.,.
CONTRIBUTION A L'ETUDE EXpERIMENTALE D'UNE METHODE LE GRADE DE DOCTEUR ÈS SCIENCES PHYSIQgES
Président
ý
Professeurs Invités
ý
Examinateurs
T HÈ SE
PREsENT.EE A
POUR OBTENIR
Jean-Louis BOUSGARBIÈS
PAR
\
MM. H. CORDIER A.CRAYA
A. FORTIER
I
M.L. BERNARD
J.L. PEUBE
Soutenue le2 Juillet 1971, devant/., Commission d'Examen
L'UNIVERSITÉ DE POITIERS
Jury
DE MESURE ELECTROCHIMIQllE DE GRANDEURS HYDRODYNAMIQllES
T HÈ SE
PREsENTEE A
L'UNIVERSITÉ DE POITIERS
POUR OBTENIR
LE GRADE DE DOCTEUR ÈS SCIENCES PHYSIQgES
PAR
Jean-Louis BOUSGARBIÈS
CONTRIBUTION A L'ýTUDE EXPýRIMENTALE D'UNE MýTHODE
DE MESURE ýLECTROCHIMIQ!lE DE GRANDEURS HYDRODYN AMIQ!lES
Soutenue le2 Juillet 1971, devetit le Commission d'Bzamen
I MM. H. CORDIER Président
\ A.CRAYA
ý
Professeurs Invités
Jury A. FORTIER
I M.L. BERNARD
ý
Examinateurs J.L. PEUBE
MM. VALENSI Professeur de Chimie M. PIMIENTA Professeur sans chaire - Géologie CHARTIER Professeur de Physique
Mme DOLBEAULT Professeur sans chaire - Mathématiques
GAVAUDAN Professeur de Botamque MM. MICHON Professeur sans chalre - BIOlogie ani rn elc
de LAREMBERGUE Professeur de Zoologie DEVRIES Professeur sans chaire - Géologie
TABOURY Professeur de Chimie PEYRE Professeur sans chaire - PhYSIOlof:IC
LEGRAND Professeur de Biologie ammale anunale
MATHIEU Professeur de Géologie et Mtnéralogie PEUBE Professeur sans chalre - Mýcanlquc
GRAY Professeur de Physique jACQUESSON Professeur sans chaire - Physique
RIVAULT Professeur de Physique BERNAT Professeur sans chaire - Msthêmallqu05
ROSENBERG Professeur de Chimie Biologie HARDY Professeur sans chaire - Chimie
LAURENT Professeur de Mécanique Mme MIGINIAC Professeur sans chaire - Chimie
DOLBEAULT Professeur de Mathématiques MM. PAYEN de la Professeur sans chaire - Physique
MANSOl'\ Professeur de Physique GARANDERIE
THOMASSIN Professeur de Chimie GAL AND Professeur sans c h srr c - Phv 51010";:11..">
VAUTHIER Professeur de Physique arurn al e
GARGOUIL Professeur de Physiologie animale MORIN Professeur saný c h arr c - Physique
CORDIER Professeur de Mécanique RENAULT Professeur sans chal rt._' - J\-1atht?mlll!qu"_"'s
MATHURIN Professeur de Mécamque MARTINET Maître de Conf cr-e nc c s - ý1CLanlqU('
EZRA Professeur de Mathématiques MIGINIAC Maître de Conforcnc c s - L'hlmle
DASTE Professeur de Microbiologie CAUBET Maître de ConfCl-CTl(CS - ý\ath\._;matlqll(,s
GUTII Professeur de Paléontologie NAYROLES Maître de Confc rcnc c s - ý-'ýCBr"qU("
GUlCH ARDET Professeu r de Mathématiques GRILHE Maître de Co nf'cr o n cc s - PhySique BOSCHER Professeur de Mécamque LUBOCHINSKY Maître de Co nfé r cncc s - L'hlmle RI ..:"l\."Igll..ý
GOETHALS Professeur de Mécamque GOMEL Mal'lre de Conférences - Chimie
MAUREL Professeur de Chimie MIe CORCUFF Maître de Conférences - Phy srqu c
LAGARDE Professeur de Mécanique MM. BERROIR Maître de Conférences - Mathématiques
BERNARD Professeur de Chimie GASC Maître de Conférences - Mýc6nlqlll.ý
de FOUQUET Professeur de Physique JACQUESY Maître de Conférences - C hirn ie
BAT AILLER Professeur de Phy srque COINTOT Maître de Confcr-cncc s - Chimie
SL ANCH ARD Professeur de Chimie MOINE Maître de Conférences - Phy siqu e
Mme AMICE Professeur de Mathématiques SCHREVEL Maître de Conférences - Zoologie
MM. FORT Professeur de Mathématiques Mme BARTHELEMY Chargé d'Enseignement - Mathématiques
CAISSO Professeur de Phy srque MM. SOUCHET Chargé d'Enseignement - Mathémallque,
BOU ROT Professeur de Mécanique RACHMAN Maître de Conférences aSSOCié - Phvs iqu e
Dl'Pl'IS Professeur de Pédologie A'CAMPO Maître de Conférences aSSOCié -
Ll'NC Professeur Associé de Mécamque Mathématiques.
Mie POliSSEL Professeur sans chaire - Phy srologte cellulaire.
-000-
Professeur à la Sorbonne, Professeur à la Sorbonne, Professeur à la Sorbonne, Professeur de Physique Professeur à la Sorbonne Professeur de Paléontologie Professeur à la Sorbonne Professeur à la Sorbonne Professeur à la Sorbonne, Professeur de Mécanique Professeur de Physique
MM. AMIEL COTTE
Mme DUBREUIL- ]ACOTIN
MM. MAZET
LESIEUR CORABOEUF ZOUCKERMANN BROUSSE PATTE
MM. P. BROUSSE
N. MANSON
PROFESSEURS HONORAIRES Professeur honoraire à la Sorbonne,
Membre de l'Institut
Professeur honoraire à la Sorbonne, Membre de l'Institut
Professeur honoraire à la Sorbonne, Correspondant Acad. Sc.
Professeur de Physique Professeur à la Sorbonne
Professeur à la Faculté des Sciences
de Marseille
Professeur à la Sorbonne,
Directeur honoraire de l'E. N. S.M. A.
Professeur de Physique Professeur de Paléontologie
Unités scientifiques d'Enseignement et de Recherche
DOYENS HONORAIRES ET ANCIENS DOYENS
PROFESSEURS ET MAIT RES DE CONFERENCES
MM. FRECHET GARNIER BOULlGAND GRUMBACH SOLEILLET
ABE LOOS
PONCIN
MM. A. GRUMBACH
E. PATTE
Fluides de l'Université de Poitiers sous la direction de Monsieur le Professeur PEUBE. Je tiens à lui exprimer toute ma reconnaisance pour l'attention qu'il a portée à cette recherche et le soutien constant qu'il
a su m'accorder.
Monsieur FORTIER, Professeur à l'Université de Paris a bien voulu examiner en détail mon travail. Auparavant il m'avait accepté durant deux ans au sein de son Laboratoire, me faisant bénéficier de ses précieux conseils. Je lui exprime ma profonde gratitude.
Que Monsieur CRAYA, Professeur à l'Université de Grenoble, trouve ici l'expression de ma très grande reconnaissance. Il m'a fait l'honneur de
s'intéresser à mes travaux et, malgré la longueur du voyage, de participer au Jury de cette thèse.
Monsieur le Professeur CORDIER, Directeur de l'Ecole Nationale Supérieure de Mécanlque et d'Aérotechnique a blen voulu accepter la présidence du Jury. Je le prie d'accepter mes remerciements et lui dis toute ma gratitude.
Ma Vlve reconnaissance va également à Monsieur BERNARD, Professeur à l'Université de Poitiers qui a examiné la partie électrochimique de cette thèse et m'a fait part de ses suggestions.
Les expériences représentant une part importante de ce travail, de nombreuses réalisations techniques ont été les oeuvres de Messieurs BOUHET, ,BRUNETEAU, LAFOREST, LAPLAUD et VIGNER. Monsleur BRUNETEAU a de plus imprimé
cette thèse tandis que Madame MAYE l'a dactylographiée avec beaucoup de soins.
Je leur adresse, ainsi qu'à tout le personnel du Laboratoire de Mécanique
expérimentale des Fluides d'Orsay, tous mes remerciements pour leur aide dévouée et efficace.
Enfin, je ne saurais oubller tous mes camarades de l'E.R.A.
nO 4 que Je remercie pýur leur sympathique collaboration.
PRINCIPALES NOTATIONS
17 17 19 13 13 15
22 25 27
28 28 30 30 44 52 54 55 63 Pages
Equation générale de la diffusion binaire isotherme
Influence relative de la diffusion et de la convection sur le transfert de masse Couche limite de diffusion
II. 1 .5 II. 1. 3 II. 1 .4
ASPECT ELECTROCHIMIQUE
Reaction d'oxydo-réduction, potentiel d'électrode Passage de courant électrique
Modes de' transport d'une substance dissoute 1.3.1 Migration
1.3.2 Diffusion 1.3.3 Convection
1.3.4 Diffusion convective
1.3.5 Présence d'un électrolyte support Régime transitoire. Etat stationnaire Courant limite
Application de l'électrochimie à la mécanique des fluides
1.6.1 Rappel des techniques déjà utilisées 1.6.2 : Description de la méthode employée 1.4
1.5 1.6
Transfert de masse vers la surface d'une calotte sphérique
II.2.1 Régime de diffusion pure
II.2.2 : Régime de diffusion convective
II.2.2.1 : Nombre de Reynolds élevés II.2.2.2 : Faibles nombres de Reynolds II.3 : Intensité du courant limite
II.4 : Conclusion Annexe A
Annexe B
11.2
II.1 : Diffusion convective. Généralités
II.1.1 Conservation des espèces chimiques II.1.2 Loi de Fick
CHAPITRE II : TRANSFERT DE MASSE VERS LA SURFACE D'UNE CALOTTE SPHERIQUE
CHAPITRE l
1.1 1.2 1..3
. INTRODUCTION
111.7 Comparaison entre résultats théoriques et valeurs
expérimentales 130
111.8 Conclusion 133
CHAPITRE IV : MESURE DU FROTTEMENT PARIETAL DANS LE CAS D'UN ECOULEMENT DE RUISSELLEMENT A LA SURFACE D'UN PLAN
INCLINE
Mesure de l'intensité du courant débité
157 155 155 153 153 71 72 73 74 77 80 81 81 84 86 86 91 91 93 93 94 95 95 98 100 103 103 104 105 Ils 122 124 de l'ion 13-
expérimentaux
Force électromotrice de la pile Nombre de J eynolds d'une sonde Courbes I(R') et I(E' - U) Courbes d'étalonnage
Intensité limite à vitesse nulle Observation de la transition expérimental
Dispositif d'écoulement Mesure du débit
Mesure de la température Electrode sonde
Contre électrode Fixation des sondes
Rappels sur le ruissellement
IV.I.I Différents régimes d'ecoulement
IV.l.2 : Régime laminaire lisse à la surface d'un plan incli.nê
1". "." 2. I Cas bidimensionnel
IV. 1.2.2 : Influence des bords. Cas tri- dimensionnel
Résultats III.6. ) II!.6.2 111.6.3 111.6.4 III. 6.5 III.6.6
Propriétés de la solution utilisée 111.4.1 Composition
111.4.2 Viscosité
111.4.3 Masse volumique
111.4.4 Constante d'équilibre 111.4.5 Coefficient de diffusion Montage
III.3.1 III.3.2 II!.3.3 111.3.4 111.3.5 111.3.6
Principe d'étalonnage
Ecoulement à l'intérieur d'un tube cylindrique 111.2.1 Régime laminaire établi
111.2.2 Régime turbulent
, '
111.2.3 Longueur d entree 111.2.4 Transition
MESURE DE LA VITESSE MOYENNE LOCALE D'UN ECOULEMENT HYDRODYNAMIQUE
IV. ) III.5
III. 6
III.4 III.3 111.1 III.2 CHAPITRE III
V.3 : Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
CONCLUSION GENERALE
165 168 173
175 175 177 178 180 187 IbO 163 163 164
190 192 192 194 194 196 198 199
200 201 201
219 223 209 213 dans
Influence globale des broches Variation de UF lors d'un éloi- gnement progressif des broches Régime pseudo laminaire
Régime turbulent Zone d'entrée
Principe
Montage expérimental
V.2.2.1 Circuit d'écoulement V.2.2.2 Fil sonde
V.2.2.3 Broches parasites
V.2.2.4 Mesure de la tension UF Détermination du profil des vitesses
la section d'essais du canal Résultats
V.2.4.1 V.2.4.2 V.2.4
V.2.3 IV.2.2 IV 0 03 IV. 1 .4 IV. 1 .5
Etude du transfert de masse
IV.2.1 Electrode rectangulaire parallèle à la direction z
Cas d'une électrode circulaire Courant limite
Relation entre la densité du courant limite et le frottement pariétal
Expériences
IV.5.1 Montage expérimental
IV.5.2 Réalisation et mise en place des sondes IV.5.3 Détermination du courant limite
IV.5.4 Résultats Conclusion
Influence' d'un gradient de vitesse sur l'écoulement autour d'une broche
Etude du phénomène au moyen de la méthode électro- chimique
V. 2. I
V.2.2 :
Vol Vo2 IV.3 IV.4 IV.2
IV.6 IV.5
CHAPITRE V : INFLUENCE D'UN GRADIENT DE VITESSE SUR UNE SONDE DE MESURE PERPENDICULAIRE A LA VITESSE
a rayon de la calotte sphérique
b épaisseur du film
c concentration
c concentration à la surface de l'électrode
o
cS concentration au sein de la solution
c+ concentration adimensionnelle
D coefficient de diffusion
d diamètre de la broche perturbatrice dF diamètre du fil sonde
E potentiel d'électrode
E' force électromotrice de la pile
Eo potentiel normal du système oxydo réducteur considéré
E potentiel d'équilibre
q
F Faraday = 96 500 Coulombs
f. coefficient d'activité de l'espèce ý
l
g accélération de la pesanteur
h hauteur de la calotte sphérique
l intensité du courant
Il intensité limite
ý densité de courant
il densité de courant limite (iox) densité du courant d'oxydation
(i d) densité du courant de réduction re
J densité du flux local de masse
K constante d'équilibre
k constante de vitesse d'oxydation ox
kred constante de vitesse de réduction
L longueur caractéristique
LE longueur d'entrée du tube d'étalonnage LF longueur totale du fil sonde
s aire de la calotte sphérique Sv entropie volumique
T température absolue
température exprimée en degrés centigrades mobilité
fonction molaire du constituant l
composante de la vitesse parallèle à l'axe y vitesse d'oxydation
vitesse de réduction
composante de la vitesse parallèle à l'axe z
produite par unité de volume et de temps
temps
différence de potentiel vitesse max nnum
vitesse moyenne
vitesse de l'écoulement à l'infini
composante de la vitesse parallèle à l'axe x vecteur vitesse
débit volumique
constante des gaz parfaits résistance
nombre de Reynolds du film nombre de Reynolds
nombre de Reynolds de la sonde hémisphérique nombre de Reynolds du tube
nombre de Schmidt nombre de Nusselt
nombre de Nusselt moyen nombre d'électrons nombre de Péclet pression
masse de cnnstituant i
demi longueur du plan incliné
longueur du segment sensible du fil sonde masse moléculaire
t
v
u
vox
vred
-+
V U
UM Um
U
CD
n
Pe
m
N.l
Nu
ru
a angle polaire
aL angle définissant la limite de la calotte sphérique r fonction gamma
ý épaisseur de la couche limite de diffusion
ô épaisseur de la couche limite dynamique
o
£ e largeur de l'électrode rectangulaire
ý fonction tourbillon
ý viscosité dynamique v viscosité cinématique
p masse volumique
cr production d'entropie par unité de masse et de temps
L tension de frottement
Lo tension de frottement à la paroi
ý flux total de masse ýs flux d'entropie
Le sýbole + désigne une quantité adimensionnelle
Le symbole Y désigne la transformée de Mangler de la quantité Y (chap. II) Certaines notations utilisées pour les calculs intermédiaires sont définies dans le texte et ne sont pas reproduites ici.
Plusieurs expérimentateurs ont déjà fait appel à des méthodes électrochimiques dérivées de la polarographie pour étudier
certains paramètres d'écoulements hydrodynamiques. En général, des micro électrodes, logées dans les parois, permettaient de recue.i.llir des renseignements sur les coefficients moyens de transfert et sur le frottement local. Des travaux dans ce sens ont été réalisés par
HANRATTY et ses collaborateurs (4), (S}, (6), (7), (8) ainsi que par COGNET (9) et LEBOUCHE (la).
A la différence des méthodes précédentes, la techn1que que nous avons mise au point ne nê c es si t e pas la présence d'une sour c e
externe de courant continu, l'ensemble électrodes-solution en mouve- ment utilisé, fonctionnant comme une pile et non en tant que cellule
à électrolyse. En plus des mesures de frottement par l'intermédiaire de sondes noyées dans les parois, nous avons essayé de déterminer la vitesse en un point quelconque de l'écoulement, à l'aide d'une électrode
située au sein même du liquide en mouvement. L'effort a également porté sur la miniaturisation des sondes afin d'effectuer des mesures locales.
Outre certains rappels concernant l'électrochimie, le
premier chapitre est consacré à un résumé des méthodes utilisées anté- rieurement puis à la présentation de la technique mise au point.
transfert de masse vers la surface d'une calotte sphérique. Sous certaines hypothèses, l'équation du bilan de matière est résolue à l'aide des équations du mouvement dans les deux cas suivant:
nombres de Reynolds élevés, grâce à l'utilisation des hypothèses de la couche limite
" faibles nombres de Reynolds où il est fait appel à une résolution
numérique approchée des équations de Navier-Stokes.
Le troisième chapitre est consacré à l'étude expérimentale du phénomène. Après la description des conditions d'essais, il traite de
la réalisation des sondes et de leur étalonnage en vue de la mesure de
la vitesse moyenne locale au sein d'un écoulement. Ces sondes étant de forme hémisphérique, il est possible de comparer les résultats expéri- mentaux obtenus avec les valeurs théoriques déduites au chapitre précé- dent.
L'application de la méthode à la mesure du frottement local dans le cas d'un écoulement de ruissellement à la surface d'un plan incli- né fait l'objet d'une étude exposée au chapitre IV.
Enfin, au chapitre V, nous avons essayé d'évaluer l'erreur introduite par les broches sur la mesure effectuée à l'aideýune sonde anémométrique à fil chaud, placée dans un écoulement présentant un gradient de vitesse. Pour cela, nous utilisons un fil métallique très long dont seule une faible portion, située loin des supports, n'est pas isolée chimiquement du liquide en mouvement. Des broches perturbatrices peuvent être placées à chacune des extreýml'teýs de ce segment non lsole.. , Des mesures effectuées en l'absence puis en présence des deux broches permettent de connaitre l'influence de ces dernières.
1.1 - REACTION D'OXYDO-REDUCTION.POTENTIEL D'ELECTRODE ASPECT ELECTROCHIMIQUE
-+- red
n e -+
o x +
Soit une solution contenant le système oxydo-réducteur (1. 1)
Si une électrode, constituée par un fil métallique inat- taquable, plonge dans cette solution, il existe un échange incessant d'électrons entre le métal et les corps en solution venant le frapper.
Il s'établit finalement un équilibre au cours duquel l'échange d'électrons correspondant à une oxydation a lieu à la même vitesse que celui prove- nant d'une réduction. Alors, la composition de la solution au voisinage de l'électrode ne change plus et le fil métallique jouant le raIe d'électrode prend, par rapport à la solution, un potentiel d'équilibre désigné par E .
q
Si dans le cas de la réaction oxydo-réductrice (1.1) on fait l'hypothèse que le processus d'électrode est du premier ordre, les vitesses d'oxydation et de réduction peuvent respectivement s'écrire:
En réalité, il n'est pas possible de mesurer le potentiel d'une électrode par rapport à la solution, mais seulement la différence de potentiel entre cette électrode et une seconde électrode plongeant dans la solution, appelée électrode de référence. Tous les potentiels d'électrode sont donc déterminés par rapport à une origine arbitraire, en général celui de l'électrode normale à hydrogène.
=
-B'nF (E-E )
i Iredl
l e RT 0
o e
vox = k" ox Iredl el
-RTB'nF (E-Eo)
i = n F v = n F k Iredl
1 e
ox ox 0 e
(1.4)
k = k e
red 0
confond activité et concentration.
Aux vitesses d'oxydation et de réduction données par (1.2) et (1.3) correspondent des densités de courant :
(0) 1orsque les concentrations des espèces en preýsenèe sont faibles, on
k = k e
ox 0
oa F représente le Faraday, R la constante des gaz parfaits. T la température absolue et où B et B' sont des coefficients de transfert compris entre 0 et 1. On montre qu'en général B + B' = 1 et B ý Bt"
(I. :)
(1.3)
Les constantes de vitesse sont fonction de la différence entre le potentiel E de l'électrode et le potentiel normal E ,du système
o
oxydo réducteur considéré (1) et elles peuvent s'exprimer par:
kox est la constante de vit,esse d'oxydation, kred est la constante de vitesse de réduction tandis que Iredlel et loxlel représentent
les activités (D) des formes réductrise et oxydante sur la surface de l'électrode.
expression bien connue sous le nom de formule de Nernst.
l = n F k
o 0
(1. 5)
=
_ 8nF
(E-E )
i loxl
1 e RT 0
o e
loxl so1
log ...
Ir-e....d-I-l so (8 + 8') nF (E -E)
RT q 0
+ RT
nF
= e
= - n F k loxl l C
o e
E = E
q 0
i = - n F v
red red
(lo6)
Ces densités de courant représentent le nombre d'électrons échangés par unité de temps sur une portion de surface d'électrode
égale à l'unité. La quantité:
est égale à la valeur absolue de la densité du courant d'échange pour une électrode portée au potentiel normal lorsque Iredlel = I et
loxlel = 0 ou quand Iredlel = 0 et loxlel = 1.
A l'équilibre, les concentrations à la surface de l'électrode sont les mêmes que celles au sein de la solution. Si on suppose d'autre
part que la condition a + a' = I est vérifiée, la relation précédente s'écrit:
Lorsque le potentiel d'équilibre est atteint, la densité de courant est nulle, c'est à dire que : i + i
d = O. En remplaçant
ox re
i et i
d par les expressions (4) et (5) on obtient la condition :
OX re
l = S i
o 0
-_SnF (E-E )
J
RT· 0
e loxl so1
IredI
so1
RT log +-nF E = E
o
[
S'nF (E-E )
i =
10 Iredlel e RT 0
A l'aide d'une seconde électrode, plongée elle aUSSI dans
la solution, ilest possible de porter la première à un potentiel Epar rapport à l'électrolyte, tel que E soit différent de E " L'équilibre
q
entre le métal inattaquable de la première électrode et la solution est alors rompu. La surface de l'électrode est aussitôt le siège d'une
réaction électrochimique tendant à établir un autre équilibre au voisi- nage du métal, équiýibre déterminé par le potentiel imposé E. Le système va donc évoluer de façon que les activités au sein de la solution vérifient
la relation :
Puisque E ; Eq la densité du courant d'échange va être différente de zéro et donnée par l'expression:
A cette densité de courant d'échange non nulle va corres- pondre la naissance d'un courant externe d'intensité l telle que:
[
ý (E-E ) _ SnF
]
l = S i = l Iredl e RT 0
_
I I
ïRT (E-Eo)
o el ox
el e où S représente l'aire de l'électrode et où l'on a posé
Dans le cas d'un syscème ê lect roch imique rapl.dE:I\) é:r. ll11E:
valeur très grande. Comme l doit tout de même avoir une valeur £1nie, j I faut que le terme du second membre situé entre crochets soit petit, c'est à dire que les deux termes qu'il contient soient du même ordre de grandeur. En égalant ces deux termesJon retrouve la formule de Nernst écrite à partir des activités de chacune des formes à la surface de l'électrode
En l'absence de tout autre phénomène, la réaction électro- chimique cesserait dès que les concentrations à l'électrode vérifieraient la relation (1.7). En réalité, il n'en est pas ainsi car la différence des concentrations des formes,sur l'électrode et au sein de la solution introduit des gradients de concentration élevés au voisinage immédiat de l'électrode. Ces gradients provoquent un mouvement de matière tendant à rétablir l'homogénéité du milieu. Ces transferts tendent à détruire le nouvel équilibre qui ne peut être maintenu que par la poursuite de la réaction.
RT loxiel
E = Eo + nF log --.;;...;;._
jredlel (1. 7)
Le fait d'imposer à l'électrode un potentiel différent du potentiel d'équilibre revient donc à provoquer une réaction d'oxy- dation ou de réduction suivant que le potentiel E est supérieur ou inférieur à E . Un courant d'intensité i prend alors naissance dans
q
le circuit extérieur et se traduit par un flux d'électrons. Le passage de ce courant, de l'électrode où les électrons sont libres à la solucion où les charges sont portées par les ions, se fait à la surface de
l'électrode par l'intermédiaire d'une réaction électrochimique. A
l'intérieur de la solution le passage du courant correspond au mouvement des charges portées par les ions.