Naïa. Que pensez vous faire de ces cartons ?

- Mes parents adoptifs les garderont pour moi.

- J'ai un appareil qui vous permettra de les amener avec vous. »

Il sortit de sa poche un objet ressemblant à un smartphone et le tendit à notre héroïne qui le prit étonnée en disant : « Comment un téléphone pourrait transporter mes affaires ?

- Ce n'est pas un téléphone, cet appareil miniaturise les choses et les stocke. Cet écran permet de voir ce qu'il contient et ainsi de leur rendre leur taille normale quand nous appuyons dessus.

- Vous utilisez la technologie ? - Un peu. »

Il reprit l'appareil, le pointa sur les cartons qui disparurent dès qu'il eu appuyé sur un bouton. Et il fit la même chose avec la valise. À cet instant vous êtes dans l'incompréhension, qu'est ce qu'un objet technologique vient faire dans un conte ? Patience, la réponse viendra en tant voulu. Retour à l'histoire, avant de se mettre en route pour Fantastica, Lisa jeta un dernier coup d’œil au studio qui fut sa maison pendant quelque tant. Son visage trahissait une certaine tristesse, elle avait un pincement au cœur. Puis elle suivit le prince direction le portail de transport. Pour savoir ce qu'il s'est passé ensuite, je vous encourage à lire le chapitre suivant puisque nous sommes arrivés à la fin de ce chapitre.

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II- Bienvenue à Fantastica.

Après avoir traversé le portail de transport, nos deux héros arrivèrent dans la grotte. Lisa ne réalisa pas tout de suite où elle était, ce n'est que quelques secondes après, une fois que ses yeux se furent habitués à l'obscurité, qu'elle remarqua qu'ils étaient dans une grotte. Elle trouva cela étrange mais n'en dit mot avant d'être sortie. J'ai failli oublier à partir de ce moment dans le récit, je ne mentionnerai plus notre héroïne par le prénom Lisa mais par le prénom Naïa puisque c'est celui-ci qu'elle porte à Fantastica, j'espère que vous ne vous y perdrez pas car il se peut que les personnages l'appellent encore Lisa. Après cette interruption de ma part, j'en suis désolée, revenons-en à l'histoire, en sortant de la grotte notre princesse fut étonnée d'arriver dans une prairie, elle fit part de sa surprise au prince : « Je ne pensais pas que nous arriverions dans un endroit aussi isolé, il n'y a aucune construction à l’horizon.

- Je pense que c'est parce que ceux qui ont mis le portail dans cette grotte ne voulaient pas qu'il soit facile à trouver. Très peu de personne en connaissent l'existence. Et en règle générale, il y a beaucoup moins de constructions ici que dans l'autre monde. Soyez la bienvenue à Fantastica.

- Merci, j'ai hâte de retrouver mes parents.

- Avant cela, je vous amène chez madame Fouk pour que vous y changiez de vêtements. - Changer de vêtements ? S'étonna Naïa. Pour quoi faire ? Ceux que je porte sont très bien.

- Je ne veux pas vous vexer, mais vos vêtements ne correspondent pas au style vestimentaire de Fantastica. - Pourtant les vôtres sont très semblables à ceux de l'autre monde.

- Je les mets seulement quand j'y vais pour me fondre dans le paysage, ce ne sont pas ceux que je porte habituellement. Assez polémiqué, je vous conduis chez madame Fouk, elle vit à côté de la forêt des sept nains. »

À ces mots, un sourire apparu sur le visage de notre héroïne qui laissa échapper un petit rire et dit : « C'est drôle, les sept nains comme dans l'histoire de Blanche Neige, vous ne connaissez probablement pas, c'est un conte que l'on raconte aux enfants dans l'autre monde.

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- Je connais cette histoire, les sept nains en question sont les mêmes que ceux de ce que vous appelez un conte.

- Quoi ? Elle exprima sa surprise. Les mêmes ? Vous me dites que Blanche Neige et les nains existent réellement ?

- Ils ont existé, ils sont morts depuis longtemps tout comme tous les personnages de ce qui est considéré comme des contes dans le monde dans lequel vous avez grandi. Les personnes, qui ont écrit ces contes, ont toutes découvert un des portails reliant les deux mondes et ils ont ensuite rapporté ce qu'ils avaient vu à Fantastica en le faisant passer pour des histoires inventées. Alors qu'ils n'ont que relaté des faits provenant d'un autre monde.

- Et la magie ? - Quoi la magie ?

- Les fées, les sorcières, les pouvoirs magiques et tout le reste, ça aussi c'est réel ?

- Pas vraiment, ce qu'ils ont pris pour de la magie, c'est de la science, la chimie et la technologie. Comprenez-vous ?

- Oui, j'ai pu constater par moi-même votre niveau technologique avec le drôle d'appareil dans lequel sont rangées mes affaires.

- Nous avons cette technologie, mais honnêtement la majorité d'entre nous ne comprenons pas comment tout cela fonctionne. Nous vivons dans une société médiévale.

- Ce qui explique pourquoi mes vêtements ne sont pas adaptés. » Kyle ne répondit rien, car il estimait qu'aucune réponse fut nécessaire.

Le prince et la princesse avaient rejoint le cheval du premier tout en discutant, discussion retranscrite dans le paragraphe précédent (remarque faite pour faciliter votre compréhension du récit, pas besoin de me remercier). Devant l'étalon, Naïa fut de nouveau surprise et saisit mieux ce que voulait dire Kyle en parlant de société médiévale, tandis que celui-ci comprit qu'il avait négligé un « petit » détail, en effet ils n'avaient qu'un cheval pour deux et il était impossible de faire à pied un voyage qui demandait

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déjà presque une heure à cheval. Il s'exclama : « J'ai oublié de prévoir une monture pour vous, nous allons devoir monter à deux sur Prince.

- Sérieusement, votre cheval s'appelle Prince, lui dit Naïa sur un ton moqueur. Pour le deuxième cheval ne vous en faites pas, je ne sais pas monter, il n'y a pas des foules de chevaux à New-York. Cela ne me dérange pas de partager votre monture.

- Dans ce cas, mademoiselle Lisa, je vais vous aider à monter sur Prince et je ne comprends pas ce que vous reprochez à son nom.

- Avouez que ce n'est pas très original.

- Peut-être, mais j'aime bien ce nom, il lui va bien puisqu'il est le fidèle destrier d'un prince. »

Elle ne dit rien et se contenta de rire en elle-même de la façon dont parlait Kyle pendant que celui-ci l'aidait à se hisser sur le cheval. Lorsqu’elle fut installée sur l'étalon, le prince s'y installa aussi, se tenant ainsi derrière elle. Il lui recommanda de tenir le pommeau de la selle pour ne pas tomber. Elle suivit son conseil et ils partirent direction la forêt des sept nains. Le rouge aux joues de nos héros trahissait la gêne ressentie par chacun d'eux à cause de la proximité due à la situation. Naïa sentait la présence toute proche du prince ainsi que son souffle chaud dans le cou, ce qui provoquait en elle un certain émoi et des réflexions pas très avouables. Alors que Kyle était mal à l'aise d'être aussi prêt d'une demoiselle même si celle-ci était sa fiancée, en effet la galanterie à Fantastica imposait de garder un certaine distance avec une femme, excepté si l'on était marié à elle. Et oui, ça confirme bien que notre héros est un véritable prince charmant.

Naïa et Kyle arrivèrent ensuite devant la maison de la nourrice. En voyant la maisonnette la première dit : « Que cette maison est mignonne, c'est ici que vit madame Fouk ?

- C'est là, nous sommes arrivés, je vais descendre de cheval en premier et je vous y aiderai après. »

Il continuait de parler tout en agissant : « Je vais vous laisser avec madame Fouk, je reviendrai vous chercher quand j'aurai dit à mon père que je vous ai retrouvés, il contactera sûrement vos parents pour les en informer. Je pense que vous les rencontrerez dans quelques jours au château d'Alanda.

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- Vous seriez mieux ici avec madame Fouk, elle vous préparera pour les retrouvailles avec vos parents et éviter que vous fassiez un faux pas, il faut respecter le protocole.

- Le protocole ? Qu'est-ce que c'est ?

- L'art des bonnes manières et du savoir vivre à la cour.

- Si je comprends bien, vous estimez que je n'ai pas de bonnes manières. - Les manières de l'autre monde sont différentes de celles de Fantastica. - Ça, j'avais remarqué. »

Marmonna la princesse. Le prince n'entendit rien alors qu'il frappait à la porte de la maisonnette. Porte que madame Fouk ouvrit peu après. Elle était contente de constater que Naïa ait accepté de venir à Fantastica. Kyle confia notre héroïne à la nourrice et rentra au palais.

Madame Fouk accueillit notre princesse dans son humble demeure. Elle commença par lui suggérer de changer de vêtement. Oui elle le lui suggéra car elle ne se permettrait jamais de commander une princesse, c'est le protocole qui voulait ça. La nourrice dit donc : « Princesse Naïa, vous devriez changer de toilette.

- De toilette ? Et appelez-moi Lisa.

- Je ne peux pas c'est contraire à la bienséance. Quant à votre toilette, je parle de vos vêtements. - Si je le dois, soupira Naïa, je me change où ?

- Derrière ce paravent, je m'excuse mais je n'ai pas de cabinet de toilette dans ma petite maison. - Pas de salle de bain, alors vous vous lavez où ?

- À la rivière, il faudra aussi revoir votre façon de parler et votre coiffure, puis enlever cette chose sur votre visage.

- Mon maquillage ? Il ne vous plaît pas ?

- Il n'est pas assez discret pour être convenable. »

Tout en discutant, notre héroïne avait disparu derrière le paravent, elle en ressortit rapidement vêtue d'une chemise longue avec un corset à la main, elle avait l'air bien embêtée : « Je ne sais pas comment mettre ce truc.

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- Venez, je vais vous aider. »

Elle assista la princesse en laçant le corset dans le dos de celle-ci, qui trouvait visiblement cela inconfortable et ne manqua pas de le faire remarquer : « Je suis obligée de mettre ça, ça restreint ma liberté de mouvement.

- Le corset est un indispensable de la toilette de toute demoiselle distinguée… et voila la robe pour finir, je sais qu'elle est simple et ne correspond pas à votre rang, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver. Maintenant, veuillez vous installer sur cette chaise pour que je puisse vous coiffer.

- Pourquoi ? Je trouve que mes cheveux sont très bien détachés.

- Non, non, non, Il n'y a que les filles de fermes et les souillons qui laissent leurs cheveux voler au vent. Même les servantes du palais s'attachent les cheveux.

- Bon, si vous le dites. »

Naïa laissa échapper un soupir exprimant sa résignation, tandis que madame Fouk était déjà en train de la coiffer.

Pendant que madame Fouk s'occupait des cheveux de notre princesse, les deux femmes continuaient de parler, la nourrice demanda : « Excusez-moi mon indiscrétion, êtes-vous revenue à Fantastica pour le prince Kyle ?

- Qu'est-ce qui vous fait pensez ça ?

- Je ne suis pas née de la dernière pluie, j'ai vu sa façon de vous regardez et comment vous, vous le regardez et il y avait ces dessins chez vous le représentant.

- Vous avez vu les dessins ? Demanda Naïa assez gênée. D'accord, je l'admets, Kyle est très attirant et je ne serai pas contre recevoir des baisers de sa part.

- Princesse ! Vous entendez-vous parler ? Vos propos sont choquants.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans ce que je viens de dire, je n'ai fais qu'exprimer mes pensées. - Une jeune femme convenable n'avoue jamais trouver un homme 'attirant', je n'arrive pas à croire que je viens d'utiliser ce mot pour parler d'un être humain, il est préférable de dire qu'il ne la laisse pas indifférente.

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- Et si je dis qu'il provoque en moi un certain émoi, c'est plus convenable ?

- Non, princesse, c'est trop explicite. Une autre question, avez-vous déjà échanger un baiser avec un homme ?

- Bien sûr, avec plusieurs.

- Quoi ? Ce n'est vraiment pas digne de votre rang.

- Pour ma défense, j'ignorais que j'étais une princesse. Mais si ça peut vous rassurer, ma vertu est intacte. - Encore heureux, cela serait un déshonneur pour le trône de Barnéa. »

Un silence pesant s'installa, puis après quelques secondes, notre héroïne posa une question que vous vous êtes certainement vous aussi posée : « Madame Fouk, comment se fait-il que je me souvienne des premiers jours de ma vie alors que dans l'autre monde les plus vieux souvenirs des gens ne remontent qu'à l'âge de trois ans ?

- Hum, c'est une bonne question, j'ignore le pourquoi, mais je peux vous dire que c'est le cas de tous les humains vivant à Fantastica.

- C'est donc une particularité d'ici. »

La nourrice acquiesça d'un signe de tête. Mes chers lecteurs, désolée si vous vous attendiez à une réponse plus précise, mais c'est tout ce que je sais comme madame Fouk, peut-être qu'un futur lointain nous en apprendra plus, cependant ce ne sera pas dans cette histoire. Revenons-en à Naïa, elle était enfin changée et ressemblait à présent à une habitante de Fantastica, ce qui ne lui convenait pas vraiment puisqu'elle trouvait ses nouveaux habits inconfortables.

Pendant que Naïa subissait son relookage, subir c'est le cas de le dire, Kyle rentrait au palais d'Alanda où il dit à Bernard tout ce qui s'était passé tout en se changeant avant d'aller se présenter devant son père, le roi Dagobert, je sais pas vous mais moi j'aime bien son nom il me donne le sourire, il me fait penser au roi de la chanson mais il est loin d'être aussi étourdi que lui, excusez-moi je m'égare. Une fois en tenue de prince, notre héros se présenta devant son père, qui vaquait à ses affaires de roi. Kyle fit une révérence par respect pour son souverain, ce dernier demanda au premier : « Mon fils, que veux-tu ?

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- Père, j'ai retrouvé la princesse Naïa. - Quoi ? Où l'avait cachée son père ?

- Ce n'est pas son père le responsable de sa disparition, c'est un homme qui a travaillé pour le conseiller Andras. Et le lieu où je l'ai trouvé n'a aucune importance, le principal est que nous l'ayons retrouvée saine et sauve.

- Kyle, Andras travaille pour le roi Kristof, donc il est sûrement responsable de la disparition de sa propre fille, car il ne veux pas respecter notre accord.

- Père, excusez mon irrespect, mais il serait peut-être temps d'arrêter avec ses accusations sans fondement et de prévenir le roi Kristof que sa fille est à Alanda.

- Arg, tu as raison, je vais envoyer un message à Barnéa. Où est la princesse actuellement ? - En sécurité chez madame Fouk.

- Es-tu certain que c'est bien la princesse ?

- Le scientifique Raymond a fait un test ADN qui l'a confirmé. - Bien, s'il n'y a rien d'autre tu peux te retirer. »

Notre héros fit de nouveau une révérence puis sortit respectueusement de la pièce. Il ignorait que son père était contrarié par la réapparition de la princesse. Pourquoi ? Vous demandez-vous, la réponse sera pour un peu plus tard, mais rassurez-vous vous n'aurez pas à attendre longtemps. Reprenons, Dagobert fit envoyer un message à Barnéa, une missive qui n'était pas destinée au roi Kristof mais à quelqu'un d'autre. Pour connaître l'identité du mystérieux destinataire vous devrez aussi attendre, désolée de vous mettre l'eau à la bouche de la sorte, mais il faut bien entretenir un certain suspense pour que vous continuez à lire cette histoire.

Après que le messager soit parti, Dagobert fit appeler le chef de sa garde. En entrant le soldat, un homme d'une quarantaine d'années à la carrure imposante et aux cheveux noirs, fit une référence devant le roi qui lui dit : « Capitaine, il est arrivé à mes oreilles que la princesse Naïa est réapparue. Elle est près de l'entrée de la forêt des sept nains chez sa nourrice madame Fouk. Emmenez avec vous quelques soldats et ramenez la princesse ici.

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- À vos ordres votre majesté.

- Ah, une dernière chose, le prince Kyle ne doit rien savoir de cette mission. - Oui votre majesté, il n'en saura rien. »

L'homme s'inclina de nouveau et partit comme il était venu. Si vous voulez mon avis, et même si vous ne le voulez pas je le donne quand-même, tout ça me paraît louche, il était pas très net le roi Dagobert. La suite de l'histoire nous dira si j'ai tort ou raison. Vous voulez la suite, hein ? Alors continuez de lire.

Un peloton de soldats se rendit chez madame Fouk. Quand elle ouvrit la porte, elle fut surprise de les voir, elle s'attendait à ce que des soldats viennent chercher Naïa pour la conduire au palais mais pas aussi rapidement. Devinant le motif de la présence de ces hommes, elle demanda tout de même : « Capitaine, que voulez-vous ?

- Le roi Dagobert m'a donné l'ordre d'escorter la princesse Naïa au château. Nous savons qu'elle est chez vous.

- Je suis bien là, se manifesta notre héroïne, mais le prince Kyle a laissé entendre qu'il viendrait me chercher en personne.

- Les ordres sont les ordres, son altesse le prince a sûrement changé d'avis. »

Le soldat disait cela tout en sachant que c'était faux car le prince ignorait tout de l'ordre de son père, mais il devait revenir avec la princesse s'il ne voulait pas être châtié. Ses propos suffirent à convaincre Naïa qui accepta de les suivre après avoir dit au revoir à la nourrice. Une petite question, la naïveté n'est-elle pas une caractéristique des princesses ? Faites-moi savoir ce que vous en pensez. Une chose est cependant sûre, notre princesse a été naïve en la circonstance et en général ça attire les problèmes.

Dès son arrivée au château, Naïa fut conduite devant le roi. Avant qu'elle parte de chez madame Fouk, cette dernière lui avait fortement conseillé de faire la révérence lorsqu’elle serait devant le roi, elle se souvint de ce conseil lorsqu'elle fut introduite devant Dagobert et s'inclina devant lui en signe de respect. Le roi fut, quant à lui, frappé de la ressemblance de la princesse avec sa mère, la reine Teya de Barnéa. Il fut le premier à parler : « Vous êtes donc la princesse Naïa ? Mon fils vous a réellement retrouvée, vous

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ressemblez beaucoup à votre mère. Excusez-moi, je ne me suis pas présenté, je suis le roi Dagobert. » La princesse ne répondit pas car elle craignait de se mettre à rire si elle ouvrait la bouche, et oui elle connaîssait la chanson, un sourire se dessina sur son visage, heureusement pour elle le roi ne fit pas le lien entre son nom et le rictus de notre héroïne. Il continua de parler imperturbable : « Je devrais me réjouir de votre réapparition, mais ce n'est pas le cas, j'ignore comment mon fils a pu vous trouver dans l'autre monde. J'ignorais qu'il en connaissait l'existence… mais ce n'est pas cela qui nous concerne, vous n'auriez jamais dû revenir à Fantastica, votre présence contrarie mes plans.

- Vous saviez depuis le début où j'étais ?

- En effet, l'homme qui vous a fait enlever m'avait mis dans la confidence. Vos parents ignorent toujours que vous êtes de retour, donc je vais pouvoir avoir ce que je veux.

- Que voulez-vous ?

- C'est simple, la guerre, je suis mieux armé que votre père donc je n'aurai aucun mal à gagner la guerre et à annexer Barnéa. »

Il échappa un rire à faire froid dans le dos, alors que la princesse lui demanda : « Et comment comptez-vous m’empêcher d'aller voir mes parents ?

- Oh ça, en vous mettant au cachot, personne n'ira vous chercher dans les geôles. - Votre fils l'apprendra.

- Pas si je lui dit que vous vous êtes ravisée et êtes retournée dans l'autre monde. »

Il fit signe aux gardes pour qu'ils la conduisent dans les geôles. Qu'est-ce que je disais ? La naïveté ça n'apporte rien de bon et mon pré sentiment concernant Dagobert s'est avéré juste, oui c'est vrai je connais l'histoire et je n'ai donc aucun mérite de l'avoir deviné puisque je le savais déjà deux paragraphes plus haut. Et pendant ce temps, Kyle ignorait ce qu'il se passait, mais il ne tarda pas à tout apprendre, comment ? La réponse dans les paragraphes qui suivent.

Le lendemain, lors de sa sortie matinale dans Alanda, Bernard croisa madame Fouk. Il prit des nouvelles de la princesse Naïa, à quoi la femme lui répondit : « Ce serait plutôt à moi de vous le demander, elle est partie pour le palais hier avec une escorte de soldats.

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- Quoi ? Je l'ignorais, c'est étrange que le prince ne m'ait pas mis dans la confidence. - Étrange comme vous dîtes. »

Ils continuèrent de discuter pendant quelques minutes, puis le serviteur rentra au palais et y retrouva Kyle, qui émergeait tout juste de son sommeil. Le prince avait l'habitude de se lever tard, ce qui explique qu'il émergeait, mais pourquoi je donne cette explication alors que nous ignorons l'heure qu'il était. Quoiqu'il en soit, Bernard arriva juste à temps pour le lever du prince. Ce dernier se renseigna, comme à son habitude, sur la balade matinale de son valet, qui lui rapporta sa conversation avec madame Fouk. Kyle était contrarié par les propos de Bernard : « Mon père a envoyé des gardes la chercher, pourquoi ne m'a-t-il rien dit ? Je dois lui parler le plus vite possible. Bernard ! Mon pantalon noir et une chemise, tout de suite.

- Oui, votre altesse. »

L'homme alla immédiatement dans le dressing de son maître et en ressortit rapidement avec les vêtements demandés et une paire de bottes que notre héros enfila en un rien de temps. Il sortit ensuite d'un pas assuré de ses appartements bien décidé à parler à son père.

Dans le donjon, Naïa cherchait un moyen de se sortir de cette situation, elle était toujours enfermée dans un cachot. Puis elle se souvint qu'elle avait un tournevis dans ses affaires et que les gardes ne l'avait pas fouillée avant de l’emprisonner donc elle avait avec elle l'appareil contenant ses effets personnels. Elle attendit que le geôlier ait le dos tourné pour récupérer le tournevis et forcer la serrure de la cellule, elle y arriva sans trop de mal. Mais à peine était-elle sortie du cachot que le geôlier était de retour, elle réussit à rapidement s'échapper par une porte avant que l'homme réalise ce qu'il se passait. Dans la précipitation, notre héroïne n'a pas vu qu'elle empruntait la porte menant aux oubliettes. Ne vous inquiétez pas, il ne lui est rien arrivé de grave. Les oubliettes du château d'Alanda débouchaient sur les douves, vous devinez donc que la princesse était tombée dans les douves, elle fit un magnifique plongeon dans l'eau, regagna la rive à la nage et partit se cacher dans la forêt des sept nains, qui avoisinait le palais, puis elle mit des vêtements secs qu'elle avait dans ses affaires, des vêtements de notre

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monde bien sûr. Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai dit que Naïa était à l'opposé du stéréotype de la princesse qui a toujours besoin de l'aide de son prince charmant.

Pendant que notre princesse s'évadait avec succès, nous pouvons le dire, Kyle avait retrouvé son père. Le roi fut surpris de voir son fils si tôt dans la journée et lui demanda : « Que veux-tu ?

- J'ai appris que des soldats ont escorté la princesse Naïa au château hier. Est-ce vrai ? - Oui.

- Pourquoi n'ai-je pas été informé ?

- J'ai parlé avec la princesse, elle a changé d'avis et a décidé de retourner dans l'autre monde.

- Vous savez pour l'autre monde ? Je ne comprends pas, elle était sûre de son choix, c'est incompréhensible.

- Je ne sais que ça mon fils, elle n'a donné aucune explication. »

Dagobert finissait sa phrase qu'un garde entrait, l'homme s'inclina devant le roi et le prince et dit : « Votre majesté, la princesse, elle s'est enfuie.

- Quoi ?

- Père, pouvez-vous m'expliquer ?

- La princesse Naïa n'est pas repartie, je l'ai fait mettre au cachot parce qu'elle entravait mes projets de conquête de Barnéa. Comment a-t-elle pu s’enfuir ? Demanda le roi au garde.

- Elle a forcé la porte de sa cellule et est partie par les oubliettes.

- Les oubliettes ? Elle doit être dans les douves où à proximité. Allez me la chercher et amenez la moi. - Oui votre majesté. »

Le garde partit suivi par le prince qui n'avait plus rien à dire à son père ni plus rien à entendre de lui. Je vous le dis franchement Kyle était fâché contre son père.

Notre héros regagna rapidement ses appartement où l'attendait Bernard. Le premier entra précipitamment dans la pièce en ordonnant : « Bernard, ma cape et mon épée, tout de suite.

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- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, je dois retrouver la princesse Naïa avant les gardes. »

Le serviteur lui rapporta la cape et l'épée que le prince prit avant de partir à la recherche de notre héroïne. Que voulez-vous ? Un prince reste un prince et ne peut s'empêcher de voler au secourt de sa princesse.

Kyle avait été tellement rapide, qu'il était à proximité des douves avant les gardes. Il trouva judicieux de commencer à chercher Naïa dans les bois. Le prince entrait tout juste dans ceux-ci qu'il entendit quelqu'un l'appeler, c'était la princesse qui sortait du bosquet dans lequel elle s'était changée, vous noterez qu'elle a réussi à enlever son corset toute seule, tout en disant : « Je savais que vous viendriez. - Comment avez-vous deviné ?

- Oh, c'est simple, vous êtes un prince et dans les contes les princes volent au secourt des demoiselles en détresse. C'est ce que vous avez fait, bien que je ne sois pas en détresse, mais j'ai toujours besoin de mon guide. Je serai bien allée toute seule à Barnéa, le problème c'est que je ne connais pas la région.

- Je vais vous conduire à Barnéa. Mademoiselle, je suis désolé pour mon père, je ne le pensais pas capable d'agir ainsi.

- Vous n'avez pas à vous excuser pour lui. Bon, on va dans quelle direction ? - Par là-haut.

- Quoi ? »

Elle était dans l'incompréhension, le prince le remarqua et lâcha un petit rire, puis expliqua ses propos : « Les soldats de mon père sont à votre poursuite, le plus prudent est que nous rejoignons la cité des nuages par un des passages cachés se trouvant dans cette forêt, j'ai un ami là-haut qui pourra nous aider à nous rendre rapidement à Barnéa.

- D'accord, je vous suis.

- Je ne voudrais pas être impoli, mais vous portez toujours des vêtements de l'autre monde.

- Excusez-moi d'avoir trempé les autres en m'évadant, seules mes affaires de l'autre monde étaient sèches. Et je pense que je serai plus à l'aise comme ça pour crapahuter. »

Kyle, voulant éviter le conflit, ne répondit rien. Ah, la galanterie. La princesse prit ce silence pour de l’approbation et en fut satisfaite.

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Nos héros marchèrent un peu dans la forêt avant d'arriver dans une clairière dans laquelle trônait un cercueil de verre. Et oui, vous avez deviné, c'était le cercueil dans lequel les sept nains avaient mis Blanche Neige après le coup de la pomme empoisonnée. Naïa fut surprise de trouver un tel objet dans une forêt, c'est vrai que l'on peut se demander pourquoi il était là. Continuez de lire, le prince Kyle va satisfaire votre curiosité. En effet, notre princesse lui posa cette question : « C'est quoi ce cercueil ?

- C'est ici qu'a reposé la reine Blanche Neige avant d'être réveillée par le baiser de son prince. Ils ont décidé de le laisser ici pour que tous ceux qui le veulent puissent venir le voir et se souvenir. »

La jeune femme resta un instant silencieuse, puis elle dit : « Nous somme toujours à Alanda, est-ce que ça veut dire qu'elle a été reine d'Alanda ?

- Oui, Blanche Neige est mon ancêtre.

- C'est drôle, vous ne lui ressemblez pas, si je ne me trompe pas, dans le conte elle est décrite ayant les cheveux noirs comme l'ébène, la peau blanche comme neige et les lèvres rouges sang. Pour les lèvres c'est compréhensible, mais la peau et les cheveux…

- Euh… certaines caractéristiques se perdent au fil des générations. - C'est pas faux. On y arrive bientôt à ce passage vers la cité des nuages ? - Il est de l'autre côté de la clairière. »

Je sais ce qu'il vous vient en tête, si Kyle descend de Blanche Neige, de qui descend Naïa ? Je sais que je fais durer le suspense, mais la réponse est pour plus tard.

Kyle et Naïa arrivèrent au pied d'un arbre qui ressemblait plus à un pied de haricot géant qu'à un arbre. Pour être honnête avec vous c'est parce que c'était un pied de haricot qui avait reçu beaucoup d'engrais. Revenons à nos héros, Kyle dit : « Nous y voila, nous devons escalader cette plante pour aller à la cité des nuages.

- C'est un pied de haricot ?

- Oui, c'est un de ceux planté par Jack, je suis sûr que vous connaissez l'histoire du haricot magique ? - Je la connais, alors ça veut dire que la cité des nuages, c'est le royaume où vivait l'ogre.

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- Tout à fait, et avant que vous me demandiez, le haricot n'était pas magique. Il a reçu une bonne dose de super engrais.

- Comment est-ce que vous savez ça ? - Je le sais c'est tout. Prête pour l'escalade ?

- Oh que oui, enfin on fait quelque chose d'amusant. »

Notre héroïne fermait juste la bouche qu'elle commençait son ascension de la plante géante, suivie par le prince, qui ne s'attendait pas à une telle réaction de la princesse. Mais oui Kyle comme je l'ai écrit, Naïa n'était pas une princesse comme les autres, et ça notre prince s'en était rapidement rendu compte mais elle arrivait encore à le surprendre.

Le sommet de la plante débouchait au dessus des nuages dans une ruelle pavée d'une cité que l'on aurait cru être sur la terre ferme. C'était une cité de style médiéval qui avait son propre roi. Étonnamment, Naïa n'était pas surprise d'arriver dans un tel décor. Lorsque Kyle posa le pied à terre, façon de dire, il dit à notre princesse : « Nous allons aller voir une de mes connaissances, il nous aidera à gagner rapidement Barnéa. Carne est pilote de dragon.

- Pilote de dragon ? Vous voulez dire qu'il y a des dragons ici ?

- Pas des dragons comme vous l'entendez, ce sont des robots ressemblant à de gros lézards avec des ailes et crachant du feu.

- Ce que l'on prend pour des dragons dans l'autre monde, ce sont des robots. C'est sûr que pour quelqu'un du moyen âge, ça ressemble à une créature fantastique. Je commence à comprendre certaines choses.

- En rapport avec ce que je vous ai dit lors de votre arrivée à Fantastica ?

- Oui, le fait que ce que les auteurs de conte ont pris pour de la magie est en réalité dû à la chimie et la technologie.

- Nous arrivons, Carne vit dans cette rue. Je vous préviens, il a des manières un peu rustres. - Vous l'avez rencontré comment ?

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