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Exploitation des ressources minérales et tendances du développement de l'industrie minière en Afrique

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

leoteeF

16 decembre 1980

FRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOM3&UE POUR L'APRIQUE

Conference regionale sur la mise en valeur e-t 1'utilisation des ressources minerales

en Afrique

Arusha (Tanzanie), 2-6 f^vrier I98I

EXPLOITATION DES RESSOURCES MINERALES ET

DU DE7EL0PFEMEHT DE L1 INDUSTRIE MINIERE EN

(2)

1. Histprique : : - .; :_ .:

On peut distiiguer trois grandes periodes dans Involution de I1 exploita tion miniere de l'Afrique en developpement s la periode precoloniale qui se

situe avant 189O? iate^du.pareage d-u^cftntinen^en colonies, l'ere coloniale- et les premiers temps de l'apres-indSpondance (de I89O a 196"9 environ) et la

perojpde allant deJr;fin.de la periodej;dj;^40^^cipn a 1 * independance &. nos jours

(a part:'..r de 1970)-

A .l'epo-que pracoloMalGr les. mines ^taient de petites concessions

Bxplriiweas par des A.fpicains qui travaillaient intensivement les .rn.etau3Cj.le;■.■_

:: cuivrre- et le fer en particulierj presents en rnaints endroits sur le continent

africain,. I . : '

Apres.le.partage de l^Afrique, qui marqua le debut de l'ere

des "explora+':uif'S"r particuliers et societes miniSres a .la foiS| d^ferlieren* "en en Afrique pour y oheroher des minerattx. Quelques-Hines de ces!Gompagnies ; acquire l une telle influence qu*elles ne se bornerent pas %, prospecter, exploiter et■ commercialiser les.mineraux, mais allereht ju1squlaiC:administr«r au

nom du Gouverneraent de leur pays les regions ou elles operaient. Par example

la British Sjquth Africa Company« sous le regime de Cecil Rh6des7 ne se

oontentait pas de lf exploitation et du ^commerce de tdiite une gamme de mine*raux

en Afrique aus^rale, mais reussit a conqu^rir et a :anfiexer au coeur de

i^Afrique iinei vast3 region, qui allait devenir la Rhodesie du Nord et la

Rhodesi.e du Sud? aujourd'hui-les nations independantes de la Zarabie et du-

Zimbabwe, ' ' . . . ■ ; :.-,■■.

- L'Sre coloniale, qui suivit immediatement le partage de l'Afrique,

fut caracterisee par I1intensification de la pro?5pection et de I1exploitation

^■e-.s4|^|t&raux dans les cdlon'ies par des sOcietes et des particuliers venus 'd-es

-iKietl<opoles ; Belg-as au Congo (l'aciuel Zaire) ^Britannicxues dans le nordy ■;.-"

t& £eni;rej lfestf l'ouesx et le sud de I'Afrique et Frahoais1 en Afrique de l^Ouest et en Afrique du. Nord. - :

. : Avec-'t' expansion des activites minieresy les administrations coloniales insti'iri.Srent dans leurs colonies des departemeiits des mines et des recherches geoiogiquesj charges d'effectuer des leves g^ologiques et la prospection

miniSre^t_de__^pfjE3riser les activites minieres dans les ooloniese Aii> cours des deux guerres t^ndialesp ces organismes coloniaux; ont recherche activeffi&nt

premieres minerales pour soutenir 1feffort de guerre.

(3)

Page 2

II entrait egalement dans leurs attributions d'octroyer des.. concessions e-fc de percevoir les impSts fonciers et les redevances sur le produit des

Sexploitation et. de prospectiori minieres* '- ■

2* ;: j?e ;la fin de la periode[ d'accession 5,i I1 indgpehdance ^jusqu'5. nos jours

■"■■■'■"-:1 *)■ Ressources ainerales produitespar les pays en developpement d'AfrigUe

Les pays en developpement d'Afrique produisent une gamme etendue de matieres premieres ininerales n&cessaires a I'indu'strie raoderne. Pour I'industrie

siderurglcrueo ils produisent en quantites notables du cobalt (Maroc, Zaire et

Zanjbie).,., du. chrome (Madagascar, Soudan et Zimbabwe), du minerai de fer (plusieurs pays de l'Afrique du Nord, de l'Afrique de l'Ouest et de 1'Afrique australe), du manganese (en particulier Gabon, Ghana, Maroc et Zaire), du nickel

(Bp.tG,wana, Maroc et Zimbabwe), dutungstene, du tantale et du niobium (en

particulier Mozambique, Nigeria,'Zaire et Zimbabwe). Un autre mineral non ferreux produit en quantites .importantes en Namibie est le vanadium.

■ :,r,Le, cuivre vieixt au premier .rang*des mineraux de base non ferreux. a la

fois par 1' importance de son eacploitation dans plusieurs pays en deVeloppement d'Afriquejpar^lWpleur. du volume extrait et par..sa.,ivaleur..marchandei En outre, l*Afrique produit du plomb et du aine, en particulierr dans le Maghreb et dans les pays de l'Afrique centrale (Republique po-pulaire du Congor Zaire et

Zambie). Le quatrietneinineral xie.:base par rang1 d'importance est l'etain qui est .produit. dans ncrabre de pays.eh particulier au Nigeria et dans plusieurs pays de 1'Afrique centrale, de l'Afrique australe et de l'Afrique de l'Est.

Dans mi' certain nombre de pays enj-developpement d'Afrique, la bauxite, la,, magnetite} le spodumene et/ou la lepidolite ou la petalite et la rutile

sont exploites pour, servir de matieres premieres a l-'industrie des mStaux lagers

(pour produire de I1 aluminium, du magnesium, !du lithium et du titane respective- ment)P . La tauxite'est extraite actuellement en Guinee, au Ghana, au Mozambique,

en Sierra Leone et au Zimbabwe. La magnesite est principalement -produit& au Zimbabwe et dans une moindre roesure au Kenyao De la lepidolite et de la petalite

sont extraites au Zimbabwe^et 6nTNamibie etde la rutile (et de I'ilmenite) est exploitee cti Sierra Leone;-: . - . . . . '.>.■■■..

, L'or et 1.'argent oomptent au nombre des importants metaux precieux

proudits dans les pays en developpement-'d'Afrique. L'or en particulier est

exploite dans plusieurs pays raais en Xaibles quantitSso L'argent est principale-

(4)

E/CN#14/MIN.80/5

Page 3

nent produit conine accessoire de I1Industrie du zinc et du plonb. Bien quo l!on connaisse l'existence de vastes quantites de mineraux de "base du groupe

platine en association avec le "Creat Dyke" du Zimbabwe, ces ressources ne donnent actuellement que de faibles volumes de mineraux,

Quelques pays en developpement d'Afrique, le Zaire en particulier,

produisent certaines des matieres premieres essentielles a 1 Industrie nucleaire

et electronique : beryllium, ceasium, zirconium, hafnium, cadmium, selenium

et tellurium,

L'Afrique en developpement est egalement dotee de vasteoressources en minei-aux yadioaccifs (uranium et thorium). Ces mineraux sont presents en Algerie, en Republique centrafricaine, au Gabon, en Naraibie, au Niger et au Zaire, mais ne sont a 1'heure actuelle exploites que par le Gabon, le Niger

et la Namibie,

Les pays en developpement dfAfrique sont egalement riches en combustibles

fossiles, Les pays d'Afrique du Nord (a l'exception du Maroc), lfAngola, le Gabon et le Nigeria produisent de fortes quantites de petrole, de gaz naturel et de charbon* Ce dernier mineral n'est produit 5. grande echelle qu'au

Botswana, au Zimbabwe, au Zaire, en Zambie et au Swaziland et sa production

est actuellement en progression,

Parmi les matieres premieres rainerales necessaires a I'industrie chimique

et a l'industrie des en^raisT les pays en developpement d'Afrique, en

particulier d*Afrique du Nord, produisent de vastes quantites de phosphates.

Ces pays sont l'Al^erie, 1'Egypte, le Maroc, la Tunisie et le Sahara occidental*

Dans le reste de 1'Afrique, seuls le Senegal et le Togo produisent des

phosphates, le Zimbabwe et l'Ouganda produisant de lfapatite.

La majorite dos pays en developpement d*Afrique produisent des volumes

considerables de matieres premieres necessaires 3, l*industrie du bStiment et

de la ceramicTUe. essentiellement dortinees a la consommation interieure. Or leur production de mineraux industriels est r^. :\..^;:.r.;.t importante pour

satisfaire a la fois aux besoins de la consommation interieure et aux besoins des marches d!exportation. Ainsi le Swaziland et le Zimbabwe, les deux plus

grands producteurs d'amiante de l'Afrique en developpement, destinent une

partie de leur production £ la consommation locale et lfautre partie a 1'ex portation. De mSmo l'Egypte et le Kenya produisent des tonnages eleves de ciment qu'ils ecoulent tant sur les marches interieurs qu!exterieurs.

~b) Production et consommation de mineraux dans les pays en developpement

d'Afrique

Le tableau 1 illustre la production des 18 principaux mineraux dans les

pays en developpement d'Afrique et dans le monde. D!une facon generale, en

(5)

e/cn.h/min.80/5 Page 6

Afrique la production miniere a augment de 1938 a 1970 mais, de 1970 & 1978 (cm dans lee annees 1976 et 1977 comme il est indique sur le tableau;, elle a diminue pour tous les mineraux a l'exception du chrome, du nickel, de la bauxite, de l'antimoine, de 1'uranium, du petrole, des phosphates et de

l'amiante* En revanche, la production mondiale a augmente de 193« a 197^

(ou 1976 et 1977) pour tous les mineraux a I'exception du nickel, du plomb, ^ du zinc, de l'or, de l'antimoine et des diamants, dont la production a recule

de 1970 & 1978c

La consommation de mineraux des pays en development d'Afrique est trfcs negligible, presque tous les mineraux solides qu'ils produisent etant exportes, a quelques exceptions pres : le mineral de fer en Algerie, en Egypte, en

Tunisie et au Zimbabwe qui est absorbe par 1«Industrie siderurgxque locale, les phosphates destinees a la consommation locale en Afrique du Nord, les materiaux de construction et les matierespremieres necessaires a 1'xndustrxe

du ciment, et enfin le sel.

c) Effets positifs et negatifs du development de 1'Industrie miniere sur l'economie des pays;.en djyeloppement d'Africrue

Pour evaluer le r51e de la production miniere dans l'economie des pays en developpement d'Afrique on peut estimer la part que cette productionre- presente dans le PIB, dans les exportation, dans les recettes de 1 Etat, dans

l-cr^lc-'. €■; lo developpement de Vinfrastructure. Tous ces elements sont brieveraent etudies dans les paragraphes qui suivent.

i) Part de la production miniere dans le PIB

II est aise d'etudier la part de la production miniere dans le

PIB des pays en developpement d!Afrique en classant les pays en groupes en

fcno-trlon de l*ampleur de la part de cette production dans leur PIB (voxr

tableau 2)*

Le premier groupe (A) comprend les pays dont la part des industries^

extractives dans le PIB total a ete superieure a 30 p. 100 pendant au moins^

une annee depuis 1970 : Gabon, Liberia, Jamahirya arabe libyenne, Maurxtarue, Namibie et 2ambiee II convient de noter que la part des industries extractives dans le PIB de ces pays est constamment superieure a la moyenne de toute

l'Afriquep qui etait en 1970, en 1974 et en 1978 de 10;75 8,3 et 7,3, et 10,6,

12,6 et 7,5 respectivement.

(6)

Page 7

Le deuxieme groupe (b) comprend les pays dont la part des industries extractives dans le PLB va de 5 & 30 p. 100.

Le troisieme groupe (C) oomprend les pays dont la part des industries extractives dans le PTB'va""de 1 a 5 p. 100 et le quatrieme groupe ceux dont la part des industries extractives dans le PIB est inferieure alp, 100 ou dont les activites minieres sont insignifiantes.

Tableau 2 : Part des industries extractives dans le PIE total des pays africains

exprimee en pourcentage pour les annees 1970? l°-74 et 1978O (Aux couts constants des facteurs de 1970, en dollars des Etats-Unis)

des industries extractives dans le PIB^superieure a 30 p<> 100 S- un.

moment entre 1970 et 1978

1970 1974 1978

32jO4. 25,76 21,60

Jamafciriya arabe libyenne (i) 63t2O 22,37 20,07

Liberia (i) 30,42 27,73 18,71

Mauritanie (i) 26,73 32,85 16,69

Namibie r 30,33 31?O4 33,17

Zambie^i) ; " '. " "34?6l ■ 26,96 27,15"

B« Part des industries extractives dang le PIB superieure a 5 P» 100 mais inferxeure a 30 Pr 100 a un niei cor^r^ ^.r>rr^^J-; r.-n-tyf ^970 et I978

Algerie (l)'.

Angola (II)!'

Botswana (.%%)

Guinee (i)

Maroc (il) Nigerj : (i) Sierra LeonQ (i)

Somalie

Swaziland (ill) Togo (I)

Tunisie (il)- Zaire (i) •

Zimbabwe

13,53 5?54.- 0,98

"lr48

9,42 3f77 ' 10sll

17,47 6,49"'

11?26

4j87

6,2 19,61

6,9

10,01 11.42

8J.94

y;Mi$3. ... ■

,.5.302,

14?24...

14~48

5,14 5,34

8315

5,02

18,55 6,50

9,09

16,56 9,83 4,24

16,76 3,42 10,36

6,43 5,11 4,73

10,52 4,2 17,53

9,64

(7)

E/CN.14/MIN.8O/5

Page 8

Tableau 2 : (Suite)

C» Fart, des industries extractives dans le PIB total superieure a 10 p» 100 mais inferieure 5, 5 p* 100 jVun cjuelconque moment entre 197Q et 1978

1970 1974 1978

Cameroun jCap-Vert

Eg/pte (III) Ghana (ill) Lesotho (III) Niger (i) Ouganda (ill)

Republique centrafricaine Rrunda.

Senegal Tanaonie Tchad

0,7 O?68

2,89

1,90 1,74 0,09 1,68

(III) 4,45

2:O5

lJ03

1,27

"0^

Do Part des industries extractives dans le PIB inferieure a 1 p« 100*

Benin Burundi Comores

Cote d'Jyjoire Djibouti' ' '■.■"-.' -' Ethiopie

Gambie . . Guine e-Bis sau Guinee equatoriale Haute-Volta

Kenya Madagascar Malawi Mali

, entre 1970 et 1978

0,14

-

0.21

-

0,22

-

-

0,06

O?47 0,45

0,16

0,56

. 1,07 1,32

2,34

0,34 1,88

0,94

3,02 0,86

1765 O398

0.^

total a tous

0,35

-

0,24

-

0,24

-

0,1 0,46 0,6 0,07

-

1,14 1,34 1,26

2,31

0,41 4,26 0,48 2,25 2,03 ..

1,46

0r40 1.12. llu moments

0,24

- " ■ ■

-

0,15

0,22

- -

0,23

0,54

0,46

0,07

(8)

vo 9

(Suite)

1970 .. 1974 . 1978

Maurice 0,10 0^15 0,26

Mozambique 0,33 0*52 0.. 51

Sao.- Tome-at—Principe 0 j 32 0-51 0,46

Soudan . 0y29 0,67 O?68

Total pjur l!Afrique en ■

__ . . 10 69 8,25 7,25

Afrique du.Sud ..!.._.. ~..1OC1 ■• ■ 7,87- 8,28

Total pour I1 African 10,55 12,64 ■ 7,48

Les chiffres aomains entre parentheses indiquent le groupe auquel appartiennent les pays selon la classification du tableau 4»

Source : Fevjlles de sortie d'imprimante de la Division de la statistique

de la CSA ; Talb^au 3B du 11 Janvier I98O et 3D du 15 Janvier I98O-, ■

D'une fagon ^-caerale, la part des industries extractives dans lePIB

total des pays en csveloppement d1Afrique a regresse depuis I97O0 La principale raison a cela est cue la production miniere de ces pays a enregistre une

baisse en valeur i-ealle* Un examen des donnees statistiques de la production

miniere de 1970 e-!; 1978 dans les,pays en developpement dfAfrique portees

au tableau 1 montre qu'a lTexception du nickel, de la."bauxite, de lrantiraoine:

de l:uraniumT du petrole "brut, des phosphates et de 1 "andante, la production des ma;i'ares premieres minerales dans ces pays a ete inferieure a celle de

1970,

Les donnees sur la'pori; dec industries extractives dans le PIB" total des pays specialement dotes en ressources minerales indiquent que leur industrie miniere en est encore a un stade primitif et ir.auffisamment deve3oppeB Si

I1 on prend les exerr.ples significatifs de 1'Afrique du Sud? du Zimbabwe et de

la Zarnbj.e.. on s"aper9oit que la valeur de leur production miniere etait en I978

d:env:'.Toa 4 milliards? 2 milliards et 800 millions de dollars des Rtats-Unis

respectivement* Cr, la part de la- valeur ajoutee des industries extractives

dans le FIB total C3 ces trois pays etait respectivement de 8,3r 976 et 27O La principale raisca a ce rapport inverse entre le niveau de la production et

la part dans le. FIB de ohaqiie pays est que lTAfrique du Sud estdotee d'un

(9)

Page 10

sec-tour rainier tres integre et hautement developpe, quo le Zimbabwe est en passe d'atteindre lu mSme degre d?integration et de developpement, alors que

l!industrie minicre de la Zambie n'a pas encore tire profit des effete multiplica-

teurs de la transformation des mineraux et de l!industrie manufacturiere, liee a 1'exploitation do ces i-essources^, II s'ensuit done que les parts importantes des industries extractives dars n.e PIB total de nombreux pays en developpement dTAfrique ne sont pas de bons indicateurs de la sante du secteur roinier d'un pays* De fait? si :'a part de 1' extraction miniere dans le PIB est importante aela peut signifier que l'economie du pays n!a pas tire pleinemGnt profit des avantages que peut ungen&rer 1'industrie miniereo

ii) Part des exportations de mineraux dans le total des exportations

La contribution, des.ressources mineTales dans les exportations des pays en developpement d:_frique est si importante que dans certains pays richement dotes en ressources minerales elle atteint souvent les 90 P» 100. Comme le montre le tableau 3 les produits miniers representent plus de 90 P« 100 des exportations totale ; dans cinq pays, plus de 50 p. 100 dans treize pays et 10 a 30 p. 100 dans si:; payso Ce tableau indique en outre trois groupes de pays d'Afrique exportateirs de mineraux,» Le premier se compose des pays dont la

valeur du produit m .nier principal est superieure ou quasiment egale a 50 p. 100, le deuxieme compread les pays ou deux'Ou plus de deux j.r^auit^ ainiorc represen—

tent au moins 50 p» 100 des exportations totales du pays* Le troisieme groupe comprend les pays p^oducteurs dont la valeur des produits miniers dans le total des exportations est inferieure a 50 p« 100• II convient de souligner toutefois que ce clissement ne se rapporte qu'a une periode donnee, la valeur des exportations miviieres d*un pays pDuvant augmenter ou diminuer au gre des coin's sur les marches a tel ou tel moment ou du niveau de la production si les cours^sont plus ou noins stables, Neanmoins cette classification a son utilite pour determiner les pays dont lTeconomie est dominee par le secteur des

mineraux et ceux do.it l'industrxe miniere est diversi.fiee.

La majorite dea pays de l'Afrique en developpement dont les exportations totales sont domineos par les mineraux sont vulnerables a tout affaiblissement des marches de ces produitso Les consequences en sont d'autant plus graves pour les pays dont le secteur des exportations est domine par un unique produit*

Ainsi en 197O7 la Zambie a exporte 684 000 tonnes de cuivre qui ont fait ren—

trer 954 millions da dollars des Etats—Unis dans les caisses de l'Etatf mais en 1976 les recettes ne se sont elevees qu'a 953 millions de dollars des

Etats-Unis alors qua le pays avait exporte 745 700 tonnes de cuivre, La chute des cours qui avait coincide avec la hausse des couts de production due

essentiellement a lraugmentation des cou"ts des equipements et fournitures importes indispensables aux industries extractives a encore amoindri les recettes provenant de ce secteur d1exportation. II y a lieu de faire remarquer

(10)

ici que les augmentations c?feesurees des prix des articles manufactures dans

les pays -industrialises s'expliquenil^jaar ^inflation engendree^principalement par les hausses des prix du petrole intervenues en 1973 et 1974«

Les pays du deuxieme groupe, dont \les ezportations sont dominees par

plusrettrs-m-ineraux, peuvent parfois parer i.e^coup en cas d'une baisse des cours ^

car il est peu probable que les prix de tous les produits s'effondreront en niline temps. : Par exemple le cours annuel moyen du plomb qui etait en 1971 d1environ 270 dollars des Etats-Unis la tonne, a augmente regulierement jusqu'a atteindre 580 "dollars la "tonne en 1974 pour-totriber a 430 dollars la__t.Qnne_en 1975 ^ . _._

remonter a nouveau regulierement jusqu'a 78O dollars la tonne en 1977- Au cours^

de la meme periode, le cours annuel moyen du zinc qui etait d*environ 300 dollars la tonne en 1971, a augmente fortement a partir de 1972 pour atteindre le niveau record de 1 000 dollars environ la tonne en 1974 avant de tomber brusquement■'&-■

700 dollars la t,onne en 1977* Done, un pays comme la Tunisie qui produit une gammen etendue d,e mineraux, dont les principaux sont par .ordre decrbissant le petrole, les phosphates, le zinc, le plomb et le minerai de .fer, peut supporter une chute des cours de certaines de ses exportations a la condition bien entendu

que cos bctissoB ne portent pas en bloc sur tout le groupe de mineraux-,

Bien que lar part des mineraux dans les exportations des pays du troisieme groupe ne soit pas aussi elevee que pour les deux autres groupes, la valeur des exportations de mineraux est pour certains dfentre eux tres importante si

l'on considere la balance des paiements. Par exemple, en Republique centrafricain0 la valeur des exportations de diamants ne s'elevait en 1977 qu'S. 10 millions de dollars des Etats-Unis mais representait 17 p« 100 des exportations totales

du pays* Cet exemple raontre que de nombreux pays-:'en developperaent d'Afrique

reorient de petites reserves de mineraux qui, si elles etaient exploitees, pourraient s'ajouter utilement a leurs exportations totales.

-x±x)--Par* doo.ressoupGes-miJierales.dana.-la fdrnqfitfton. du revenu de l'Etat

l& contribution de 1'industrie miniere aux recettes de lTEtat est trSs importante dans nombre de pays en developpement d'Afrique qui sont parfois fortement tributaires des recettes provenant de ce secteur. Prenons l'exemple du Nigeria; en 1978 plus de 75 p. 100 de ses recettes provenaient des redevances et irapSts miniers et des dividendes que lui rapporte sa participation dans

les compagnies petroliSres du payso En fait, au cours de l'exercice 1977/l978f

sur un raontant total de 9 800 millions de dollars, pres de 7 400 millions de dollars de recettes etaient imputables a ce secteur.

(11)

Page 12

Tableau 3 : PART DE LA VALEUR DES PRINCIPAUX MINERAUX DANS LE TOTAL DES

"~ EXPORTATIDNS DES PAYS EN DEVELOPPEMENT D^ASRIQUE (EN .POURCENTAGE) Groupe I : Pays dont la part d'un unicfue produit rainier est

superieure pu quasiraent egale a 50 p, 100 des exportations totales du pays

Pays/ :

produit Annee

Valeur (on milliers de dollars E.U./an)

Part de la valeur du produit dans les exporta—

tionstotales (en pouroentage)

de..

petrole

ALGERXE (B);

Petrole ("brut) Phosphates (bruts)

Gaz naturel .

CONGO (B)

Petrole (brut Plomb (teneur

en pb)

"Diamants (bruts) LIBTE (A)

Petrole (brut) NIGERIA (B)

Petrole (brut)

Etain : '■■■■ -

1977

1977

1977

1977

1971

1976

1977

1977

273 622

19 673 173 239

98 837 2 00°

1 270

10 774 131

039 413

21

90,8 0,3

3,0

54,4

1,1 0,7

94,3

92,8

Producteurs de mineraux solides

GUDffiE (B)

Bauxite (brute) LIBERIA (A)

Minerai de fer Diamants

MAURITANIE (A)

Minerai de fer Cuivre

1977

1977 1977

1975-1977 1977

296 poo

16 573

147 100 6 312

97

63,9 3,7

86,5

4,0

(12)

E/CN.14/M3M.8O/5"

Page 13

Tableau 3 : PART DE TA VALEUR DES PRBTCIPAUX MINERAUX DANS LE TOTAL DES EXPOBTA-

■ TlOltfS D3i->

Groupe I ;

Pays/

produit '

NIGER (C) Uranium

SIERRA LEONE (b)

Diamants (bruts)

Bauxite (bruta) TOGO (B)

Phosphates (bruts)

ZAIRE (B)

Cuivre Cobalt Liamants

Etain .

Zinc ZAMBIA (A)

Cuivre Cobalt Plomb Zinc

PAYS EN DEVELOPPEMENT D'AMIIQUE

, Pays dont la part dfun unique

. superieure ou quasiment egale

expectations totales du rn.ys

Annee

... ,

1977

1976 1976

1977

1977 1977 1976 1977 1977

1977 1977 1977 1977

(EN POURCEMTAGE) (Suite) "

i produit minier est J a 50 p. 100 des

Part de la valeur du

Valeur_(en milliers produit dans les exporta- de dollars E.U./an ) tions totales (en pourcentage)

- ■-■■—- -

115 782

64 830

4 396

77 584

648 582 93 045 58 980 30 296 32 230

818 698 12 629 6 610

68,5

58,1s1-1 " ,

4,0' -;;

49,7

66,1 9,5

6,4

3^3

..*... .. .91,2... ■...;...:...

1,0

(13)

E/CN.14/MIN.8O/5

Page 14

Tableau 3 : PART ES LA VALEUR DES PRINCIPAUX.MIKERAUX DANS LE TOTAL DSS

..:. .EXPORTATIONS BES.PAYS EN DEVELOPMENT E'ABRIQUE (EN POURCENTAGE) (Suite) GROUFE"ZTV ~'

Pays/produit .

. Tays &bnt la

. valeur .a peu exportations

part prSs

de deux produits miniers au moins a une egale ou superieure a 50 P» 100 des totales

;■[ ..■■ ' . ..-■ .- Annee ■,, ■

Valeur (en

: milliers de

. dollars EJJ./an)

. .,...„

Part de la valeur du pro—

duit dans les exportations

totales (en pourcentage).. .

Producteurs de petrole :

ANGOLA (B)

Petrole (brut)

Eiamants (bruts) Minerai de fer.

(concentres) GABON (A)

Petrole (brut) -,

Manganese (concentres) Uranium

TUNISIE (B) ', Petrole (brut) Phosphates (bruts)

Minerals de zinc Minerais de plomb Minerai de fer

1975-1977

1976

1974

1975-1977

1975-1977

1975-1977

1976

1977 1977 1977 1977

371 26

■ 48

12

845

93

35

375 ' 51

9

000 400

074

300

400 900

055

638 514 832 994

694

39,4 n.d.

1,3

77,3 8,6

3,1

40.4 5,5

0,1

0,1

Producteurs de mineraux solides :

BOTSWANA (B)

D'laisaifffB "(Bruts J

Nickel/matte de cuivre

MAROC

Phosphates (bruts) Minerais/metal de plomb

Minerai de manganese Autres mineraux

industriels

1976

1977

1977 1977

1977

43 110

46 374

468 334 69 338

11 790

1977

14 358

24,5 25,7

36,6 6,8

1,1

(14)

E/CN.14/MIH.0O/5

Page 15

Tableau 3 1 PART -DE LA VAIiERffi--aES--PRINGIPAUX.MIKERAUX..I)AlJS LE TOTAL DES .

' . EXPORTAT2DNS DES PAYS EN DEVEIOPPEMENT D'AERIQUE (EN FOURCMTAGE) (Suite)

Pays 4oiit ~la..valeur t.ctaleld.lJ3Ji^>tt.plusieurs mineraux est

inferieure a 50 p* 100 de la valeur des exportations totales mais qui n'en est pas moins importante

Pays/prodult

Annee

Valeur (en

milliers de

dollars E.U»/an)

Part de-4a-valeur- du- pro—

duit dans les, exportati«ns

totales (en pourcentage)

ProducteuiE de petrole :

EGTPTE (C)

Petrole (brut) Phosphates ("bruts)

Producteurs de raineraux

solides ' ''

■/ .

GSIAKA (C)

Minerai de manganese

"Bauxite Diamants Or

LES0TH3 (C)

Diamants

OUGAHDA (C)

Cuivre

RB?UBLIQUE CENTRAFRICAIKE

Diamants ("bruts)

RWANDA

Concentres d'etain Concentres de tungstene

SENEGAL (C)

Phosphates (bruts)

1977

1977

1976 ' 1976 1976

n.d.

1976

(C)

1970

1975-1977

1976

1977 1977

1974

304 428 2,565

12 810 3- 559

13 750

20 567

7 600

9 985

13 651

103 730

17,8 0,15

1.7

0,3 1,8

n-.d,

8,8

1,9 17,1

14,8

26,5

(15)

E/CN.14/M1N.8O/5

Page 16

Tableau 3 : PART DE LA VALEUR DES PRINCIPAUX MINERAUX DAWS LE TOTAL DES

" EXJORTATIDNS DES PAIS EN DEVEU3PPEMEKT D'AHtlQUE (EN POURCENTAGE) (Suite)

GROUPE III :

-■-■■■ Pays/prqduit

Pays dont la valeur totale d'un ou plusieurs mineraux est ' inferieure- a- 50 -pi--16G~de - la- valeur -des -exportations totales

mais gui'n'enest pas moins importante :

Valeur (en T Part de la valeur du pro- milliers^de,. duit dans les exportations

dollars EoU»/an) totales (en pourcentage)

Annee

'SWAZILAND (B)

Mineral de fer Amiante

Charbon

TANZANIE (C) . Diamants (bruts)

1977

1977

1977

10-413

16 514

1 007

1976

18 999

.-.;• 10,03 0,61

4,2

Les lettres entre parentheses se rapportent aux groupes de pays dont la

part des ressources minerales dans le PIB total est analogue (voir tableau 2)»

Note : La valeur des engrais phosphates manufactures ne figure pas dans oe

tableau car'; la valeur de la teneur en P^ dans le produit final nfest pas connue.

(16)

fi/CN,14/MIN.80/5

. Page 1.7

Toutefois i] importe de souligner qu'une trop forte dependence des pays

producteurs a l'egard des recettes provenant de 1"exportation de mineraux

et des operations minieres elles-mSmes peut nuire a 1'economie en cas de chutes des cours; ce sujec est etudie de facon plus approfondie a la section B, Le cas de la Zambie e:i I978 illustre parfaitement ce risque, Les repercussions de la recession mondjale sur 1'industrie nu cuivre du pays (voir tableau 4) ont entratne une baisse de la part de la production de cuivre dans le PIBj

qui est en effet p^-ssee de 48 p* 100 en I969 a 11 p* 100 seulement en 1978; en

outre la contribution du secteur minier aux recettes de l"Etat a dimmue?

passant ±3 235 millions de kwacha en 1969 a 12 millions seulement de kwacha en

1976; les recettes dvexportation ont egaiement baisse puisque la valeur des

exportatiuns de cuivre et de cobalt a regresse, passant de 729 millions de

kwacha en 1969 a 60S millions en 1978 avec une baisse record de 454 millions de

kwacha en 1971o Cjtte cascade de baisses a evidemment eu '.'enormes consequen ces sur 1Jeconomic zambienne.

iv) Nombre ^emp.1ois offerts par le secteur minier dans le total des emplois

Dans les pays en developpement d!Afrique comme partout ailleurs dans le • monde- le secteur ninier fournit peu d! emplois, Toutefois dans quelques-uns■■

des grands pays pr^ducteurs de mineraux solides comme la Zombie- le Zaire et

le Liberia (vo:.r tableau 5)j le. secteur minier offre environ 15 po 100 du . nombre total d'empJ.oiSo II existe toutefois davantage de possibilites d^emplois

dans certains pays dotes de ressources minerales ayant une valeur a 1'unite

elevee comme lTor illuvionnaire, l'etain. le tungsfene et les pierres precieuses

car ellespeuvent aisement faire I'objet d'une exploitation a petite echelle en recourant a des techniques a fcrbe intensite de main-droeuvreo Toutefois .

dans la plupart ds,3 pays en developpement d'Afrique a I1 exception du Zimbabwe,

le secteur minier ..set mal organise, de sorte qu'un parti insuffisammcnt est

tire des emplois qui pourraient e"tre creee par les methodes d'extraction de

faible envergure,,

En outre, il jerait possible de creer des emplois en plus grand nombre .

si l'industrie miniere etait totalement integree et que le pays assurait non seulement I1extraction proprement dite mais aussi le traixement, le raffinage

et la transformation des mineraux, toutes activites qui ont c!s grands effets"

multiplicateurs et engendrent des relations interindustnelles importantes

pour l'economie de tout

De surcro£t, aujourdshui la main-d'oeuvre dans ce secteur est composee

dans la plupart dea pays en develcppement d'Afrique djun petit conti:^. ;--..t de

personnel etranger tre-s bien remunere qui rapatrie une partie de ses economies

(17)

ci^rexo ■\bleav.ontribaticK.l'indastrioduA Annc\. 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977* 1978*

1 1 1 1 1 1 1 1 2 ■2

279 181 338 588 873 571 9H Oil 291

(nuxprixcourants) Partdans Produitinte»loproduit rieur"brutJ^jeriourbrat; (jnmillions(millions d-k)dok)

637

457 268 317 ■512 607 204 330 225 260

aux_royonus^otauxexpectationsdola,Zambie Partdans les dol'Etat *Chiffrosprovisoiros

l'Etat(en..(millions millionsdek)dok)

235

251 114 .56 108 341 59 12

48 36 23 24 32 32 13 17 11 11

400 435 316 302 385 647 448 443 498 533

59 58 36 19 29 53 13 3

Valourdos exportations dupaysf.o.b, (enmillions dek) 754 710 48O 536 738 900 518 749 706 649

Cuivrcetcobalt f.o.b,*francoa"bord* Source^:Zc.jnbianIliningYearbook197-S.tP

valourdos oxportations (onmillions dok) 729 687 454 499 703

847

479 705 661 608

Partdans lesex portations

i

97 97 95 93 95 94 93 94 94 94

(18)

E/CH.14/MIN.8O/5

Page19 lypcdomine Cuivre: Plombetzinc Charbon; Filialesde laIlindoco Total''■■■'■ U

tlain-Kl'oeuvfe totaleemployee. dansles,mines Ilain-d*oeuyxe'. totaledecpays

1970 Zambienset personnel recruteaux conditions locales 44094 2220 549 n.d. 46863 51630 372130

Personnel etranger 4375 339 53 n«d. 4:767

1974 Zambienset personnel recruteaux conditions locales 51736 2638 943 688 56005 .60

: 384

Personnel etranger 4392 246 42 21 4701 706 89O

1978 Zambienset personnel recruteaux conditions locales 53437 2667 1144 418 57666 61118 a.d.

i

i !

Personnel etranger 3245 175 30 2 3452: Partdusecteur'| minierdansle' totaldesemplois nationauxen pourcentage13,915,8n.d.

Source, : Zambia Mining Yearbook, 1973 et 1978 Republique de Zambie, Monthly Digest of Statistics Vol. VII No.l Janvier 1974 et Vol. XV. Ho.4.

(19)

Page 20

et f;ait ainsi perdre au pays producteur les devises dont il a tant besoin.

Par iexemple, les societes qui exploitent des mines de milnerai de* fer au Liberia (vo^r tableau 6) ont verse, de juillet a mars 1978, un montant de 5?9 millions de dollars des Etats-Unis (soit 48 V* 100 des depenses totales dte^salaire quils'elevaient a 12,3 millions de dollars) a 971 employes etrarigers et 6,5 millions de dollars des Etats-Unis .seulement (soi^ S2 p- 100) a la main-d'oeuvre

^ qui se composait de 8 955 personneso ;

Outre le groupe des etrangers fortement remuneres travaillant dans les regions minieres, les ressortissants d!un pays employes dans les mines percoivent en general des salaires superieurs d!environ quatre foisa la raoyenne des salaires pratiques dans le pays. Ce grqupe de travailleurs tres bien remuneres reclame des biens de consommtion qui pour la plupart doivent Stre importes* Non seulement le pays subit une nouvelle hemorragie de devises mais encore il existe un desequilibre flagrant entre le niveau de vie des habitants de la zone miniere et celui du reste la population* Ainsi, la plupart des projets miniers de grande ou de moyenne:ampleur constituent de

verlitables enclaves dans les pays en developpement d'Afriquee

v) ; RSle du developpement du sect.eur minier dans le developpement ;de 1'infrastructure

Les gisements de mineraux se situant trSs souvent en Afrique 4n d^veloppo—

ment dans des regions lointaines depdurvaes d*infrastructure, genetaleroent on met en place de nouvelles infrastructures avant le demarrage des operations

minieres; il s'agit de construire des routes et des. voies ferrees, dfassurer

I1alimentation en eau et en electricite et le raccordement telephonique des

collectivites, et de prevoir des services sociaux (logements, ecQlosf; hopitaux et centres commerciaux). Si ces infrastructures ont ete concues q% mi^es en place

de fagon a completer des infrastructures existantes, comme au Botswana, elles

sont fort utiles et peuvent contribuer a Isoesor economique du pays* Toutefois, il' est frequent que les infrastructures constiuites pour desservir. une zone miniere soient concues de fagon ipolee sans qu'il soit tenu compte des besoins economiques des pays© Par exemples la ligne de chgmin de fer iconstruite

on Sierra Leone pour desservir la;mine de for ie Marampa n?avait pas-la mSme

largeur de voie que los autres lignes du pays, '. ■■

: d) Importance d'accroitre la, part de l'Afrique dans la prpduqtxon

■ miniere mondiale ; I • .■■

Comme lo montre claireaen-fe le tableau i, une part importante |de la

production miniore mondialo ost attribuable aux pays en developpement d1Afrique.

En 1970 et 1978 par exemple. ceux-ci, pris on groupe, rcpresentaient te plus

(20)

Page21

Tableau. _6 : Categorie de maifi-d'oeuvre employee dans i'fodustrie.flu-ininerai'de fer au Liberia etsalairss et» tjra.it ements pergus par ckaque categorie au cours du premier. trims^jjre. d_e_lQJj_

PEREOKFBI.T.TTERIEN 'PERSONNELETRANGER-

FERSONHELPERMA NENT

OCCASIOKilELIE

Depensesdesalaires sperIce LiberianAmerican SwedishMineral CompanyLtd—Joint

Venture (LAICO) Bong Mining Go. '(SMC)

NationalIronOre

Company (N3DC)

Horabre 526 363 :77

Traitements endollars E.U. 3059800 2439900 378900

Nonibre 523 327 243

Traite mentsen dollarsE.U 1326400 614300 556200

Norabre 3516 2569 1777

Salaires andollars' E.U. 1860900 1339000 770600

conpagiiicGuiinicr-js; pourlfcn.DcciblGdu: pcrecnnol(eodollarsEU;

. \

6247100 . 4393200 1705700

Main-d'osuvre totale/

montantdestraitements etsalairesverses chaquemois Repartiticndes traitementset.■ salairesparcategoric depersonnel(en pourcentage)

Moyenne des traitements/

salairesoeneuelsverses achaqueemployeen dollarsdesEtats-Unis

9715878600l:^324969007862397050012346000 47,620,232,2100,0 201876168

Source : Republique du Liberia, Concession Secretariat 4th Quarterly Report for 1978.

(21)

Page 22

grand producteur de cobalt, avec 16 966 et 14 001 tonnes de >obalt metal pour chaque annee respectivaBcnt, soit pres de U et 54 P* 1Q0 de la production mondiale. En 1970 toujours, la production de diamaiits-de 1'Afrique start la

plus xmportante au monde, s'elevant a 17,7 millions de carats de diamants- industriels et 7,1 millions de .diamants gemmes, soit tfespectivement 61,5 et 56 p. 100 de la production mon4iale. Mais en 1978, la production etait tombee a 14,6 millions de carats pour les diamants industriels et a 4 millions de

carats pour les diamants gemmes, soit 53 et 39,3 p.;100 4s la production

mondiale* ' :

La production de phosphates des rays en developpement dfAfriqueis'est elevee a 20,2 millions de tonnes en 1970 et 27,9 millions de; -tonrtes en 1978, ce qui represents 24,2 p. 100 et 22,7 p. 100 de la production- mondiale. Leur production de cuivre etait en 1970 de 1,3 million de tonnes eVen 1978 de 1.2 million de tonnes, soit respectivement 20 p. 100 et 15 p. lOO^de la produc tion mondiale. En 1970 la production de minerai de manganese de l'Afrique en developpement atteignait 1,2 million de tonnes qui representait 15 P. 100 de la production mondiale mais en 1977 la production etait tombee a 1,1 mxllirn de tonnes, soit 12 p. 100 seulement de la production mondiale. En. 1970, ,1a production de petrole de ces pays s'elevait a 294,} millions de ^nnes, soit environ 13 p. 100 de la production mondiale mais elle etait passee en 1978 a pres de 300 millions de tonnes, ce qui ne representait plus que 10 p. 100 de la production mondiale. La production de bauxite qui s'elevait en 1970 a

3.3 millions de tonnes et representait environ 6 p. 100 de la production mondxale, avait plus que quadruple- en lSfl& pour atteindre 13,1 millions de tonnes soxt

16 p. 100 de la production mondialo.

En 1970, les pays en developpement d'Afrique ont produit 238 300 tonnes de chrome, soit ^ p, 100 de la production mondiale, et en 1978 la production

est passee & 267 500 tonnes mais ne representait plus que 6 p. 100 de la production mondiale. La production d'etain etait de 18 286 tonnes en 1970 soit 8 p. 100 de la production mondiale, mais en 1978 elle avait baisse de pres de 50 p. 100 pour tomber a 9 935 tonnes soit 4 p. 100 seulement de la production mondiale. L'accroissement de la production d'uranium a ete en revanche pro digies, De 400 tonnes (8 p. 100 seulement de la production mondiale) qu elle etait en 1970, la production avait augmente de 11 fois en 1978 et atteignaxt 5 641 tonnes, soit pros de 17 p. 100 de la production mondiale. La productxon de minerai de fer dans les pays en developpement d'Afriquo, qui etait de

32,5 millions de tonnes en 1970 (8 p. 100 de la production mondiale;) avait recule en 1978 d( environ 40 p. 100 pour n'Stre plus que de 19?7 millions de tonnes, soit 4 p. 100 seulement de la production mondiale. Le plomb et le zinc, dont l'Afrique.en developpement avait produit respectivement 219 100 et 265 000 tonnes en 1970, avaient reculo en 1976 pour attoiridro 144 800 tonnes at 180 000

tonnes roapsctiveaent; leur part dane la production i^ondiale etait en consequence

tombee a 4 et 3 P» 100 respectivement.

(22)

E/CN.14/1I0.8O/5

:.;...'.,Page'23 Tableau7JPartdesexportationsmondialosdemincrausattribuablcauxpaysendeveloppementd'Afrigue 1975-1977..(moyenneannuelle)-j..-■-■■'■''.-.- Exportationsmondialejs brutes(enmillionsde

dollars BaU»/an) '

Valeurdesexportationsde

lfAfrique-en developpement, (en Part dans "lea exportations -millions de dollars E«,U./an) mondiales (en pourcentage)

Petrole Bauxite Mineraidefer Cuivre;" Phosphartes(bruts) Plomb Zinc Stain Mineraidemanganese

135,

607,3

5504,? 6026,3 1799,3 779,8 2014,4 1514,1 426,1

23044,3. 162,5, -549,0 1510,0 9H,9 55,5

9415 "56,5 120,5

17,0 26?8 10,0

25,1

50,8

7,1

4,-7

3,7 28,3

Source:Bancpie

mondiale -Commodity TrsLde agd Price Trends (1979)

(23)

E/CN.14/IOT.8O/5

Pago 24

II convient de souligner que l'essentiel des mineraux j>rbduits i'dans les j

pays en developpement d'Afrique et de fait dans le continent tout entier etant -

exporte, la contribution du continent au volume de matiere premieres circulant |

dans les echanges internationaux est importante. Par exemple au cours de :l975t i

annee pour laquelle on dispose de donnees suffisafttes, lo volume de (mineraux ■ ]

apportes par les pays en developpement d'Afrique (voir tableau 7) etait de = | 212 millions de tonnes de petrole brut (17 p. 100 de la production mondiale), I*

de 7 millions do tonnes de bauxite et de 700 000 tonnes d'aluraine qui ont j

repre*sente ensemble 20 p# 100 des matieres premieres totales necessaires a '

la production d'aluminium, ^de 35j5 millions de tonnes de minerai de concentres

de fer (plus de 9 p» 100)f de 109 000 tonnes de concentres de cuivre et |,

28 600 tonnes de cuivre blister qui, avec un peu plus de un million de tonnes |l de cuivre raffine, ont represents plus de 20 p, 100 des exportations mondiales

de cuivre. En outre, les pays en developpement d'Afrique ont fourni le plus 1 grand volume de phosphates au cours de 1975* Le tonnage disponible pour la 1 consommation s'est eleve a environ 18 millions de tonnes qui represebtaient ; 49 P* 100 du total des exportations mondiales.-. De m§me ils ont fourni i 86 440 tonnes de concentres de plomb qui, avec les 44 870 tonnes de plomb . metal produites dans la region, ont represents plus de 3 P» .100. des exportations

mondiales de plomb* Pour le zinc, 46 700 tonnes de concentres pnt ete produites i etj avec les 82 650 tonnes :d*etain metal, eont entrees pour tros dc 5* P» 100 des

exportations totales. . De plus, l'Afrique en developpement a, exporte 8 020 1 tonnes d'etain en concentres et 5 280 tonnes d'etain metal qui ont represents

ensemble plus de 4 P» 100 du total des exportations mondiales,et 3 960 tonnes : d'uranium en concentres, spit plus de 25 p. 100 des exportatdons mondiales* 1

e) Facteurs qui portent atteinte a la production de min&raux dafas les j

pays en developpemeyit d'Africrue : :

Comme nous l'avons faiH; remarquer a la section A3 b), la production de

mineraux dans les pays ;en developpement d'Afrique a recule depuis 197° t sauf pour le chrome, le nickel, la baiixiije, l'aritimpine, 1,'uranium, le petrole, les phosphates et l'amiante, essentiellement pour les raisons «uivantes : .

i) la baisse de la demande inondiale; ii) I1inflation mondiale iii) plusieurs

facteurs internes. ■'■■=.

i) Baisse de la demande mondiale

Si l'on excepte la.bauxite, 1'antimoine, I1uranium, le petrole et l'amiante, la tendance de la demande des mineraux dans le monde est 5, la

baisse depuis le debut 'des annees 1970, principalement a la suite de] la recession

mondiale qui sevit dans les pays industrialises occidentaux.; A mesure que- ceux-ci se sont installes dans la recession, en particulier aprSs la serie de

(24)

E/CN,14/HINo8u/5

Page 25

hausses des prix &v petrole amorcec en 1973T les marches dc mineraux sont entres dans une phc.se de marasme, au point que de nombreuses mines de mineraux ferreux et non ferreux ont ete exploitees a perte dans les pays en:developpe—

ment dVfLfrique* Les difficultes financieres creees par les cours demesure"ment bas des.mineraux orb contraint les compagnies minieres cvretarder les travaiix d'expansion de leuxs capacites cjLe production ou l'ouverture de nouvelies mines, Dans bien des cas dies ont du" en fait reduire la production,

ii) Inflr.ticn mondialo

L'inflation mmdiale, aggravee par la hausse des prix du petrole de 1973 a augmente les col-Ms des operations minieres dans le monde entier, oe qui rend la situation c.es pays producteurs de mineraux en developpement d'Afrique encore, plus, critiqi eo Dans ces pays? le .poste des depenses en devises dans les coilts d: exploit.ation miniere est tbujours considerable car ils importent des nations industrialisees la plupart des machines, du materielj des!

fournitures et de *out ce qui est necessaife. a 1'industrie minierec Done, a mesure que leur facture petroliere deye»ait plus lourde? les pays developpes ont repercute les augmentations successiv.es qu'ilE subissaient sur leurs articles manufactures d*expcrtation, et tout specialement les biens d*equipement,

achetes par les pa;ys en developpement non industrialises. Les effets cumules de la faiblesse def cours des mineraux et de la hausse des prix des facteurs importes ont contrrint les compagnies minieres a reduire le nombre dsarticles d'equipeme.nt ^ rernrlacer, ce qui a entra^ne une..perte d'efficacite et par voie de consequence des chutes de la. productions

Ce sont les pro jets d1 expansion des mines existantes et d:ouverture de nouvelies mines qa: ont le plus pSti car:,: oomme on le verra plus loin, il est devenu difficile de faire des estimations financieres des projets minierB puisque nul ne pourrait dire de fac,on precise quel sera_t le co-frt des factb'urs au moment de la mite eu oeuvre du projet0

A toutes ces c.ifficultes vient s'ajouter 1* instability des relations mpnetairssc De nps jours, nombre de projets miniers sont< finances par des institutions de financement dont les contributions sont effectuees dans la monnaie, du pays .ou elles r-sont basees*; Tout pays qui execute un projet minier' finance par plusievxs institutions mondiales risque de perdre "beauooup- da fait des fluctuations dos taux de changew

iii) Facteuys internes - :.

Cette tendance a la baisse de la production tient aussi a nombre de facteurs internes dont : 1' epuisemeni; des^ reserves de minerais.i 1'insecurityi l'insuf fisance et l'inadequation des infrastructures,, la mauvai^e gestion_et., de faqon

(25)

e/c;;.14/i.iin.8o/5

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plus generals, les. politicrues poursuivips, par Igs pays producteurs ou les

compagnies minieres.

Au Ghana, les reserves de mineral d'or situees pres de la surface sont quasiment epuisees at il faut maintenant extraire le mineral a des prof«ndeurs beaucoup plus grandes. Au Zaire, les gisements alluvionnaires et eluvionnalres de cassiterite les plus accessibles sont presque epuises; or le personnel

technique et les resources financires necessaires pour exploiter les reserves associees a des veines de pegmatite et de quartz sont pour le moins insuffisants*

Au Nigeria, il est devenu aussi onereux que difficile d*exploiter les gisements alluvionnaires de cassiterite car il faut se debarrasser d'une roche sus-jacente de basalte de 10 metres d'epaisseur pour atteindre les graviers riches en

cassiterite des lits fluviaux. :

L!insecurity est une autre raison de cette regression de la production.

Par exemple, la guerre civile qui a dechire l'Angola en 1975 a amene la fermeture des grandes mines de mineral de fer de Cassinga et a bouleverse les services ferroviaires de la ligne de Benguela, nerf du commerce exterieur du Zaire et de la Zambie. Les invasions dans la province du Shaba en mars 1977 et en mai 1978 ont eu des effets negatif© sur la production de cuivre et d'autros minerals de Zaire. La guerre de liberation du Zimbabwe a eu de graves consequences

pour la production miniere du Zimbabwe et de la Zambie.

L'insuffisaace et I'inadequation des infrastructures surtout en matiere de transport est un autre facteur responsable des baisses de la production "

miniere dans les pays en developpement d'Afrique. Les meilleurs exemples de ces lacunes sont fournis par le Zaire et la Zambie.

Dans quelques pays d«Afrique, de mauvaises pratiques de gestion ont egale- ment contribue a la baisse de- la productien; les mines de Kilembe en Ouganda en sont l'exemple limite. Au cours de 1970, la production de cuivre de cette mine etait de 16 000 tonnes de cuivre blister mais, sous le regime d^in Bada,

elle etait tombee a 2 000 tonnes en I978,

Dans certains cas, la production miniere a regresse en raison d'une politique

deliberee du gouvernement soudieux de preserver les reserves de minerals pour

satisfaire la demande croissante des industries nationales. En Hhinisie par

exemple, la production de minerai de fer a ete diminuee de 60 p. 100, passant

de 420 000 tonnes de concentres en I97O a 173 000 tonnes en 1978. II est aussi

arrive qu'une compagnie miniere etrangere ait institue des politiques de reduc

tion de la production et, dans certains cas extrSmes, des mines ont tourne a ;

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capacite de plus en plus reduite jusqu'a la cessation complete des operations, Natureliement des Considerations d'ordre politique et financier sont quelquefflis entrees en ligne de compte. Par exemple, la mine de minerai de fer de Kolbura, pres de Conakry, a ete fermee en 1966 parses proprietaires britanniques et francais cinq ans seulement apres la prise de participation du Gouvernement guineen et peu de temps apres les immenses mines de minerai de fer mauritanienw nesf particulierement riches, dans lesquelles les me*mes interSts britanniques et francais detenaient des parts importantes, avaient atteint la pleine

production.

B. Aspects du developpement du secteur minier et de la mise en valeur des ressources minerales dans les pays en developpement d'Afrique

1. Principales tendances de la production miniere

Dans une precedente section, nous avons examine les grandes tendances de la croissance de la production miniere qui, dans l'ensemble des pays en developpement d'Afrique, ayaxt progresse jusqu'en 1970 puis commence a reculer

"pour la plupart des produits. II convient de souligner toutefois "qu'une augmentation ou une diminution de laproduction d'un mineral quel qu'il soit pour'l'ensemble de l^frique en developpement au cours d'une periode donnSe ne signifie nullement que la m§me changement se retrouye dans la production' de oe mineral dans chaque pays du continent. Par exemple, la production de minerai de manganese de l'ensemble de ^Afrique en developpement est tombee

de II84 millions de tonnes (teneur en Mn) en 1970 a 1 053 millions de tonnes (terieur en Jfo) en 1978, soit une baisse.de 11 p^ 100 par rapport a 197O» 0r#

au cours: de la mSmd periode la production de manganese du Gabon a augmentet

passant de 729 000 "tonnes (teneur en }!in) a 1970 a,846 900 tonnes (teneur en

Jbi) en 1978, soit une hausse delfip. 100c Pour.pe qui eet du petrole, la production est pasaee de 294,1 millions de tonnes en 1970 a 299j7 millions en 1978, ce-qui represente un accroissement de 2 p. 100 par rapport au niveau

de 1970/ alors que la production de ia Jamahiriya arabe libyenne a baisse, a

la suite d'une politique deliberee du Gouvernement, pour passer de 159*^ ---^

milliotts de tonnes en 1970 3- 95»8 millions de. tonnes en 1978, soit une chute de 40 I^y "

D'une fagon generale cependant, au cours des quinze dernieres annexes les pays en developpeftTent d'Afrique ont enregistre une augmentation able des volumes de minerauje extraits. Par exemple, la production de manganese de la mine de Moanda au Gabon, qui s'eleva^t 3t 0^6 million de tonnes de concentres de manganese en 1965, avait atteint en;1972 pres de 2 millions de torines de

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Cette

-rra4it viables et ooapetitifs.

'■ , ■-

Evidemment, cette tendance Sexploitation minieres do tre*

miniers en vrac ont r

ll

fortes productions de mineraux

ffj^^ particular pour les

plus petites dTe

oes

dernieres. ..Citons.a

J d'lvoire et les

en

66du Bots^a.«ul cht.fe.one en

Lurrence avec les grandes

du Sud pour secondes

autre tendance __ . . .

'1^ -n^'Trf* tnvs richement dotes en

drinstallaticns_detransfortZ)de,

dek Ws du ^

ZifeSowe, du Zaire et de

ot de El Fouladh (fcaii,

Redcliff (Zin-^we) utilisent ^ dans le Wb. Dan& L- autres

soules des usi«s. de 3e traU existent ou *

S niOcel, le chro.e et

et raffine dans le py^, ^

de-nickel-cuivre products nickel. Au Zimbabwe touj^s,

^ ferrocnrome dans les -«S

situees respectivement

7 \

Menz X

de Hel«an (Egyp^e) et de premieres du mineral de far

^^ de minerai de fer,

oonstruites. Des us^es d.au+res ^eraux ferreUX, comme

le cuivre) du Ziiateb«e est . * Bots^a, les concents sont fondus en matte de cuivre-

eonvertle

Le Gouvernement de la produc-

^ Bes installations de

ferries ont Element

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du Zimbabwe et les nombreuses fonder^es et installations de raffinage du cuivre et les usines de transformation du cobalt du Zaire et de la Zambie, ainsi que les fonderies d'etaxn implA&tees du Zaire et du Nigeria et depuis peu au Rwanda;

tous ces exemples temoignent des efforts deployes par les pays en developpement d'Afrique producteurs de mineraux en vue d'assurer eux-mSmes la transformation de leurs'jnineraux*

En outre les pays en developpement ont tendance maintenant a negocier

I1inclusion de clauses prevoyant I1implantation d!installations de transforma

tion dans les contrats dTexploitation miniere. Par .exemple une partie des 7 millions de t«nnes produttes annuellsment par la mine de Boke en Guinee, entree en activite en 1975t es"t utilisee comtne matiere premiere dans une usine d'alumine cpnstruite en m§me temps que la mine.

II convient de noter toute'fois que si les pays en developpement progressent dans le domaine de la transformation des mineraux c*est parce que les pays

industrialist eonnaissent une penurie d!energie dont le coiJt a de plus beaucoup augmente, et subissent des hausse© dos cotlts de transformation des mineraux dus a la ne"cessite de modifier leur installations pour reduire la pollution*

Ces.pr»gresf si infimes s«ient—ils, sont neanmoiiis consideres comme une menace p«ur les industries de transformation des pays developpes qui craignent de

perdre leurs marches, de voir les emplois menaces etc» Pour toutes ces rais«nst les pays industrialises concentent de moins en moins de facilites de paiement pour leurs exportations ce qui g§ne les pays en developpement desireux de se d#ter des moyens de traiter leurs minerais. . ■•-,•-

2. TMDAKCES DU FINANCEMENT ET DU DEVEIDPPEMEKT DU SECTEUR MINIER

a) Financement provenant de capitaux prives etrangers completes par la

marge brute d* autofinancement

Avant lfindependancef les puissances coloniales ont octroye a des res- sortissants et a des societes d'immenses concessions minieres a des prix symb»liques; ces compagnies ont accumule d1enormes benefices a une ep«que ofl. la demande de mineraux etait forte, et les ont reinjectes dans des travaux

d*expansion ou dans l'ouverture de.nouvelles mines, jusqu'a ce qu'elles acquierent

une importance considerable* Les grandes mines de la ceinture cuprifere d'Afrique

centrale (Zaire et Zambie ont ete exploitees par des compagnies de cette nature, cfest-a-dire que le financement provenait des capitaux prives etrangers, ;onmp,letes

par les fonds engendres par les operations rainieres.

Comme on l'a vu plus haut, pendant et immedialament aprfes les deux guerres mondiales les matieres premieres minerales etaient en forte demande car il fallait alimenter I1Industrie des machines de guerre et permettre aux pays

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industrialises de continued a se developper* A cette epoque, les corapagnies minieres ordinairesne parvenaient m§me pas a satisfaire la demande de matieres.

premieres minerales.

Dans' le me*me temps, riombre des riches gisement de minerals des pays

industrialises etaient quasiment ou totalement epuises; en outre iar.e les psys en developpement la plupart des gisements etaient deja en exploitation ou ceux qui ne l'etaient pas encore etaient situes dans des endroits trop eloignes de sorte qu'il a fallu se resoudre a exploiter des gisements qui, pour @tre grands, contenaient toutefois des 'minerals de faible teneur. Or, avec les progres de la technplogie de I1 extraction miniere et "du t.raitement des mineraux qui permettaient desormais de travailler de grandes quantites de minerals, de', telles entreprises minieres exigeaient des moyens financiers qui depassaient les possibilites d^une seule compagnie miniere traditionnelle. En effet, non seulement les operations minieres necessitaient a elles seules des ressources fiancieres considerables raais encore il fallait mettre en place un ensemble d1 infrastructures trfes onereuses dont le coilt depassait dans certains cas de beauooUp celui des operations minieres proprement dites. Ainsi, plusieurs ,

compagnie^-minieres dnt dU grouper leurs ressources pour reunir les fonds

necessaires, ce qui a doruie naissance a de gigantesques societes transnationales*

II est d'ailleurs impossible aujnurd'hui de trouver une grande entreprise inifixere' qui n'appartienne 3r plusiedrs societes.

L'internatinnalisation des res&ources financieres necessaires a l'execution

de projots miniers visait en outre a decourager les nationalisation, ce qui ne n!est pas produit, loin de la.,

*

b» Mise en valeur des |Ripgs da/vg Xe cadre d'une integrai^on verticale

>nale ■■■ * ■ " ■■ - - ■■■ ■•■■-■— ..--■ ■ ■■ ■■■•■

4* cours des annees i960 est apparu un nouveau mode d^ financement : I1 integration verticale transnationale* Un gro.upe de consommateurs d'une matiere premiere minerale determinee s*associent pour reunir les fonds neces—

saires au lancemont de lf exploitation d*une mine d,ans un pays en developpement•

Us creent a cette fin une socieie miniere % qui ils prStent les fonds qui lui permettront de fonctionner* Les mines de bauxite au Ghana et en Sierra Leone

et les mines de minerai de fer au Liberiaj en Maurit'anie et en Sierra Leone

sont exploiters selnn ce mode; elles >nt ete principalement finance"es par le^

QC^naiat^urs des fonderies d*aluminium et par les fabricants de fer et d'acier

d!Europe, des Etats-Unis et du Japon.

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o, Financement de pro .jets

Avec l'independance (1957-1964), lea nations nouvelles ont commence i ^

»• assurer le contrSle de quelques decisions capitales pour 1'exploitation miniere et pour la commercialisation des produits. En outre elles ont introduit une imposition et. des redevances plus lourdes, de facon a maximiser las recettes quel«ir rapportent leurs ressources non renouvelables. Certains pays se sont contents de prendre une participation au capital des companies minieres alors true d'autres ont carrement nationalise' les entreprises ce qui leur a assure la souverainete totals sur laurs resources naturelles. Voyant dans ce geste un acte d'hostilite, les .societes minieres transnationales ont done reduxt 1««

activites de prospection dans les pays en developpement, en Afrique en partxculier, et on differe iWcution de projets miniers. Elles ont alors concentres leurs progmnones d-exploration St. de mise en valeur des resources mxnerales dans les pays reputes stables du point de we politic^.et financxer comme 1 Australie, iTcanada, les Btats^Jnis et dans une certaine mesure la Rhodesie, devenue aujourd'huile Zimtabwe.qui Walt & l'epo^e dirig^e par une minorite tlancho.

Toutefois, conrae la demnde de metaux et de matiSres premieres minerales a continue de croltre au debut des annees 1980, les societes minieres trans nationales ont repris leurs programmes d«exploration et de mise en valeur dans

lo. pays en developpement d'Afrique, mais les sources de financement sont deven^s plus diversifiees. Ce type de financement des entreprises minieres, designe

par 1'expression «Pinancement de pro jets", se caracterise principalsment par

trois elements. :

i) utilisation de. la tresorerie escomptee du projet lui-fn^ne pour : -■

remboursor les dettes, au lieu du credit octroye par les bailleurs : ■

de fondsg ■ . ■ : .

ii) recoups a une divorsite de sources de financement plutfft qu'a une

source exclusive;

iii) partage des risques del'entreprise en'general en constituant un

. consortium;daprft.aussi large que possible0

Ce mode de financercent transnational^ des prdjets miniers est ne de la necessite de reunir des capitaux important s a deS: taux d'interSt elevespour .-

oommencer Sexploitation de nouvelles mines sans avoir & prendre les risgues

inherents a 1'utilisation des capitaux propres de la transnational &i outre,

ces arrangements nouveaux ont ete vivement encourages par los gouvemements

des pays industrialises qui s'inquietaient des approvisionnements futurs en

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en matieres premieres ndnerales necessaires a leurs indy$t£ies_. XI

done que ces gouveraements etaient dans l*obligation de garantir certaines

conditions dp. pi^ojet* par exem^le de se porter: g::,rants des cr^dits-fournisseurs.

Ces moAalitesde ■financernGnt'presentGnt un autre avantage : si, par

exemple/le taux gldbal de rendement est;de 15 P« 100 et que les deux tiers du capital provienrient d'un" prSt consent! a un taux de 10 p. 100, le rendement d'un tiers du capital pourrait §tre de 25 p. 100, ■ ..;■,.

En general, les e'tablissements sont disposes a octroyer des fonds a long : terpie pour fiiiancerdes projets miiiiers sous reserve que. trois conditions sbient

romjiile's, '' . -. ■ ■ -■■ -;- ' : - ■-■■■-■.

i) preuVe de la presence du mineral dans la formation geologiqu:e et; de ■

; la reiitatilite du pro jet; ; - L ■■/■

* ii) stat'ilite des investissements, c!est-&-dii<e stabilite politique set ■ financiere (risqu^s concernant la commercialisation et risques lies

aux cbangements politiques)f • ','"''''' ' iii) contr8le administratif et technique efficace exerce par une equipe

■■**'""■■■ ■'■ .'aux Competences e*prouvees et eneouragee;par une prise de .participation

important^ sort la compagnie miriiSre -etrangere traditioriBelle* ■■, ; j:.

Une fois que les crediteurs ont acquis l'assurance que les trois conditions sont remplies, ils peuvent mettre les fonds a la disposition de la societe

aprSs avoir?: iyjexamine' les immobiiisations du projet ou ii)iprevu.: comme garantie ie" "prodiiit" probable de la vente der la production raini5re.au. titre des accords a long terme contractes par la societe ou encore iii) 6>btenu des proprie- taires de JLa mine ou des societes qui les appuiont des garanties d'achevement

du projex» '" -■-.■-■■■■■■ -.- . -■ ±. ■;.:,.; :..■!.). .: ■ ■. .- .• (>i_

L'un des rares projets nouveaux executes dans les pays en developpement

d*Afrique qui Beheficient de ce type de^fihahcement e&t! 1'e* pro:jet :d*expl(Qi*ation de bauxite de Boke en Guine^e qui ef deniarrer -en. 197J! ;s6nt ooCfrt'.%6tal etait de

321 millions.de dollars des Btats-^Jnis, dont 96 millions de dollars ont et

consacres exclus'ivemettfe" a' la mise en place; a-ini

■■-■■■--••;-- . ..if' ,:.r

(32)

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d. Pinancement de-3 mines par le pays producteur

Les pays en "de/eloppement d*Afrique qui ont suffisamment d^arrieres financiers pour ergiger des capitaux sous forme d*une prise de participation

dans un projet minier^ de ] :exploration ju scar a'l;exploi cation,, sent tres" peu

nombreux,, Ils constituent en fait deux groupes i les pays producteurs de

petrole dfun cote et peut»-e'tre trois pays producteurs de mineraux solides de l'autre« Les granda pays producteurs do petrole sont 3.?Algeri67 la jamahiriya

arabe itbyoxiTio ui- lo Nigeria; dont les recottos au titre des vents 3 petrolic res ont ete -teUos qu'!ixs pouvenb financer la plupart des pro jets de m?.so on valeur de petite ou de moy^nne ampleurc Les trois pays producteurs de mineraux sblid.es

sont l:Egypte: le M^roc ot le Zimtabwo; los deux premiers exploit ant des mines

depuis longfeemps et ont done acquis les competences techniques et la solidite financierc lour pei-mcttant de finar.cor"eux-me'mes certains projets,:, Le Zimbabwe

est en mesure df enti-oprendre 1* exploitation de ses mines en raison de la

nombreuse populatio:i blanche venue dans ce pays pour investir "notamment dans

les mines comrae tout Stronger ou toute societe miniere dans un pays en developpe- ment, mais qui a decide de s1installer definitivemento

e« Financement de.3 mines par les organisations internationales

Recemmontj quelques pays producteurs ont pu participer a des entreprises minieres en fournissant les infrastructures indispensableso Toutofois3 rares sont les pays en develcppement d'Afrique qui peuvent financer cos projets par

eux~m§mes et ils on-, recu l'aide dforganisations internationalesv en particulier la Banque Mondiale, Is International Development Agency des Etats-Unis et 1'Agence canadienne de developpement international 4CI),- qui leur ont fourni les

capitaux necessaireii pour mettre en place les infrastructures,, Citons en exemple 1'aide appo.-^tee au Botswana pour construire 1'infrastruc' ;.re indispensa ble aux mines de diamants et do nickel et a V, Gaineo pour appuye-o i.a rpi.se'en

valeur des mines de Bauxite,

3o ^JJ'PICULTES MlEREKTES.AU FMMCEMEWT DES PROOETS MBJiERS

a; Diffigultes^decoulant du financement appele ^'financement de ^ror;iots"

poini^ dei viic du pqys producteur

Des conflits o;.t eclate entro le gouvcrnement des pays producteurs de mineraux et les cot agnies ninieres etrangores, chaquc partio ayant cherche a maximiser les be-K fices financiers que lui rapportaient les mines, Les pays producteurs veuleno tirer le maximum de benefices" de lours ressources non re~

nouvelables tandis cue le principal souci des compagnies rainieres est dk'-;btenir

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